Texte n°565
Des bruits de pas précipités se faisaient entendre à travers la forêt dense. Une jeune fille courrait rapidement, ses longs cheveux blancs flottants derrière elle, ses oreilles plus longues que celles humaines s'agitant pour écouter les sons autour de sa position. La jeune fille avait un mauvais pressentiment, quelque chose de grave était arrivé, elle en avait la conviction. Tout était calme quand elle avait quitté le village il y avait de cela trois heures, après s'être disputée avec sa mère. Elle avait disparu dans le bois alentour, furieuse, malgré les cris de sa génitrice qui lui ordonnait de rentrer immédiatement chez elles, mais l'adolescente rebelle qu'elle était refusait de se plier au destin déjà tracé que lui promettait sa naissance parmi l'une des familles nobles de leur peuple. Peu importait son avis, sa puissance magique ou son caractère, elle aurait du épouser l'un des nombreux prétendants venus demander sa main d'à travers tout le pays, espérant plaire à ses parents, pour la gagner comme à la loterie. Alors elle avait fui la ville, sa famille et ses problèmes pendant l'après-midi, préférant le calme tranquille du bosquet à l'agitation constante du bourg. Mais à présent, c'était le plus rapidement possible que la jeune elfe rentrait.
Après des minutes de courses qui lui parurent interminables, elle aperçut au loin les premières chaumières des villageois en périphérie de la ville. Si seul le silence accueillit ses délicates oreilles, elle entendait en revanche parfaitement les battements effrénés de son cœur: elle avait peur. Une odeur inhabituelle flottait dans l'air, l'ambiance était malsaine. Rien à voir avec le sentiment de bienveillance habituel, celui qui apparaissait dès que l'on apercevait les grands sourires des habitants de ses petites maisonnettes insalubres. Cela avait toujours été les plus démunis les plus chaleureux, rien à voir avec la froide politesse de coutume dans son quartier. Ici, les repas se partageaient, chacun prêtait ses affaires à son voisin, pour autant qu'il en ait besoin. Chez elle, le claquement de la porte résonnait bien plus souvent que les éclats de rires. Oui, décidément cette partie de la ville était bien la plus joyeuse, la plus heureuse, bien qu'on manquât de tout, la différence de moyen était flagrante.Enfin, cette jeune enfant atteignit la première porte, et s'arrêta juste devant. Pas de lumière, pas de rire, pas de bruit. Juste le silence et l'obscurité. Alors, avec hésitation, elle posa sa main sur la poignée et ouvrit le battant grinçant. Son regard parcouru rapidement la pièce, et se fut assez pour qu'une violente nausée la prenne. Les murs avaient été repeints avec le sang écarlate de ses propriétaires. Ils étaient étendus là, tout les deux, s'étreignant dans un ultime moment d'amour. Aucun des deux cadavres n'était entier, la femme avait perdu le mollet de sa jambe droite ainsi que sa main gauche, sa mort avait était provoquée par l'entaille profonde dans sa nuque, son mari avait eu moins de chance, puisque sa tête avait été séparée de son corps puis jetée plus loin. De son ventre, il ne restait qu'un amas rouge d'entrailles, éparpillées autour d'eux. Dans la chaumière, rien n'était intact, on s'était appliqué à démolir chaque meuble, à renverser chaque vase, à casser toute la vaisselle. La jeune elfe sentit un profond désespoir l'envahir. Elle aimait tellement ce couple. Ils étaient tout juste mariés, et le ventre légèrement arrondi de la mariée témoignait de la vie qu'elle avait commencé à créer. La cérémonie de leur mariage, prononcé il y avait de cela 2 mois, à laquelle l'enfant avait participé, malgré le désaccord de ses parents, avait été l'une des meilleures soirées dont elle pouvait se souvenir. Elle avait passé la nuit à rire, bercée par le son mélodieux de la musique jouée par un orchestre improvisé par les voisins du couple. La jeune fille ne put rester plus longtemps dans cette pièce empestant la mort, elle sortit rapidement.
