Texte n°558
Prologue
Mes doigts glissent dans la latte à hauteur de mes yeux, je n'y vois rien et l'angoisse broie mon cœur. Dans le silence de la pièce, j'ai l'impression que chaque pulsation résonne comme le tonnerre. D'un moment à l'autre, je sais qu'elle sera là. Ankō m'a poussée dans ce placard et a pressé son index sur sa bouche pour que je me taise. Après avoir refermé le panneau, je l'ai entendu s'éloigner prudemment. À présent, seule dans le noir, j'essaie d'apercevoir quelque chose, la peur au ventre. Plusieurs minutes se sont écoulées depuis que mon frère m'a dissimulée ici. Je suis terrorisée, j'ai du mal à contenir les pleurs que je sens naître dans ma gorge. Soudain, je perçois l'écho de la porte qui s'ouvre lentement. Ce n'est pas exactement un grincement, mais un long bruissement lugubre, c'est pire. Du haut de mes sept ans, ce son me remplit d'effroi. Une ombre se répand sur le parquet, je pense entendre un soupir fantomatique. J'ai peine à retenir un hoquet.
Elle m'a découvert !
Son visage se tourne vers moi et j'ai l'impression que mon âme se fissure. Ce masque qui me considère avec rancœur c'est celui de ma mère, je le reconnaîtrais entre mille bien sûr, mais en cet instant précis je crois contempler l'un de ces monstres qui hantent les légendes japonaises. Ses longs doigts s'avancent vers mon abri de fortune et je sais que si elle m'attrape elle arrivera cette fois-ci, à serrer ses mains autour de mon cou jusqu'à ce que j'en meure. Je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça, je ne peux contenir mes larmes et instinctivement je rampe en arrière jusqu'à sentir un module de rangement en bois d'où s'échappe l'odeur entêtante du cèdre lustré. La faible lumière à travers les persiennes zèbre l'espace devant moi.
Le motif se réduit comme elle s'approche inexorablement. La porte coulisse lentement et je ne peux m'empêcher de me replier sur moi-même contre le sol en hurlant de toutes mes forces.
Chapitre 1
Je m'éveille en sursaut. Je me redresse d'un coup en me débattant dans mes draps, couverte de sueur. Au-dehors, il fait nuit. Je suis seule dans l'obscurité de ma chambre. Toujours ce cauchemar. Ma tête est lourde et la peur glacée ne quitte pas mes veines. Il y a vingt ans, j'ai été enfermée dans ce placard. Encore aujourd'hui, ce mauvais rêve me hante. Je n'ai pas à me plaindre, ce n'est plus aussi fréquent. Mais tout de même.
Comment oublier ce jour où ma mère a décidé de me tuer ?
Les stores sont ouverts sur un ciel au diapason de mon humeur, sombre et chargé. Je repousse les draps qui m'enserrent de trop près et bascule les jambes hors du lit, d'un mouvement rageur. Cette journée a officiellement commencé. Je me prépare une tasse de café, histoire de sortir du brouillard : rien d'autre ne me permet d'éloigner les ombres aussi efficacement. Mes idées deviennent plus claires et je laisse s'étioler la confusion qui succède à ma peur. Je fais la grimace en regardant l'heure sur l'horloge murale de la cuisine. 6 h 15, un peu tôt, c'est certain. Je décide de faire ma toilette rapidement : la sensation désagréable de la moiteur qui me colle à la peau, je ne la supporte pas. Mon maxi t-shirt imbibé atterrit directement dans le lave-linge. J'actionne le robinet machinalement puis je m'insinue sous le jet brûlant quand la vapeur commence à s'élever. Sans être vraiment claustrophobe, j'admets que l'installation de cette douche « à l'italienne » fait de cette salle de bain un réel havre de paix après le sentiment d'oppression de mon rêve. L'eau s'écoule sur ma peau et me libère de mes chagrins. Je prends place sur un tabouret en cèdre pour me savonner le corps. C'est un agréable compromis entre mes deux cultures. Je m'appelle Eirin Fannel, je tiens de ma mère japonaise une silhouette fine et élancée, une longue chevelure sombre et des yeux en amande, à défaut d'être bridés comme les siens. En tout cas, c'est ce que m'ont appris les photographies que j'ai pu voir d'elle. Son souvenir reste confus dans ma mémoire, j'entends encore le son de sa voix, son rire léger comme une plume. Mais tout cela est occulté par la terreur ressentie à cet instant-là et qui a pris le pas sur les moments heureux. Inconsciemment, je porte les doigts à mon cou. Là où ses mains fines se sont serrées sur ma trachée malgré mes sanglots. Ce soir-là, si mon frère ne s'était pas jeté sur elle, je ne serais certainement plus de ce monde.
