Chapitre 7 partie 3
— Eh bien, je t'écoute, qu'est-ce qui t'attire chez Osir ? En dehors du fait que ce soit un grand brun magnifique, arborant les beaux yeux verts de la lignée des Evenor.
— Visiblement, je ne suis pas la seule à le trouver bel homme...
— Qui ne le trouverait pas à son goût ? Et puis, si j'ai des yeux, c'est pour en profiter, me défendis-je.
— Disons que j'apprécie tous ses charmes. J'aime son esprit vif et avisé, son cœur fort et généreux, dont nous avons tous besoin en ce moment. Je crois que lui, tient à mon intellect autant qu'à mon sourire ou ma patience.
— C'est ça, rappelle-moi que je n'en ai pas...
— Ha ha, heureusement, il te reste ton incomparable sens de l'humour.
— Je te remercie, j'en suis en effet très fière.
— Maintenant à toi. Comment est le siège de l'Alliance ?
— Toujours le même, il ne change que très peu et notre séjour a été plutôt bref pour une fois. Mais j'ai pensé à te prendre quelques images, je les ai sur mon écran portatif.
— Tu es formidable.
— Je sais.
— Et modeste en plus, commenta-t-elle.
— Cesse les compliments sinon je vais rougir, ironisai-je.
Après qu'Ys eut envoyé une novice auprès de Deinillana, nous nous installâmes dans le jardin. Nous discutâmes de tout et de rien une bonne partie de l'après-midi. C'était comme lorsque nous étions petites, avant qu'Ys n'entre au Sanctuaire.
Ça faisait beaucoup de bien de pouvoir parler comme cela, c'était dans ces petits moments du quotidien banal que je prenais toute l'énergie pour avancer. Ils me faisaient, tout comme les autres, oublier les champs de bataille et les drames que j'avais connus.
Une fois quitté Ys et l'enceinte du Sanctuaire, je pris une navette de transport en commun pour me rendre chez mes parents. Mon père était médecin, ma mère professeur. Après le départ d'Ys, elle avait commencé à me former pour prendre sa suite en tant qu'enseignante.
Cependant le réveil de ma mémoire, quelques années plus tard, bouscula la donne. Nos parents étaient très fiers que l'une d'entre nous soit au Sanctuaire et l'autre membre de la Confrérie des étoiles. Nonobstant leurs regards sur moi se modifièrent.
Comme à chaque fois, même si tous les détails et certains aspects de nos vies passées restaient privés, tout ce que nous avions pu avoir comme missions publiques et certains faits d'armes, eux, étaient bien connus. Nous subissions donc bien souvent les mêmes questions au sujet de nos victoires comme des moments catastrophiques, qui hélas, étaient plus nombreux que nous ne l'aurions voulu.
Soit nous avions droit à une crise de nerf à l'idée de la vie très dangereuse qui allait avec le fait d'être un membre de la Confrérie, ou bien l'effet contraire, soulagé de savoir que nous aurions à coup sûr une vie bien remplie. Parfois, des reproches pour nos erreurs passées, ou encore des avis sur ce que nous devrions faire à présent, nous laissant un peu pantois.
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