Si elle aimait chaque résident de ce quartier, elle ne prit cependant pas la peine de passer dans chacune des maisonnettes, et reprit sa course vers le centre de la ville. La plupart des habitants avaient dû être assassinés dans leur maison, c'était l'heure du repas après tout, mais elle croisa nombre de cadavres déchirés, déchiquetés, jamais entiers, gisants dans la rue, leur sang s'écoulant par ruisseau vers les rigoles d'évacuation. Elle fût la seule encore en vie à parcourir les rues qu'elle connaissait si bien, qu'elle appréciait tant arpenter avec ses amies. Adieux sa bijouterie préférée, il ne restait rien du magasin, et pas plus de la bijoutière. A jamais le café où elle rêvassait le soir, le propriétaire était empalé sur les restes coupants de la baie vitrée, qui séparait autrefois la terrasse de l'espace intérieur. Elle ignora les autres, ses pensées n'étaient tournées que vers un seul endroit.
Elle poursuivit sa course folle, elle glissa de nombreuses fois, les pavés rendus glissants par le sang et la pluie qui s'était mise à tomber, recouvrant d'une fine pellicule d'eau la ville éteinte et teintée de rouge, déposant sur les habitants sans vie un linceul humide. Elle ne s'arrêta que lorsque qu'elle se trouva finalement devant sa propre porte. Les gardes n'avaient pas été épargnés, ils gisaient là, à côté du perron, leurs corps entassés les uns sur les autres. Elle entra, tremblante de ce qu'elle pouvait découvrir. Les servantes qui l'avaient bercée et consolée toute son enfance, le cuisinier qui lui préparait toujours ses plats favoris en l'absence de ses parents, le majordome qui la conduisait à l'école. Tous morts. On leur avait à tous ouverts la poitrine d'un coup d'épée. Elle passa à côté d'eux presque sans les voir, eux qui avaient été si importants pour elles, mais son esprit n'était dirigé que sur ce qu'elle risquait de voir en haut.Une fois toutes les marches gravies, elle marcha doucement, presque sur la pointe des pieds, dans le couloir dont elle connaissait tous les recoins. La tapisserie écorchée sur sa droite, souvenir du jour où elle en avait déchiré un bout de colère, après que l'un de ses professeurs l'eût réprimandée pour son manque d'attention. La petite tâche de sang sur une des lattes du vieux parquet de l'étage, faite lorsque les rires cristallins que son frère et elle faisaient résonner dans le corridor avaient été remplacés par les pleurs au moment où le garçonnet avait trébuché avant de tomber.
Plus elle avançait dans l'étroite galerie, passant devant chacune des portes, peintes dans différentes couleurs, plus son esprit encore tellement enfantin cherchait des hypothèses pour expliquer l'absence de bruit. En passant devant la chambre de son frère, elle se demandait pourquoi les habitants de son village avaient tous décider de lui faire cette blague, elle n'avait pas été une mauvaise fille, ni une mauvaise amie. Quand elle dépassa sa propre chambre, elle s'était mise à maudire ses parents d'avoir organisé quelque chose comme ça juste parce qu'elle refusait d'épouser quelqu'un qu'elle n'aimait pas. Au moment où le battant entrouvert de la salle de bain fût derrière elle, elle tentait de se rassurer: son père était le mage le plus fort de la ville, personne n'aurait pu le tuer, et il n'aurait laissé personne toucher à sa femme ou son fils cadet, peut être étaient-ils tous sortis à sa recherche, voilà pourquoi l'étage était vide.
Arrivée au bout du couloir, elle se stoppa devant la porte du bureau de son père, et le temps sembla faire de même. Plus rien ne semblait pouvoir briser le silence soudain. Elle abaissa la poignée au moment même où ses larmes commencèrent à s'écouler, et poussa le panneau de bois. Malgré elle, l'évidence s'imposait enfin à son esprit.
