Texte n°510
Prologue
La nuit était d'un noir puissant et lourd, étouffant. Aucune lumière d'étoile n'éclairait le ciel d'encre. Le ciel était un lourd rideau épais sans nuance qui emprisonnait le monde.
Il était à sa fenêtre, et regardait le jardin luxuriant qui s'étendait au pas de sa chambre. Il regarda ce paysage avec aucune émotion, aucun émerveillement... il était pourtant un des seuls dans cette cité à pouvoir jouir de la vue de toutes cette verdure.
Est-ce le temps qui avait effacé les sentiments simples mais pourtant si bons tel que l'émerveillement, la surprise ou juste le plaisir ? Il n'aurait su le dire.
Quel âge avait-il ? Il avait arrêté de compter depuis bien longtemps. Les années n'ont pas d'importance quand on a trouvé l'immortalité. Il songea que si ce monde était ce qu'il était aujourd'hui, s'il était cette puissance économique et militaire, tout était de son mérite. Il avait tout construit dans le sang et la trahison, mais le résultat en valait vraiment la peine.
Quelqu'un frappa à la porte. Il répondit par un lointain grognement.
- Mon Fenhir ... pardonnez-moi mais... il est l'heure . marmonna timidement un homme de petite taille et trapu.
Il ne répondit pas, poussa simplement un profond soupir. Il baissa les yeux sur sa main et la colère lui meurtrie le cœur. Sa peau était flétrie et noircie, extrêmement vieillie.
- Crois-tu que je l'ignore ? lanca t-il d'un ton glacial.
Il se décala de la fenêtre, et détacha de son cou son lourd manteau qui s'échoua à ses pieds. Ce dernier était aux couleurs de la cité, blanc et vert pale.
Il traversa la chambre de marbre blanc immaculé, au mur et au plafond gigantesque, faiblement baignée par la lumière de l'Evangélion qui dansait au plafond. Au fond de la pièce se trouvait un gigantesque siège taillé dans le marbre, qui donnait l'impression d'émerger du sol. Une multitude de câbles et tuyau y était encastrés.
- Monseigneur ... si je peux me permettre ...
- Si tu commences cette phrase c'est que tu estimes que tu le peux non? lança le vieille homme d'un ton tranchant.
Il se retourna, et planta ses deux yeux gris d'acier dans ceux confus de son serviteur, qui courba plus bas l'échine au fur et à mesure que le regard se faisait perçant ; le poids de ces yeux d'acier appuyait sur ses épaules et le forçait à fléchir toujours plus.
- Je sais ce que tu vas me dire. dit-il d'un ton calme mais froid en s'asseyant sur le siège majestueux qui le rendit encore plus effrayant et puissant.
- Pardonnez-moi mon...
- Tu vas me dire qu'elle est très faible, toujours plus faible... et que me gorger de son énergie ne fera qu'aggraver son état , que nous n'avons pas encore trouvée l'autre... et que si elle meurt je suis perdu...
- Oh non mon seigneur ! Jamais je ne me permettrais ...
- Et pourtant ! coupa t-il en replantant ses deux lames dans les yeux de son interlocuteur terrifié. Et pourtant ... c'est ce que vous pensez tous...
Il releva ses manches , laissant apparaître des bras meurtris par la trace de seringues.
- Mais je vous rassure ... même des mois sans Evangélion directement injecté dans mes veines , meme des mois sans... je resterai assez puissant pour vous écraser tous un par un. Dit-il d'un ton amusé
- Je n'en doute pas ... je vous assure ... je me préoccupe juste de vous . comment ferions nous sans vous ? Comment ferais les autres cités ? le peuple est de plus en plus rebelle ... certains disent qu'une révolution est en marche !
Il fit un signe de la tête, indiquant son bras , et le serviteur empoigna les long cables desquels pointaient de longue seringues .
- Monseigneur... continua le petit homme en s'afférant a rentré les pointes dans les veines de son maître. Je vous en conjure... les prémisses d'une révolution sont en marche... beaucoup de personnes ont rejoint le mouvement... Les nouvelles vont malheureusement trop vite ... nombre d'individus sont au courant du massacre qui a lieu en dehors des cités.. ; leurs familles meurent, les esprits s'échauffent et vous montrent du doigt !
Il étouffa un rire , ferma les yeux, et renversa légèrement sa tête en arrière .
Les paroles qui sortirent alors de sa bouche furent froides, calmes, menaçantes ... cruelles ... et fit naître chez le serviteur une angoisse terrible, qui , tel un serpent , s'enroula autour de ses membres et planta ses crocs dans son cœur. Il se mit à trembler de tout son corps devant le rictus amusé de son maître , devant ce rictus de dédain face à tout un peuple qui se rebellait , et qu'il savait pouvoir balayer d'un simple revers de la main.
Malgré lui il recula de quelque pas, contemplant la silhouette au allure inhumaine qui se dressait dans toute son horrible magnificence devant lui . les lourds tuyaux noirs sortant de son dos et de ses bras lui donnaient l'impression de posséder de longues tentacules menaçantes . Voila le vrai visage de cet homme, le visage d'un monstre.
