Texte n°505
C'était la fin de l'été, quelques jours avant la rentrée en terminale. Un soleil encore irradiant nous éblouissait ce jour-là alors que nous sortions du bus, ma sœur et moi. Comme chaque vacances scolaires, je la gardais pendant que notre mère travaillait. Je n'avais pourtant pas le contact facile avec les enfants comme pouvait l'avoir un animateur de colo, mais du haut de ces 7 ans, Julia arrivait à se divertir rien qu'en ramassant des cailloux, certaine qu'elle arrivait à dénicher des pierres d'une valeur rare. Avec ses yeux clairs, ses cheveux châtains et son visage presque angélique, ma sœur ne me ressemblait en aucun point, elle qui avait tout tiré de son père. De mon côté, j'avais hérité des yeux et des cheveux bruns foncés de notre mère dont j'étais le portrait craché selon certains, ce qui était arrangeant lorsque je ne connaissais l'autre part de mes origines.
– Emilia, on va manger quoi ? Me demanda Julia en m'extirpant de mes pensées.
Je fis semblant de réfléchir, l'air faussement dubitatif, avant de poser la question dont je connaissais déjà la réponse :
– Et si je nous faisais un énorme cheeseburger ?
Elle commença aussitôt à manifester sa joie en sautillant, exclamant sa victoire. Amusée, j'essayais de la contenir. J'ai alors traversé la route sans vraiment regarder.
Tout se produit en en quelques secondes. Une voiture qui roulait dans notre direction se rapprocha à toute vitesse sans me laisser le temps de faire marche arrière. J'entendis les pneus crisser violemment contre le sol et le seul mouvement que je réussis à faire fut celui de tourner le dos au danger et de me courber au-dessus de Julia pour la protéger. Je l'entendis lâcher un cri qui résonna directement dans mon oreille et dans ma tête. Sans même me laisser le temps de comprendre ce qui m'arrivait, je sentis la voiture me toucher et me pousser avec force vers l'avant, m'envoyant sur le sol. Mon sac amortit ma chute mais je continuais à serrer Julia contre moi comme si c'était la dernière chose qui m'importait. Pendant un moment de flottement, je fus incapable de réagir ou de ressentir la moindre sensation, mon corps totalement immobile devant l'absence alarmante de stimuli.
Puis je repris brusquement contact avec mon environnement, le bruit sourd du conducteur sortant en trombe de la voiture, le blanc presque aveuglant de la carrosserie, une Toyota dont le sigle fut la première chose que j'aperçus, à une dizaine de centimètres de mon visage. Dans mon champ de vision encore trouble, je le vis s'accroupir, passer sa main sur mon bras, mon visage, me parler...
– ...Vous m'entendez...mal quelque part...
Tout à coup c'est comme si je revenais enfin à la réalité, l'odeur de la ville, le bruit de la circulation, les rayons violents du soleil. Et mon cœur qui battait encore dans ma poitrine.
Je bougeai aussitôt la tête pour vérifier si Julia allait bien. En la voyant, bien entourée dans mes bras, ses yeux grands ouverts, je lâchais un lourd soupir de soulagement.
J'entendis l'inconnu en faire de même et ce ne fut qu'à cet instant que je pris réellement conscience de sa présence et de son acte. J'essayais de me relever, un peu trop vite car je sentis aussitôt ma tête tourner et ma vision flouter.
– Non, doucement, ne faîtes pas de gestes brusques, me recommanda-t-il d'une voix inquiète.
– Ça va, ça va, répondis-je en repoussant ses mains d'un geste agacé.
Je l'ignorais pour aider Julia à se remettre debout. Elle était extrêmement pâle et je m'alarmais aussitôt en passant en revue toutes les blessures internes qu'elle pourrait avoir.
– Julia, tu as mal quelque part ? Demandais-je d'une voix encore enraillée.
L'inconnu s'accroupit à son tour à mes côtés. Julia tourna légèrement son visage pour le regarder et ne me répondit pas. Il attrapa doucement sa main et sembla vérifier son pouls.
– Je ne vous ai pas vu arriver tu sais, je suis désolé.
Il s'adressait à Julia d'une voix calme et rassurante. Elle l'observait, silencieuse.
– Tu peux respirer un grand coup ? Demanda-t-il.
Elle s'exécuta, recommençant plusieurs fois sous ses instructions et commença à reprendre des couleurs. J'essayais alors de capter à nouveau son attention, sans toutefois obtenir de réponse verbale de sa part.
– Ça va mieux Julia ?
Silence.
– C'est le choc émotionnel qui l'empêche de parler, dit-il à mes côtés.
Entendre sa voix prononcer ces mots sur un ton presque pédagogue fut la goutte de trop. Je tentais de l'ignorer, me relevant à nouveau, obligée de prendre une demi-seconde pour m'assurer que je tenais fermement sur mes pieds. Je le sentis se relever également mais je me refusais de me donner la peine de le regarder. Mes yeux décidèrent plutôt de s'égarer sur sa voiture et c'est alors que je le vis : son iPhone, posé sur le tableau de bord, encore allumé sur le menu appel. Je clignais plusieurs fois des paupières, incapable d'y croire. Il était au téléphone ? Ce connard a failli nous écraser et il était sur son putain de téléphone ?! Sentant ma colère monter, j'essayais de garder mon calme pour partir.
– Allez viens Julia, on rentre à la maison.
Elle ne saisit pas la main que je lui tendais et resta droit comme un piquet.
– Attendez, je peux vous emmener à l'hôpital qui est à proximité, vous êtes tombée à même le sol. Il faut faire examiner la petite, elle n'arrive pas à bouger.
