Chapitre 10 partie 3


Devant notre circonspection, il ajouta.

— Merci de me soutenir, j'avais peur de sombrer dans la paranoïa.

Je fis volteface et passai ma main devant le système d'ouverture de la porte. À ma grande surprise, je dois l'avouer, elle s'ouvrit ! Je jetai un coup d'œil dans le couloir avant de refermer.

— Bon, pas de gardes. Il semble bien que nous soyons juste invités.

— Je suis perdu, déclara Drake.

— On l'est tous, souligna Éloa.

Je descendis les marches vers l'atrium, plusieurs divans et coussins avec quelques tables basses se disposaient harmonieusement sur le sol de marbre blanc. Un grand nombre de plantes différentes déployaient de gracieuses fleurs multicolores et embaumaient l'air.

Derrière les colonnes supportant les corniches, celles-ci dissimulant l'éclairage, se devinaient deux portes de chaque côté. En face de l'entrée, les piliers laissaient passer un patchwork de couleurs chamarrées.

En approchant je constatai qu'il cela provenait de délicats vitraux. Auroria s'avança vers le panneau central et put aisément l'ouvrir.

— Ça ressemble à un jardin terrasse, nous lança-t-elle avant de revenir auprès de nous.

— On fait quoi ? me demanda Alia.

Nous étions encore tous debout à nous regarder bêtement ne sachant par où commencer.

— Très honnêtement aucune idée.

Tous se tournèrent vers Auroria, peut-être que son sens de l'analyse, très supérieur au notre, avait détecté quelque chose.

— Désolée, je n'ai pas mieux que Sahiane. Le haut roi était visiblement perturbé par la mort de sa fille, et l'existence d'Illana.

— Rien d'étonnant à ça, répliqua Mnémésyne avec un regard éloquent.

— Il souhaite une discussion familiale privée.

— Moi aussi, je voudrais des explications, si l'ombre de ma fille morte venait me dire bonjour, déclara Styx en se laissant tomber sur un coussin deux fois plus gros que lui.

Signal pour nous tous de faire pareil.

— Moi ce qui me chagrine c'est cette histoire de lions d'or, annonça Angal en grimaçant. Est-ce que c'était censé nous désigner ?

— J'ai clairement entendu huit, déclara Éloa.

— Du coup, c'est probable, admit Auroria.

— Mais c'est bien la première fois que j'entends ce patronyme saugrenu, s'exclama Drake.

Encore une fois, nous nous retournâmes vers Auroria.

— J'ai beau fouiller dans ma mémoire ça ne me dit strictement rien.

— Autrement dit, on ne sait rien, conclut Alia. Du coup, on fait quoi ?

— On attend qu'ils aient fini de parler, répondis-je.

— Ce qui risque de prendre longtemps, soupira Styx.

— J'aurai du prendre un livre, moi.

— Parce qu'il y en a que tu n'as pas lu ? m'interrogea Mnémésyne sarcastique.

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