Elle tomba à genoux, se prenant la tête entre ses mains, tirant sur ses cheveux comme pour les arracher. Les larmes dévalaient ses joues, sans qu'elle ne put les retenir. Elle se recroquevilla sur elle même, hurlant sa souffrance, brisant enfin le silence morbide qui s'était installé. Elle n'oublierait jamais cette image. Son frère, pendu au plafond par une corde, juste devant la fenêtre, avait encore les yeux ouverts. Ses beaux yeux, aussi bleu que les siens, d'habitude si joyeux et expressifs, étaient maintenant à jamais vides, ne reflétant plus que le sol vers lequel son visage éteint était tourné. La salive qu'il n'avait pas eu le temps d'avaler laissait maintenant deux sillons blanchâtres partant de la commissure de ses lèvres jusqu'à goutter de son menton.
Sa mère, elle, avait été décapitée. Ses longs cheveux ébènes, d'une couleur opposée à sa précieuse fille dont elle était si fière, étaient maintenant coupés au niveau de son cou sanglant, raccourci par le passage de la lame qui avait fini sa vie, sa tête coupée reposait maintenant sur un pieu, planté en face de l'entrée de la pièce, narguant de ses yeux inexpressifs celui qui rentrait, et au pied de ce pieux, son corps disloqué, brisé. Et enfin son père était étendu au milieu de la pièce, seul son buste reposait en son centre, le reste de son corps se trouvait plus loin. Ses vêtements en loques, laissaient maintenant entrevoir les entailles qui désormais habillaient sa peau. Il était cloué au sol par un drapeau, planté dans son cœur, un drapeau portant l'emblème de la royauté
Toute la pièce était en désordre, puisque les adultes avaient dû essayer de se défendre, toute la pièce, sauf une petite partie: le tapis où reposaient les jouets, des petites voiturettes, que son frère affectionnait tant. Si seul ce coin restait intact, cela ne voulait dire qu'une chose: l'enfant ne s'était même pas défendu. Pourquoi ? Parce que les cruels assassins avaient commencé leur travail par ses parents, et l'image de leurs corps avait tétanisé et profondément choqué l'enfant. Il ne s'était même pas défendu quand les meurtriers lui avait passé la corde autour du cou, et il n'avait pas plus réagi quand son corps en manque d'oxygène lui avait fait ressentir l'état d'asphyxie dans lequel il se trouvait. Il ne s'était rendu compte de rien, au moins, il était mort sans souffrance. Mais cela ne semblait pas pouvoir réconforter sa grande sœur.
Et cette jeune fille d'à peine onze ans resta là, à pleurer son saoul pendant des heures infinies devant les enveloppes déchirées, sans vie des personnes les plus importantes pour elle, et bientôt, les cris de douleur s'évanouirent, laissant place à nouveau au silence, et bientôt, les larmes s'asséchèrent et s'éteignirent, et bientôt la tristesse s'estompa, pour ne laisser place qu'à une colère sourde, noire, sans limite. Et la jeune fille se fit une promesse: le roi, responsable de ce massacre ne resterait pas impuni, elle allait s'en assurer.Et quand enfin elle se releva et qu'elle quitta le village, laissant derrière une ville décimée, sa ville, alors ses yeux, d'habitude si doux, n'exprimaient plus que la rage, son cœur, d'ordinaire si chaleureux, ne ressentait plus que la colère, et son esprit ne pensait plus qu'à une chose: la tête du roi allait tomber et elle en serait la responsable.
