Texte n°521

Le Tunnel

Comme tous les après-midi après le repas, Anatole lit son journal. C'est son moment de tranquillité surtout pendant les congés d'été et la présence de ses petits-enfants. Ils savent depuis toujours qu'on ne vient pas déranger grand-père pendant l'heure de la sieste. Il sait très bien que plusieurs fois, ils l'ont surpris endormi sur sa chaise.

Ce rituel instauré quand ils étaient petits a perduré au fil des ans et maintenant qu'ils sont plus grands, ils montent dans les chambres de la vaste demeure familiale après le café. Ils laissent le patriarche en paix. Ils savent qu'ils pourront investir le salon quand ils entendront résonner les notes d'une sonate de Chopin ou un air de jazz selon l'humeur du papi. La grand-mère aura préparé une brioche ou une tarte aux fruits et les attendra tous sous la tonnelle au milieu du jardin.

-Où sont les enfants ?

-Oh ! Ils ne vont pas tarder mais tu n'as pas joué.

-Non ! il faut faire venir l'accordeur. Tu sais bien que j'ai horreur de jouer sur un instrument désaccordé et Julien m'a emprunté la guitare...

-Oui je sais que tu as tes petites manies ! Tu veux un café avec la brioche ?

-Un café me suffira. Merci !... J'ai vu sur le journal qu'il va y avoir une éclipse de Lune demain soir. Comme ils annoncent du beau temps, on pourrait monter au vieux temple pour l'admirer. Je pense que les enfants aimeront cela.

-Mon pauvre ami ! ils n'ont plus six ans, l'époque où ils adoraient courir et sauter entre les ruines est finie. Demande-leur, mais à mon avis, ils vont préférer rester ici devant la télé...

-J'oublie toujours que ce sont presque des adultes maintenant. Mais je vais quand même le proposer. Dit-il avec un sourire amusé à son épouse.

Au même instant, une cavalcade effrénée traverse la pelouse.

-Grand- père ! Grand-père, tu n'as pas joué, on ne pouvait pas savoir que c'était l'heure ! Lance presque accusatrice la plus jeune des petites-filles.

-Laura ! Je vous ai dit hier quand vous êtes arrivés que le piano était désaccordé. L'accordeur passe après-demain. Vous retrouverez votre rituel d'après-sieste dans trois jours.

-Oui papi ! dit-elle d'un ton moqueur, car elle sait que son grand-père n'aime pas être appelé comme cela.

-Petite effrontée ! lui lance-t-il en riant en faisant mine de se lever. Elle rigole en prenant une bouchée de la brioche préparée par sa grand-mère.

-Les enfants ! Je ne sais pas si vous avez vu mais il va y avoir une éclipse de Lune demain soir, j'emmènerai ceux qui le veulent au vieux temple pour la voir. De là-haut nous aurons une vue parfaitement dégagée.

Il ne s'attendait pas un débordement d'enthousiasme comme lorsqu'ils étaient petits et qu'il leur proposait une sortie mais là, seuls Laura et son cousin un peu plus âgé répondent favorablement.

Le lendemain soir, Anatole et ses deux petits-enfants grimpent lentement le long du sentier qui les mène au sommet de la colline où se dressent les ruines de l'ancien temple romain. Nicolas porte avec fierté la petite lunette que ses parents lui ont offerte pour son anniversaire. Il va l'essayer pour la première fois.

De son côté, Laura comme à son habitude folâtre sur le chemin, le nez en l'air mais surtout les yeux aux aguets. Elle sait qu'ils vont traverser un champ de myrtilles et espère bien en trouver quelques-unes. Alors que son grand-père et son cousin la précèdent de quelques dizaines de mètres, elle trébuche sur une pierre en voulant couper au travers des hautes herbes pour les rattraper. Elle pousse un cri et s'étale de tout son long au milieu des pieds de myrtilliers. Ils la voient disparaître dans les buissons et ils se précipitent. Ils la découvrent allongée devant un trou qui s'est ouvert sous ses pieds. Le plafond d'un souterrain oublié semble s'être effondré. Avec prudence, Anatole s'approche d'elle et lui tend la main.