Au terme de cette nuit horrible, elle a fini par se suicider. Elle a opté pour le seppuku – l'acte rituel de s'ôter la vie pour préserver son honneur. Je ne comprendrais sans doute jamais son geste et je ne parviens pas à lui pardonner de nous avoir laissés sans réponses face à sa folie meurtrière. À présent, il me reste mon père, Marc Fannel, et mon jumeau Ankō. Dire que cet évènement tragique a bouleversé le cours de nos existences est un doux euphémisme.
Lorsque je me dirige enfin vers le miroir ce dernier est couvert de vapeur. D'un geste de la main, je me ménage une trouée de la largeur de ma paume à travers lequel mon reflet me contemple de son regard vert – celui que je partage avec les deux hommes que j'aime. Singulier mélange, à la fois français et japonais – une half. Peu importe si je ne trouve ma place dans aucune des deux communautés. Je souhaite juste être moi-même.
Dans le même ordre d'idée que pour la salle de bain, j'ai depuis longtemps banni les espaces clos et exigus. Mon lieu de vie ne possède pas de dressing. Une simple penderie aménagée dans un coin de ma chambre me permet de garder exempt de plis l'uniforme sérieux de la femme médecin. Tailleurs pantalons, jupes – plus rarement, robes soignées de style plutôt classique. Bon évidemment, ce ne sont là que les vêtements que je porte, lorsque les demandes de fonds nécessitent que je me mêle à ceux qui tiennent les cordons de la bourse. Cela fait malheureusement partie de façon régulière de mes obligations. Si l'on m'en donnait la possibilité, je me passerais bien de faire la courbette pour me vouer pleinement à mon travail. Chez les Fannel, nous embrassons la carrière de médecins – une tradition familiale qui remonte à l'époque de mon arrière-grand-père, semble-t-il. Nos domaines de prédilections s'étendent de l'hématologie aux recherches consacrées aux maladies d'origines congénitales. Ce choix est mon secteur d'activité depuis deux ans. Mon frère, lui est l'un des généticiens les plus prometteurs de sa génération. Il a eu plus de courage que moi en poursuivant de front spécialisation et travail. Actuellement, son absence me pèse plus que je ne saurais le dire, mais c'est ainsi. Les dernières découvertes en matière de manipulations génétiques à visée thérapeutique soulèvent de nombreuses questions d'éthique et les différentes législations en vigueur ne lui permettent pas d'exercer où il le souhaite. C'est une chose compréhensible : beaucoup de religions portent la vie humaine et son caractère sacré au centre de leurs priorités – avec raison. Toutefois, si le développement de tissus polyvalents, de cellules souches ou encore si la notion de mémoire génétique pouvait être appréhendée autrement et maîtrisée, le taux de mortalité à l'échelle mondiale chuterait incontestablement. Certaines maladies seraient vaincues.
À quelle occasion commence-t-on à jouer aux apprentis sorciers ? À quel moment l'homme se substitue-t-il à Dieu ?
Ces considérations doivent attendre : je dois aujourd'hui régler mille problèmes relatifs à la dernière batterie de tests, une fois de plus – les échantillons sont prêts à être mis en relation avec les marqueurs résistants que nous avons isolés. Jusqu'ici, aucune séquence probante n'a été trouvée. Impossible de combiner les différents éléments – les porteurs du gène C23TH disposent d'une immunité sans égale. Mais, chaque panel se solde par l'altération des cellules souches employées. Pourtant, je le sens, la solution est proche. Aucune raison logique n'est mise en évidence à ces rejets multiples. Le génome de l'Homo sapiens ne répond à aucune distinction spécifique, il condense simplement les informations qui déterminent des caractéristiques globales, variables en fonction notamment du lieu de vie des individus. Les races n'existent pas, rien ne justifie ces échecs répétés. À ma connaissance, un seul genre humain foule cette terre.
Alors pourquoi mes recherches restent-elles au point mort ?
