Texte n°546

P r o l o g u e

La lumière vive d'un éclair zèbre le ciel, venant, l'espace d'une seconde, palier à l'absence de la lune et éclairer la pénombre qui règne dans la chambre. Instinctivement, la femme debout au centre de la pièce, lève son regard mélancolique et larmoyant en direction de la fenêtre. Devant celle-ci ondule la taie d'oreiller bleu ciel qu'elle a installée là, quelques jours plus tôt. Sa main droite fermement agrippée à son biceps gauche, elle écoute gronder l'orage, aussi violent que les sanglots qui secouent son corps frêle et tremblotant.

Sa tête recommence à la faire souffrir, elle doit faire vite. Si elle veut protéger ceux qu'elle aime elle ne peut pas échouer ce soir. Elle frissonne et laisse échapper un long râle plaintif puis s'avance péniblement jusqu'à la petite table, sur laquelle elle s'appuie de justesse, avant de perdre l'équilibre. Les paumes plaquées contre le vieux bois, la tête baissée, plusieurs larmes coulent sur la table. Aussitôt qu'elle les voit, ses yeux s'écarquillent, son visage se déformant davantage sous la peur panique. Ses pleurs s'intensifient, elle se redresse et d'un geste brusque, attrape un pan de sa robe de chambre avec lequel elle frotte les quelques larmes en poussant des cris étranglés. Quelque peu rassurée de voir disparaître les gouttes, elle renifle et plaque ses paumes moites sur son visage pour retenir ses sanglots.


D'une main, elle tire la chaise, sur laquelle elle se laisse tomber lourdement et se hâte d'ouvrir sa précieuse boîte en fer-blanc. Celle-ci est ornée de motifs représentant des fleurs de lavande et l'intérieur du couvercle est tapissé d'un bout de papier peint violet. Dans la boîte, se trouve tout un nécessaire à lettre, décoré du même motif lavande. Elle prend une feuille, qu'elle pose sur la table, puis se saisit du stylo. Étouffant difficilement un sanglot, elle renifle et commence à écrire.

Mon,

Le premier mot à peine couché sur le papier, les larmes la submergent de nouveau. Elle s'arrête, prend une profonde inspiration puis expire lentement par la bouche avant de poursuivre.

Je n'ai plus beaucoup de temps, tout s'arrête ce soir...

Je regrette de t'avoir entraîné dans cette histoire sordide et je m'en veux encore plus pour ce que je m'apprête à te demander...

J'ai peur. J'ai peur de ne pas y arriver, j'ai peur qu'on m'en empêche et que ce...

Je n'ai même pas envie d'en parler, je n'ai pas envie d'y penser. Je veux juste que ça s'arrête. Je veux que ça s'arrête et je te demande, s'il te plaît de t'assurer que ce soit vraiment terminé, que plus personne ne risque rien et surtout pas ma...

Elle cache ses yeux avec sa main gauche, ses traits déformés par la douleur et l'inquiétude puis prend de profondes inspirations afin de dompter toutes ces émotions qui l'envahissent.

Le tonnerre gronde de nouveau et une fois le calme revenu, elle entend au loin un bruit de moteur, annonçant que la voiture est à l'approche. Elle se hâte d'écrire les dernières phrases, prend une enveloppe dans la boîte et pli la lettre qu'elle glisse à l'intérieur. Prenant appuie sur la table et la chaise, elle se relève, l'enveloppe serrée contre elle et s'avance jusqu'à la porte.

Elle a peur. La simple pensée de ce qu'elle s'apprête à faire l'effraie au plus haut point mais elle y va, confiante et déterminée, car elle sait qu'elle n'a pas le choix, si elle veut que cela s'arrête. La respiration saccadée, elle tend une main tremblante et hésitante vers la poignée, recouverte de l'habituelle chaussette. Elle l'enserre de ses doigts et la tourne dans un mouvement le plus lent possible, déclenchant le mécanisme en toute discrétion. Une fois la porte ouverte, elle ferme les yeux, les paupières tant serrées, que même ses larmes sont contraintes à y rester prisonnières. Elle a fait ce trajet de si nombreuses fois, depuis qu'elle est ici, qu'elle n'éprouve aucune difficulté à le parcourir les yeux fermés.