-Doucement, ne fais pas tomber le reste.

Laura prend la main que son grand-père lui offre et se laisse tirer vers lui. Pendant qu'il la serre contre lui pour la consoler, il ne se rend pas compte que Nicolas en a profité pour descendre dans le souterrain et avancer à lueur de sa lampe torche.

-Grand-père vient voir !

Ils entendent la voix lointaine du jeune garçon les appeler tout excité. Précautionneusement, ils s'avancent lentement en prenant garde aux pierres qui jonchent le sol et à celles qui risquent dépassent de la paroi. Un escalier les entraîne dans les profondeurs de la colline et ils débouchent dans une immense salle voûtée où trône une magnifique statue d'une déesse antique. À la lueur des torches, ils peuvent voir briller des pierres au niveau des yeux et du nombril. Un magnifique rubis diffuse des reflets rouges sur le ventre de marbre blanc tandis que le bleu des yeux est fait avec deux petites pierres turquoise. Elle porte un torque de cuivre autour du cou et des bracelets d'étain aux poignets et aux chevilles.

-Qui est-ce, grand-père ?

-Je ne sais pas. Elle ne ressemble pas aux déesses romaines que je connais. Nous allons devoir garder cette découverte secrète, même votre grand-mère ne doit pas le savoir.

-Pourquoi ?

-Tu la connais, demain matin en faisant ses courses, elle ne pourra pas s'empêcher de tout raconter à ses copines et à midi tout le village saura ce que nous avons trouvé.

-Et alors ?

-Et alors ! Eh bien ! J'imagine qu'une foule de curieux va s'empresser de venir piétiner le site et je pense que demain soir, il ne restera plus rien dans ce souterrain.

-Ah oui ! Fait la jeune fille pensive. Alors que faisons-nous ?

-Moi, je dis qu'il faut camoufler le souterrain, n'est-ce pas grand-père ?

-Oui ! Tu as raison Nicolas. Nous allons cacher l'entrée du mieux possible et demain matin, j'irai avertir un ami qui travaille à l'université. Il saura que faire.

Poussée par la curiosité, Laura fait le tour de la statue et approche sa main de la pierre parfaitement polie. Elle frôle avec la légèreté d'une plume la poitrine de marbre et soudain, ils perçoivent un souffle de vent et une ombre bouger dans le fond de la caverne. Ils se reculent surpris et se retrouvent entourés par un nuage de papillons bleus. Amusés d'avoir eu peur d'être aussi inoffensifs, ils les regardent tournoyer autour d'eux et sortir par le souterrain sans se rendre qu'ils ont été recouverts par une poussière bleutée, libérée par les insectes en vol.

-C'est donc ici que ces papillons se cachent dans la journée.

-Cela faisait longtemps que je n'en avais pas vu, grand-père.

-Oui moi aussi !

-Dis grand-père, on ne dit pas qu'ils annoncent le malheur ?

-Si ! C'est une vieille légende que te raconterait ta grand-mère. Mais pour ma part, la dernière fois que j'en ai vu c'est la veille de la naissance de ta mère. Et toi, Nicolas, tu en as déjà vu ?

-Oh oui, j'en ai vu l'an dernier, le jour où il y a eu cet accident dans la montagne. Je me souviens très bien, j'avais été surpris, car il y en avait un qui était entré dans ma chambre quand j'ai ouvert les volets le matin.

-Oui c'est surprenant, on ne les voit pas les soirs de pleine Lune. Dit Anatole pensivement.

-En parlant de pleine Lune, si nous ne voulons pas rater l'éclipse, nous devrions ressortir.

-Oui ! C'est vrai ! Je n'y pensais plus.

-Dis ! Tu crois qu'elle sera aussi rouge que la dernière fois ?

-Je ne sais pas. Nous verrons bien.