Sans résultats très rapidement, j'ai bien peur de devoir reconsidérer les budgets afin de pouvoir refaire quelques essais avant que le P.D.G ne m'impose la clôture définitive du projet. Cette perspective ne m'enchante pas, loin de là. Je dois d'ailleurs passer le voir à ce propos ce matin. Je pousse un soupir exaspéré en vidant les dernières gorgées de café. Il est temps de descendre, je me fais l'impression d'une gamine qui va recevoir un savon. Dire que mon sentiment de frustration est à son comble est bien en deçà de la réalité. Je prends deux minutes pour revêtir ma blouse blanche. Je fais un crochet par la cuisine pour rincer ma tasse. Je jette un ultime regard par la fenêtre pour voir le Soleil filtrer à travers les nuages, une note de légèreté, avant de quitter mon appartement situé au dernier étage du gratte-ciel d'Orion Genetic New York. Je souhaite ardemment écourter l'entrevue, bien que je n'aie que peu d'espoir de faire passer le message de façon efficace.
Je me dirige vers l'aile réservée à l'administration du centre de recherche, là où sont chapeautés les différents secteurs de la société. Mon père gère cette antenne depuis 20 ans. Avant cela nous étions implantés en Europe principalement et pour un court moment au Moyen-Orient. Mon frère et moi avons chacun suivi ses traces, seul modèle auquel nous accrocher après la disparition de notre mère. Je ne pense pas avoir trouvé comme lui une pure vocation pour un domaine particulier de la médecine. Je ne cache pas que l'incertitude sur l'état de santé de ma mère a toujours été un frein pour mon propre épanouissement. Je crains plus que tout qu'un jour moi aussi, je ne trouve plus la force de vivre. Et plus encore de faire du mal à mes proches, de les entraîner avec moi lorsque je basculerai. Après tout, ce n'est pas parce que l'on a un système immunitaire à toute épreuve que l'on ne peut pas développer une maladie mentale, des accès paranoïdes et de violence.
Comment dépister ce qui se terre dans votre esprit plutôt que dans vos cellules ?
Toute à mes pensées moroses, j'arrive devant le bureau de la secrétaire de direction – Angie. Je lui fais signe avant de m'avancer, je suis attendue pour 7 h 30, la ponctualité est de mise comme dans n'importe quelle multinationale. Le temps c'est de l'argent, mais l'usage que l'on en fait ici sert la cause médicale. Qui n'a jamais rêvé de mettre fin à la souffrance humaine, à la douleur et pourquoi pas, espérer toucher l'immortalité du bout du doigt. Mon boulot consiste donc essentiellement, à la recherche de marqueurs spécifiques et au développement de solutions en vue de faire reculer les troubles dégénératifs. J'ai en ligne de mire la maladie d'Alzheimer et le cancer dont l'éradication est mon plus vif désir.
Angie me rend mon salut et pointe la direction du bureau de son patron pour me signifier que je peux franchir la double porte plaquée en bois. Très old school comme l'ensemble de l'espace de travail, tout à fait à l'image de son occupant.
Lorsque je pénètre dans l'antre de mon père, je peux le voir de dos face à la baie vitrée. Lui aussi semble observer le soleil, comme moi plus tôt. Bien que la vie en ville ne soit pas un calvaire, je sais que, pour lui et moi, rien ne vaut une promenade en forêt ou en bord de mer. Grand, la carrure large, il a les mains sur la taille ce qui accentue encore cette impression que j'ai de lui, celle que m'inspire un rempart contre l'adversité. Ses cheveux châtains légèrement bouclés sont libres sur ses épaules. Il se retourne vite à mon entrée et je lui souris. L'espace d'une seconde, il me semble particulièrement contrarié. Son expression est fermée. Je me rends compte alors que de la droite du siège devant moi dépasse une très longue chevelure d'un noir profond, ondulée comme les vagues d'une mer tranquille. Sans aucun doute, une femme est actuellement en entretien avec lui. Je jauge la situation rapidement et cherche dans le regard que mon père pose sur moi les raisons de sa défiance – plus vive à présent que j'ai pénétré dans la pièce.
Je tends le bras en arrivant au niveau du fauteuil, à l'instant même où l'inconnue pivote pour m'observer.
— Excusez-moi, Madame.
À ma grande stupéfaction, c'est un homme qui se lève pour me saisir la main avant qu'elle ne retombe complètement. Je peux capter l'amusement dans l'expression de mon père dont je cherche le regard, dignement trahi par les ridules aux coins de ses yeux. Je ne peux m'empêcher de lui retourner un coup d'œil indigné, car je le sens, il prend plaisir à me voir perdre mes moyens. C'est à grand-peine qu'il cache le sourire qui fleurit maintenant sur son visage. Je n'ai pas le loisir d'affronter Marc Fannel plus longtemps.
