4. La chute
J'ai pas écrit pendant une semaine. Finalement, le psychiatre sexy m'a convaincu de recommencer. Et franchement, je crois qu'il est sous mon charme. Je vais me le faire, bientôt, j'en suis sûr.
Bien, on en était où ? Ah oui, ma chute. Eh bien, c'était un jeudi, je crois. Je suis arrivé en cours, normal, et je suis allé vers ma bande de pote. Je sentais bien les regards lourds qui pesaient sur moi, les petits rires sur mon passage. On a même tenté de me faire un croche-pieds, j'ai envoyé le mec contre les casiers pour le calmer, mais ça l'a pas calmé du tout. « Tu te rebelles, pd ? J'croyais que la seule chose que tu faisais c'était de gémir comme une salope. » Je lui ai éclaté la tête dans le casier, il a chialé à l'infirmerie.
J'ai continué ma route jusqu'à ce que je repère mes potes. Ils m'ont accueillis en ricanant, en imitant un gémissement de pucelle. « Tiens, la tafiole. » « Sal pd. » « Sac à foutre ». Je comprenais pas, alors pour parfaire mon humiliation, James, un mec de mon équipe avec qui je m'entendais bien, m'a montré une vidéo. Une vidéo qui avait fait le tour du lycée. Une vidéo de moi, entrain de me faire prendre par Thomas.
Le monde s'est écroulé autour de moi. Il m'avait filmé. Il m'avait diffusé. Et on ne voyait pas le visage de ce fils de pute, bien sûr. Juste de moi. Je suis resté muet, j'ai juste continué de regarder la vidéo, sous les rires, sous les insultes, sous les imitations de mes gémissements. Cinq minutes sont passées avant que je foute mon poing dans la gueule de James. Sauf que quatre autres de mes anciens potes étaient avec lui. Chris, Alex, Victor, Stephane, Mike et James se sont jeté sur moi et m'ont défoncé. J'avais l'arcade en sang et la totalité de mon corps me faisait mal. Il m'ont craché dessus. L'humiliation était parfaite. Puis la cloche a sonné et ils sont partit. Tout le monde est passé à côté de moi, personne n'a juste levé le petit doigt pour m'aider. Aline m'a craché dessus en passant. Et puis Thomas est passé à côté de moi.
Je n'avais plus de force, sinon je l'aurais détruit. Mais je n'ai rien fait. Il s'est penché vers moi avec un grand sourire et m'a dit : « Tu te souviens de Samuel ? C'est mon cousin. Toi plus que quiconque aurait dû le sauvé. Prends sa place. »
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