Aucune chance

Manuel regarda son compteur de vitesse. Il était encore affecté à la circulation. Il l'était depuis plus de deux semaines.

"Je te jure que le chef m'en veux." Dit-il à son collègue qu'il avait appeler avec son téléphone et mis sur haut-parleur.

"Qu'est-ce que tu lui as fait?" Demanda son pote qui était affecté à la circulation dans un autre secteur.

"Rien! Il me déteste. C'est sûr."

"Ta du lui faire de quoi pour que du jour au lendemain il te mette ici."

"J'aimerais bien le savoir."

"Ta coucher avec sa soeur?"

"Pitié, dites moi que non. Je pourrais jamais me rattraper si c'est ça. Anyway, en quoi je suis coupable, mes partenaires de nuit savent que ce n'est juste un onenight."

Il entendit son ami ricaner à l'autre bout du fil. Une voiture dépassa la limite de 3 km/h et choisit de l'ignorer.

"Non, mais c'est vrai. Et qu'elle soeur partage ses onenight avec son frère. En mode: J'ai coucher avec un Manuel, hier. Et là ta le chef qui ce dit que c'est automatiquement moi."

"Ce serait plus du genre: J'ai rencontrer un méga beau mec nommer Manu, mais il ma bloquer tout de suite après qu'on ai baiser."

Manuel rougit.

"Hey! Je bloque pas tout le monde! Généralement j'ai pas besoin, car eux aussi arrête de m'écrire, mais quand la meuf insiste pour ce revoir après notre plan cul, bah... c'est plus simple de bloquer que de les raisonner."

"Clairement, c'est ça. Renseigne toi savoir si le chef à une soeur."

Manuel soupira. Il refusait de croire que c'était la raison qu'il était toujours affecté à la circulation. Il n'avait pas été ponctuel une fois, déjà le chef n'avait pas apprécié. Il avait été un peu trop sur son téléphone quelque fois à parler à Lucky, mais il avait cru être subtil pour pas que le chef soit au courant, mais peut-être qu'au finalement le chef le trouvait incompétent.

"Je te laisse. J'ai une contravention à donner."

Il entendit des sirènes et la communication ce couper. Il vient se frotter les yeux avant de continuer de fixer son compteur. Il ne pouvait pas avoir un idiot qui roule 30km/h a dessus de la vitesse permise qu'au moins il y ai de l'action dans sa journée?

Poulet ou boeuf?

Il observa la question de Lucky qui venait d'apparaitre sur l'écran de son smartphone. S'il voulait se rattraper au près du chef et ne plus être mis a la circulation, valait mieux qu'il soit exemplaire et soit moins sur son téléphone. D'un autre côté, comment allait-il savoir qu'il était sur son téléphone.

Boeuf

Pourquoi?

Pour le mariage à ma soeur😁

Manuel ferma son téléphone pour reporter son attention sur la route. Il avait dit qu'il n'y allais pas, mais la raison avait été, car ils étaient de simple fuckfriend. Maintenant qu'ils étaient en couple, Lucky semblait avoir prit en compte qu'ils iraient ensemble. Il ne le contredirait pas et au pire, il ce désisterait une semaine avant. Il finit sa journée et retourna en direction du poste de police pour aller porter la voiture de patrouille. Il entendit alors dans son émetteur-récepteur une information intéressante, qui lui permettra de ne pas avoir perdu sa journée.

"À toute les unités. Un autre braquage à été signaler dans une épicerie. Le suspect portait un chandail de couleur foncé et c'est enfuit avec un sac à dos rouge contenant l'argent. Un patrouilleur proche est demander à l'épicerie en question."

Il sourit ce rendant compte que l'endroit était pile à une minute de lui. Il informa le central qu'il irait prendre la déposition de la victime et y alla. Il entra dans l'épicerie pour voir le jeune caissier stresser derrière son comptoir.

"Bonjour." Dit Manuel en s'approchant.

"Je capote! Il avait un gun!"

"Je comprend. Calmez-vous. Respirez et dites moi ce qui c'est passer."

Le caissier ne ce calma pas et exposa toute la situation à une vitesse ahurissante. Le policier tenta de prendre en note chaque information dans son document.

"Est-ce que vous avez accès au caméra de surveillance de l'établissement?"

"Euh... je crois que c'est pas des vrais. Le boss devrait arriver, je l'ai appeler après vous avoir contacter, mais on est un petit épicerie bâtard. Je suis pas mal sûr que ce n'est pas des vrais."

Manuel tourna la tête vers la caméra qui pointait le comptoir. Effectivement, il était évident que c'était bidon et que la lumière rouge clignotait à cause d'une batterie. Il se tourna vers le jeune caissier. Il ne devait même pas avoir 20 ans. Peut-être 17 ou 18. Le pauvre vient rentrer à sa job étudiante pour ce faire pointer une arme sur lui.

"Vous pourriez faire un portrait robot du suspect? Il y a plusieurs vole à main armé dans le secteur dernièrement et on soupçonne un gang de rue. Vous pourriez le décrire à un dessinateur pour un portrait robot?"

"Je crois. Oui."