L'inconnu a gardé mes doigts dans sa paume un peu plus que nécessaire – en attente : je fais ce que je peux pour lui rendre une poignée de main satisfaisante afin qu'il me libère. Il s'adresse à moi d'un ton riche et profond où perce un léger accent que je n'arrive pas à identifier. Il me domine par sa taille, mais, même sans cela, le charisme qu'il dégage le hisse largement dans la catégorie des individus qui possèdent un magnétisme naturel.
— Enchanté, Mademoiselle Fannel, je me nomme Luca Mezzanotte. Je suis mandaté par la division européenne de Genetic Orion, afin de vérifier que tout se passe au mieux et de vous assister dans la dernière phase des tests.
Si sa voix est comme une rude caresse, semblable au roulement du tonnerre, ses paroles me font l'effet d'une douche froide. Je crains que l'on m'envoie ce monsieur pour critiquer l'état d'avancement de mes recherches. La magie est rompue et mon agacement doit transparaître dans mes yeux, car l'instant suivant, toute trace du sourire enjôleur qu'il m'a servi a disparu pour laisser place au doute. Les sourcils froncés, il reporte son attention vers mon père. Comprenant que je risque fort d'opposer un refus ferme, ce dernier prend alors la parole :
— Luca a fait un long voyage depuis l'Italie, afin d'apporter sa compétence en bio génétique et, je l'espère, te permettre de gagner du temps. Il a développé avec son équipe un séquenceur ADN qui devrait t'épargner plusieurs semaines de travail. C'est ce qu'il te manque, me semble-t-il, avant de devoir retourner faire des courbettes devant les investisseurs du groupe ?
Bien vu.
Je dois admettre que la perspective d'aller quémander une fois de plus une augmentation de budget ne m'enchante guère. L'absence de résultats sur les cinq premières séries d'échantillons réduit comme peau de chagrin mes chances de poursuivre les recherches. Bien que nous œuvrions pour le bien de l'humanité tout entière, il ne faut pas oublier que le mécénat n'est pas le fort des entreprises privées. Ce qu'elles souhaitent c'est commercialiser au plus vite, et à bon prix, les remèdes développés en laboratoire – multipliant parfois par dix les sommes investies. Je dois admettre que je suis coincée :
Si cette personne vient apporter un coup de fouet aux recherches, c'est que je suis déjà sur la sellette.
Je vais devoir mettre ma frustration de côté. J'espère simplement obtenir un minimum d'explications avant de devoir quitter le bureau. Moi qui souhaitais justement ne pas prolonger l'entrevue. C'est bien ma veine !
Luca recompose son masque courtois et me sourit poliment. Je l'ignore pour l'instant ; je ne désire pas me faire le reflet de son expression faussement réjouie, ce serait un peu comme une acceptation tacite. Il faut que je puisse me reconcentrer sur mon père et je n'ai pas de temps à perdre en manières délicates et affectées.
— Je venais m'entretenir avec toi de toute autre chose. J'aimerais pouvoir le faire en privé avant d'emmener Luca en bas.
Comprenant le message immédiatement, ce dernier saisit sa veste. J'en profite pour enfoncer le clou de façon un peu plus autoritaire que je ne l'aurais voulu. Ça aura l'avantage de mettre les points sur les « i » tout de suite.
— Pouvez-vous m'attendre dans le petit salon face à l'accueil ? Je suis sûre qu'Angie se fera un plaisir de vous offrir de quoi patienter.
Les deux hommes échangent une forte poignée de main et se dirigent vers l'entrée. Mon père, en tête, ouvre la porte en grand à son visiteur avant de le gratifier de son sourire contagieux.
— Bienvenue dans l'équipe Luca. Je vous confie la chef dans un instant.
Il a vraiment dit ça ? Oh, seigneur que c'est humiliant.
Puis pour sa secrétaire :
— Angie ? Pouvez-vous proposer à Monsieur Mezzanotte, l'une de ces petites perles de café italien que je garde jalousement ? Nous ferons une exception pour lui !
Refermant la porte d'un geste vif et mesuré, il m'accorde enfin toute son attention. Je siffle entre mes dents pour marquer mon incrédulité face à cette exubérance de bonnes manières qui ne lui ressemble pas vu les circonstances.
