Chapitre 28
PDV Inuyasha
- ? Jours après-
J'ouvre les yeux et me fais éblouir par une lumière. Je les referme immédiatement.
J'ai l'impression d'avoir dormi des semaines, d'un sommeil profond, mais agréable...
Je me frotte les yeux et mon corps se remet à avoir des sensations. Je peux bouger chaque orteil, chaque doigt.
Ouf, les sédatifs ne font plus effet...
J'ouvre les yeux et regarde autour de moi.
Je suis dans une chambre d'hôpital, carrelée, une fenêtre ouverte laisse entrer un petit vent et secoue les rideaux. Mon lit est séparé du reste de la chambre pour -sûrement- conserver l'intimité des autres patients.
Par contre, ça fait très bizarre de savoir que cette fois, je suis à l'hôpital pour moi et pas pour ma petite-amie.
Je balaye la chambre du regard et remarque une petite silhouette aux cheveux noirs. Elle est endormie contre ma jambe.
Je souris.
Combien de temps est-ce qu'elle est là ? Je me le demande.
Et d'autres questions me traversent l'esprit. Depuis combien de temps suis-je là ? Où est cet enfoiré ? Que s'est-il passé pendant mon absence ?
Je dois sûrement bouger car ma petite-amie lève la tête et me voit, les yeux grands ouverts et réveillé.
Elle se jette sur moi.
"Oh, je suis si heureuse..."
Je la serre dans mes bras à mon tour.
"Tu dois avoir des questions, non ? Demande-t-elle après notre étreinte.
- Bien sûr ! Depuis combien suis-je ici ? Qu'est-ce qui s'est passé pendant que je pionçais ? Où est-il ? Tu vas bien ? Depuis combien de temps t'es là ? Il est quelle heure ? J'aurais à manger quand ?
- Ouh la, une question à la fois... Dit-elle en riant.
- Tu vas bien ?
- Oui, juste un peu fatiguée...
- T'es là depuis combien de temps ?
- Je dois bien être là depuis huit heure du soir...
- Il est quelle heure ? Elle sort son portable et regarde l'heure.
- 7h37 du matin !
- Je suis là depuis combien de temps ?
- Trois jours...
- Ça allait ?
- Oui, j'ai pu me reposer, ne plus avoir ta captivité sur ma conscience...
- Qu'est-ce qui s'est passé pendant que je dormais ? En fait non, depuis que j'ai été coupé du monde.
- Il y a eu beaucoup d'articles sur ta disparition, on a eu plusieurs dizaines d'invitations pour faire des plateaux télés et radio. L'antenne radio s'est excusée pour ne pas avoir remarqué que tu t'étais volatilisé... Et plein de choses comme ça...
- Il est où ?
- En prison.
- Combien de gens se sont inquiétés pour moi ?
- T'as le melon ? Demande-t-elle en riant.
- Non ! Je veux juste savoir qui s'est intéressé à ma disparition...
- Hum, des millions de gens...
- Ah effectivement, j'ai omis ce détail. Et dans mon cercle proche ?
- Eh bien, nos trois amis préférés, ta mère, ton père, ma mère, mon frère, mon grand-père, Kikyo-
- Kikyo ?!
- Bien sûr ! Elle a peut-être eu des sentiments auparavant, mais maintenant, elle te voit plus comme un ami...
- Et comment t'es au courant qu'elle s'est inquiétée pour moi ?
- J'ai son numéro !
- Depuis combien de temps ?
- On a commencé à parler sur Insta et on échangé nos numéros !
- Et tu m'en as pas parlé ?
- Bah non, elle ne m'a rien fait, on s'est juste parlées et elle s'est quand-même inquiétée pour toi...
- Hmpf. Et y'a d'autres personnes qui se sont inquiétés pour moi ?
- Oui, Sesshomaru et m-
- Sesshomaru ?!
- Oui, j'ai aussi son numéro...
- Ok. Je rougis et lui demande en chuchotant: Tu pourras me le passer ? Elle sourit.
- Bien sûr !
- Et maintenant, la question la plus importante, roulement de tambour... Je mime une personne tapant sur un tambour.
- Je t'écoute... Dit-elle en souriant.
- J'vais avoir à manger quand ?
- J'étais sûre que t'allais me sortir un truc du genre ! Déclare-t-elle en riant. Mais tu mangeras vers 8h30 je crois.
- Ah, ça va !
- Oui, ça passe..."
Un blanc s'installe.
Nous nous regardons dans les yeux sans savoir quoi dire.
Je m'approche d'elle et pose mes lèvres sur son front. Elle pose ensuite son front contre le mien et je lui chuchote:
"Merci...
- C'est normal, je ne pouvais pas te laisser...
- Ouais, mais je pensais pas que t'allais venir en personne...
- C'est-à-dire ?
- Ben en chair et en os. J'pensais plus que t'allais envoyer les flics, plutôt que le revoir...
- Moi aussi j'ai d'abord pensé à ça... En fait non, j'ai pas premièrement pensé à ça mais plus à mourir...
- Hein ?!
- Oui, je... Je voulais aller dans mon pays imaginaire mais je me suis ressaisie...
- Heureusement, parce que sinon je pourrais me poser de sérieuses questions sur qui est devant moi... Elle éclate de rire.
- Effectivement...
- Dis ?
- Oui ?
- Je sortirais quand ?
- J'en sais rien, dans pas longtemps sûrement...
- J'ai le droit de me lever ?
- Mais je suis pas infirmière !
- Oui mais t'as déjà été dans un hôpital pour un de tes blessures !
- Mais ça ne fait pas de moi une experte !
- Hmpf...
- Et puis, moi c'était bien plus grave que toi... Je m'en souviens...
- Ça faisait mal ?
- Oui. Très. J'avais l'impression d'avoir un trou dans le ventre...
- En même temps, c'est ce que t'avais...
- Oui, c'est vrai... Bon, je pense que je vais y aller.
- Hein ?! Où ça ??
- Rentrer à la maison, me changer.
- Mais pourquoi ?
- C'est ce que j'ai toujours fait, je reviendrais un peu plus tard...
- Est-ce que quelqu'un va venir me voir ? Elle rit.
- Oui, vers 9h.
- Si tard ? Je gémis en me laissant tomber sur l'oreiller...
- Allez, ça va aller, tu vas manger dans pas longtemps...
- C'est vrai ! Je me sens déjà mieux !
- Je n'en doutais pas..."
Elle se lève de son siège mais je la retiens par la manche avant qu'elle ne puisse s'en aller. Elle s'arrête et se tourne vers moi. Je me redresse et pose mes lèvres sur les siennes.
Nous nous embrassons pendant quelques longues secondes avant qu'elle ne me laisse dans cette chambre d'hôpital.
Je me recale dans mon oreiller et regarde par la fenêtre.
Pour l'instant, ma vie va se tranquilliser, j'espère que ça va aussi durer pendant plusieurs années...
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