Avant de quitter cette crypte naturelle, ils prennent la statue en photo, au cas où, quelqu'un vienne avant des spécialistes. Ils reprennent le tunnel qu'ils ont emprunté à l'aller. Ils sont étonnés, car il leur semble qu'il y a moins de pierres sur le sol. Au moment où ils débouchent à l'air libre, ils constatent que l'éclipse est presque totale et que la Lune est d'un rouge sang comme jamais il ne l'avait vue. Mais ils sont encore plus surpris quand levant la tête vers le sommet, le temple n'est pas en ruines.

Le temple

Intrigué et inquiet, Anatole demande à ses petits-enfants de rester derrière lui tandis qu'ils montent avec précaution sur le sentier qui mène au temple. Ils progressent lentement dans la faible clarté de l'éclipse. Nicolas est excité et meurt d'envie de presser son grand-père de questions mais les gestes de celui-ci lui intiment l'ordre de se taire. Laura regarde partout, elle écoute les bruits de la nature autour d'eux.

-Vous entendez ?

-Quoi donc ? Demande son grand-père.

-On n'entend plus le bruit des voitures dans la vallée.

Ils s'immobilisèrent et tendirent l'oreille.

-Oui c'est vrai ! Dit Nicolas. Écoutez ! On dirait une chouette ?

Dans le silence de la nuit, un hululement se fit entendre depuis le sommet de la colline.

-On dirait qu'il y a des gens qui chantent dans le temple.

Une mélopée lancinante s'élevait, ils ne savent plus s'ils doivent continuer à monter ou s'il serait préférable de regagner la maison. Anatole curieux mais méfiant va leur dire de redescendre vers la maison au moment où ils aperçoivent une lueur bleuâtre flotter devant eux. Nicolas ne peut s'empêcher de l'approcher, plus il avance vers elle et plus elle recule, semblant jouer avec lui. Anatole et Laura le voient alors disparaître à l'intérieur. Affolés, ils courent dans sa direction et se retrouvent à leur tour, enveloppés par cette luminosité étrange.

Malgré son aspect mystérieux, ils ne ressentent rien de particulier quand ils sont au centre de ce phénomène lumineux. Ils entendent cependant bien plus distinctement les voix féminines qui reprennent la mélodie entêtante et comme entraînés, ils se rapprochent du parvis du temple. Soudain, le chant se termine par un trille culminant dans les aigus. Ils continuent de s'avancer curieux et intrigués. Anatole tient chacun de ses petits-enfants par la main, il ressent une onde de sérénité en provenance de ce sanctuaire. Il les rassure par son calme.

En franchissant les colonnes, ils voient alors une vingtaine de femmes vêtues de robe longue blanche chanter et danser en cercle autour d'un feu. Au fur et à mesure de l'avancée de l'éclipse, le chant change de tonalité, devenant de plus en plus grave pour s'éteindre définitivement quand la lune a retrouvé sa couleur habituelle. Les danseuses s'écroulent sur le sol et seule reste celle qui leur semble être la prêtresse du sanctuaire.

Elle remarque alors leur présence et les fixe.

-Qui êtes-vous ?

Un peu surpris par la question, Anatole lui répond.

-Nous habitons dans la vallée et nous venions voir l'éclipse sur la colline ? Mais vous qui êtes-vous ?

-Je suis Apollonia, la Grande Prêtresse du temple, bénie par la Déesse.

-Alors peut-être pouvez-vous nous expliquer ce qu'il se passe ? Quand nous sommes partis de chez nous, ce temple était en ruine et quand nous sommes ressortis du tunnel qui s'est effondré.

-Vous êtes descendus dans le tunnel ? leur dit-elle en blêmissant.

-Disons plutôt que nous sommes tombés dedans... Répond Nicolas.

-Êtes-vous du Sang Sacré ?

Les deux enfants rient en entendant ces mots, mais leur grand-père leur fait signe de se taire.

-Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par sang sacré...