Le petit homme s'agenouilla , les paumes plaquées sur le marbre froid, le cœur battant contre ses tempes . Il entendit les mots de son maitre .
- Qu'ils essayent ... qu'ils essayent tous.
Chapitre 1
Kira se racle la gorge, croise ses mains dans son dos et prend une profonde inspiration.
Devant elle , une vingtaine de petits yeux attentifs la scrutent, pendus à ses lèvres. Un peu plus loin, l'institutrice , carnet et stylo en main attend. Et enfin , là ou seulement Kira peut le voir , une jeune fille , derrière la fenêtre , lui fait un grand sourire encourageant .
Quelques secondes passent , et enfin, prenant son courage à deux mains, commence:
- Bonjour à tous. Je vais vous présenter mon exposé sur l'Evangélion. Déclare-t-elle abruptement
Le stress l'envahit et lui noue la gorge. Heureusement, elle croise le regard de la jeune fille dehors qui l'applaudit silencieusement. Elle sourit et reprend confiance.
- L'Evangélion est notre Divinité. Elle est, aux origines du monde, une étoile splendide qui brillait dans notre ciel autrefois tous les 100 ans pendant 7 jours et 7 nuits, on appelle ça la Levée. Pendant cette Levée, aucun être vivant ne peut mourir, et les rayons de l'évangélion déposent sur la terre cette énergie vitale.
Cette étoile est une déesse à part entière et elle s'adressait autrefois aux Evangeliers, un peuple qui entretenait il y a très longtemps des relations étroites et privilégiés avec la déesse.
La lumière de l'Evangélion est un fluide pur et puissant qui se déverse sur le monde et nourrit la terre, les arbres et les plantes. C'est grâce à elle que notre planète vit. La lumière de l'Evangélion est de l'énergie pure, qui sert aussi à alimenter de nos jours toutes notre technologie.
L'Evangélion est un mot qui désigne plusieurs choses, mais toutes profondément liées. L'Evangélion est un astre, une étoile, qui est la matérialisation physique de notre Déesse. On appelle lumière de l'Evangélion ou juste Evangélion sa lumière qui est une source d'énergie.
Parfois , la lumière de l'Evangélion devient tel un fluide quand il reste longtemps sur terre . c'est le cas du lac Originel , qui est un lac d'Evangélion pur et qui était l'endroit où vivaient les Evangeliers. Aujourd'hui, ce lac est notre principale réserve.
La lumière de l'évangélion sert aussi à nous protéger des Ombres quand la nuit vient. Il est la seule et unique chose qui peut repousser une Ombre et nous en protéger.
L'Evangélion est notre mère, c'est pour cela que tous les jours à la tombée de la nuit nous lui adressons des prières. Aussi, lorsque quelqu'un de notre famille meurt nous faisons le rituel avant la crémation pour que symboliquement les ombres ne s'emparent pas de son âme et de son corps.
De nos jours, l'Evangélion ne se lève plus de manière régulière, sans que nous sachions pourquoi. Elle est restée presque 300 ans sans se lever. Pourtant, il y a 24 ans jours pour jours, alors que personne ne s'y attendait, l'étoile s'est levée et à brillée 7 jours et 7 nuits. Les Chamanes pensent que c'est un bon présage, et que la Déesse ne nous a pas abandonnée.
La petite fille pousse un dernier soupir , et scrute l'institutrice . Cette dernière lui fait un sourire et retire ses lunettes .
- C'était très bien Solène. Je vois que tu as beaucoup travaillé et que tu es passionnée. Cependant, peux tu m'en dire plus sur les ombres ? Nous les avons étudiées la semaine dernière.
Cette question trouble la petite fille qui se tord les mains tout en essayant de calmer les battements de son coeur.
- Faites qu'elle ne dise pas de bêtises... murmure la jeune femme dehors en s'approchant un peu plus de la fenêtre. Elle voit dans le regard de sa petite sœur qu'elle est très perplexe.
- Et bien ... les ombres sont nées de l'évangélion.... Au lac originel. Commence Kira hésitante.
- Oui.... Raconte nous comment ?
La petite fille reste muette, et regarde fixement la maitresse.
- C'est une histoire très triste et je ne l'aime pas beaucoup en fait ... commence t-elle
- Je comprends Kira. Cependant elle est réelle. Nous devons en parler.
Un petit garçon lève fièrement la main.
- Oui Ahdil ?
- Les Ombres sont une malédiction lancée par la Déesse elle-même . C'est pour punir les Evangeliers de l'avoir trahie il y a très longtemps.
- Exactement ! il y a presque 1000 ans, vivait le peuple des Hélions qui étaient les élus de la déesse comme l'a dit Kira. Ils devaient protéger et répartir l'énergie de l'Evangélion à la population , servir d'intermédiaire entre nous et la déesse et vouer leur vie à son culte... Et que s'est-il passé ?
- Ils ont voulu garder tout l'Evangélion pour eux ! Et quand le Fenhir a voulu les en empêcher pour nous sauver, ils ont tués des centaines de soldats et d'innocents et ils ont jeté les corps dans le lac originel !
