Texte n°528

Le soleil brillait en cette fin d'après-midi d'automne, une légère brise faisait bruire les feuilles jaunies des quelques arbres qui entouraient le bâtiment. La luminosité déjà basse du mois de Septembre éblouit la jeune femme qui en sortit. Elle inspira profondément, elle voulait s'imprégner de l'air frais qui la fit légèrement frissonner alors que ses longs cheveux châtains virevoltaient au gré du vent. Elle plaqua ses mains contre ses bras et les frictionna activement pour se réchauffer, toujours le sourire aux lèvres.

La jeune femme sautilla jusqu'en bas des escaliers en pierre noire et regarda l'imposante bâtisse qui se trouvait derrière elle. Elle en sortait enfin, guérie. Tout serait différent désormais, elle en avait la conviction. Elle salua une dernière fois les deux infirmières qui fumaient leurs cigarettes au coin de la rue et s'élança vers l'arrêt de bus le plus proche, une pointe de mélancolie s'emparant d'elle quand elle prit conscience que tout ça était bien derrière elle, tous ces malheurs, tout.

- Léna ! s'écria l'une d'elle en lui courant après. Attends, tu ne vas pas partir comme ça tout de même.
- Isa, tu sais bien qu'on va se revoir, rit-elle joyeusement. Je sais mais... t'as même pas dit au revoir à tout le monde.
- Franchement... je ne me sens pas de faire le tour de tout le service et... j'avais vraiment hâte de partir d'ici, souffla-t-elle. Je repasserai un de ces quatre mais là...
- Ouais je comprends, la rassura l'infirmière. Tu prends bien soin de toi. Et tu fais attention.

La jeune femme hocha la tête et lui adressa un dernier signe de main avant de s'éloigner de la bâtisse. Elle passa devant un grand panneau blanc sur lequel était écrit en lettres bleues : "Hôpital Européen Georges Pompidou". Elle soupira. Elle y avait passé tant de temps. La majeure partie de sa vie à dire vrai, ou du moins au cours des dernières années. Elle en garderait probablement quelques bons souvenirs, comme cette fois où un infirmier était arrivé dans sa chambre en chantant à tue-tête une chanson de Bruno Mars, se trémoussant devant son lit d'hôpital, ou cette fois où elle avait passé des heures à planifier un rendez-vous entre une infirmière et un aide-soignant. Mais elle y avait également vécu de nombreuses périodes douloureuses. Le plus dur avait certainement été le décès de son frère, quelques années plus tôt.

Atteint de la même maladie qu'elle, il avait été diagnostiqué deux ans avant elle. A l'époque les médecins ne connaissaient presque pas cette maladie cardiaque rare. Ils ne savaient comment la traiter. Tout ce qu'ils comprenaient, c'était qu'elle était dégénérative et qu'ils n'avaient, jusqu'alors aucun moyen de contrer ses effets. Il était mort trois ans après alors qu'on avait diagnostiqué à sa sœur le même problème cardiaque. Elle avait pensé que ç'en était fini d'elle, qu'elle finirait comme lui. Mais elle avait eu plus de chance. Son cas était rare, alors d'éminents cardiologues du monde entier étaient venus la voir, ils pensaient tous avoir trouvé « la » solution qui lui changerait la vie. Ils se trompaient tous. Sauf un. Un qui avait trouvé une combinaison de médicaments qui permettaient de stabiliser la maladie, de l'empêcher de progresser. Et c'était déjà bien.

La jeune femme se laissa tomber sur le banc en plastique sous l'abri bus gris. Une vieille dame à l'allure stricte mais élégante passa devant elle, trainant derrière elle un petit caniche blanc. Elle s'arrêta à son niveau, la dévisagea et s'assit le plus loin possible de la châtaine.

