Chapitre 16
Je clique dessus ce qui me mène vers cette conversation pas rassurante du tout.
Je lis le message
Conversation privée Insta
(Toietmwaensemble:) > Ne te cache pas de moi. Je te trouverais un jour ou l'autre.
> Si vous continuez encore avec ces messages, je vais vous signaler.
> Signale-moi si ça te fait plaisir. Mais je te retrouverais toujours.
Fin de la conversation
Je lâche le portable, fébrile.
Il a dit que je ne devais pas me cacher. Comment sait-il que je ne suis pas chez nous ? Une question à laquelle je peux répondre !: Il m'observe ou me stalke régulièrement. Génial.
Je mets le portable à distance d'un mètre cinquante, comme s'il portait un virus hautement contagieux ou que c'était la réincarnation de Satan.
Je prends mon sèche-cheveux, je déteste me coucher avec les cheveux mouillés. Je sèche mes mèches noires et en laisse quelques unes encore mouillées, trop épuisée pour faire en sorte que toute ma chevelure soit sèche.
J'ai envie de pleurer.
Je ne sais pas pourquoi, c'est quelque chose que je ne fais quasiment pas, voire jamais, mais là, j'ai juste envie d'évacuer cette pression.
Le mieux, d'après ce que j'ai lu, c'était d'être avec quelqu'un, sauf que je suis seule dans une chambre étrangère avec la seule personne qui m'est familière, en train de se disputer avec son géniteur.
Je me laisse tomber sur l'oreiller, yeux fermés, essayant de reguler mon souffle pour ne pas avoir de hoquet désagréable, qui ne veut pas te laisser tranquille, qui t'empêche de respirer et parler correctement.
Une petite larme dévale ma joue gauche. Je fixe le plafond, tentant de penser à tous ces moments de joie dans lesquels j'ai été impliquée.
Je souris en me remémorant voyant la fois où Inuyasha s'était pris les pieds dans l'une de mes robes, l'une des fois où j'avais fait du rangement dans mes armoires.
La porte s'ouvre, une vague d'émotions négatives entrent en même temps.
Je n'ouvre pas les yeux mais j'entends mon petit-ami aux cheveux blancs marmonner des insultes.
Il disparaît dans la douche et en ressort quelques minutes plus tard.
Je me lève et entoure sa taille de mes bras, posant ma tête contre son dos.
Je sens que la surprise se fait ressentir.
"Tu ne dormais pas ? Murmure-t-il.
- Non. Je n'y arrivais pas et je voulais... Connaître le fin mot de l'histoire ?
- Je vois."
Il écarte mes mains et se tourne vers moi, me regarde droit dans les yeux.
La culpabilité se lit dans ses yeux. Ainsi que la tristesse.
"Si tu t'excuses une nouvelle fois, je vais te taper.
- Je... N'ai rien dit...
- Mais tu sais bien que je lis en toi comme dans un livre."
Je prends sa tête entre mes mains, le forçant à se baisser pour que je puisse poser mon front contre le sien.
"Ce n'est pas ta faute si ton père pense des choses à mon sujet.
- Mais je savais bien qu'il allait dire quelque chose de... Pas amical.
- Quand bien même, c'est moi qui ai insisté pour que tu m'amènes ici.
- J'aurais pu refuser...
- Alors je t'aurais convaincu.
-..."
Je lâche sa tête et il fixe mon T-shirt, ce qui semble lui redonner le sourire.
"Il est où ton pyjama licorne ?
- Je... Je voulais pas te mettre mal à l'aise avec ça... Enfin, je sais que ça va pas fort entre toi et ton père, donc j'ai préféré pas tout tendre encore plus.
- Mets ce qui te chante, si ça plaît pas à mon père on s'en fout.
- Ça marche, mais je le trouvais aussi plus agréable.
- Donc je vais me retrouver torse nu un de ces jours.
- Possiblement, ouais."
Je me jette sur le lit, enfouis la tête dans le coussin mœlleux. La lumière est éteinte, la chambre est enfin plongée dans le noir.
Je me couvre de la couverture jusqu'au cou et me rapproche de mon petit-ami.
Je pose un baiser sur son front en murmurant un "bonne nuit" silencieux et me tourne dos à lui.
-Le lendemain matin-
PDV Inuyasha
Les oiseaux chantent leur douce mélodie, le soleil filtre à travers les trous du rideau.
C'est, en sois, une ambiance géniale. Mais bien sûr, je ne suis pas de cet avis. Parce qu'il est 6h30 du matin.
En sachant qu'on s'est couchés vers environ minuit, minuit et demi, ça nous fait à peine six heures de sommeil. Génial.
J'ai une dérangeante envie de me lever du lit pour aller hurler sur ces piafs énervants.
Mais je me retiens, au lieu de ça, j'enfouis ma tête dans la couverture noire. Attends. La couverture n'était pas noire hier soir.
Je me relève brusquement, la bouche et le nez envahis par une odeur de cannelle, douce, agréable et familière.
Le visage de la belle endormie s'enfouit encore plus sous la couverture bleu ciel, comme pour se protéger du froid.
Je souris et m'allonge de nouveau à ses côtés. Le sommeil me rattrape rapidement, presque cinq minutes après avoir posé la tête sur l'oreiller.
-Deux heures plus tard-
Cette fois, c'est moi qui me couvre de la couverture jusqu'au dessus des oreilles.
"Lève-toi, allez.
- Pas envie.
- Ta mère vient de toquer pour voir si on vivait encore. Je lui ai dis qu'on descendait dans deux minutes.
- Vas-y seule.
- Non, Inuyasha, c'est pas mes parents. Donc c'est les tiens, la conclusion c'est que tu descends avec moi.
- Mais je suis fatigué...
- T'avais qu'à pas te chercher des poux avec ton père jusqu'au milieu de la nuit.
- C'est pour toi que je le fais, je te signale.
- Je sais et je te suis reconnaissante. Mais maintenant, tu vas aller dire bon matin à ta famille."
Je choisis de l'ignorer et de fermer les yeux. Tout s'évanouit, je ne ressens pratiquement plus rien. Je suis à deux doigts de m'endormir que la voix de ma pianiste retentit:
"T'es mort ?"
Je ne réponds pas. Des pas légers se font entendre, des ressorts de matelas et un poids me tombe dessus.
J'étouffe un cri sous la couette, je prends deux secondes pour reprendre mon souffle et lui dis:
"C'est toi qui vas mourir."
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