Commentaires :
Pandikoe
Bonjour ! voici mon commentaire j'espère qu'il t'aidera même si mes collègues ont déjà dit pas mal de choses. Je ne vais pas revenir sur la forme , beaucoup de phrases maladroites et lourdes, des détails parfois inutiles. Comme ils l'ont dit, c'est dommage car on ne sent aucune émotion ressortir du texte, qui n'est pas au final très convaincant. Pense à utiliser à part la description très visuelle ici, les sons, les odeurs, le toucher etc ( comme tu l'as fait par exemple avec le fait qu'elle glisse sur les pavés plein de sang) cela va rajouter plus de réalisme : tu pourrais parler de l'odeur entêtante du sang , insister sur le silence total. il faudrait d'ailleurs accentuer le malaise au début par une description plus complète qui permette de voir l'inquiétude du personnage. D'ailleurs ce premier chapitre qui plonge direct le lecteur dans l'action fait encore moins compatir pour les victimes. Pense aussi à relier des sensations physiques et actions physiques aux émotions qu'elle éprouve pour donner plus de profondeur. par exemple un peu cliché mais la peur qui tord le ventre etc. Tu le fais un peu mais il faut l'approfondir vu la situation. pense à alterner phrases courtes et phrases longues pour rythmer ton texte et les émotions de ton personnages. Le choc pourrait transparaitre dans des phrases très courtes, très percutantes. enfin, comment peut-elle savoir que c'est l'armée du roi qui a effectué ce massacre ? en plus, cette eventualité n'est marquée qu'à la fin, on pourrait le voir quand elle court dans la ville, se questionner sur qui a fait ça. D'ailleurs à cause de l'ambiance malsaine dont tu parles et le fait que les corps soient parfois "déchiquetés" ainsi que tout le village soit tué m'a fait plus penser à quelque chose de surnaturel que juste une armée . Tu n'es pas aussi obligée de préciser que les oreilles ne sont pas humaines, ça m'a plus fait sortir qu'autre chose. Longues et effilées suffit. Mon com est terminé, bon courage et au revoir !
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samaythi
Salut à toi jeune auteur et merci pour la soumission de ton texte. Bon je le dis tout de go, il y a beaucoup de choses à dire, et s'est pas forcément dans le bon sens. Cependant n'oublions pas que tu es là pour ça. Allez on y va si tu veux bien. Bon dans un premier temps, l'impression générale, c'est que s'est très réchauffé. La fille qui perd ses parents. Que l'on soit bien d'accord, le classique s'est pas gênant, mais il faut alors apporté des choses inédites, et j'ai bien peur que ce ne soit pas le cas ici....
--> samaythi
Enfin je vais poser la question du vocabulaire. Nous sommes apparement dans un texte de fantasy médiéval. Café, insalubre, bijouterie, baie vitrée, école...tous ses mots n'ont pas vraiment leur place dans un récit médiéval. Les images créées en sont faussées. Je recommande a notre auteur de faire un tour sur les livres et sites qui parlent histoire afin d'éviter ce genre d'erreurs. En conclusion, un début de récit peu maîtrisé avec de très gros clichés et de grosses ficelles. Si l'on veut parvenir à un niveau suffisant pour emmener le lecteur, il faudra potasser son sujet mais surtout ne pas céder à la facilité. Être lu est simple sur wattpad, s'améliorer est beaucoup plus compliqué. Il ne faut cependant pas se décourager, le potentiel existe, à toi jeune auteur de le travailler. Je suis disposé comme d'habitude à approfondir l'analyse si l'auteur le souhaite A+ Doc Sam
--> samaythi
Je veux ensuite revenir sur une ou deux choses qui ne me paraissent absolument pas logique. D'abord ton personnage est parti il y a trois heures. Et pourtant l'ensemble du village a été massacré. Comment est ce possible ? En imaginant que ce soit un petit village(vraiment petit) de 300 ames et que le massacre a commencé 10mn avant que ton héroïne soit partis et se soit terminé 10mn avant qu'elle n'arrive, il faudrait avoir massacré 1 personnes toutes les minutes, sans compter les gardes qui savent se défendre. Étant donné le temps que peut prendre certains des sévices, il faudrait au moins le double de soldats. 600 soldats, ca ne se manoeuvre pas comme une voiture. Comment se fait il que personne ne les ai vu venir ? Seconde question, du même ordre : où sont les survivants ? Tes soldats peuvent être très efficaces, mais aussi loin que ma mémoire remonte, il n'y a jamais un massacre qui be laisse de survivants. Ici, il faudrait avoir encerclé le village puis fouillé méthodiquement chaque recoin (en moins de 3h je le rappel).... C'est donc parfaitement impossible. Il devrait y avoir des blessés, des pleurs... Un silence parfait : non. La chose est d'autant plus dérangeante que ta narratrice n'entend et n'as entendu aucun bruit et pourtant tu l'as bien dis, ses grandes oreilles lui servent à s'orienter. Crois moi, une armée de 600hommes (ou même 300), ca fait du bruit. Un massacre aussi, les cris, les destructions.... On peut aussi parler des flammes et de la fumée... Bref a moins que ta personnage ne se soit trouvé a 15km, mais alors elle court vite.... Puisqu'elle a fait l'allée retour en trois heures.