Regardant le paysage défiler sous ses yeux à toute vitesse, la jeune femme pensa soudainement à ses proches. Elle devait les prévenir de sa sortie, même si aucun n'était à Paris. Elle saisit alors son portable et composa le numéro de ses parents. Comme d'habitude, elle n'eut aucune réponse. Sa famille n'étant pas très soudée, ils étaient fiers partisans de l'adage français qui les caractérisait le mieux. Pas de nouvelles bonne nouvelles. Elle ne laissa aucun message, ils ne l'écouteraient probablement pas de toute façon. Elle tapota rapidement sur l'écran de son smartphone et envoya le texto à destination de ses deux meilleurs amis, les seuls avec lesquels elle avait encore un contact régulier.

« Sortie de l'hôpital aujourd'hui. On s'appelle dans la semaine les copains. Bisous ».

Le bus s'arrêta, elle prit rapidement un ticket auprès du conducteur et observa l'espace. Toutes les places étaient vides, à l'exception de la dame au caniche qui s'était installée sur un strapontin, son chien sur les genoux. Elle marcha lentement jusqu'au fond et se laissa tomber sur un siège près de la fenêtre. Les yeux rivés sur la façade vitrée d'un des plus grands hôpitaux parisiens, la jeune femme laissait ses doigts courir lentement sur la longue cicatrice qui ornait sa poitrine, entre ses deux seins. Elle se sentit soudainement nauséeuse quand elle se rappela d'où elle lui venait, quand elle se souvint de ce visage qu'on lui avait montré en photo.

La jeune femme descendit à son arrêt, à quelques mètres de son appartement. Elle connaissait bien ce quartier dans lequel elle avait grandi. Il n'avait pas vraiment changé depuis son dernier séjour chez elle, huit mois plus tôt, avant de se faire opérer. Elle laissa son regard se balader sur la longue avenue de la Bourdonnais, bordée de grands platanes dont la frondaison commençait à se clairsemer, jonchant le sol de feuilles marrons.

Une vingtaine de touristes asiatiques passèrent devant elle, téléphones en main, prêts à prendre la fameuse dame de fer en photo. Un rictus amusé étira ses lèvres rosées. Le quartier n'avait pas changé. Il était toujours ce lieu plein de vie, dans lequel se mêlaient habitants et touristes émerveillés par la splendeur des bâtiments haussmanniens qui ornaient toutes les avenues avoisinantes. Elle esquiva deux enfants qui rentraient de l'école, cartable sur les épaules, et se dirigea vers l'avenue Rapp qui donnait directement sur le pont de l'Alma et son zouave, grand ami des parisiens en cas de crue de la Seine.

Elle passa devant le Café du champ de Mars, là où tout bon visiteur se devait de s'asseoir, pour commander un verre de vin blanc ou de champagne, ou même un simple café. La terrasse était encore bondée malgré la fraicheur ambiante, de toute façon elle l'était même en hiver.

Arrivée devant une grande porte cochère faite de verre et de fer forgé, elle composa le code qui l'ouvrait sur le boitier doré. Un bruit strident retentit et elle put enfin l'ouvrir pour entrer dans un magnifique hall couvert de mosaïques bleutées, représentant de grandes fleurs. Une éternelle poussette était stationnée dans un coin, il n'y avait probablement plus d'enfant depuis des années dans cet immeuble, mais elle était restée là. Elle poussa une seconde porte en verre après avoir badgé sur l'interphone et gravit les cinq marches, couverte d'un tapis rouge moelleux fixé au parquet, qui la menaient à l'inter étage où était l'ascenseur. Elle avait toujours trouvé stupide de mettre un ascenseur en haut de cinq marches, parce que si quelqu'un devait prendre l'ascenseur, pour des raisons de mobilité, il ne pouvait certainement pas s'y rendre.

Elle poussa la double porte en bois clair, ornée d'une poignée dorée, et entra enfin chez elle. La châtaine avait de la chance, elle avait toujours évolué dans un monde où l'opulence régnait, elle avait toujours vécu dans cet immense appartement parisien, dans un des quartiers les plus prisés de la capitale. Et lorsque ses parents étaient allés vivre à New York, six ans plus tôt, elle avait hérité du lieu, son frère préférant de loin son appartement du nord parisien.