- Et, de cet acte effroyable de blasphème, de souillure et de trahison...La déesse les maudits tous ; leur âme se consumèrent et se transformèrent en d'horribles créatures ... condamnées à errer dans les ténèbres et de détruire toutes formes de vie ... C'est pour cela que nous avons le couvre-feu à 17 heures les enfants! N'oubliez jamais le couvre feu et que le Fenhir veille sur nous chaque instant. Conclu la maîtresse en claquant ses mains. Allez mes petits ! Rangez vos affaires et allez rejoindre vos familles ... Et surtout ! ne vous en faites pas ! il y a peut être des ombres la nuit mais ... ?
- L'Evangélion et le Fenhir nous préservent ! récitent en cœur les enfants en se levant de leur chaises.
- Parfait.
La maitresse se lève, et croise le regard de Kira qui n'avait pas bougé. Cette attitude la fait sourire, et elle s'approche de la petite fille de 10 ans.
- C'était très bien Kira. Je suis fière de toi. Tu vois que tu n'as pas de raison d'être timide ! tu parles très bien en public ! Et ce n'est pas grave si tu as oublié notre leçon sur la naissance des Ombres... ne t'inquiète pas d'accord?
- Merci... murmure la petite fille en esquissant un sourire. Mais je ne l'avais pas oubliée... Maîtresse, vous n'avez jamais remarqué que certaines ombres ont le regard triste? Qui nous dit qu'elles nous attaqueraient ? Avons nous des preuves avant de si mal les juger ?
La maitresse sourit, et tapote la tete blonde de l'enfant .
- Tu as bon coeur Kira. Mais tu es jeune... tu es née protégée et c'est bien normal que tu doutes de ce que nous t'enseignons sans que tu aies la preuve tangible de ce que nous avançons. Mais peut importe d'où elles viennent Kira... Une ombre ne te laissera jamais la chance de vivre si tu croises son chemin. Je te le jure.
Un silence de plomb tombe entre la femme et l'enfant. La maitresse ravale ce qui semble être un sanglot, et se force à sourire. Elle, elle ne savait que trop ce qui en coûtait de s'approcher des ombres. Son époux, soldat, n'est plus là pour en témoigner.
- Allez ! file ! ta sœur te lorgne à la fenêtre depuis le début et trépigne d'impatience ! elle t'a bien fait réviser...
Kira ne se fait pas prier, ramasse son sac et se dirige vers la sortie.
- Elle a été parfaite Lilium! tu l'as bien aidée à réviser ! Félicite la maitresse en faisant signe à la jeune femme dehors qui embrasse le front de Kira.
Cette dernière releve la tête, et remercie l'institutrice avant de saisir la main de sa petite sœur. Toutes deux s'éloignent à travers la foule. En la présence de sa sœur , la petite Kira retrouve sa verve qui lui fait défaut en public .
- J'étais tellement stressée ! En plus Loa ne faisait que de me regarder avec sa tete de mauvaise là... mais je ne me suis pas laissée abattre ! Et puis une fois que je me suis lancée je n'arrivais plus à m'arrêter ! Et j'ai prié pour ne pas avoir de trou de mémoire ! s'exclame l'enfant tout en croquant dans la poire que lui avait ramené Lilium
- Tout était parfait ... tu as assuré .
- Sauf quand elle a parler des ombres ... mais elle ne m'en tiendra pas rigueur... la maitresse est gentille.
Lilium s'arrete , et s'accroupis pour que son visage soit face a celui de sa sœur .
- Kira... je t'ai déjà expliqué pour les Ombres , la trahison et tout le reste ... pourquoi t'obstines tu ? demande elle doucement .
La petite fille baisse les yeux et regarde son quart de poire coulant entre ses mains.
- Je sais tout ça... mais tu ne comprends pas . bredouille-t-elle
Une légère brise soulève ses longues mèches blondes et la fait frémir. Bien que le mois du froid est déjà entamé, le soleil semble persister à étaler ses rayons sur la cité Halegarde, mais pour autant , l'air est frais. Lilium pose gentiment le manteau qu'elle porte sur les épaules de la petite fille, et ramene le col contre ses joues.
- Je peux comprendre si tu m'expliques .
Kira scrute le regard si particulier et étrange de sa sœur. Lilium est belle, très belle. Mais au delà d'être belle, elle est aussi étrange. Un physique complètement à part, à commencer par ses cheveux ondulés d'un blanc lumineux, par sa peau blanche aux nuances argentés , et surtout à ses yeux d'un gris bleu très clair et qui semblait en permanence en mouvement, comme si c'était de l'eau contenu dans deux billes . Certains la trouvaient trop étrange, trop « bizarre » pour etre belle... et, si dans le quartier tout le monde s'était habitué à ce physique étrange, c'était loin d'etre le cas en dehors.
Une longue alarme retentit et tire Kira de sa contemplation.
- Vient ! dit elle . c'est le couvre-feu , rentrons à la maison . elle croque dans sa poire , et passe devant Lilium .