— Il a des super-pouvoirs ce type ou tu espères que je l'épouse ? Je t'ai déjà vu beaucoup plus formel avec certaines de tes relations professionnelles. Toutes en fait !
Il se dirige vers moi et me prend dans ses bras. Son étreinte est à la fois forte et protectrice ; c'est celle qui fait partir au loin les pires peurs et les cauchemars des petites filles. Une fois derrière son bureau, il me fait signe de m'asseoir en face de lui avant de s'installer à son tour.
NB : Ce chapitre a été coupé pour respecter les conditions de soumission.
Commentaires :
Pandikoe
Bonsoir déjà merci pour ton texte ! je vais te donner mes commentaires, qui ne divergent pas vraiment de ceux de mes deux collègues. Pour la forme, tu te débrouilles plutôt bien et tu alternes les phrases courtes et longues ça c'est bien mais tu as trop d'adverbes dans ton texte ce qui l'alourdit beaucoup, en plus de l'énorme description que tu fais de son travail, qui devrait être répartie sur plusieurs chapitres pour nous habituer au personnage et à l'univers :) Parce que je vais être honnête : si j'ai apprécié le prologue, je m'ennuyais ferme sur le premier chapitre et le fait que tu l'ais coupé n'augure rien de bon sur la suite au niveau de tes descriptions ^^ Au début, contente toi du nécessaire pour le métier, même le passé, on ne peut pas s'attacher au personnage immédiatement. Je vais te donner quelques exemples d'alternative pour les adverbes en -ment : "Cela fait malheureusement partie de façon régulière de mes obligations" déjà la phrase ne veut pas vraiment dire quelque chose... je propose " Mais cela fait partie de toute façon de mes obligations" je trouve d'ailleurs qu'il manque un peu de remarques personnelles du personnage donc je rajouterai même un " mais cela fait de toute façon partie de mes obligations, alors je m'y plie de mauvais cœur" "J'espère simplement obtenir un minimum d'explications avant de devoir quitter le bureau. Moi qui souhaitais justement ne pas prolonger l'entrevue. " Je propose " J'ose espérer obtenir un minimum d'explications avant de devoir quitter le bureau. Moi qui souhaitais écourter l'entrevue..." je te laisse faire le reste mais voilà, tu peux remplacer par des adjectifs, des verbes, ou une autre structure de phrase, tu as des choix très variés donc ne te bloque pas avec des adverbes :) Attention aux possibles phrases lourdes que tu peux faire avec ! je n'ai pas grand chose à dire d'autre que ce que mes collègues ont déjà dit donc j'en reste là. Bonne continuation !
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Artificallight
Bonjour merci de nous avoir soumis ton texte: Alors le prologue n'est pas mal, il met bien dans l'ambiance et on rentre assez vite dans l'histoire. Le chapitre 1 lui est intéressant mais il y a quelques problèmes qui nous empêchent d'apprécier l'histoire et qui ralentissent la lecture: Tout d'abord pour ce qui est des fautes: - « m'a poussé » non on écrit m'a poussé car c'est avec le verbe avoir donc on accorde pas. -« m'a dissimulée » idem pas de e à dissimulé. -« j'ai été enfermée » ici aussi on ne met pas de e à enfermé. -« sombre et chargé » ici comme il s'agit de l'humeur on met un e à chargé donc chargée. -«nous avoir laissés » alors pas de s à laissé car c'est elle qui a laissé donc on ne met pas de s. -« aucune séquence probante » on met aucunes séquences probantes car elles sont plusieurs. Ensuite il y a des problèmes dans tes phrases: -« sans vraiment être claustrophobe » on s'attend à ce qu'elle dise qu'elle trouve cette salle de bain petite et étouffante. Normalement après une phrase comme ça on trouve le contraire parce que c'est comme si tu avais « je ne le suis pas mais .... » ça fait un non, mais ... Tu vois ? Ensuite autre point qui me dérange c'est que tu marques les heures etc en chiffres ça peut se faire mais il vaut tout de même mieux les écrire en lettres. Ensuite tu utilises beaucoup trop d'adverbes en -ment, ce qui vient ralentir la lecture et gêne le lecteur. Attention je ne te dis pas de les bannir mais d'en utiliser le moins possible car ils viennent servir de béquille dans un texte, il est préférable de développer un peu plutôt que de les utiliser en grande quantité. Et puis cela t'oblige à développer aussi ton style d'écriture.