Elle posa les clés dans une vasque en bois flotté posée à l'entrée sur un meuble design au style épuré et jeta son sac de voyage sur son lit. Retrouver son appartement était une sensation qu'elle aurait été incapable de décrire tant elle en était heureuse. Elle aimait plus que tout ce sentiment de joie et de nostalgie qui s'emparait d'elle quand elle y revenait après une longue absence. Elle parcourut la grande pièce à vivre des yeux. Sa plante était morte. Tout était exactement à l'endroit où elle l'avait laissé. Le cadre photo, qui la représentait aux côtés de son frère lors d'un mariage, posé sur la cheminée. Les partitions de musique jetées négligemment sur le haut du piano. Sa boite à thé en ébène reposant sur le plan de travail de la cuisine américaine. Tout était encore là, l'appartement était resté figé dans le temps, durant huit mois.

Les larmes lui montant aux yeux, elle préféra sortir. Elle ne se sentait pas de passer la soirée seule dans ce grand appartement vide à redécouvrir les restes d'un passé douloureux. Alors elle enfila son pantalon chino fétiche, une chemise et sa paire de converses et s'empressa de sortir pour rejoindre le café où elle avait l'habitude d'aller avec ses amis, avant que la maladie ne l'empêche de sortir.

Elle marcha d'un pas vif dans les rues du septième arrondissement, passa devant la Tour Eiffel qu'elle ne prit la peine d'observer tant elle en avait l'habitude, ignorant les vendeurs à la sauvette qui lui proposaient des portes clés ou qui scandaient « beer, wine, champagne » pour l'inciter à acheter les boissons alcoolisées qu'ils trimballaient dans des seaux en plastique. Après avoir rejoint la grande avenue sur laquelle passait une des lignes aériennes du métro, elle la suivit jusqu'à arriver devant un bar à la devanture rouge et noire qu'elle connaissait bien.

Elle poussa la porte en verre sur laquelle était écrit « Le petit dupleix » dans une police sobre et élégante. Elle s'avança alors sur la terrasse fermée par de grands panneaux de verre lui laissant la possibilité d'observer la rue grouillante de monde. Un serveur s'approcha d'elle et posa une carte sur la table sans un mot à son égard. Elle releva alors les yeux pour l'observer, elle ne le connaissait pas, c'était probablement un nouvel employé. Il était jeune, probablement un étudiant qui cherchait à financer ses études, portait un jean slim noir troué aux genoux, un t-shirt noir lui aussi sur lequel était inscrit le nom d'un groupe de rap punk qu'elle connaissait bien pour avoir entendu son grand frère l'écouter en boucle pendant des heures durant son adolescence.

- Bonsoir, dit-elle poliment pour lui faire comprendre que lui n'avait pas eu cette considération.
- Ouais, qu'est-ce que je peux faire pour vous ? demanda-t-il d'une voix lasse.
- Est-ce que John travaille encore ici ? le questionna-t-elle.
- J'connais pas de John ici, grommela-t-il.
- John ? l'interrogea le barman d'une voix forte. Il est parti il y a six mois. Il est parti vivre aux States pour monter un café français à Boston.
- John ? s'étonna la jeune femme. On parle bien de Jonathan Renaud ?

Le barman hocha la tête, le petit blond qui avait travaillé pour lui durant six années avait donné sa démission quelques mois plus tôt pour enfin partir réaliser son rêve. La châtaine n'en revenait pas. Il ne lui avait rien dit. Il ne lui avait même jamais parlé de ce désir de partir, de monter une affaire. Ils ne s'étaient certes pas quittés en très bon termes, mais il était la seule personne qu'elle avait envie de voir ce soir-là, elle avait besoin de renouer avec le passé, avec les périodes les plus heureuses de sa vie et il en faisait partie.

- Bon, vous voulez quoi ? souffla le serveur, visiblement impatient.
- Euh... je vais prendre un thé s'il vous plait, lui répondit-elle en lui rendant la carte qu'elle n'avait pris la peine d'ouvrir.