À pas de loup, elle traverse le couloir froid, s'aide de ses mains pour repérer la deuxième porte sur sa gauche et se glisse dans la pièce. À tâtons, elle cherche le casier souhaité et le caresse un instant. Sous ses doigts, elle sent l'écusson brodé d'un S qui fait remonter ses émotions. Elle se souvient du plaisir qu'elle avait pris à le confectionner en atelier et surtout comment il avait été surpris lorsqu'elle le lui avait offert. Elle ne peut plus lutter et laisse le champ libre au torrent de larmes, qui se déverse sans retenue. Un bruit sourd de porte qui claque lui parvient et la contraint à se ressaisir. Elle frissonne, embrasse l'enveloppe, puis la glisse dans la fente du casier et quitte la pièce.

Les paupières toujours closes, la malheureuse reprend le couloir dans le sens inverse et monte les escaliers, aussi vite que le lui permet sa longue robe blanche, dans laquelle elle se prend les pieds et trébuche à deux reprises, avant d'atteindre la dernière marche. La respiration haletante, elle récupère la clé qu'elle avait soigneusement cachée dans son soutien-gorge. Elle perd plusieurs secondes à chercher le trou de la serrure du bout des doigts, avant d'arriver enfin à y glisser la clé. Une fois déverrouillée, elle pousse la lourde porte, accédant ainsi au toit du bâtiment.

L'air frais s'infiltre dans ses narines, elle l'accueille et le savoure, ses lèvres s'étirant en un sourire mélancolique. La pluie abondante ne tarde pas à la tremper, se mêlant à ses larmes. Elle avance d'un pas, met les pieds dans une flaque et réalise que le sol doit être totalement recouvert d'eau. Redoublant de vigilance, elle serre les paupières de plus belle. La douleur se fait plus virulente dans son crâne et la contraint à s'arrêter. Le dos courbé, elle attrape sa tête à deux mains et pousse un hurlement, à la fois de douleur, de rage et de désespoir.

Utilisant les dernières forces de sa volonté, elle se redresse et continue sa progression déterminée, et accélère le pas, autant que le lui permet sa marche aveugle, jusqu'à ce qu'elle sente son pied heurter la bordure surélevée du toit. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle ouvre les yeux, levant la tête afin de profiter une dernière fois de la beauté d'un ciel orageux. Un nouvel éclair se dessine, il ne tarde pas à être suivi du familier grondement retentissant.

Tel un écho, un autre claquement violent se fait entendre, mais derrière elle, cette fois-ci, la faisant sursauter. Sans réfléchir, elle se retourne, et ne tarde pas à trouver la source du bruit. La porte vient de se rouvrir et dans l'encadrement se trouve la dernière personne qu'elle a envie de voir.

Elle referme les yeux, lève son pied droit, qu'elle pose sur le rebord puis hisse l'autre. Les fortes rafales de vent font balancer ses longs cheveux bruns, alourdis par la pluie, au même rythme que le jupon de sa robe. La jeune femme ignore le cri venant de la porte, ravale un énième sanglot puis lève les talons et se laisse tomber.

Dans sa chute, elle ouvre enfin les paupières et a tout juste le temps d'apercevoir la silhouette, tant redoutée, se pencher du toit. Soulagée d'être enfin en route pour sa liberté, elle sourit et referme les yeux une dernière fois, s'abandonnant au vide, qui l'accueille et l'embrasse tel un ami.

Commentaires :

DePrincipatibus
oups j'ai oublié #CANDIDATE

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DePrincipatibus
[ FIN] Pour t'aider dans ton amélioration je te conseille d'aller lire ou relire Percussion et Suspension (Chap 1&2 de l'Amphi 1 (Conseils Généraux)) de l'académie, et de t'aider de Rimes Solides (un site internet de champs lexicaux) pour améliorer ta richesse de vocabulaire. Voilà, bon courage à toi.