-Suivez-moi ! Elle leur tourne le dos et se dirige vers une petite porte. Impressionnés par son attitude autoritaire, ils la suivent sans un mot. Laissant les autres femmes toujours inconscientes sur le sol. Ils se retrouvent alors dans une pièce éclairée seulement par des torches accrochées au mur. Cela ressemble à un réfectoire. La prêtresse leur demande de s'asseoir et de lui raconter ce qu'ils avaient vu dans le souterrain. Au fur et à mesure du récit fait par Anatole et des interventions des enfants son regard devient de plus en plus lointain, comme si elle cherche des réponses au plus profond de son être.

-C'est incroyable ce que vous me dites. Je ne comprends pas comment vous avez pu arriver ici sans être du Sang Sacré. Êtes-vous sûr de ne rien avoir avec vous de "magique ?"

-Non je ne pense pas dit Anatole... Les enfants vous n'aviez rien pris avec vous en partant de la maison ?

-À part ma lunette, non ! Dit Nicolas.

-Et moi j'ai juste ce pendentif que mamie m'avait donné pour mon anniversaire. Ajoute Laura en montrant une pierre bleue taillée en forme de cœur.

La prêtresse lui demande si elle pouvait le voir de plus près. Laura le retire de son cou et elle le lui tend.

Apollonia frémit quand sa paume entre en contact avec le cristal. "Une larme de la Déesse..." murmure-t-elle.

Elle les regarde plus détendue.

-Vous êtes les bienvenus dans ce sanctuaire. Vous pourrez rester ici autant de temps qu'il vous faudra pour retrouver le chemin de votre monde.

Elle frappe dans les mains et une jeune femme vêtue d'une longue toge de lin entra.

-Polonia, ces personnes sont les invités de la Déesse, ils resteront quelques jours ici, veux-tu apporter de quoi nous restaurer et ensuite tu leur montreras leurs appartements.

-Oui Mère." Répond la soeur en s'inclinant respectueusement. Elle fait un clin d'œil à Laura avant de se retirer.

-Combien de temps cela va-t-il prendre ?" Demande Anatole un peu inquiet.

-Je l'ignore c'est pour cela que j'ai demandé à ce que l'on vous prépare des chambres pour que vous restiez ici. Nous avons très peu de visiteurs envoyés par la déesse mais nous savons les recevoir.

-Pouvez-vous me dire où nous sommes exactement ?

Alors qu'elle allait commencer à expliquer, Polonia revient avec des plateaux de fruits et quelques pâtisseries. Elle les dépose sur la table et les enfants se servent avec plaisir.

Mère si vous le voulez, je peux m'occuper des enfants pendant que vous parlez avec notre hôte !

-Oui très bien ! Qu'en pensez-vous... Excusez-moi j'ai oublié votre prénom.

-Anatole ! Oui, vous le pouvez ! Les enfants vous pouvez aller vous divertir avec Polonia.

-Chouette ! cria Nicolas, je vais pouvoir regarder la Lune et les étoiles avec ma lunette.

Quand les enfants sont sortis, elle regarde Anatole droit dans les yeux.

-J'espère que ce que je vais vous dire ne va pas vous faire perdre espoir. Installons-nous confortablement, car cela va être long et cela risque surtout de mettre à mal certaines de vos certitudes.

Ils vont s'asseoir dans un coin de cet immense réfectoire, s'isolant des autres servantes de la Déesse qui se réveillent doucement de leur danse extatique sous la Lune et viennent prendre une collation. À la surprise d'Anatole, aucune ne semble surprise de sa présence.

Pendant de longues heures, ils restent à discuter. Apollonia expliquait à Anatole la genèse du monde et des Dieux. Celui-ci découvrait avec stupéfaction que l'univers était bien plus complexe que ce qu'il en avait appris. Il ne pouvait pas rejeter ce qu'elle lui disait par ce que cela contredisait ses convictions philosophiques et ce qu'il avait toujours enseigné à ses élèves. Ses maîtres de l'école normale devaient se retourner dans leur tombe en entendant ce qu'elle lui raconte.

Il venait lui-même avec deux de ses petits-enfants de franchir un de ses passages entre les mondes. Certes, il n'a pas rencontré un de ces dieux dont il avait toujours pensé qu'ils n'étaient que des créations de l'imagination débordante des hommes mais il doit accepter qu'il ne puisse pas expliquer comment ils sont arrivés en ce lieu.