Manuel prit sa radio pour appeler au central.

"Je suis avec la victime du braquage. Il n'y a pas de caméra de surveillance, mais il pourrait faire un portrait robot. Notre dessinateur est-il disponible?"

"Nous le contactons, à l'instant pour vérifier."

Manuel se retourna vers le caissier et entendit quelqu'un entrer derrière lui. Il se tourna pour faire face au proprio. Il discuta donc un moment avec lui avant d'avoir la confirmation que le dessinateur était en route. Puis il laissa le proprio seul dans son épicerie, pendant que Manuel amena le jeune au poste.

"Vous pouvez attendre, là." Indiqua-t-il au garçon qui alla s'asseoir.

Puis il se tourna vers son collègue derrière le bureau avant d'entendre son nom appeler. Son chef ce dirigea dans sa direction.

"Manuel, vous avez terminer votre quart de travail, il y a plus d'une heure."

"Je sais, mais je répondait à l'appel du braquage."

"Un autre que vous qui débutait le sien aurait pu y aller."

"Nous sommes en sous effectif. J'étais à côté."

"Ce n'était pas à vous d'y aller." Insista le chef mécontent.

Clairement il l'haissait pour un truc que Manuel ignorait totalement. Il serra les dents et sourit.

"Navré. Je voulais bien faire. Aidez. Mon job quoi."

"Oui et bien ne tarder pas trop à faire votre rapport de l'incident. Ou faite le demain et quitter."

"Oui, monsieur."

L'homme repartit plus loin et Manuel serra le poing. Il n'aidait pas sa cause auprès de son supérieur, mais en même temps, il s'en fichait. Il allait être affecté à la circulation longtemps, aussi bien en profiter quand il le pouvait.

"Salut Ben."

"Salut."

Le policier se retourna pour voir le dessinateur arriver en tenant son sac dans ses mains. Les policiers du poste le saluait et lui souriait tous.

"Salut Benjamin. Cet homme ses fait braquer." Indiqua Manuel en pointant l'homme qui les vit et se remit debout pour s'approcher. "Il nous faudrait son portrait robot."

"Pas de problème." Répondit l'homme qui travaillait pour la police sur appel.

Il regarda le garçon faire signe à l'homme de le suivre et ce dirigea vers la salle qu'il empruntait toujours pour ses croquis. D'autre policier le salua en chemin et Manuel se gratta la tête en réfléchissant. Le dessinateur était gay. Tous au poste le savait. Il n'avait pas honte de parler de son mari, professeur de français, écrivain à temps perdu. Il leur avait raconter ses vacances dans le sud avec lui. Tous était gentil. Tous le respectais. Mais l'homme était un dessinateur. Pas un policier. Et il n'y avait rien de surprenant, quand on découvrait qu'il était gay. Lui, par contre, ses collègues ne le croirait pas. Il serait surpris ou dans le déni. Leur comportement changerais et il analyserait leur manière d'agir à ses côtés.

Non. Il ne pouvait pas le dire à personne. De toute façon, ça vie privée ne concernait que lui. Personne d'autre. Bon, ses amis de travail avec qui il allait boire des bières ou voir des matchs de hockey faisait un peu partie de cette vie privée là, mais... non. Avec qui il sortait ne concernait que lui. Et peut-être que Lucky avait raison. Peut-être que dans un mois, il se serait fatigué de sa non disponibilité et le laisserais, alors pourquoi informez les gens d'un couple qui n'allait pas perdurer?

Durant l'heure que prit la description du suspect, il travailla sur rapport et remercia le caisier et le dessinateur de leur temps. Il alla faire des photocopies et ajouta le tout a son dossier avant de le donner à un autre qui pousserait l'enquête, puis il retourna chez lui prendre une douche chaude.

Voilà cinq jours depuis la dernière fois qu'il avait vu Lucky. Cinq jours et il commençait à s'ennuyer. Ils n'avaient pas vraiment échanger de message, mais il se souvient que Lucky lui avait dit qu'il allait être dans un rush. Avait-il envie de faire l'amour? Oui. Allait-il se retenir? Oui. Il savait qu'il avait la possibilité d'écrire à Lucky s'il était disponible et que si la réponse était négative, il pourrait aller voir ailleurs, mais il ne ce sentait pas bien là dedans. À ses yeux, ça restait de la tromperie et puis, il n'était pas un animal en rut, il pouvait se retenir. Pousser l'attente au maximum. Lui laisser le temps d'être dispo et s'il lui écrivait et que la réponse était négative, Lucky allait s'imaginer la suite. Il serait distrait de ses travaux. Il deviendrait peut-être jaloux ou fâché. Stresser et anxieux. Il ne voulait pas que son aîné s'inquiète pour ce genre de chose. Il pouvait se retenir de toute façon.

Il alla sur Tinder. Puis cliqua sur son profil et désactiva son compte. Ensuite il supprima l'application. Ça c'était fait, quoiqu'il savait un peu futil, car la réinstaller et réactivé son ancien compte allait lui prendre 5 minutes. Il aurait fallu qu'il supprime sont compte, mais ça, il n'y état pas prêt.

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