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DePrincipatibus
[partie 2] Maintenant les sujets qui fâchent : je suis d'accord avec les observations de @Juliettelem (que je vais éviter de répéter) 1) Tu as un énorme problème de RYTHME. -premier paragraphe un peu lourd essayer de rythmer avec des alternance de phrases plus courtes - bcp de verbes d'action qui se succèdent ds une phrases => alourdi si ds toutes les phrases - Phrases à rallonges qui perdent en pertinence et en efficacité "Elle cache... qui l'envahissent" "La simple pensée...cela s'arrête" "Elle a fait ce trajet...les yeux fermés" "Les paupières...la dernière marche" "Utilisant les dernières forces...la bordure surélevée du toit" Coupes les, toutes les informations qu'elles contiennent sont perdues parce que trop concentrées -les répétitions de "elle" => Essaye de varier tes structures de phrases en les commençant par des compléments et supprimes les pronoms dont tu peux te passer. - les virgules sont placées à des endroit parfois peu avantageux, relis tes phrases à voix haute et de manière naturelle, tu trouvera de bien meilleures découpes. 2) Je n'ai pas ressenti grand chose. Je retombe sur ce qu'a dit Juliettelem, mais c'est trop important pour ne pas être souligné. Tu écris dans un genre qui est basé sur la montée d'une émotion (angoisse généralement). Une scène pareille devrait laisser le lecteur dans un état de loque (idéalement), mais là tu ne parles pas de sentiments, tu ne nous attaque pas (violentes un peu ton lecteur il te dira merci). Il se peut que cela vienne d'un manque de vocabulaire relatif aux sentiments, c'est facile à corriger. Dis toi que ton prologue est la phase de séduction du lecteur, laisse entrevoir plus de profondeur psychologique. Si elle a mal, utilise des mots comme "détresse" "gémir" "tourment" "déchirant". Dans ce genre de scène il vaut mieux trop en faire et adoucir le début pour faire un crescendo. que se retrouver avec quelque chose de plat. Laisse nous sentir sa douleur. [Voir partie 3 pour la FIN]

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DePrincipatibus
Bonsoir, Déjà le positif : 1 ) L'idée me parait bonne, ce prologue très sombre qui finit sur une Fin c'est sympa (excuse moi de la répétition). Garde cependant en tête que ca ne donne aucune indication sur ce qui se passera ensuite. Une enquête pour savoir ce qui lui est arrivé. Que ce prologue soit aussi l'épilogue ? Autre chose ? Même si on se doute que l'histoire qui commence à la partie suivante a un rapport avec la partie que l'on viens de lire, l'histoire n'a pas encore "vraiment" commencé. À toi de voir si tu ne souhaite pas plus allécher ton lecteur avec des question plus précises en fin de texte ( je veux dire par là des questions que le lecteur se poserait sur la suite) ou le laisser dans le flou (ce qui est très bien aussi) 2) On sent que tu as une histoire à raconter, tu as attaché une signification à chaque objet que ton personnage manipule, tu as réussi à créer un monde. C'est très bien. Néanmoins, à vouloir trop nous dire tu dessers ce monde que tu as créer. ex: ...elle récupère la clef qu'elle avait soigneusement cachée dans son soutien-gorge... dire "elle récupère une clef soigneusement cachée dans son soutient-gorge" est amplement suffisant, laisse aussi du travail au lecteur et celui que tu as accompli ressortira mieux. [le reste en partie 2]

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Juliettelem
3 suite Niveau écriture pure, le plus gros problème est dans ce type de phrases qui se multiplient : "Les paupières toujours closes, la malheureuse reprend le couloir dans le sens inverse et monte les escaliers, aussi vite que le lui permet sa longue robe blanche, dans laquelle elle se prend les pieds et trébuche à deux reprises, avant d'atteindre la dernière marche" c'est le genre de phrases trop plates qui tuent le texte, reprennent les même détails...ou d'autres, mal introduits. Trop lourdes, trop longues, elles sont nombreuses dans ce premier chapitre/prologue ex : " reprend... le sens inverse... " "aussi vite que lui permet... " : (blanche ? importance ?) dans laquelle (lourd), Il faut revivifier ce texte et virer ces formules additionnelles sans intérêt ! Enrichir le vocabulaire plutôt que de surajouter de la lourdeur dans des détails qui n'apportent rien, couper les phrases trop longues. Et visualiser ne suffit pas, il faut être dans la peau du personnage, pour que le lecteur à son tour puis s'imaginer vivre la chose... Là difficile. Variante de la phrase citée, si cela peut aider à mieux faire comprendre le but à atteindre dans la réécriture : "Sans ouvrir les yeux, affolée, la jeune fille (jeune/vieille/ femme à préciser) emprunte le chemin inverse. Dans les escaliers, ralentie par sa longue jupe, elle trébuche et gémit quand un des ses genoux heurtent, avec brutalité, l'angle de la dernière marche" une manière de dire la même chose mais qui gagne en efficacité. Et inutile de dire "gémit de douleur" c'est induit dans l'action... Un texte à reprendre sur la forme, il va falloir tailler dans le vif et apprendre à faire monter l'angoisse et le suspens, parce que là, l'intensité dramatique est très peu présente et ne peut pas s'appuyer sur des redites ou des formules sans efficacité. Tout comme la première phrase d'intro, l'écriture manque de concision, un travers à corriger. Sur le fond l'extrait ne permet pas de donner un avis. Bon courage.

