Chapitre 5
En ce beau début de matinée, la lune venait de disparaitre avec l'obscurité pour laisser place au soleil et à sa clarté.
Les oisillons faisaient entendre leurs voix à travers des chants mélodieux digne d'un conte de fée.
Le vent frais de ce mois de Septembre embaumait chaque maison et envahissait chaque foyer avec une délicatesse inavouable.
En bref...
C'était un nouveau jour qui commençait à Boston.
Cet endroit féerique qui envoûte tous ceux qui y mettent un pied. Cette magnifique ville aux nombreuses vertus. Ou comme certains aiment le dire : "Ce lieu où tout le monde se sent chez soi."
Vous savez, cette coquille que vous ne voulez jamais quitter. Cette coquille où vous vous sentez en sécurité. Cette coquille où vous pouvez être vous-même.
Et bien c'est ici, à Boston.
Les mots ne suffisent pas pour décrire la beauté de cet endroit. À la fois doux et enjôleur comme une aubade sortie des tréfonds d'une berceuse. Rares sont les personnes qui s'en vont après avoir franchi les immenses frontières de ce somptueux palace.
S'extirper de l'univers attachant de cette ville après y avoir été enlisé est considéré comme une tâche des plus difficile. Il s'agit d'une chose assez compliqué à expliquer, mais c'est comme si notre esprit y était attiré. Tel un aimant cherchant avidement son opposé. Ou encore un délicat chant de sirène destiné à manipuler les oreilles trop envieuse.
Pour être plus précis...
Cette ville est spéciale.
Hélas, parfois la beauté cache une infinie noirceur que seul peu de personnes peuvent voir. Des ténèbres profondes et perfides dissimulées derrière une grande couche de peinture acrylique. Cet endroit renfermait de terribles secrets qui étaient tapis au fond de l'ombre dans l'espoir que jamais personne ne les trouve.
Mais malheureusement, avec le temps, des failles se sont créées, exposant lentement aux yeux des plus curieux la triste réalité.
En même temps il fallait s'y attendre. Car comme le dit le dicton : "La vérité finit toujours par éclater."
C'est tragique mais c'est ainsi.
L'être humain préféré idéaliser le monde dans lequel il réside plutôt que d'ouvrir les yeux sur la réalité de la vie. Après tout pourquoi souffrir quand on peut s'inventer un univers illusoire et vivre dans le déni ?
Pourquoi rester au fond quand on peut nager vers la surface ?
C'est inutile, me direz-vous.
Seulement, lorsque l'on a longtemps baigné dans cet océan aride qu'est l'existence, on ne peut plus ignorer cette horrible part d'ombre.
Elle devient omniprésente.
Nos yeux ne peuvent plus se refermer et ignorer les couleurs sinistres qui nous entoure.
C'est la fin du monde onirique.
Mais pour lui cette idéologie était morte depuis belle lurette. Cela faisait bien longtemps qu'il voyait le monde sous son vrai jour.
Cette noirceur faisait partie de son quotidien et était même devenue son ami...
Celle de ce jeune brun aux yeux ébènes.
~~~~~
Le soleil était maintenant à son apogée et brillait aussi fort qu'un phare au milieu de la nuit.
La vie active avait repris son cours pour tous les habitants de Boston. Certains étaient à l'école, d'autres au travail, tandis que quelques exceptions profitaient pleinement de leur retraite ou bien de leur chômage.
Ils avaient tous un but. Quelque chose qu'ils devaient accomplir et qui donnait un semblant de sens à leur existence.
Mais hélas, tout le monde n'a pas cette chance.
Parfois même en recherchant au plus profond d'eux même, certaines personnes n'arrive pas à trouver une raison qui leur donnerait la volonté de vivre.
Soit ils ne l'ont jamais eu, soit ils l'ont perdu en cours de route.
Ce sont en quelque sorte « des cas à part ».
Ou comme les ignorants aime le dire
« des personnes à éviter ».
C'est navrant mais le monde est fait ainsi. Qu'on le veuille ou non, tout ceux qui ne rentre pas dans les normes de la société, se retrouvent placés dans des catégories.
Et aussi triste soit-il, Kyle faisait parti de ses malchanceux.
De ces personnes reculées et exclues de la vie en communauté, pour la simple raison de leur différence.
De ces personnes injustement traitées que les autres évitent comme la peste noire durant le Moyen Âge.