Le serveur s'éloigna quelques minutes et lui ramena une grande tasse grise accompagnée d'une théière, d'une cuillère et d'un pot de miel minuscule. Elle versa le liquide doré sur le sachet de thé qui avait été jeté dans le récipient et couvrit le tout d'eau bouillante, observant les volutes de vapeur s'échapper de la tasse avec grâce.

Des rires graves retentirent à côté d'elle, la tirant de ses pensées. Elle releva la tête pour voir un groupe de trois hommes prendre place deux tables plus loin. Le bar commençait à se remplir et les places se faisaient de plus en plus rares alors elle ne fut pas surprise de les voir poser des sacs sur la table et les chaises qui les séparaient d'elle pour dissuader quiconque de s'y installer. Le grand blond à la peau pâle croisa son regard quelques secondes avant de se retourner vers ses amis, deux grands bruns basanés à la barbe parfaitement taillée. Ils avaient un air de famille même s'ils n'étaient pas non plus parfaitement identiques, mais leurs yeux et leurs bouches similaires faisait comprendre à tout le monde qu'ils étaient frères. Trois bières arrivèrent sur leur table les coupant dans leur discussion, mais le flot de parole reprit rapidement, entrecoupé de rires et de quelques insultes lancées à l'attention de l'un ou l'autre.

La jeune femme se surprit à les envier. Elle aussi aurait aimé être entourée de ses amis ce soir-là, elle aussi aurait voulu avoir quelqu'un avec qui parler et rire. Mais John n'était plus là, Emma était partie vivre à Nantes après ses études et elle n'avait eu aucune nouvelle des autres depuis des mois. Après huit mois passés dans un hôpital, précédé par trois ans d'aller-retours entre son appartement et les urgences, la châtaine n'avait pas vraiment eu de temps à consacrer à sa vie sociale et elle le regrettait amèrement, parce que reprendre une vie normale en étant seule allait être nettement plus difficile.

Le regard perdu dans le vide, quelque part entre la rue et les trois amis, elle ne se rendit compte que quelqu'un s'adressait à elle qu'après avoir vu une grande main apparaitre dans son champ de vision, pour la tirer de ses rêveries. Elle cligna des yeux et se redressa pour apercevoir trois nouveaux arrivants dont deux étaient déjà installés à la table où les sacs avaient été posés, discutant avec le blond et les deux bruns. Elle releva la tête vers celui qui l'avait interrompu dans sa réflexion pour croiser deux prunelles d'un bleu incroyable. Elle haussa un sourcil en guise de question et hocha la tête quand il lui demanda s'il pouvait prendre la chaise libre en face d'elle.

Il la tira alors dans un crissement assourdissant et s'y laissa tomber mollement pour prendre part à la conversation que ses amis avaient. Ils s'étaient réunis dans ce bar qu'ils avaient l'habitude de fréquenter avant de sortir en boite. L'un d'eux, un brun aux cheveux mi-longs attachés en un chignon peu soigné, à la barbe entretenue et au regard sombre, observait la femme assise à la table voisine. Elle buvait son thé, les yeux rivés sur la rue. Elle avait un style simple, elle était loin des canons de beauté qu'il appréciait d'ordinaire, mais elle avait tout de même un certain charme.

- Combien de temps il me faut pour la lever, tu crois ? demanda-t-il à un de ses amis d'un air lubrique.

L'homme aux yeux bleus et le troisième nouveau, un brun légèrement plus petit que les autres, se retournèrent pour voir l'objet du nouveau fantasme de leur ami.

- Sérieux mec, tu veux te la taper ? demanda le plus petit en caressant du bout des doigts le bouc qu'il arborait.
- De toute façon il sauterait sur tout ce qui bouge en ce moment, se moqua les yeux bleus.
- La chasse est ouverte ! répondit-il fièrement.
- Tu vas galérer, le prévint l'autre. Hein, Max ?
- Ouais, affirma le fameux Max, celui qui avait le regard azur. Tu devrais écouter Matt, c'est pas une meuf pour toi. Elle est loin des cagoles qui te sautent dessus d'habitude. En plus elle a pas l'air franchement ouverte à la discussion.
- Rien à péter, j'tente quand même ! s'exclama le chasseur.