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Juliettelem
2 suite. clichés, poncifs etc. "Utilisant les dernières forces de sa volonté, elle se redresse et continue sa progression déterminée, et accélère le pas, autant que le lui permet sa marche aveugle, jusqu'à ce qu'elle sente son pied heurter la bordure surélevée du toit." très lourd Ce n'est qu'à ce moment : lourd levant la tête afin de profiter une dernière fois de la beauté : cliché s'abandonnant au vide, qui l'accueille et l'embrasse tel un ami. " cliché Aucun rythme, pas d'intensité, ce qui caractérise ce genre d'écrit... difficile de ressentir sa terreur, son horreur, trop de redites elle pleure, sa tête lui fait mal, .. pas de mains qui tremblent, de cœur qui s'affole, de sueur froide qui descend le long de son échine, d'estomac qui se broie... le but n'ést pas de réutiliser en l'état ses suggestion, mais multiplierait le nombre des manifestations qui traduisent la terreur... Beaucoup trop de platitudes, on lit la suite sans que l'intérêt s'éveille. Ce texte manque de ce qui fait une scène où l'angoisse doit monter crescendo. Lire des thrillers de maîtres dans cet art, cela aidera à comprendre pourquoi on ne peut pas accrocher à cette scène. Narration au présent : une difficulté supplémentaire, très peu de personnes sont capables d'écrire au présent ici sur la plateforme et de donner du rythme, du suspens, de l'addiction... suite en 3

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Juliettelem
Bonsoir, relevé au fil de la lecture : - La lumière vive d'un éclair zèbre le ciel, venant, l'espace d'une seconde : Un éclair est une lumière vive, redondant, venant... pourquoi un participe présent... ex : Un éclair aveuglant déchire le ciel et vient, l'espace d'une seconde, pallier... et éclaire la pénombre de la chambre. le "qui règne" en subordonnée alourdit une première phrase qui manque déjà de concision. - palier à l'absence : non pallier et "pallier l'absence" faute très courante - déjà instinctivement et fermement : deux adverbes en ment en un paragraphe d'introduction de quatre phrases... - la précision du biceps gauche... pas très féminin. - ponctuation : après "ceux qu'elle aime" poser une virgule - De : sa tête recommence... à... sanglots" : "elle" x 10, et même trois fois dans une phrase... varier le sujet. éviter aussi les "elle " en entrée de phrase, même chose ensuite... Difficile de ressentir de l'empathie quand le personnage n'est pas davantage défini. Trop de descriptions en pas à pas dans ce passage : suivre dans le moindre détail une action après l'autre... surtout au présent, c'est le meilleur moyen de rendre un texte morne. Même défauts présents sur la suite. + adverbes en ment + participes présent... "bout de papier peint" : bout... morceau, fragement lambeau.. penser à enrichir ce type de détail Gros manque d'intensité dans la description de la détresse du personnage, beaucoup trop de redites. la désigner par elle tout au long n'aide pas à s'immerger dans son angoisse. beaucoup de lourdeurs, de clichés, de poncifs... : Redoublant de vigilance, elle serre les paupières elle attrape sa tête à deux mains et pousse un hurlement, à la fois de douleur, de rage et de désespoir : hyper cliché grondement retentissant Suite en 2 :