À une heure avancée de la nuit, la grande prêtresse prend congé de son invité et Polonia le conduit dans les appartements où dormaient déjà les deux enfants. Il regarde ses petits-enfants détendus dans leur sommeil. Trouverait-il le sommeil ?

Commentaires :

darksimilis
#Candidat Bonjour à toi ! Alors, déjà, je trouve le texte excellement bien écrit dans l'ensemble, surtout les dialogues, je les trouve réellement vivant ! Si je peux te donner un conseil, c'est de raccourcir un peu tes phrases qui ont tendance à être assez longues, et aussi de préciser tes descriptions, apporter des détails qui rendront le récit encore plus vivant !

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Pandikoe
"Malgré son aspect mystérieux, ils ne ressentent rien de particulier quand ils sont au centre de ce phénomène lumineux. Ils entendent cependant bien plus distinctement les voix féminines qui reprennent la mélodie entêtante et comme entraînés, ils se rapprochent du parvis du temple." "Malgré son aspect mystérieux, ils ne ressentent rien de particulier quand il sont au centre de ce phénomène lumineux. Pourtant, Anatole s'interroge, tout est bien trop étrange ! Le doute l'assaille, devrait-il revenir en arrière ? Il avait les enfants avec lui, il ne devait pas les mettre en danger... Il est tiré de ses pensées par le chant des voix féminines qui reprennent la mélodie entêtante. Comme ensorcellé, sans avoir l'impression de contrôler ses membres, le vieil homme est entraîné vers le parvis du temple avec ses petits enfants" Voilà. C'est peut-être un peu exagéré mais j'espère qu tu comprends le principe. Essaie aussi de bien différencier les actions et pensées de lui et de ses deux petits enfants, on dirait qu'il y'a une personne en une. Par contre, je ne sais pas si le vieil homme est le le héros, mais dans ce cas là c'est original ! Cependant je t'avoue que cela m'empêche de bien me mettre dans la peau du personnage. J'espère t'avoir aidé et bonne continuation !

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Pandikoe
Bonjour, d'abord merci pour ton texte, je vais commencer mon commentaire par la forme : "ce rituel instauré quand ils étaient petits a perduré au fil des ans et maintenant qu'ils sont plus grands, ils montent dans les chambres de la vaste demeure familiale après le café. Ils laissent le patriarche en paix. Ils savent qu'ils pourront investir le salon quand ils entendront résonner les notes..." Attention à ne pas abuser des "que" ou autre qui alourdissent le texte. Pareil pour les participes présent et les adverbes en -ment, surtout quand ils sont utilisés deux fois dans la même phrase. "-Petite effrontée ! lui lance-t-il en riant en faisant mine de se lever." je te propose : "-Lui lance-t-il avec un rire et les mains sur les accoudoirs pour faire mine de se lever" Cela te fait une phrase plus longue, mais moins lourde. Puis on imagine mieux l'action vu que je l'ai un peu décrite. "Précautionneusement, ils s'avancent lentement en prenant garde aux pierres qui jonchent le sol et à celles qui risquent dépassent de la paroi" là deux adverbes, pas super joli. puis j'ai pas vraiment compris la deuxième partie de la phrase... Je te propose " Avec précaution, ils s'avancent à pas lents et prennent gardent aux pierres jonchées sur le sol et celles irrégulières des parois" Pour la forme, rien d'autre de spécial à dire. Pense cependant à nous faire entrevoir les pensées des personnages, cela ferait plus vivre le texte ( comme l'a indiqué ma collègue. Et c'est d'ailleurs ton principal défaut ici, ton texte est plat, sans aucune nuance, on ne ressent pas les actions, elles passent juste. tu peux, comme elle l'a dit, mieux décrire les actions et les lieux, mais aussi les réactions des personnages qui sont assez incohérentes. je vais reprendre un petit passage en rajoutant ce qu'il me manque selon moi ( deuxième commentaire" 1/2

