C'était pour nous amusées


Il est 23h00, je suis devant le château et personne en vu. Le froid pénètre jusque dans mes entrailles. Normal pour un soir d'automne. Nous sommes le 31 octobre 2014 autrement dit, le soir d'halloween. Avec mes cinq amies, nous allons passer la nuit dans le château de Peyrolles, réputé pour être hanté. Moi, je ne crois pas aux fantômes. Je regarde autour de moi. Il fait nuit noir et la ville semble morte. Mon souffle forme un nuage de vapeur. Dans le silence, un bruit se fait soudain entendre. Le bruit d'un moteur de voiture. Je me tourne dans cette direction. Une lumière vive apparaît au bout de l'allée. La voiture s'arrête devant moi et mes amies sortent de celle-ci. Puis le voiture redémarre sans attendre et s'enfonce dans les ruelles étroites et sombres. Je lance aux filles :

-Pile à l'heure !

Et elles me répondent à l'unisson :

-Toujours !

-Bon, c'est pas tout ça, mais on pourrait peut-être aller à l'intérieur. Il fait un petit peu froid.

Sur ces mots, nous nous engageons à l'intérieur du château. Nous avançons dans l'obscurité jusqu'à ce que je décide d'allumer ma lampe de poche. Nous sommes dans un immense couloir qui semble infini. Les murs sont vêtus de velours écarlate. Le sol est couvert d'une moquette d'un rouge terne.

-Ouaouh ! C'est immense !

Nous nous enfonçons dans le couloir. Nous marchons pendant près de dix minutes quand Elsa demande :

-C'est moi ou ce couloir est interminable ?

Je lui réponds avec une pointe d'hésitation dans la voix :

-Mais non, il est juste.....très long.

Nous nous remettons en marche. Mais le couloir semble s'allonger à l'infini. La panique commence à s'installer. La tension est palpable. Soudain, une voix se fait entendre. D'instinct, nous nous rapprochons les unes des autres. Mais on entend plus rien. Adèle demande :

-C'est pas drôle les filles. Qui a fait ça ? Jade, c'est pas drôle.

Jade s'emporte :

-Mais c'est pas moi ! Et puis tu es la première qui a réagi. Moi, je crois que c'est toi qui a fait ce bruit.

-C'est pas vrai ! Je n'aurais.....

À ce moment là, la voix se fait entendre mais cette fois, plus distinctement. Plus personne n'ose bouger. C'est une voix de petite fille. On dirait..... qu'elle chante. Tout a coup, elle éclate de rire. C'est le rire le plus effrayant que je n'ai jamais entendu. Un rire sadique. Puis de nouveau le silence. C'est moi qui brise celui-ci :

-Euh, les filles, je pense qu'on devrait s'en aller.

-Chloé a raison.

-Moi aussi je suis pour.

Nous rebroussons chemin hâtivement. Mais quelque chose ne va pas. Le couloir se prolonge comme à l'aller. Nous accélérons le pas sans faire de commentaire mais je sens que nous sommes toutes angoissées. Nous apercevons enfin une petite porte au bout du couloir. Dès que nous la voyons, nous fonçons sans réfléchir. Mais en m'approchant, je m'aperçois que ce n'est pas la porte d'entrée. Je ralentis. C'est une vielle porte en bois, usée. On se regarde et Elsa lance :

-Euh, c'est moi ou ce n'est pas la même porte que lorsque nous sommes entrées ?

Sans répondre, je m'avance vers la porte et l'ouvre doucement. Je sens une odeur âcre de moisi. Mes yeux me piquent et, sur le coup, je failli régurgiter mon dîner. Puis vint le froid. Le vrai froid. Celui d'hiver. Je me recule en toussant. Mes amies regardent par la porte et, instantanément, reculent comme moi.

C'est là qu' Elsa demande :

-Vous voulez vraiment entrer là-dedans ?

Je regarde derrière moi et me rappelle la voix de la petite fille. Je lui réponds :

-Tu préfères peut-être retourner avec la cinglée de tout à l'heure.

Elle se retourne vers moi puis regarde en arrière et annonce :

-Bon, on y va ?

Je passe devant mes amies et entre par la porte. Au début, je ne vois rien. Mais au fur et à mesure, mes yeux s'habituent à la pénombre. Nous nous trouvons dans le même couloir que tout à l'heure à la différence près qu'il est complètement délabré. La tapisserie et la moquette sont complètement déchirées et décolorées. Je lance aux filles :

-Tout le monde est là ?

-Euh, je crois qu'on a perdu Alice, me répond Emma.

Je me retourne et constate qu'il manque effectivement Alice Je retourne sur mes pas et dis aux filles :

-On a un autre problème.

-Quoi ?

-La porte, elle a disparu.

-Quoi ?!!!

-Bon, pour l'instant, il faut retrouver Alice. Je pense qu'elle veut nous faire une mauvaise blague et qu'elle nous attend dans la salle suivante. Suivez le mur.

Je passe devant mes amies et me colle au mur en avançant . Plus j'avance plus je me dis que ce qui arrive est un rêve et que je vais me réveiller. Je me retrouve contre une nouvelle porte. Je cherche à tâtons la poignée. Quand je la trouve, j'ouvre la porte et j'atterris dans une grande salle. Je demande à mes amies :

-Vous pouvez cherchez avec moi la lumière ?

Elles répondent ensemble :

-Oui !

On se met toutes à chercher le bouton pour allumer la lumière. Tout à coup, le sol se dérobe sous moi. Je me retrouve au sol et je m'aperçois que je patauge dans un épais liquide. Je relève la tête et reçois une goutte de ce même liquide. Soudain, Elsa crie :

-J'ai trouvé !

Et la lumière s'allume. Au début, je suis éblouie par la lumière. Quand j'ouvre enfin les yeux, la terreur m' envahie.

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