De ces personnes qui souffrent chaque jour mais qui gardent la tête haute pour ne pas s'effondrer...
Ces personnes au grand cœur qui ont été brisé par la méchanceté des hommes.
Voilà ce qu'il était, même si il ne l'avouera sûrement jamais de par sa trop grande fierté. Voici ce qu'il y a derrière son sourire arrogant et son attitude condescendante. Derrière cette barrière qu'il a forgé pour se protéger des autres...
Le vrai lui.
Le jeune garçon au regard pétillant qui pouvait sauver la vie de quelqu'un avec un simple sourire. Pas n'importe quel sourire, non. Un sourire étincelant, capable d'éclairer le chemin d'un malvoyant. Un sourire si sincère et si chaleureux que même les sept merveilles du monde passeraient pour de vulgaires bibelots à côté.
Ce sourire, c'était le sien tout simplement. Le sien et uniquement le sien.
Ce dernier retranscrivait parfaitement toute la bonté et toute la gentillesse qui émanait de lui. Mais en réalité, il n'avait nul besoin de sourire pour qu'on puisse le percevoir, car il était naturellement doté d'une aura bienveillante et d'un visage semblable à celui d'un ange déchu.
Autrefois il avait certes l'apparence d'un enfant sage et innocent, néanmoins la réalité était tout autre.
En même temps qui aurait pu penser que sous ses faux airs de petit garçon calme se cachait une vraie tête brûlée au fort tempérament. Avec lui, la phrase qui dit "les apparences sont trompeuses" prenait tout son sens.
Étant enfant, l'ennui était son plus grand ennemi et il était impossible pour lui de rester ne serait-ce qu'une seconde assis. C'est pourquoi il passait une grande majorité de son temps à explorer toutes sortes d'endroits farfelus et à traîner dans les rues de sa ville.
Il n'a jamais aimé être enfermé alors dès que l'occasion s'ouvrait à lui, il s'éclipsait de chez lui tel un voleur après avoir récupéré son butin. C'était un peu comme un échappatoire pour lui.
Marcher au clair de lune, regarder le soleil se lever et profiter de la vie comme si le lendemain n'était qu'une légende. Voilà à quoi se résumait sa vie lorsqu'il vivait encore au Massachusetts, sa ville natale.
Le Massachusetts est une petite capitale située au Nord de Boston où quasiment tout le monde se connaît et se fréquente. Certaines personnes allaient même jusqu'à considérer cet endroit comme un domaine familial tellement la convivialité et la prospérité enveloppait chaque habitant. De ce fait, très peu d'étrangers osaient venir pour y prendre pied de peur d'entraver cet équilibre si bien ficelé depuis plusieurs générations.
C'est là-bas que Kyle a vu le jour et où il a vécu pendant de nombreuses années, mais bizarrement il ne s'est jamais senti intégré à cet écosystème qui régnait au sein de sa ville.
Durant ce cycle pénible de sa vie, il était honteusement rejeté par tous et se faisait traité à l'égal d'un misérable par ses confrères. Que ce soit par des actes violent ou par des paroles blessantes, ils ne se gênaient pas pour montrer leur aversion à son égard. Certains agissait de façon mesquine et se contentait de le dévisager avec mépris, mais la plupart le faisait ouvertement à son encontre sans aucune compassion.
Au départ ce n'était pas flagrant pour Kyle, qui pensait qu'il ne s'agissait que d'un amusement puéril entre enfant de bas âges. Mais cette sensation horrible qu'il ressentait chaque fois qu'il mettait un pied hors de son domicile, lui faisait comprendre avec subtilité que leurs agissement étaient loin d'être amicaux.
Toutes ces blagues cruelles et moqueuses à son sujet, dont tout le monde s'esclaffaient en le pointant du doigt.
Toutes les bousculades, les croche-pattes et les coups d'apparence anodin qui lui était porté.
Toutes ces fois où il était rentré chez lui défiguré, accablé et dépouillé de toutes ses affaires, tel un homme précaire après le passage d'un usurier.
Kyle faisait de son mieux pour ignorer la méchanceté de leurs actes, mais il était clairement impossible même pour le plus insensible de passer outre leur comportement abject.
