Chapitre 2 ( partie 1 )
Je réfléchis momentanément. Asphodèle étant un détective de renom, il aurait certainement des informations essentielles sur le test d'aptitude. Ces renseignements pourraient très certainement changer la donne et permettre à notre classe de réussir brillamment ce premier examen.
Certes, je ne connaissais pas encore tous les élèves mais je refusais de laisser quiconque se faire potentiellement expulser. Je savais bien qu'être dans cette filière nécessitait une détermination sans faille et une passion ardente pour la piraterie. Je ne pouvais pas laisser celle des autres s'éteindre sans rien faire !
Pourtant le suivre toute seule pourrait s'avérer dangereux. Qui sait, peut-être voulait-il me mettre hors d'état de nuire pour s'assurer la réussite au test, ou quelque chose du genre. Il valait mieux être accompagnée d'une camarade de classe au sang chaud, qui saurait se défendre et peut-être même me rassurer si besoin. Mae Azushi semblait être la solution la plus évidente. Avec son discours effronté contre Dave Kester, elle s'était indéniablement imposée comme « leader » de la classe. Je répondis donc :
- D'accord mais je préfère être accompagné de Mae si ça ne te dérange pas.
Bien évidemment, s'il avait un quelconque problème avec ça, il pouvait se les garder, ses informations. Heureusement il sembla comprendre mon point de vue :
- Ne t'inquiète pas ça ne me dérange pas. C'est normal que tu préfères ne pas être seule avec un parfait inconnu. Du coup on va chercher Mae ?
J'acquiesçai d'un signe de la tête puis sortis dans la grande cours de récréation. Une fois hors de la salle, en compagnie d'Asphodèle, je commençai à la chercher du regard. Je la vis bien vite à une cinquantaine de mètres de nous, entourée de deux filles. L'une avait des yeux gris clair menaçants et des cheveux blancs, bien qu'un peu moins que ceux d'Aspho. Elle semblait embêter Mae, je la reconnus comme étant Kazumie Naraka. L'autre, avait de longs cheveux bruns tombant en cascade sur son dos et des yeux verts pétillant. La dénommée Lana Amiza, d'après mes souvenirs de l'appel de ce matin et des deux heures de cours, s'était dressée devant Mae pour la défendre.
Je regardai alors Asphodèle et lui fit signe d'un mouvement de la tête de me suivre. Je me dirigeai alors vers elles, courant presque afin d'éviter tout conflit. Qui savais que nous ne perdrions pas de point à l'examen de fin en cas de bévue ? Une fois à leur niveau j'entendis clairement leur conversation. Kazumie réprimanda Mae de sa voix forte et autoritaire :
- Alors Mae, à peine une bonne action et on se sent plus ? Redescend sur terre un peu. En te montrant aussi têtue tu va juste t'attirer des problèmes. Essaye pas de m'entraîner dans ta chute.
Pour illustrer ses paroles, elle tenta de pousser la jeune fille mais sa main fut interrompue par Lana qui laissa éclater sa colère devant nous quatre :
- Non mais tu va te taire ! Mae t'as juste fait une proposition ! Je veux bien que tu sois réservée ou je ne sais trop quoi mais quand même ! Tu te prends pour qui à donner des leçons aux autres ? Apprends déjà à voir plus loin que le bout de ton nez et on pourra en reparler.
Je vis alors passer rapidement dans le regard de Kazumie un soupçon de tristesse, de déception qui fut bien vite remplacé par une rage ardente. Pourtant, on voyait bien qu'elle essayait de se retenir de faire quelque chose qu'elle regretterait par la suite.
Pendant ce temps, notre « leader » restait muette, son regard passant de l'une à l'autre des deux filles, cherchant sûrement que dire pour désamorcer la dispute. On aurait vraiment dit des collégiens à disputer pour un rien. Comment en étaient-elles arrivées là ? J'espérais le savoir bientôt. Asphodèle prit alors la parole, à mon grand étonnement :
- Bon, que se passe-t-il ici ? J'aimerais éviter que ça dégénère, ce serait bête.
Mae, semblant sortir de ses pensées, s'expliqua de manière brève et concise :
- J'ai un plan pour le test de demain. Il requiert l'aide tous. Je voulais qu'on se retrouve ce midi au CDI pour en discuter. Kazumie a refusé mon offre et s'est énervée.