Il se tourna alors vers la châtaine, rapprochant sa chaise de la sienne pour être plus proche d'elle, mais elle ne sembla même pas le remarquer, toujours occupée à détailler la rue. Ce ne fut que lorsqu'il posa sa main sur son épaule qu'elle sortit de sa transe, en sursaut. Elle cligna rapidement des yeux et fixa la main du brun au chignon, toujours posée sur son épaule. Elle haussa un sourcil pour lui faire comprendre qu'elle n'appréciait guère cette familiarité mais elle dut lui demander clairement de la retirer pour qu'il s'exécute.

- T'es toute seule ? demanda-t-il.
- De toute évidence, à moins que tu réussisses à voir Casper, mon ami imaginaire, railla-t-elle.

Le jeune homme tenta de capter son regard mais elle l'évita, portant sa tasse de thé à ses lèvres fines. Ses amis pouffaient de rire derrière lui, impressionnés par la répartie de sa proie.

- Qu'est-ce que je t'offre ? insista-t-il.
- J'ai déjà ce qu'il me faut, répondit-elle sèchement en lui désignant la tasse qu'elle tenait à la main.
- Du thé ? A huit heure du soir ? s'étonna-t-il. Tu veux pas un truc un peu plus...
- Non, trancha-t-elle.

Matt et Max observaient la scène avidement, un rictus moqueur aux lèvres. Leurs trois autres amis n'y prêtant attention tant ils avaient l'habitude de le voir tenter de séduire les femmes qu'ils croisaient lorsqu'ils sortaient. Il baratina encore quelques palabres pour arriver à ses fins, mais elle n'était pas réceptive à son jeu, bien au contraire.

Le téléphone de la jeune femme, posé sur la table à côté de la théière, sonna. Elle avait mis une alarme pour penser aux médicaments qu'elle devait prendre depuis des années pour stabiliser la maladie, mais aussi pour éviter toute complication suite à l'opération qu'elle avait subie quelques mois plus tôt. Elle s'empressa alors de l'éteindre, priant intérieurement pour que personne n'ait eu le temps de lire l'inscription qui s'affichait à l'écran. Elle détestait que les gens soient au courant de sa maladie. Elle avait vu ses amis changer de comportement avec elle en l'apprenant et elle préférait désormais le cacher. 

Commentaires :

SBellanger
texte 528 Je ne vais pas revenir sur ce que dit Lallyhammer parce qu'elle a bien détaillé les maladresses, en particulier les descriptions qui prennent un peu trop de place par rapport à l'action (surtout en début d'histoire où le lecteur a besoin d'être "accroché"). Un point me paraît très important c'est la manière dont tu changes de personnage. En fait, au moment où elle entre dans le café pour demander John, c'est elle qui pense et tout à coup, on a le récit du barman (son employé a donné sa démission quelques mois plus tôt...). Tout de suite après, on revient sur les pensées de Léna. Le barman pourrait donner lui-même cette information à Léna et tu n 'aurais pas besoin de couper le lecteur en changeant le personnage qui raconte. Donc, si je reprends, dans ton récit, c'est elle qui pense, qui raconte l'histoire et pourtant, plusieurs fois, elle se qualifie elle-même de "la châtaine" ce qui est maladroit. Personne ne se qualifie lui-même de "grande blonde" ou "jolie rousse". Tu pourrais mettre "Léna" tout simplement. Il n'est pas toujours facile de trouver des synonymes pour nommer le personnage qui "dit" le récit parce qu'on se qualifie rarement soi-même. Lorsqu'un de tes personnages raconte l'histoire et que tu veux donner la parole à un autre, je pense qu'il faut que tu le présentes d'abord. Là, si tu veux être cohérent, il faut que Léna voit les personnages, en pense quelque chose puis tu fais un lien entre les deux personnages (elle le regarde, le trouve beau et replonge dans ses pensées et ensuite, il se met à raconter l'histoire). Ce sera plus clair pour le lecteur. Là, l'intervention de ces amis est maladroite parce que le lecteur se demande pourquoi elle les "raconte" alors qu'elle pense à autre chose. J'espère que mes remarques t'aideront.