Lilium se releve et suit sa sœur silencieusement vers le chemin de la maison, comme tous les habitants de la ville d'Halegarde. Une fois que le couvre feu retentit, tous les coeurs s'éteignent. La joie laisse place à l'angoisse, la paresse à l'empressement et les rêves aux cauchemars.
Halegarde est la plus grande ville du monde, avec un peu plus de 10 million d'habitants. Mais au delà de ça , elle est aussi la plus puissante économiquement et militairement. Bien entendu , elle est le siège du Fenhir, et donc la ville la plus sainte et importante du monde. La cité est belle, les murs sont d'un blanc de craie, le sol en marbre luit sous le soleil et chaque rayon donne vie aux ornements verts clairs qui serpentent les rues . C'est aussi et surtout la ville qui possède le plus d'Evangélion, et donc la plus sure. Ici, il est à foison et à outrance. Vivre à Halegarde c'est vivre en privilégié dans l'esprit des habitants.
Les deux plus grandes tours de la ville Alpha et Oméga, accueillent scientifique et médecin, l'élite de la ville. Lilium espère les rejoindre prochainement, elle étudie les arts de la médecine et de la guérison. Chacune de ces tours mesurent 800 mètres, et sont le seul endroit où il est possible de voir au-delà des murs gigantesques qui abritent Halegarde des ombres. Car vivre à Halegarde c'est aussi cela... c'est vivre enfermé et coupé du monde. Les contacts avec l'extérieur sont prohibés, à l'exception des autres très grandes villes. Seuls quelques rares chanceux ou amis du Fenhir peuvent y trouver un asile, le reste doivent vivre dans de plus petits villages avec une ration d'Evangélion pour survivre, mais c'est un fait ignoré de la population, ou murmurer en cachette, un bruit de couloir... De grands réseaux de transporteurs carburant à l'évangélion relient les principales villes entre elles, et pour s'y rendre il faut y avoir une bonne raison. Tous déplacements est surveillés.
Bien qu'Halegarde soit une ville qui jouit d'un gisement d'Evangélion lui assurant une sécurité à toutes épreuves, au fil des années , certaines pannes dans le système de défense ont laissé la porte ouverte à quelques ombres qui à présent rodent dans la ville la nuit. Ces pannes sont dénoncées par le gouvernement comme étant l'oeuvre des rebelles, des gens des petits villages qui tentent de détourner le flux d'Evangélion pour ce protéger ou comme signe de mécontentement envers le souverain Fenhir. Les rebelles sont détestés par la population, et le peuple se réjouit dès que certains sont capturés et exécutés. Le couvre feu , à 17h pour les enfants et 18 heures pour les adultes , laisse une à deux heure à la population pour rentrer à l'abris .
Lilium et Kira arrivent chez elles en peu de temps. Le fait est que les gens ne travaillent jamais à plus de 45 min de leur lieu d'habitation pour éviter qu'ils ne mettent trop temps à rentrer chez eux. Toute l'organisation de la ville est organisée par rapport à cette règle. Chaque quartier possède trois abris dont les parois sont recouvertes d'Evangélion, les rendant complètement inaccessibles aux ombres. De même, il y a un système d'alarme tous les 300 mètres actif la nuit qui appelle les secours en cas de problème. Le dernier accident remonte à plus de 50 ans, la personne qui avait déclenché l'alarme a été retrouvée morte par les secours. C'était un homme ivre qui s'était endormi dans un coin d'une rue peu fréquentée, et avait été incapable de retrouver le chemin de sa maison ou d'un abris à son réveil peu après le couché du soleil. De ce fait, toute consommation d'alcool ou de stupéfiant est interdit après 14 heures. En ce qui concerne les urgences vitales, accidents, malaises, agression... le strict nécessaire est présent dans chaque foyers, les femmes enceintes sont rigoureusement suivies et entrent à l'hôpital au bout du 4 ème mois de grossesse et n'ont pas le droit d'en sortir. Chaque fenêtre et porte de chaque habitation disposent d'un système de protection. A la nuit tombée, de l'Evangélion sous forme de fluide coule le long de chaque embrasure, rendant l'accès impossible aux ombres. La sécurité est anticipée à son maximum, pour une raison simple: s'il vous arrive quelque chose et qu'il fait nuit, personne ne viendra vous aider. Vous serez seul.
Tous les habitants des grandes villes sont formatés, et accomplissent leur mission du jour avec rigueur et leur rituel du soir avec un soin inouïs. Il y a très peu de place pour l'improvisation. Il y a peu de morts, peu d'accidents, mais aussi peu de joie et de vie. Mais les habitants l'acceptent, car tout est mieux que d'être en dehors des grandes villes, et surtout en dehors d'Halegarde. Certains sont déjà partis , mais ils ne sont jamais revenus.
Aujourd'hui, personne ne quitte la ville de son plein gré. La sécurité est dans les murs, au-delà c'est l'inconnu et la mort. Le royaume des ombres, sans protection, sans Evangélion... Seul les parias, les criminelles et les rebelles politiques sont expulsés de la ville chaque année aux prémices de l'été... les jours rallongent, on leur donne une petite chance de survie avant qu'ils ne trouvent un quelconque refuge.