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Nanarisson
Bonjours cher auteur-e, sache que ce qui va suivre n'est que mon avis personnel, mon ressenti parmi tant d'autres après la lecture de ton début d'histoire. Libre à toi de le prendre en compte ou non. Il y a beaucoup de phrases longues qui apportent de la lourdeur à ton texte (déjà alourdis par de longs mots, exemple : Précautionneusement). Pour enlever de la lourdeur, n'hésite pas à supprimer des mots de liaison, redécouper (avec des virgules) les phrases, les séparer en deux (par un point) ou tout simplement supprimer des partie qui apporte trop de détails pas forcément utile pour l'avancer de l'histoire. Quelques exemples : Un escalier les entraîne dans les profondeurs de la colline et ils débouchent dans une immense salle voûtée où trône une magnifique statue d'une déesse antique. / Un escalier les entraîne dans les profondeurs de la colline. Ils débouchent dans une immense salle voûtée, où trône une magnifique statue d'une déesse antique. Au moment où ils débouchent à l'air libre, ils constatent que l'éclipse est presque totale est que la Lune est d'un rouge sang comme jamais il ne l'avait vue / Au moment où ils débouchent à l'air libre, ils constatent que l'éclipse est presque totale. La Lune est d'un rouge sang comme jamais il ne l'avait vue. Nicolas est excité et meurt d'envie de presser son grand-père de question mais les gestes de celui-ci lui intiment l'ordre de se taire. / Nicolas est excité. Il meurt d'envie de presser son grand-père de question, mais d'un geste, il lui intiment de se taire. Le début du premier dialogue est banal. Je pense qu'il serait utile de ne garder qu'à partir de « j'ai vu dans le journal. » Les incises sont très longues avec beaucoup de détail pas forcément utile. (ex : car elle sait que... être appelé comme ça ; cette information n'apporte rien de plus mettre le mot « moqueur » suffi pour comprendre qu'elle le taquine.)

--> Nanarisson
Certaines parties manques de réalisme : Le grand-père ne demande pas à son petit-fils de revenir. On n'a pas beaucoup d'information sur les sentiments des personnages. Le petit-fils et la petite fille parlent comme des adultes : - Qui est-ce, grand-père ? / - C'est qui ? - Alors que faisons-nous / Qu'est-ce que l'on fait alors ? Ils entrent tous dans le temple et ne sont pas choqués/émerveillés par ce qu'ils découvrent. Anatole se confie sans soucis et laisse ses petits-enfants à des inconnus sans méfiance. Quelques mots manquant ou non adapté : ils s'avancent lentement... celles qui risquent (de) dépassent/dépasser de la paroi. Il saura que faire/Il saura quoi faire : Le sens change. Avec le "que" on peut lire la phrase sur le ton de la désolation, alors que c'est une affirmation. Ils les regardent tournoyer autour d'eux sans se rendre (compte) qu'ils ont été recouverts par une poussière bleue. Et quand nous sommes ressortie du tunnel qui s'est effondré/il manque une partie de la phrase Un texte avec du potentiel et une bonne intrigue. Une plume plutôt agréable, mais qui mérite encore du travail (essayer de l'épurer). J'ai tout de même apprécier cette lecture. Il y a du travail, mais tu es sur la bonne voie ! Le Nérisson à grandes pattes.

--> Nanarisson
Il y a quelques répétitions : lance-t-il en riant ... elle rigole en prenant une bouchée ils la voient ... et ils se précipitent ... ils la découvrent je n'en avait pas vu grand-père ... Dis grand-père, on ne dit pas... où dormait déjà les deux enfants ... Il regarde ses petits-enfants Il regarde ses petits-enfants détendus dans leurs sommeil ... Trouverait-il le sommeil ? J'ai pu relever une partit où tu « rabâches » (écrire une partie d'un texte d'une autre manière, avec d'autres mots, mais qui a strictement le même but, veut dire la même chose) : Réexpliqué la proposition de l'éclipse en dialogue / tu peux remplacer cette partie du dialogue par une phrase de narration : Ayant toutes l'attention de ses protégés il propose a tous son projet de balade. Ton ellipse est assez brusque, elle perd un peu le lecteur. Tu peux rajouter un symbole pour prévenir ce saut dans le temps. Petit manque de cohérence : Le plafond d'un souterrain oublié semble s'être effondré : s'il est oublié, comment peuvent-ils savoir que c'est un souterrain. De plus, garder le mystère (sur le fait que c'est un souterrain) attirerait la curiosité ... Tu peux utiliser d'autres termes pour faire comprendre aux lecteurs que c'est un passage (exemple : un trou laissant apparaître une galerie creusée à même le sol). Pour la consoler : on ne savait pas qu'elle pleurait, peut-être changer de terme : la rassurait.