--> Artificallight
Enfin tu uses aussi beaucoup des " :"et ce n'est pas le mieux. Il vaut mieux que tu en enlèves certains. Je ne m'attarderai pas dessus puisque ma collègue l'a déjà fait. dernier point: -Tu décris trop selon moi son travail. On voit que tu t'es renseignée et c'est bien mais pense à synthétiser sinon ton lecteur va se décrocher du texte. Voilà c'est tout pour moi, en tout cas je tiens à finir sur une notes joyeuse, je te félicite parce que tu nous parles de la culture asiatique auquel appartient ta protagoniste et je trouve qu'intégrer des choses appartenant à cette culture donne de la consistance à ce que tu dis: quand tu parles par exemple du seppuku, on a voit bien que ton personnage a cette culture qu'elle tient de tout évidence de sa mère. Donc je trouve qu'intégrer certaines pratiques etc donne de la matière à tes personnages et c'est une très bonne idée. Voilà c'est tout pour moi bonne chance pour la suite !
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Xetrox
Bonjour, avant de commencer je tiens à rappeler que tout ce que je pourrais dire ne dépend que de mon point de vue personnel basé sur cet unique chapitre « m'a dissimulée ici » Comme toujours, je lis le texte une première fois avant de commenter, et celui-ci est de grande qualité, donc je m'attarderai sur les détails comme celui-ci. Dissimuler sonne étrange à mon oreille, pour moi, un « cacher » aurait mieux convenu. C'est plus simpliste, c'est vrai, mais ça va mieux avec le fait que ce soit quelqu'un et non un objet. C'est assez subjectif, je te l'accorde, mais j'ai aussi l'impression que ça donne un faux rythme à la phrase « Elle m'a découvert » Encore une fois, j'irais plutôt vers le simpliste « Elle m'a trouvée ». En général, je suis plutôt pour le vocabulaire plus recherché, mais il faut savoir ne pas en abuser non plus (ok, découvrir n'est pas un verbe rare, mais il reste moins pauvre que trouver), et faire simple quand le rythme l'exige. Ici, ça allonge une phrase qui se veut courte et efficace. Même s'il ne s'agit que d'une syllabe, ça suffit à en transformer le tempo. En outre, s'agissant de sa mère, qui sait ce qu'elle cherche et où la chercher, découvrir me semble inadapté sémantiquement parlant « Ce masque qui me considère avec rancœur [...] les légendes japonaises » J'aurais mis un point après mère et la virgule plus tôt, juste après rancœur. C'est comme ça que je le lirais à voix haute. Pour la deuxième partie de la phrase (qui serait donc une phrase), j'aurais aussi ajouté une virgule avant bien sûr et une autre après précis « si elle m'attrape elle arrivera cette fois-ci, à serrer » Problème de virgules ici aussi. J'en aurais mis une juste après m'attrape, et j'aurais supprimé cette après cette fois-ci, puisque la phrase se poursuit naturellement
--> Xetrox
De manière plus générale, c'est très bon. Ton personnage principal est bien construit, reste cohérent et possède un caractère ainsi qu'un véritable background. De ce que j'ai pu lire, l'intrigue est cohérente et les dialogues sont naturels. Je n'ai pas, pour être honnête identifié de véritable erreur globale mais plutôt des petits accrocs qui traînent par-ci par-là. Quoique si, attention de ne pas trop compliquer en voulant bien faire. Tu as un vocabulaire assez riche, il ne faut pas en abuser pour autant. En revanche, je ne suis pas d'accord avec mes collègues sur le vocabulaire médical. Pour moi il a tout à fait sa place et contribue fortement à l'immersion C'est à peu près tout ce que je peux ajouter. C'était vraiment un bon texte, et il ne manque qu'une petite correction pour avoir quelque chose de solide Si quelqu'un souhaite discuter d'un point abordé ici, il peut me contacter par mp ou commentaires
--> Xetrox