Le seul dispositif qui relie les villes entre elles sont les transporteurs. Les transporteurs sont le seul moyen de commerce inter-cité. Mais le commerce est peu fréquent, car chaque cité a été étudiée pour se suffire à elle-même. Les transporteurs sont conduis par une poignée d'homme payés une fortune pour accomplir ce dangereux métier en dehors des cités pendant des jours et des jours. Ils sont anonymes, et coupés du reste de la population pour une raison tenu secrète.
Lilium ouvre la porte de la maison et Kira s'y engouffre précipitamment en chantant, heureuse de pouvoir retourner à ses occupations d'enfants. Lilium sourit attendrie, elle entend les rires de sa tante amusée par l'enthousiasme de la petite fille à lui raconté son exposé.
- Lilium attends ! appelle une voix .
La jeune fille se retourne , et voit son amie Aline marcher avec empressement vers elle . Lilium est contente de la voir, mais aussi étonnée, car c'était l'heure du couvre feu. Aline aurait du être chez elle et non dans la rue.
- Que fais tu ici ? tu ne devrais pas etre avec ta...
- Viens ! coupe Aline en agrippant le bras de la jeune fille. Elle l'entraine derrière la maison, à l'abri des regards.
Le visage maigre et tiré d'Aline attire l'attention de Lilium.
- Tu ne te sens pas bien ? tu as l'air exténuée et ...
- Lilium, ca y est... c'est officiel ! s'exclame mi voix la jeune fille en saisissant les mains blanches et fines de Lilium.
Cette dernière comprend tout de suite à quoi elle fait allusion. Elle se dégage et souffle d'exaspération.
- Aline tu n'es pas sérieuse ? dis moi que tu plaisantes ?
- Non . Absolument pas . je n'ai jamais été aussi sérieuse de toute ma vie.
- ALINE ! c'est de la folie ! vous allez tous vous faire tuer, vous faire expulser ! comment peux-tu être si inconsciente ? s'emporte Lilium en serrant le poignet de son amie.
- Et toi ? comment peux-tu rester là sans rien faire ? Sans bouger ! Rétorque cette dernière en se dégageant violemment
- Parce que je sais que se rebeller rebeller contre le Fenhir et toute son armée n'est PAS une bonne idée! Tu sais très bien ce qui arrive aux personnes qui contestent son autorité ou une de ses saintes paroles! Tu étais là il y a quelques mois avec moi quand on a vu les prisonniers se faire expulser! Les gens qui habitent près de la grande porte ont entendu leurs plaintes et leurs supplications toute la nuit jusqu'à ce que les ombres ne les tuent! Tu as la mémoire courte!
- C'est parce qu'ils étaient peu nombreux à se rebeller ... nous nous sommes presque 15 000 à avoir rejoint le mouvement en cachette ! La censure n'a pas réussi à bloquer les tracts, ni à empêcher nos réunions ! Nous serons 15 000 devant le palais du Fenhir dans deux jours... ma question est de savoir si toi tu y seras aussi ?
Aline plante ses yeux noirs dans ceux de Lilium. Jamais elle n'avait vu son amie avec une telle détermination dans le regard, elle en frissonne.
- Non je n'y serai pas et toi non plus ! Tranche t-elle après s'être ressaisie. Tu vas te faire tuer ! Ecoute, je sais très bien qu'on nous cache des choses, je sais très bien que nous vivons emprisonnés, privés de notre liberté ... Toute cette ville n'est qu'une immense façade pour cacher la vérité, une prison dorée ... oui, OUI je sais tout cela , mais ce n'est pas morte dans deux jours que tu pourras y changer quelque chose !
Le regard d'Aline se trouble , elle baisse la tête et un sourire triste se dessine sur ses lèvres. Elle prend la main de Lilium et la serre tendrement.
- Lilium... Ce que tu ne comprends pas c'est que je ne veux plus vivre ainsi... dans le mensonge. Morte, je serai aux côtés de la déesse, loin de toute cette peur, de tout ça... Je sais qu'un jour tu comprendras que mourir libre et bien meilleur que de vivre emprisonné.
Les larmes emplient les yeux de Lilium, les rendant encore plus beaux et étranges. Elle sait qu'elle a échoue à convaincre son amie et que cette dernière irait demain au balcon du Fenhir, surement se faire tuer. Aline la prend dans ses bras et la serre fort.
- Je te remercie de tout le bonheur que tu m'as apporté. Ne pleure pas pour moi... pour une fois, je fais ce que je désire. Que l'Evangélion te protège. murmure Aline en embrassant la joue de Lilium.
- Que l'Evangélion te protège de tout coeur Aline. murmure Lilium en fermant les yeux tant dis que les larmes coulent sur ses joues.
L'Evangélion nous a abandonnés depuis bien longtemps.
Commentaires :
One_Last_Dance_
"Il regarda le paysage SANS aucune..."