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Lallyhammer
, texte 528 la brise faisait "bruire" c'est pas joli et à l'oreille non plus. La luminosité déjà basse de septembre éblouit la jeune femme... qui en sortit elle sortit d'ou ? L'imposante bâtisse derrière elle : donc elle se retourna pas regarda... tous ses malheurs, tout : je vois pas l'intérêt ici en fin de phrase elle dit qu'elle va la revoir et ensuite elle dit à un de ces quatre :dire qu'on va se revoir la date semble calée, mais " un de ces quatre" :la date n'est pas calée quand tu dis elle passa devant un grand panneau blanc en fait on comprend qu'elle quitte l'hôpital tu pourrais le tourner autrement le plus loin possible de la châtaigne cpasbien joli... La chataine.. au moment où tu dis le bus s'arrêta : comme dans le paragraphe d'avant elle regarde défiler le paysage on pensait qu'elle était déjà dans le bus Pour moi il y a une incohérence avec le fait quelle sorte de l'hôpital dans lequel elle est restée on dirait plusieurs années et d'un seul coup elle arrive elle a déjà un appartement c'est bizarre Quand elle revient à son appartement son frère réapparaît celui qui est mort 3 ans après qu'on ait diagnostiqué sa maladie à elle : incohérence + apparition soudaine de son sac de voyage. attention à la tournure des phrases au côté de son frère lors d'un mariage, posé sur la cheminée : c'est le mariage qui est posé sur la cheminée... La conversation que ses amis avaient c'est pas très joli de mettre le verbe avoir il faut couper le paragraphe qui commence par il la tira alors dans un crissement et là alors que c'est elle qui raconte d'un seul coup ça passe c'est le garçon au chignon qui raconte : on s'y perd répétition avec elle haussa un sourcil deux fois en suivant dans deux paragraphes qui se suivent Pour finir c'est pas mal mais je trouve le vocabulaire faible. texte à reprendre pour améliorer le vocabulaire enlever toutes les tous les participes présents essayer de rendre le texte un peu plus vivant et réparer les incohérences. Bon courage

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Juliettelem
2 suite. - Regardant le paysage défiler sous à ses yeux : pas heureux un participe présent en entrée de phrase, modifier en : ==> Le paysage défilait à toute vitesse devant ses yeux et la jeune femme pensa soudain à ses proches Variation qui évite en plus le soudainement Encore beaucoup d'adverbe en ment : soudainement x2, probablement, rapidement, lentement... -- " Sa famille n'étant pas très soudée, ils étaient fiers partisans de l'adage français qui les caractérisait le mieux. Pas de nouvelles bonne nouvelles. " on comprend l'idée dont l'expression reste lourde et maladroite. Pour le reste du texte, on relève toujours les mêmes travers, soulignés auparavant. La forme est trop lourde, avec une surabondance de détails qui tue le texte. Vouloir créer une ambiance c'est bien mais il vaut mieux le faire par touches que d'assommer le lecteur et de noyer l'essentiel. Et le scenario présente le même défaut : Ne jamais perdre de vue qu'il y a les éléments importants de l'histoire et ceux qui servent à les mettre en valeur. Mais ces accessoires ne doivent pas étouffer les points essentiels dans le récit.... Pour finir : Un premier chapitre trop long, trop alourdi d'éléments secondaires qui perdent le lecteur. Le couper en deux ou plus ne serait pas du luxe, par exemple avec la sortie d'Hôpital, le voyage... puis dans un second temps l'arrivée et la reprise de contact avec les proches et les amis. là tout se mélange et on repart encore pour une soirée... Un texte à reprendre sur la forme et un scenario à revoir, car l'entrée en matière est trop lourde à digérer. Bon courage.