Cette dernière répondit simplement d'une voix rancunière :
- Quand je dis non c'est non. Arrêtes d'insister ça ne fait que m'énerver. De toute façon c'est un test d'aptitude et le sport c'est mon domaine. Chacun pour sa peau, c'est comme ça que ça marche.
Notre nouveau « leader » répliqua bien vite, la voix pleine d'émotions :
- Non c'est faux ! Ce n'est qu'ensemble qu'on pourra réussir l'examen, j'en suis sûre ! Kazumie fait un effort, on a besoin de ton aide !
Son interlocutrice refusa bien vite :
- Non, c'est non ! Arrête d'insister. Tu ne me connais pas alors laisse moi.
Mae voulut répliquer mais Lana la tira loin d'ici, lui faisant comprendre qu'il valait mieux clore cette conversation plutôt que de laisser la colère de Kazumie se répercuter de la pire des manières. Aspho et moi les suivîmes. Une fois à bonne distance, à peu prêt au centre de la cours, je leur expliquai ce que le jeune détective m'avait dit. Celui-ci prit alors la parole, nous expliquant tout ce que nous devions savoir à mi-voix :
- Je sais quel sera la nature du test de demain. Nous devrons nous mesurer à un des professeurs dans une grande chasse au trésor grandeur nature. Notre condition physique et notre raisonnement seront évalués. Celui obtenant les moins bons résultats dans chaque catégorie perdra une vingtaine de points à l'examen de fin d'année, évalué sur cent points.
Je ne fus pas la seule à rester bouche bée et complètement hallucinée à l'entente de ces mots. Ce test était bien trop injuste ! Comment pourrions surpasser un professeur alors que nous débutions à peine en tant qu'aventurier ? Cela semblait impossible. Je me demandai aussi comment Aspho savait tout ça. Je lui demanda donc :
- Où as-tu obtenu ces informations ?
Il répondit du tac au tac :
- Dans la salle des professeurs, avant la première heure de cours. Je me doutai qu'il y aurait des renseignements intéressants.
Pour illustrer ses propos, il ouvrit la poche intérieure de sa veste grise d'où dépassait divers clichés de documents en tous genres, sûrement le déroulé de l'examen et le barème. Décidément, ce détective était étonnant. Lana prit alors la parole :
- Je vous propose qu'on crée un groupe classe quand on sera au CDI et qu'on échange nos numéros. Ainsi, on pourra décider d'une stratégie pour mettre en difficulté le professeur qu'on affrontera. Tu sais qui c'est, Asphodèle ?
Le jeune homme aux courts cheveux blancs sembla réfléchir quelques instants puis répondit :
- Non mais je soupçonne que ce soit le nabot au cheveux bruns, Joch Leiner. Il nous observait attentivement pendant toute la séance. Il a sûrement découvert les faiblesses de certains d'entre nous. En tout cas son comportement était suspect.
En entendant son analyse, j'essayai de me remémorer le comportement de monsieur Leiner pendant nos deux heures de cours. Au début, cela fut peu concluant, mais ensuite, en me replongeant dans nos premières minutes de cours, je remarquai un détail intéressant, trompeur des intentions du professeur :
- Vous vous souvenez quand monsieur Kester écrivait ces valeurs au tableau. On buvait tellement ses paroles qu'on ne s'est pas concentré sur les autres professeurs, moi y comprit. Pourtant, M. Leiner prenait des notes sur un petit carnet je crois. Ça vous revient ?
Après une courte réflexion, ils acquiescèrent tous. Le détective de renom reprit alors la parole, toujours à voix basse comme nous tous depuis le début de cet échange :
- Je pense qu'à ce moment là, il répertoriait nos réactions mais aussi notre comportement en arrivant dans la salle et bien sûr notre physique. Notre apparence parle bien plus qu'on ne le croit. On peut savoir si quelqu'un prend soin de lui ou non, s'il est superficiel ou encore s'il connaît une période rebelle. Nul doute qu'il a recueilli de précieux renseignements.