--> samaythi
Bon maintenant que l'on a vu l'articulation, on va entrer un peu dans le détail. Parlons un peu de ta plume. On a de jolies images, il faut le dire (pluie = linceul, les rigoles de sang....) qui m'ont font dire que tu ne m'as pas envoyé ta première tentative d'histoire, pour autant.... Qu'est ce que s'est lourd ! On passe de bonnes idées à des phrases trop longues, trop lourdes, pas maîtrisées.... C'est dommage. Je pense que tu veux en faire trop pour donner une image de sophistication.... Et ca donne des trucs totalement articiciels ou pire, des effets gâchés ! Je te donne des exemples : -Les yeux du petit frère : ici on a une image sympa, la mort éteint l'étincelle dans les yeux du gamin et ne reflètent plus que le sol. Et pourtant tu ne peux pas t'empêcher d'ajouter que la tête est tournée....vers le sol. Pourquoi ? As tu peur que ton lecteur imagine un système de miroir au plafond ? En plus, si je te dis "pendu" l'image se forme toute seule dans ta tête. Quelle intérêt de m'en rajouter ?! -Deuxième phrase, "une jeune fille....autour de position" : c'est quoi cette phrase ? C'est pour dire en action qu'elle a des cheveux blancs et des oreilles d'elfes ? Relis tes phrases et demandes toi, est ce que quelqu'un dirais ca ? Je sais écrire et parler ce n'est pas la même chose. Mais si tu veux faire des phrases longues, il te faut déjà comprendre comment en construire une longue. Je ne te refais pas le passage sur les Cod, les propositions et les adverbes. Je crois que @Juliettelem est passée par là.
--> samaythi
Et alors ? Bah du coup il serait beaucoup plus logique que tu essaies de prendre le temps d'exposer, même un peu, tes personnages. Une scène de chapitre 1 classique (papa et maman sont gentils, je suis une princesse qui ne veut pas se marier au prince, je suis incroyable, belle et humble) sera donc la bienvenu afin de donner de l'épaisseur à tes personnages et faire monter la drame.
--> samaythi
Le fait de nommé va aussi nous permettre de ressentir "quelque chose". Parce qu'au final, soyons franc, on s'en fiche un peu. Psychologiquement, l'humain ne ressent pas grand chose vis a vis de la mort lorsque c'est celle d'un inconnu. Il suffit de voir à quel point, on s'interesse aux drames lorsqu'ils sont à l'étranger, et lorsqu'ils sont sur notre territoire (les exemples sont tristement nombreux ses dernières années). Fort de cette constation, tu dois comprendre l'importance de créer ce lien. Comme on l'a déjà dit, il faut donc rapprocher lecteur et personnages. Pour ça, il ne suffit pas de "peindre" un sourire sur une vague silhouette en carton pâte (je sais je suis un as de la métaphore), il faut lui donner vie. "Mais comment donner vie à des morts Ô cher doc me demanderas-tu ! ". Et bien en revenant dans le passé ! Je sais que l'introduction In Medio Res est une norme aujourd'hui. Mais il faut savoir doser. Chez toi, on arrive en plein milieu d'une course, on connait personne et on débarque en plein massacre. En plus comme tout le monde est mort, ca veut dire 0 dialogues. Ce qui tu pensais être une scène d'accroche et d'action est en fait une scène d'exposition macabre.