« jusqu'à ce que j'en meure » Utiliser directement le verbe mourir casse un peu l'effet onirique que l'on a jusque-là. Pourquoi pas un sobre « jusqu'au bout » ou « jusqu'à la fin » ? Ou encore reformuler tout ça pour garder l'idée de finalité, mais avec un meilleur rythme que celui que l'on a en substituant directement ? Je ne suis pas convaincu par le prologue. Non par son utilité mais plutôt par le fait que ce soit un prologue plutôt que le début du chapitre 1 « ce jour où ma mère a décidé de me tuer » J'aurais plutôt mis « essayé » au lieu de « décidé » « je m'insinue sous le jet » Vraiment pas convaincu par le choix de ce verbe « Je m'appelle Eirin Fannel » Le point de vue interne avec une narration à la première personne n'impose pas de briser le quatrième mur, et ici, je trouve ça un peu dommage que tu tombes dans la facilité en la faisant directement raconter son histoire « jupes — plus rarement » Sauf erreur de ma part, à l'exception d'une précision qui s'achève à la fin de la phrase, un tiret cadratin fermant est nécessaire « Cela fait malheureusement parti de façon régulière de mes obligations » Phrase très lourde, à reformuler, le « malheureusement » va très mal avec le « de façon régulière », qui lui-même est alourdi du « de » qui se répète juste derrière « en poursuivant de front spécialisation et travail » Je n'ai pas compris ce passage « qui n'a jamais rêvé de mettre fin à la souffrance humaine, à la douleur et pourquoi pas, espérer toucher l'immortalité du bout du doigt » Je ne vois pas l'intérêt d'ajouter douleur après souffrance humaine. On pourrait penser qu'il s'agit d'une « gradation inversée » mais souffrance humaine n'est pas vraiment sur le même plan que « douleur » qui relève plus du concept. En outre, le « espérer » me dérange aussi beaucoup. Il suit le « jamais rêvé de » ? Rêver d'espérer, ça sonne un peu comme un pléonasme. Autrement, je ne vois pas à quoi d'autre il peut se référer et c'est dérangeant
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encre_vide
Bonjour. Pour ce qui est de la syntaxe, grammaire, ponctuation et autres soucis dans le texte lui même, il y à: • " je me prépare un café, histoire de sortir du brouillard:" Étant donné qu'il y à déjà une virgule, que le style d'écriture est composé de phrases courtes et que mettres deux points ça fait mal aux yeux, je propose de les remplacer par un point tout simple. • "6 h 15" si on utilise cette façon d'écrire cette heure, il faudrait éliminer l'espace entre le 6 et le "h". • après " mes deux cultures", un point à la ligne pourrait se montrer utile. • " mais tout cela est occulté par cet instant là", " cet instant là" est relatif, probablement au fait que la mère ait voulu la tuer d'ailleurs. Mais la relation est trop éloignée. Dans ce genre de cas, le sujet doit être maximum dans la phrase précédente. • "une trouée dans la buée", " trouée étant féminin, le pronom relatif " lequel" qui suit doit être mis au féminin. • " que je porte, lorsque" pas de virgule. • " des accès paranoïdes et violents. • " 7 h 30" même commentaire qu'avant.
--> encre_vide
Enfin, dans les remarques générales: • Quand elle explique son boulot. Soit qu'elle explique, c'est une bonne chose. Mais c'est du chinois sur deux paragraphes. Il faudrait débiliser, simplifier. Sinon on décroche. • Par rapport aux blouses, elles sont là pour l'hygiène, et dans cet optique, les blouses restent dans les hôpitaux, cliniques, labos et autres. Donc elle ne peux pas les avoir chez elle. • Par rapport au vocabulaire. -On voit qu'il est développé, il n'y à pas trop de répétitions mais le problème est que ça fait trop, de mot, d'expressions ou de tournures de phrases, tout est trop compliqué. Ça rend le texte lourd. Du coup, je dis pas qu'il faut tous les enlever, simplement être plus mesuré. - Ensuite, on a clairement une utilisation abusive des deux points. Les deux point c'est cool. Mais ainsi que les points virgules, on ne peux pas les utiliser à tout va. Ils ont vraiment des utilités spécifiques. - Enfin, il y a des adjectifs qualificatifs pour tout. Même pour les plus minimes détails. Il faut laisser un peu de place à l'imagination du lecteur aussi.
--> encre_vide
Pour ce qui est de la formulation. • il faudrait reformuler: - " je décide de faire ma toilette (...) je ne le supporte pas" à cause de la syntaxe et de la ponctuation. - " sepuku, l'acte rituel de..." ce serait bien de remplacer " de" par " qui consiste à" ou une autre formule du même style. -" je ne reste pas me faire (...) faussement réjouie" tout simplement parsque la formulation est bizarre.
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