Ils lui donnaient sans cesse cette lourde impression d'être un poids encombrant et que sa simple existence était une erreur des plus odieuse. C'était un sentiment désagréable qui pesait sur lui comme une enclume enchaîner à un bateau. Et même s'il n'était qu'un enfant à cette époque, il était persuadé que ce n'était pas normal de ressentir et de subir ce genre de choses au quotidien.
Ainsi, de nombreuses interrogations ont commencé à se former dans son esprit de chérubins en pleine croissance.
"Pourquoi ne m'aiment-ils pas ?"
"Qu'ai-je bien pu leur faire ?"
"Pourquoi agissent-t-ils de cette façon ?"
Chaque geste, chaque mot et chaque regard était un clou de plus qui s'enfonçait dans sa cage thoracique. La douleur ne cessait de s'intensifier et de se propager telle une tumeur dans le corps d'un malade. Et il avait beau essayer de se voiler la face, il ne pouvait décemment pas ignorer la souffrance qui émanait de cette plaie creusée à l'intérieur de son être.
En soit, la solitude n'avait jamais vraiment été un problème pour lui, car son imagination suffisait à combler ce vide qui grandissait en lui. Mais plus le temps passait, plus ce supplice devenait difficile à supporter. Cette part de noirceur à l'intérieur de son être, gagnait en place et en profondeur chaque seconde qui s'écoulait. Mais au-delà de tout ça, même si cela semble bête, le plus dur c'est qu'il ne comprenait pas pourquoi ça lui arrivait. Il a longuement cherché quelle pouvait être l'origine de ses malheurs mais hélas la réponse ne lui ai jamais parvenue. C'est pourquoi après de nombreuses tentatives inachevées, il a fini par se dire qu'il n'avait pas le choix...
Que c'était son quotidien et qu'il devait faire avec.
De ce fait, il subissait, endurait et encaissait chaque jour que la vie lui offrait, les actes réprobateurs des personnes de son entourage...
Des membres de son propre village.
Sa soit disant famille.
En réalité tout ça ce n'était que des conneries. Car personne ne le considérait comme sa famille. Personne ne voulait de lui et personne ne l'aimait...
Enfin, personne à part ses parents.
Les deux seuls êtres au monde sur qui il pouvait compter. Ceux qui l'ont toujours soutenu et qui ne l'ont jamais laissé tomber. Ceux qui se sont battus pour lui envers et contre tout.
Ces deux personnes qu'il était fiers d'appeler papa et maman.
C'était pour eux qu'il continuait cette bataille infondé. C'était pour eux qu'il souriait chaque jour, malgré la douleur qui émanait de ses plaies. Il voulait à tout prix conserver leur bonheur et effacer leurs inquiétudes parce que c'est ce qu'ils auraient fait s'ils avaient été à sa place. Ses parents avaient toujours tout fait pour lui rendre la vie facile alors il se devait de faire de même.
Il refusait d'être un fardeau pour eux. Les autres ne devaient pas subir pour lui. Il en était hors de question.
Lui seul devait traîner sa croix.
Mais même avec toute la détermination du monde, ce poids était bien trop lourd à porter pour ses frêles épaules.
C'était un supplice constant qu'il s'efforçait de garder pour lui. Entre les mensonges et les pulls pour masquer ses blessures, d'affligeantes cicatrices avait pris place au fin fond de lui. L'angoisse le submergeait continuellement jusqu'à lui ôter sa capacité de respirer. Ses souffrances étaient si omniprésente qu'il a fini par s'y habituer.
Il était seul, seul contre tous.
Non pas par choix mais pas obligation.
Cette situation lui a été injustement imposée et il ne voulait plus vivre ainsi.
C'en était trop. Il voulait sortir de ce trou qui l'avait aspiré. Il n'avait plus envie de se battre seul. Il avait besoin d'aide, de quelqu'un. Il avait besoin de se confier, sinon il était certain qu'il succombrait pour de bon.
Il avait besoin de se vider.
Alors un jour, il a craqué.
Son masque est finalement tombé et s'est évaporé sous la forme d'une cascade de larmes incontrôlable. Pour la première fois depuis bien longtemps, il a pleuré, comme jamais il ne l'avait fait auparavant. L'eau ne cessait de dévaler en trombe sur son visage au point que sa vue en devienne embrumé. Mais au travers de ces sanglots et de ses reniflements, il pouvait très clairement déceler la mine dépité que faisait ses parents.