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Juliettelem
Bonjour, Relevé en cours de lecture : " La luminosité déjà basse du mois de Septembre éblouit la jeune femme qui en sortit. " qui en sortait, le passé simple traduit une immédiateté valable pour l'éblouissement tandis que le fait de sortir est un mouvement plus prolongé qui se traduit par l'imparfait. Sur le premier paragraphe, adverbes en ment dont deux dans la même phrase profondément et légèrement. Beaucoup de recours à "elle" , ex deuxième paragraphe : - elle en sortait - elle en avait la conviction - elle salua - s'emparant d'elle quand elle pris... derrière elle... Trouver des variantes problème récurent dans le texte. " Elle y avait passé tant de temps. La majeure partie de sa vie à dire vrai, ou du moins au cours des dernières années Des lourdeurs dans la construction de certaines phrase : " Elle soupira. Elle y avait passé tant de temps. La majeure partie de sa vie à dire vrai, ou du moins au cours des dernières années. " Revoir la longueur des phrases, couper pour gagner en rythme et en fluidité : " Elle en garderait probablement quelques bons souvenirs, comme cette fois où un infirmier était arrivé dans sa chambre en chantant à tue-tête une chanson de Bruno Mars, se trémoussant devant son lit d'hôpital, ou cette fois où elle avait passé des heures à planifier un rendez-vous entre une infirmière et un aide-soignant. " lourdeurs : "y" "également" " Mais elle y avait également vécu " Le passage explicatif sur la maladie : très lourd entre les "elle" en début de phrases et les tournures avec subordonnées à la pelle ... "tout ce qu'ils comprenaient c'était qu'elle" ; "elle avait penser que... qu'elle" ; "Un qui avait trouvé... qui permettait... " et on passe ensuite avec des "ils" en début de phrase. " Elle s'arrêta à son niveau, la dévisagea et s'assit le plus loin possible de la châtaine. " désigner son personnage par la couleur de cheveux est déjà très maladroit, mais en plus ce "châtaine" à proscrire ! Suite en 2

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Xetrox
Bonjour, avant de commencer je tiens à rappeler que tout ce que je pourrais dire ne dépend que de mon point de vue personnel basé sur cet unique chapitre « en cette fin d'après-midi d'automne » « la luminosité déjà basse du mois de Septembre » Ça sonne un peu comme une redite. J'aurais plutôt tout groupé, surtout que la luminosité est aussi modifiée par « la fin d'après-midi » et pas seulement par la période de l'année. Et attention aussi, l'automne, ça commence le 22 septembre, seulement, ce qui ne fait pas beaucoup de jours d'automne dans ce mois-ci ;) « une pointe mélancolie s'emparant d'elle quand elle prit conscience que tout ça était bien derrière elle » Attention, le participe présent est assez violent, ici. On est dans de l'actif au passé sur une phrase assez longue, et d'un coup, il arrive, casse le rythme, et sonne assez faux avec le reste. À mon avis, il faudrait repenser la phrase, peut-être la scinder pour mieux intégrer la mélancolie qui surgit à l'actif. Je suis aussi pas trop fan du « ça », à l'écrit « rit-elle joyeusement » Rire des paroles, ça me paraît assez foireux. « Répondit-elle, sans cesser de rire », à la limite « Je sais mais » Tu as oublié de marquer la typo du changement de personnage dans le dialogue « La majeure partie de sa vie à dire vrai, ou du moins au cours des dernières années » Mal formulé, le à dire vrai est en trop si tu poursuis la phrase, et le « du moins » ne va pas très bien avec l'idée ici. Je pense qu'au lieu de segmenter, il faudrait réunir toutes les idées en une proposition avec quelque chose comme « La majeure partie de sa vie, ces dernières années » « Regardant le paysage défiler sous ses yeux à toute vitesse » Drôle d'abribus