Nous discutâmes encore pendant quelques minutes de quelconque indices laissés par les professeurs dans cette séance en apparence banale, en vain. Vint alors le moment de retourner en classe. En rang, nous traversâmes quelques couloirs jusqu'à notre salle de cours quand tout à coup, je vis un papier par terre, venant de tomber de la poche du jean de monsieur Leiner.
On aurait dit une sorte de parchemin avec une inscription que je n'eus pas le temps de lire. Ni une ni deux, je le récupéra en vitesse, recevant des regards interrogateurs de mes camarades. Heureusement, les adultes ne le remarquèrent pas. Je le fourra alors rapidement dans la poche de mon pantalon, faisant attention à ne pas trop l'abîmer. Asphodèle, Mae et Lana remarquèrent mon geste mais ne dirent rien, comprenant la situation.
Je rentrai alors en classe. M. Kester nous annonça que nous serons exceptionnellement libérés à onze heure trente aujourd'hui visiter le terrain privé de notre filière si l'envie nous en prenait. Pourtant maintenant, je voyais clair dans leur jeu. Ce temps devait surtout nous servir à faire connaissance et apprendre à nous connaître en prévision de l'examen.
Cette heure-ci fut dédiée à nous expliquer plus en profondeur le fonctionnement de notre filière. On nous présenta les divers équipements que nous serions autorisés à manipuler comme par exemple le grappin, mais aussi la pioche et un casque avec lumière frontale pour explorer des cavernes, mais aussi une dague pour sa défendre des bêtes sauvages, une boussole pour se repérer en mer, et bien évidemment, une pelle pour déterrer des trésors.
Une fois le cours terminé, Mae demanda à tout le monde de se diriger au CDI. Tous acceptèrent à l'exception de Kazumie qui elle partit dans son coin. Une fois sur place, on colla quatre tables ensemble pour que tout le monde ait un siège. La documentaliste nous regarda, surprise de voir tout une classe venir qu'elle même le premier jour.
Asphodèle expliqua que le lieu de l'examen, le terrain privé de notre filière se composait d'une grande étendu sablonneuse, crée artificiellement, d'une colline verdoyante jonchée de fleurs aux couleurs chatoyantes avec en contrebas un lac à l'eau claire et pure, et d'un puits, servant à récolter l'eau qui permettait d'arroser les divers spécimen de plantes se trouvant sur la colline, ajoutant une touche de féerie à la scène, et de bonnes senteurs florales.
Pour ne pas que la documentaliste nous espionne, on décida de discuter des informations compromettantes par écrit, se passant les textes à tour de rôle. Une fois la situation présentée à tous, je leur montrai ma dernière trouvaille :
Nous réfléchîmes alors tous au sens de ces mots. Cela pourrait nous donner un avantage certain pour la suite. Nous devions trouver la bonne réponses, coûte que coûte. Par contre, il fallait aussi trouver comment expliquer la disparition du document. Même si nous avions la bonne réponse à cette question, l'on pourrait être accusés de tricherie, ce qui serait justifié. Devions nous le mettre en salle des professeurs ? Ou alors dans notre salle de cours ? Ou bien s'en débarrasser. Je posa cette question à mes camarades eux aussi indécis.
À suivre !
Mots : 1818
Alors ça vous a plu ?
Désolé s'il y a beaucoup de fautes, je me suis dépêché de le sortir aujourd'hui car demain je manquerait de temps et mercredi aussi.
D'abord le débrief :
Vous avez prix le choix 2 en majorité donc je l'ai écris.
Emaya-chan a deviné que vous affronterait les profs ce qui a provoqué l'événement spécial soit là découverte du document.
Et maintenant l'heure des choix :
Cette fois vous devez faire comme au chapitre devant soit mettre un coeur sur le commentaire qui correspond à votre décision :
Choix 1 : vous remettez le doc en salle des profs qui à croiser des enseignants d'autres filières
Choix 2 : Vous le remettez dans votre salle de cours. Attention, qui sait qui vous pourriez croiser là-bas
Choix 3 : Vous vous en débarrassez. Mais attention, si quelqu'un le retrouve vous serait accusés.
Choisissez bien, l'un des choix est DANGEREUX pour la suite
Et maintenant l'énigme : c'est celle du parchemin.
Mettez vos réponses ici 👈
Je vous taguerai dans un commentaire pour que vous confirmiez UNE SEULE réponse.
Bye et à plus ^^
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