Ces derniers s'étaient empressés de venir à son chevet pour essayer de le consoler, mais leur tentative était vaine. Rien n'arrivait à faire taire les pleurs du jeune garçon, qui mettait inconsciemment ses parents dans un grand désarroi.
Ils n'avaient pas l'habitude de voir leur garçonnet dans un tel état, et cette vision eu pour eux l'effet de multiples coup de poignard en plein cœur. La joie et l'engouement qui émanait de leur fils s'étaient envolées comme poussière au gré du vent. C'était triste à dire, mais ils peinaient à reconnaître leur propre enfant. Même son sourire avait disparu...
Son si beau sourire.
Il s'était éteint comme le soleil lors d'une éclipse lunaire.
Comment avaient-ils fait pour ne pas voir ce changement ?
Étaient-ils donc de si piètre géniteurs pour ne pas avoir vu le mal-être de leurs enfant ?
C'était comme si à chaque larmes versées, ils recevaient des couteaux aussi tranchant et sanglant qu'une lame de rasoir.
Ils souffraient de le voir souffrir. Et ils souffraient de ne pas l'avoir remarqué plus tôt.
En même temps quel parent se sentirait bien en voyant son enfant s'effondrer face à lui ?
Aucun. Et encore moins les parents de Kyle.
Ils étaient complètement ahuri et désabusé, ne sachant que faire de leur dix doigts. Ils se sentaient inutile.
Les pleurs du jeune garçon, quant à eux, ne faisait que de s'accentuer et de monter crescendo. Sa voix était comme étouffée par ces sanglots, à un tel niveau qu'il était incapable de prononcer un seul mot. Une forte douleur se manifestait au niveau de sa poitrine, lui donnant ainsi l'impression de faire un atroce arrêt cardiaque. Il se sentait faible.
Il passa alors une énième fois sa main sur son visage, lorsque subitement, sa mère l'attrapa pour le tirer vers elle et l'enfermer entre ses bras.
Suite à ce geste inattendue, il fut paralysé pendant quelques instants, les bras le long du corps comme un pantin désarticulé. Sa mère appuyait sans le vouloir sur ses blessures ce qui lui procurait une longue douleur électrisante. Mais il ne mit pas longtemps à lui rendre son étreinte, après avoir senti de l'eau salée coulée le long de sa clavicule.
Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que sa mère pleurait en silence dans son dos. Elle avait du mal à dissimuler ses tremblements et elle le serrait si fort qu'il avait l'impression d'étouffer.
Elle avait mal autant que lui. Et au vu du regard attristé de son père il comprit que c'était également ce qu'il ressentait.
Sans comprendre pourquoi, malgré la situation plus que délicate dans laquelle il se situait, il ne pouvait s'empêcher d'être soulagé.
Oui, soulagé.
Car il se sentait enfin compris. Même si ils n'avaient échangé aucun mot, il savait que sa douleur et ses craintes leur était parvenue. Il n'avait plus l'impression d'être différent, d'être bizarre ou d'être de trop. Il était simplement lui-même et ça lui faisait un bien fou.
Voilà pourquoi il aimait tant ses parents...
Avec eux il n'avait jamais besoin de prétendre être quelqu'un d'autre.
Ils constituaient à présent le roc sur lequel il pouvait se reposer. Et pour lui ce sentiment valait mieux que tout l'or du monde
Un léger sourire attendrissant s'est formé au coin de ses lèvres entre deux sanglots. Puis il s'est laissé aller dans les bras de sa mère comme il rêvait de le faire depuis bien longtemps.
Il ne saurait dire pendant combien de temps ils sont restés à pleurer dans les bras de l'un de l'autre, mais une chose est sûre...
C'est que ce soir là, il s'est enfin libéré de toute son amertume.
Dès lors, pour le plus grand bonheur du jeune brun, qui était à ce moment-là âgé de 10 ans.
La semaine qui a suivi cette soirée à la fois bouleversante et forte en révélation...
La famille Foster a définitivement quitté le Massachusetts pour partir à la découverte de la merveilleuse ville de Boston.
Mais ce que Kyle ne savait pas...
C'est que son périple n'allait pas se dérouler comme prévu...
~~~~~
Les yeux grands ouverts de stupéfaction et le nez collé à la vitre, Kyle regardait avec fascination le paysage défilé devant ses yeux au fur et à mesure que la voiture avançait.