--> Xetrox
Attention de ne pas abuser des couleurs de cheveux pour désigner les personnages. C'est difficile de trouver une autre caractéristique bien visible, mais trop se répéter n'est jamais bon Bon alors sur la forme, on a de la qualité. Notamment de la recherche sur le vocabulaire, une maitrise du passé, et des phrases globalement assez élégantes. Elles sont cependant souvent un peu trop longues ce qui fait perdre un peu de rythme au texte. Attention aussi aux participes présents dont certains sont vraiment nuisibles ici J'ai remarqué un autre travers pendant ma lecture : la surabondance de descriptions souvent inutiles. En fait, je n'irai pas jusqu'à dire qu'elles sont totalement inutiles, mais le déséquilibre action/ description fait que l'on a beaucoup trop d'éléments pour pouvoir tout assimiler d'un coup Malgré ça, je me suis bien laissé embarquer sur le début dans ta narration assez contemplative, et j'ai particulièrement apprécié la petite visite dans Paris En revanche, dès que d'autres personnages importants (dans le sens où ils ont une interaction prolongée avec l'héroïne en « direct ») ont commencé à intervenir, c'était un peu plus laborieux, avec un problème pour bien les désigner, la perte du point de vue initial, et donc, pour moi, du style de narration qui marchait si bien au début du texte Sur l'intrigue, difficile de se prononcer à ce stade (et c'est d'ailleurs pourquoi je me retrouve à commenter sur ce campus, parce que c'est vraiment pas mon genre de prédilection), mais comme toujours, attention de bien construire les choses, de pas tomber dans la facilité du coup de foudre instantané qui devient l'amourette fleur bleue par excellence où tout le monde devient beau, gentil et où tous les problèmes disparaissent, etc En conclusion, c'est loin d'être parfait, mais c'était un texte assez agréable à commenter qui a de belles perspectives d'amélioration Si quelqu'un souhaite discuter d'un point abordé ici, il peut me contacter par mp ou commentaires

--> Xetrox
« À quelques mètres de son appartement » Si elle a dû rester longtemps à l'hôpital, n'est-ce pas étrange qu'elle ait pu financièrement garder un appartement ? Surtout dans une ville où les loyers sont si chers, avec des parents si distants (donc qui semblent peu enclins à aider financièrement) Edit : Effectivement, la suite répond à cela. Elle permet aussi d'expliquer la distance des parents. La seule interrogation qui subsiste reste celle du « pourquoi un hôpital public et non pas une clinique privée ultra-moderne, si elle a de pareils moyens financiers ? » « elle composa le code qui l'ouvrait sur le boîtier doré » Pas convaincu par l'ordre des mots. Surtout que le « qui l'ouvrait » n'est pas vraiment nécessaire « elle put enfin l'ouvrir » Attention à la répétition, d'ailleurs « parce que si quelqu'un devait prendre l'ascenseur pour des raisons de mobilité [...] » Peut-être faudrait-il raccourcir un peu cette explication « un groupe de rap punk » Je viens tout juste d'apprendre que ça existait :o « observant les volutes de vapeur » Le participe présent est ici acceptable, mais ça aurait plus de force si tu passais à l'actif pour la faire entrer dans ses pensées avant de l'en tirer dans le paragraphe qui suit. Par exemple « Elle s'égarait dans la contemplation des volutes de fumées qui s'échappaient de la tasse avec grâce » « Le grand blond à la peau pâle » Utiliser un article défini alors que c'est la première caractérisation du personnage, je suis vraiment pas fan du tout « L'un d'eux [...] observait la femme assise à la table voisine » J'avais plutôt l'impression d'un point de vue interne assez appréciable, et ce passage vient un peu tout casser. Je trouve ça assez dommage qu'après tout ce temps on se retrouve finalement avec un omniscient qui pour le coup n'apporte pas énormément dans le sens où un point de vue interne pouvait quand même suffire

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