--> samaythi
Déjà première erreur, il n'y a ici aucun nom. Ton personnage, ses parents, les voisins, le majordome... Bon dieu ! Comment est ce possible ? Ne pas nommé un personnage, ca peut être une technique, notamment quand l'introduction ne se focalise pas sur le héros afin de ménager un suspens. C'est une technique que j'utilise moi même. Mais là, j'ai la désagréable sensation que ce n'est pas la raison. J'ai conscience que de ne pas nommer est une logique de cinéma. Et ca tombe bien, puisque ici on est en mode livre. Ne mettre aucun nom diminue fortement l'empathie que ressent pour ton lecteur. Donc même si ton héroïne ne doit pas être nommé, elle connaît les noms de ses amis et de sa famille, alors fait moi le plaisir de me les donner. Parce que là, c'est d'un impersonnel ! D'autant que ton propos étant centré sur le massacre, on a finalement qu'une longue liste de course morbide (lui est mort, lui aussi, lui aussi, elle aussi).
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Juliettelem
Bonjour, Relevés en cours de lecture : " Des bruits de pas précipités se faisaient " se faisaient faire faible -- " Une jeune fille courrait rapidement, ses longs cheveux blancs flottants derrière elle, ses oreilles plus longues que celles humaines s'agitant " courait et pas courrait phrase très longue : attention de ne pas vouloir donner trop de détails en une seule phrase... -- " Tout était calme quand elle avait quitté le village il y avait de cela trois heures, après s'être disputée " lourd, trop d'avoir et d'être dans une même phrase on peut employer un vocabulaire plus varié, exemple : Le calme régnait dans le village à son départ, quelques heures plus tôt, après une grosse dispute avec sa mère. -- " Elle avait disparu ... , malgré les cris .. qui lui ordonnait..., mais l'adolescente rebelle qu'elle... que lui promettait ... peuple. " Trois subordonnées pour une seule phrase, à bannir ! Couper, expliquer, enrichir le vocabulaire... " Cela avait toujours été les plus ..." lourd -- " Enfin, cette jeune enfant " maladroit concernant ce personnage en âge de se marier, c'est incohérent " et se fut assez pour qu'une violente nausée la prenne " maladroit, manque de vocabulaire : la saisisse Beaucoup trop de "elle" en début de phrase... -- "Elle tomba à genoux, se prenant la tête entre ses mains, tirant sur ses cheveux comme pour les arracher. " deux participes présents à la suite... "... d'habitude si joyeux et expressifs, étaient maintenant à jamais vides, ne reflétant plus que le sol vers lequel son visage... " très lourd et très clichés -- " La salive qu'il n'avait pas eu le temps d'avaler laissait maintenant deux sillons blanchâtres partant de la commissure de ses lèvres jusqu'à goutter de son menton. " Utilité de citer ce détail de cette manière ?? autant l'éviter... " les cruels assassins " bof (suite en 2)
--> Juliettelem
--2) " Il ne s'était.... quand les meurtriers ..., et il n'avait ... quand son corps en manque d'oxygène lui avait fait ressentir l'état d'asphyxie dans lequel il se trouvait. " Phrase mal construite, lourde et des détails sans intérêt s'ils sont préciséq ainsi... Un pendu étouffe : se documenter sur son agonie évite les erreurs dans la description d'une mort par pendaison... ah, on apprend un peu tard les onze ans, donc le "jeune enfant" passe, mais onze ans pour se marier, il serait bon d'expliquer que dans ce monde les fiancées sont très jeunes... Sur la forme : Un texte qui va demander un travail de réécriture : apprendre à faire des phrases moins longues sans multiples subordonnées..., éviter de les surcharger de détails pas toujours utiles. Faire plus court. Enrichir le vocabulaire, trop de verbes faibles, de constructions maladroites/lourdes... Sur le fond : beaucoup de clichés. L'écriture, encore trop faible, ne permet pas de rendre le carnage crédible et de dégager l'horreur et l'émotion indispensable sur une scène de ce genre. Le chagrin de la jeune fille dont je ne crois pas avoir lu le prénom, devrait prendre aux tripes. Là ça reste peu convaincant. Un texte à reprendre sur la forme pour parvenir à exprimer le fond. Bon courage
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