C'était un très beau spectacle dont il ne se lassait pas, même après plusieurs heures de trajet. Le ciel, les arbres, les buildings, il passait tout au peigne fin. Son empressement et son manque de patience amusait énormément ses parents assis à l'avant.
Mais il était difficile pour lui de rester tranquille, tout en sachant qu'il allait enfin pouvoir se construire une nouvelle vie et repartir à zéro dans une nouvelle ville. Désormais, toutes les mésaventures qu'il avait eu auparavant n'étaient que de sombres souvenirs appartenant au passé.
Il était prêt à aller de l'avant et à tourner définitivement la page sur ce chapitre sombre de sa vie. Oui, il était persuadé que tout allait changer.
Après tout, nouvelle vie égale nouveau départ, non ? Comment cela pouvait-il mal se passer ?
Cependant il faut croire que la chance n'était pas de son côté. Car dès qu'il a franchi les portes de Boston, il s'est enlisé dans un monde qu'il n'était pas prêt à affronter.
Initialement, tout se passait pour le mieux. À leur arrivée ils n'ont pas mis longtemps à trouver un logement, malgré le fait qu'ils se soient perdus un nombre incalculable de fois dans cette ville aussi grande que deux continents. Il faut dire que Boston est loin de ressembler au petit village dans lequel ils vivaient précédemment.
C'est une ville immense constituée essentiellement de bâtiment si gigantesque qu'ils pourraient presque toucher les nuages. L'air, l'ambiance et même les habitants avaient l'air différents. C'est fou, mais en un seul coup d'œil ils ont su que cet endroit était fait pour eux et que c'était là qu'ils allaient passer le restant de leur vie. C'était devenu leur nouvelle maison.
Les parents de Kyle ont pu facilement trouver un emploi au sein d'une grande entreprise, grâce à aux compétences qu'ils avaient acquise dans le cadre de leur ancien travail. Et en ce qui concerne leur progéniture, ils ont choisi de l'inscrire dans l'école la plus réputée du coin, de sorte à ce qu'il soit bien suivi et qu'il est un bon parcours scolaire. Parce que bon, Kyle avait beau être gentil, son niveau à l'école était loin d'être pareil.
Ce dernier n'avait jamais vraiment aimé les cours. Il trouvait cela ennuyant et complètement sans intérêt. Lorsqu'il était en classe il dormait, et les autres jours il n'était tout simplement pas là. Au départ il venait pour se faire des amis, mais quand il s'est retrouvé éloigné et exclu de tout le monde il n'a plus du tout eu l'envie d'y retourner.
Mais la chose qui le dérangeait particulièrement, c'était qu'il avait constamment le sentiment d'être en retard par rapport aux autres. Comme si il n'était pas assez bon et qu'il n'avait pas sa place auprès d'eux. Par exemple, il mettait pas mal de temps à assimiler une information que les autres comprenaient en à peine quelques minutes.
Cette sensation était plus que désagréable, et pour ne pas avoir à la ressentir il évitait tout ce qui avait un rapport avec l'école. C'était peut-être une attitude de lâche mais à ses yeux il souffrait déjà bien assez.
Et puis à quoi bon s'attarder sur ça alors qu'il savait que ce n'était pas fait pour lui ?
Mais cette fois, il s'était promis que tout allait être différent. Il n'agirait pas comme il l'a fait quand il était au Massachusetts, non. Il n'était pas venu à Boston pour reproduire les mêmes erreurs, hors de question. De ce fait, même si ça allait sûrement être compliqué, il ferait des efforts en classe. Cette tâche ne s'annonçait pas de tout repos mais il se donnerait les moyens d'y arriver. Après tout si les autres pouvaient le faire c'est qu'il en était capable également !
C'est donc avec cet état d'esprit et la détermination remontée à bloc, qu'il a entamé ses premiers jours de cours dans l'Académie de Boston.
Cependant il ne s'attendait pas à ce qui allait lui arriver après avoir franchi les portes de cet établissement scolaire.
Le vent a pris un mauvais tournant et son avenir s'est scellé de façon tragique et irrémédiable.
Cet endroit magique et féerique s'est transformé en une effroyable prison sans issue.
C'est là que la descente aux enfers a commencé pour lui. Encore pire que tout ce qu'il avait pu vivre auparavant.
Ça a été le début de la fin...
La fin de Kyle Foster.
À suivre...
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