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Letmesharemyworld
Bonjour ! Alors, je vais être honnête, je ne suis pas emballée par ce texte, j'ai failli l'abandonner. Je me suis ennuyée pendant la lecture, je ne ressentais rien. Mais si tu as soumis ton texte, cela veut dire que tu voudrais t'améliorer 😉 Point positif : peu de fautes de grammaire/orthographe. À un moment, faute de frappe (Viens voir et pas vient), mais ça va. Si tu te fais relire par quelqu'un ou que tu utilises un site type scribens, ce sera bon. Concernant la forme, j'ai un problème avec le temps que tu as choisi. Tu racontes l'histoire au présent, mais j'ai l'impression que l'histoire n'avance pas trop pour cette raison. J'ai l'impression que ça irait mieux au passé, mais je peux me tromper. Au début, plusieurs phrases sont au futur, ça m'a dérangé (avec la grand-mère et les gateaux). J'ai du mal à mettre des mots dessus, mais je ne trouve pas que le présent soit adapté ici. Autre (gros) problème, tes dialogues. Tu n'utilises pas les tirets cadratins (— et pas -) mais ce n'est pas le plus important. Tu ne laisses pas d'espace après le tiret, ce qui rend la lecture un peu désagréable à mon goût, et surtout tu n'utilises aucune incise. Au début, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre qui parlait à qui et le dialogue me parait peu réaliste. Quand tu parles, tu mets de l'intonation non ? Et bien, si tu ne mets pas d'incise, ton dialague ne vit pas. Les émotions de tes personnages n'arrivent pas jusqu'au lecteur. Attention, je ne dis pas de mettre à chaque fois des incises, il faut équilibrer un peu. Également, j'ai eu un peu l'impression d'être dans les dialogues face à une pièce de théâtre. Les dialogues s'enchainaient au début sans rien entre... c'est un peu parler pour parler, si étre deux, on ne dit qu'un personnage rit après une réplique, ou si on n'a pas les pensées d'en personnages... il faut faire vivre tes dialogues. Tu répètes quand même beaucoup de fois le verbe "savoir", c'est lassant. Utilise des synonymes pour varier 😉

--> Letmesharemyworld
Concernant le fond, je ne suis ni négative ni positive... je trouve que le fil conducteur est bien, mais comme ce n'est pas très bien écrit, j'ai du mal. Les réactions des personnages quand ils arrivent au temple ne sont pas réalistes du tout je trouve. Personnellement, si ça m'était arrivé, j'aurais paniqué ! Comment je fais pour rentrer chez moi ? Pourquoi je suis remontée dans le temps ? Il s'est passé quoi ? Enfin, j'aurais limite été hystérique tellement j'aurais eu peur. Là, ils me semblent beaucoup trop calmes pour être vrai. La prêtresse n'est pas non plus très réaliste je trouve. Peut-être que si tu prenais plus ton temps pour décrire les scènes, ça me semblerait plus réaliste. Mais ici, tout s'enchaine. Tu passes d'action en action avec quelques dialogues, et je pense que ça coince à ce niveau-là. Je ne suis pas avec les personnages, le récit est morne donc je m'ennuie donc je n'ai pas très envie de continuer. Je vais m'arrêter ici. Fais vivre ton histoire, et je pense que ça ira mieux. Bonne continuation

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