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Pandikoe
Sur la forme je crois ne plus rien avoir à dire, attention toutefois à relire, il y'a quelques fautes de conjugaison et d'accents. Sur le fond : - L'exposé pour amener des information sur l'Evangelion est bien amené, mais le long passage sur la ville est à raccourcir obligatoirement. Tu nous donnes plein d'informations complémentaires dont on se fiche. En plus, ce n'est que le premier chapitre, tu peux nous en dire plus au fur et à mesure de tes chapitres car ici, on en a vite marre ! par exemple, on s'en fiche qu'il y'ai 10 millions d'habitants. Il faut quelque chose pour amener les informations, exemple un étranger pour amener l'héroïne à penser que la ville est coupée du monde. Relier plus directement la venue du soir avec les ombres et le couvre-feu, on se perd d'abord dans la description sommaire de la ville ( à garder ) je trouve aussi que la venue d'Aline et sa proposition viennent trop vite. Il faut laisser au lecteur le temps de s'installer un peu avant de mettre l'événement perturbateur. Après cela dépend beaucoup du livre, certains commencent directement dans l'action. Mais dans un nouveau monde comme ça, il faudrait un petit temps d'adaptation. La dernière phrase m'intrigue, le cliffhanger est réussi :) mais je me questionne sur la soudaine utilisation du nous... Voilà, mon commentaire est terminé, j'espère qu'il t'aura aidé ^^ ( 2)
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Pandikoe
Coucou ! déjà, merci pour ton texte, voici mon commentaire : Sur la forme : - attention à l'utilisation de verbes pauvres comme était, avait regarder etc. ex :"La nuit était d'un noir puissant et lourd, étouffant. Aucune lumière d'étoile n'éclairait le ciel d'encre. Le ciel était un lourd rideau épais sans nuance qui emprisonnait le monde." Déjà il y'a trop d'adjectifs et la répétition de lourd. je reformulerai de cette façon : "La nuit noire et puissante emprisonnait le monde avec son lourd rideau. Aucune étoile n'éclairait le ciel d'encre" "Il était à sa fenêtre, et regardait le jardin luxuriant qui s'étendait au pas de sa chambre. Il regarda ce paysage avec aucune émotion, aucun émerveillement... il était pourtant un des seuls dans cette cité à pouvoir jouir de la vue de toutes cette verdure." répétition de regarder. Je propose " A sa fenêtre, il contemplait le jardin luxuriant qui s'étendait au pas de sa chambre. Il fixait ce paysage sans qu'aucune émotion ne le traverse. Aucun émerveillement. Rien. Pourtant, seul lui et quelques autres chanceux dans cette cité pouvaient jouir de cette vue." petit conseil : évite de commencer tes phrases par il ou elle, cela fait vite très répétitif. Place le lieu ou l'adjectif avant. Mais pas tout le temps hein, il faut alterner. J'ai surtout vu ces verbes pauvres dans le prologue alors essaie de le retravailler avec des synonymes et d'autres manières de formuler. - comme dit plus tôt, attention à ne pas bombarder d'adjectif les descriptions. essaie de le rendre plus fluide, moins lourdes :) - essaie de ne pas trop utiliser d'adverbes en -ment ou de participes présents, ça alourdit ton texte. évite d'en mettre deux dans la même phrase aussi. ex : "Heureusement, elle croise le regard de la jeune fille dehors qui l'applaudit silencieusement." je propose : " Par chance, elle croise le regard de la jeune fille dehors qui l'applaudit en silence" ( 1)
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One_Last_Dance_
Bonjour, merci de nous avoir soumis ton texte. Au niveau du fond, je trouve que c'est plutôt bien. Attention toutefois à ne pas tomber dans les clichés que je sens déjà arriver : les villes coupées de toute communication, la grand soeur qui protège la petite envers et contre tout, le grand empereur qui décide de tout pour tout tout le temps... tout ça c'est du vu et revu. Ça peut marcher, à condition que la suite soit pleine de rebondissements, d'action, et nous fasse vraiment ressentir quelque chose. Ensuite, tu parles de technologie alors que tu écris un roman de Fantasy, c'est inhabituel et je pense que la "magie" (l'Evangélion, les Ombres) ne se marie pas avec la technologie. Un monde Fantasy s'apparente mieux avec un monde médiéval, avec des chevaux pour moyens de transport etc. Ensuite, la venue d'Aline, sa proposition, l'instauration de rebelles dans l'histoire, tout ça vient trop vite. Ne l'introduis qu'au chapitre 2, pour nous laisser le temps de nous installer dans ton monde, de nous faire une place d'observateur bien confortable. L'exposé sur le monde n'est pas une bonne idée à mon avis. Les premiers chapitres encyclopédie sont ennuyants et longs. Certains auteur font une petite explication du monde avant le début de l'histoire, mais pour moi c'est tricher. Tu as deux options : soit tu introduis les informations petit à petit, mais ce n'est pas la meilleure des options car le lecteur finit par ne plus rien comprendre et par arrêter. Soit tu attends le chapitre 2 ou 3 pour tout expliquer, de manière simple, les éléments les plus importants, en rajoutant les détails au fur et à mesure. Et enfin, au niveau du fond, appesantis-toi plus sur l'atmosphère sombre que le Fenhir et les citées fermées apportent ; à te lire, on n'a pas l'impression que ce soit si terrible que ça.