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Lallyhammer
texte 546 Bonsoir et merci pour ton texte A la première lecture : Les phrases sont trop longues dès le début La main droite a grippée sur le biceps gauche : c'est une description trop compliqué et pas forcément utile (la droite, la gauche...) les dernières forces de sa volonté : tournure pas très heureuse. Tous ces paragraphes, toute cette attente pour uniquement faire sauter ton personnage dans le vide sans rien nous apprendre de plus. J'ai l'impression que ce premier chapitre n'est pas terminé. Peu de vocabulaire, on trouve toujours les mêmes mots ce qui donne un texte avec beaucoup de répétitions. Il me semble donc qu'il faudrait revoir ce texte, l'alléger et l'enrichir. Ensuite, insister un peu à la fin du chapitre pour donner envie de savoir ce qui va se passer. Bon courage

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dreamer_baek
Pas grand chose à dire sur ce texte; il est court mais très agréable à lire. Il intrigue beaucoup, les émotions passent bien. Donc du beau boulot ! :)

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Detico
Bonjour, merci de nous soumettre ton texte :) avant de commencer, je rappelle que mon avis est subjectif, tu es libre ou non de suivre mes conseils. Je vais surtout me concentrer sur la forme, et pas sur le fond. Pourquoi ? Parce que dans ton texte, c'est surtout la forme qui pêche. Le fond est intéressant. Tu nous mènes à la baguette : je n'ai compris qu'à la fin qu'elle voulait se suicider, belle chute (et, sans vouloir paraître trop cynique, c'est le cas de le dire...). Au final, on ne sait plus de quelle côté vient le "mal" : de cette personne qu'elle redoute tant, ou de la fille elle-même. Tu troubles le lecteur, et c'est une bonne chose. Je me pose une question : on suppose que l'histoire se déroule dans un lieu isolé, probablement une maison. Mais une maison à toit plat ? À moins que je fasse fausse route, ce qui est fort possible ;) Par contre, la forme atténue la beauté de ton texte. Commençons par le positif : tu fais peu de fautes d'orthographe, je n'en ai relevé que trois : « pallier », « dans la boîte et *plie la lettre » et « Prenant *appui sur la table et... ». Et puis, tu utilises peu de verbes faibles, et c'est un très bon point : les auteurs (moi y compris :) en abusent un peu trop...

--> Detico
Ce qui me dérange plus, c'est le manque de fluidité de ton texte. C'est dommage, car ton texte est très psychologique. Tout tourne autour des pensées de ton personnage et de ses ressentis. J'ai eu du mal à me projeter avec ton personnage, à mon avis à cause de ce point. Je te conseille donc de le revoir. Pour avoir une bonne fluidité, il faut alterner phrases longues et phrases courtes. Mais dès la premier paragraphe, on a droit à des phrases à rallonge. Je vais me servir de la première comme exemple. « La lumière vive d'un éclair zèbre le ciel, venant, l'espace d'une seconde, palier à l'absence de lune et éclairer la pénombre qui règne dans la chambre. » Plusieurs problèmes dans cette phrase. Outre sa longueur, il y a un participe présent (« venant », et c'est pas très joyeux), ainsi qu'une subordonnée (« qui règne »), sans compter le verbe « éclairer » qui en rajoute une couche. En plus, les adjectifs et autres ajouts la rendent plus indigeste (attention, tu as tendance à beaucoup employer d'adjectifs). Les participes présents, même s'ils sont pratiques, sont à éviter. Tout comme les subordonnées. De même, je te conseille d'éviter les adverbes en –ment, solution de facilité. La clé, comme dit plus haut, c'est d'alterner les différentes phrases. Alors alternons. « La vive lumière d'un éclair zèbre le ciel. L'espace d'une seconde, il pallie l'absence de lune, et éclaire la pénombre de la chambre ». (ND : on pallie quelque chose.) C'est déjà moins lourd, non ? Ceci est un exemple, je n'ai pas forcément respecté ton style :) À toi d'appliquer (ou non) cette formule comme tu le souhaites. Je n'ai pas grand-chose à dire de plus. Bonnes pérégrinations d'écriture :D En espérant t'avoir aidé, Detico

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