--> One_Last_Dance_
Au niveau de la forme, il faut faire attention à tes dialogues. Déjà, la forme n'est pas juste ; voici la forme d'un dialogue, avec cette ponctuation précise. « Blablablabla ! s'exclama-t-il, extatique. – Blablablabla ? demanda-t-elle, stupéfaite. – Blablablabla, confirma-t-il d'un air satisfait. » Entre les paroles d'une phrase affirmative (comme le dernier "Blablablabla") et la phrase incise qui suit ("confirma-t-il d'un air satisfait"), c'est une virgule et non un point. Et pour le point d'exclamation (le premier "Blablablabla), on ne met pas de majuscule à la première lettre de l'incise qui suit ("s'exclama-t-il, extatique.") Ensuite, les dialogues en eux-mêmes ne sont pas du tout naturels. Lorsqu'on lit un dialogue dans un roman, les paroles rapportées doivent couler de source ; on doit pouvoir entendre les personnages parler, voir leurs expressions, les gestes qui vont avec, leurs changements de tons... Ici ça paraît très forcé – pour tous les personnages. La ponctuation est chez toi quelque chose qui semble difficile : tu fais des erreurs partout, et ça se voit que ce ne sont pas des erreurs d'inattention car elles sont répétées tout au long du passage. Notamment, on ne met pas d'espace entre le mot qui précède une virgule et la virgule elle-même ; on en met un seulement entre la virgule et le mot qui la suit. Pareil pour le point. Voilà, je crois avoir fait un bon tour. Littérairement, Garance
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Xetrox
Bonjour, avant de commencer je tiens à rappeler que tout ce que je pourrais dire ne dépend que de mon point de vue personnel basé sur cet unique chapitre « la nuit était d'un noir puissant et lourd, étouffant » Donner plus de substance à des couleurs, pourquoi pas, dans certains cas, mais ici ça ne marche pas, il y a un petit truc qui va pas, ça fait trop artificiel, concentre toi plutôt surtout sur la nuit, l'atmosphère (pas forcément visuelle, d'ailleurs). Là, c'est trop simpliste de tout attribuer à la couleur, surtout que techniquement, la nuit n'a pas de couleur puisqu'il s'agit d'un concept (mais l'abus de langage n'est en général pas problématique) « aucune lumière d'étoile » Maladroit. Lumière stellaire ? « n'éclairait le ciel d'encre » Image assez classique, mais le problème vient de la répétition qui suit. Pourquoi pas quelque chose comme « aucune étoile ne piquait le lourd velours céleste » ? « il était à sa fenêtre » Commencer par un pronom seul me semble malvenu, peut-être à tort « le jardin luxuriant » Cette idée d'abondance et de beauté tranche radicalement avec le noir de la nuit, et le ciel qui masque les quelques lueurs stellaires... « au pas de sa chambre » Bas ? « il regarda ce paysage avec aucune émotion, aucun émerveillement » Maladroit, le choix de la structure positive, qui d'ailleurs conduit à une faute de rythme (avec aucune + voyelle). En plus le passé simple me semble mal choisi pour une action qui dure. Quelque chose comme « il n'éprouvait rien, confronté à cette si sublime vision ». On retrouve l'idée d'opposition entre l'émerveillement et son esprit (confronté), tout en soulignant la tristesse de cette insensibilité en glorifiant ladite vision « les sentiments » J'ai peut-être tort, mais sentiment se rapporte, pour moi, à ce qui concerne le relationnel. J'aurais peut-être privilégié émotion, mais sensation me paraît plus adapté. Je suis partagé à vrai dire
--> Xetrox
Sur le fond, j'ai déjà parlé de la rupture prologue/chapitre 1 qui m'a un peu dérangée mais n'est pas forcément de ton ressort. J'ai aussi vaguement évoqué ton méchant, mais la-plupart de tes personnages m'ont l'air assez « classiques » et manichéens. J'espère juste que je me trompe sur Lilium, sinon c'est vraiment dommage, d'autant plus que la ville en autarcie, la rébellion, les créatures du mal qui ne sont pas si méchantes que ça en réalité, etc, c'est du grand classique. Il est donc difficile d'innover, donc créer la surprise est essentiel ici. Dommage aussi que ce monde soit si proche de la réalité... Peut-être aurais-tu dû un peu plus parler des spécificités de cette technologie basée sur l'évangelion plutôt que de nous faire d'emblée un cours sur ton univers. Ou du moins garder la partie exposé, mais réserver les autres informations pour plus tard en te concentrant sur les personnages. Ce serait aussi plus naturel Sinon, même s'il y a de gros problèmes de forme, ton prologue est plutôt agréable, je suis personnellement bien entré dedans. J'ai eu plus de mal avec ton premier chapitre, sûrement à cause de la rupture, mais aussi d'une petite pointe de déception quant au schéma narratif qui semble se profiler à ce stade du récit Bonne continuation Si quelqu'un souhaite discuter d'un point abordé ici, il peut me contacter par mp ou commentaires
--> Xetrox
« le dernier accident remonte à plus de cinquante ans » Et le mari de la maîtresse de Kira, alors ? C'était volontaire ? Ou alors les habitants de ce monde n'ont pas la même espérance de vie ? « ils ne sont jamais revenus » Ça ne veut pas dire grand-chose, s'ils ont trouvé un El-Dorado, ils ne vont pas revenir dans cette cité aux airs de dystopie, tout de même Bon bon bon, sur la forme il y a beaucoup de fautes de typographie (majuscules oubliées, espaces en trop, espaces oubliés, etc) et d'orthographes à reprendre. Il y a aussi des fautes de conjugaison et des confusions é/er à éradiquer. En outre, si certaines phrases sortent un peu du lot, il y a beaucoup de verbes assez pauvres à mon goût. Enfin pour conclure sur la forme, les nombres écrits en chiffres... Pas terrible, les écrire en lettre ne demande pas un gros effort et fait de suite plus sérieux En terme de dialogues, ils sont peut-être un peu trop présents mais sinon, ils restent plutôt réalistes dans leur écriture Trop présents, car en effet, j'ai le sentiment que tout cela manque de descriptions, pas forcément extérieures mais aussi internes des personnages, par-exemple. Après je n'ai pas axé ma seconde lecture là-dessus, donc ce n'est peut-être qu'une sensation
--> Xetrox
« carnet et stylo » Je ne sais pas comment régler ce problème, mais personnellement, j'imaginais un univers plutôt médiéval un peu poussé chimie pour les tuyaux. Du coup, ce passage au personnage principal, ça a fait un peu une sorte de rupture et j'ai d'abord imaginé de la Low Fantasy avant de comprendre mon erreur. Peut-être est-ce parce que je en suis pas habitué à de la fantasy dans un univers contemporain... « là ou seulement Kira peut le voir » Très maladroit comme formulation Très bonne idée que celle de l'exposé pour introduire ce monde « Solène » ? Elle ne s'appelle plus Kira ? « vous n'avez jamais remarqué que certaines ombres ont le regard triste ? » Parce qu'elle a déjà été confrontée en face à face à des ombres à son âge ? Étonnant, vu toutes les précautions qui sont prises « En la présence de sa sœur » Lourd « sur la cité Halegarde » Mal formulé, puisque Halegarde est le nom de la cité en question Lilium fait un peu trop élue à mon goût, j'espère qu'elle n'est pas directement liée à l'Evangelion (et que par-exemple, elle est éventuellement par un heureux hasard ce que recherche Fenhir) parce que sinon c'est beaucoup trop évident beaucoup trop vite. Surtout que souligne beaucoup trop son étrangeté « à l'angoisse » Ne sont-ils pas habitués ? « le couvre-feu, à 17h pour les enfants et 18 heures pour les adultes, laisse une à deux heure à la population pour rentrer à l'abri » D'abord « h » ou « heures », il faut choisir. Bon il n'y a pas vraiment de choix à faire, mais il faut proscrire les « h ». Ensuite, une ou deux heures pour se mettre à l'abri alors qu'à peine sortie de l'école la sirène retentit déjà ? Étrange. Enfin, ce passage fait trop encyclopédique, il est mal relié à ce qui précède « l'organisation de la ville est organisée » Répétition
--> Xetrox
« pourtant si bons » Un peu familier, je trouve « les années n'ont pas d'importance » Pas trop fan de ce retour au présent « si ce monde était [...] cette puissance économique et militaire » Assez étrange, comme formulation. La notion de puissance n'existe que dans la comparaison. Y a-t-il d'autres mondes ? En outre, tu nous parles d'une puissance militaire, mais par la suite on n'entend pas une seule fois parler de guerre (si ce n'est une possible rébellion à venir, mais la vocation première d'une armée et de combattre un ennemi extérieur), de géopolitique ou autre « de petite taille et trapu » « trapu de petite taille » serait plus léger « extrêmement vieillie » nécrosée ? « qui le rendit encore plus effrayant et puissant » Puissant, c'est factuel, tu sous-entend qu'être assis sur son trône lui donne plus de pouvoir ? Bizarre, on aurait plutôt dit que tout cela le rendait plus imposant aux yeux des gens. Après, la formulation est assez maladroite, je trouve. Peut-être devrais-tu clore ta phrase avant et laisser cette phrase isolée, hors du dialogue, pour marquer un peu plus « dit-il d'un ton amusé » Jusqu'alors, j'aimais bien le ton donné à ce personnage. Il est le méchant de l'histoire en voulant agir au mieux, il s'est pour ainsi dire sacrifié. Or ici, j'ai l'impression que l'on retombe dans le méchant très méchant « les prémisses d'une révolution sont en marche » Revoir la définition de prémisse. Et le « est en marche » sonne comme une redite « froides, calmes, menaçantes » « rictus amusé » J'ai du mal à lier les deux. Et attention au rire, il a tendance à détruire les nuances
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