Faisant brusquement volte-face, alors même que je lui avais donné toutes les chances d'échapper à cette confrontation, je laissais toutes mes émotions retomber pour se concentrer sur lui. Comme réveillée, je me précipitais presque sur lui pour lui crier au visage.
– L'hôpital ? Un commissariat plutôt, pour pouvoir vous retirer les points qu'il vous reste sur votre permis !
Je le regardais alors pour la première, fixant directement ses yeux verts. Il fut brièvement surpris par la violence de ma répartie qui resta comme suspendue dans l'air pendant un court silence. Son regard glissa alors sur moi et devant son air de petit riche avec sa veste grise et chemise blanche impeccable, je me dis qu'il devait sûrement penser que mon short était trop court ou mon t-shirt trop coloré. Lui était grand, les cheveux bruns courts et un visage de trentenaire sans défauts. Son regard captivait mais j'essayais d'ignorer son apparence pour rester crédible dans mes reproches.
– Ce n'est pas vraiment la priorité maintenant, fit-il en me rappelant la présence de Julia et en prenant ce même ton moralisateur.
– Vous vous foutez de moi ? Vous voulez nous emmener à l'hôpital pour vous déculpabiliser, j'aimerais limite être blessée si ça pouvait vous mettre en garde à vue.
Je me penchais pour attraper Julia et la soulever dans mes bras. Elle était lourde, ses 25 kilos rendant la tâche difficile, mais si elle ne pouvait pas marcher il fallait bien rentrer à la maison d'une manière ou d'une autre. Elle se colla contre moi comme si ça vie en dépendait.
– Votre fille ne va pas bien, ne partez pas comme ça.
Les mots « votre fille » résonnèrent dans ma tête. Je restais en suspens quelques instants, obligée de penser à ma mère, lui reprochant pendant un instant de ne pas être là.
– Reprenez plutôt des leçons de code pour éviter des victimes plus graves la prochaine fois.
Sur ce, je lui tournais le dos pour reprendre mon chemin. Je m'attendais à un dernier mot de sa part mais plus rien ne vint. Alors je continuais à marcher sans broncher. Contre moi, je sentis Julia bouger et la vit, avec effroi, saluer de la main l'inconnu laissé derrière nous. Je l'en empêchais aussitôt.
– Julia il a failli nous tuer, c'est pas ton ami ! M'exclamais-je avec colère.
– Il avait l'air gentil quand même, murmura-t-elle contre mon cou.
Je laissais échapper un soupir, exaspérée par son excès de bienveillance, mais malgré tout rassurée d'entendre à nouveau sa voix et de voir des signes de rétablissement. Je la serrais doucement dans mes bras pour la rapprocher de moi. Les émotions de la confrontation commençaient peu à peu à retomber, à mesure que je marchais jusqu'à la maison, le visage de cet inconnu qui me revenait inopportunément en mémoire. J'espérais sincèrement que cet imbécile n'habitait pas dans le quartier.
Jour 1 : rentrée scolaire.
J'avais très peu dormi cette nuit, comme si mon corps lui-même était réticent à l'idée de commencer cette nouvelle année. J'essayais en vain de masquer les marques de fatigue avec l'anticernes de ma mère que je trouvais dans la salle de bain avant de passer de passer rapidement par la cuisine pour récupérer une barre de céréales. En me voyant arriver, ma mère m'inspecta quelques secondes avant de lâcher :
– Tu as une mine affreuse, et tu aurais pu mettre une robe. C'est la rentrée, un jean c'est beaucoup trop basique.
Je restais silencieuse, avec le temps j'avais appris à ne pas répondre à ses critiques constantes. En grande modeuse et acheteuse compulsive, elle n'hésitait jamais à s'exprimer. Je passais une main encourageante dans les cheveux de Julia et elle m'offrit un sourire rassurant.
– Alors tu es prête pour cette année ? Me demanda ma mère, changeant de sujet comme si de rien n'était. Tu sais que tu dois assurer, avec tout l'argent que je vais dépenser pour ce concours, il faut que tu l'aies. Sans vouloir te mettre la pression.
J'hochais vaguement la tête en guise de réponse, ravalant la boule qui se forma pendant une seconde dans ma gorge.
Le concours d'entrée à l'institut d'études politiques de Paris, voilà dans quoi j'avais décidé de me lancer. Cette grande école qui formait soi-disant ''l'élite de la Nation''. Quand on constatait que la moitié des ministres français sortaient de là, c'était à moitié vrai. À croire que l'ambition ravageuse de ma mère avait fini par déteindre sur moi, à force de l'entendre me murmurer à l'oreille que je devais constamment viser l'excellence et me démarquer. Mais aussi, et surtout, parce que durant ces dernières années de lycée et de décisions d'orientation, elle m'avait suffisamment fait comprendre qu'elle accepterait de payer mes études que si je visais très haut. Logique d'investissement et de rentabilité.
Tout le long de mon enfance, ma mère m'avait continuellement répété sa philosophie : « Si tu n'as pas un bon travail et beaucoup d'argent, tu n'es personne ». Sa jeunesse difficile vécue dans la pauvreté toujours gravée dans un coin de son cerveau comme le voie à ne jamais répliquer. Alors sous ses conseils appuyés j'étais rentrée dans un lycée réputé, soi-disant le meilleur de la région d'après le taux de réussite au bac. Les options, la filière choisie uniquement pour atteindre mes buts.
Depuis mon plus jeune âge, j'avais toujours eu peur de ne pas être capable de remplir les exigences que ma mère me posait. Après s'être mariée avec le père de Julia qui nous avait sorti de la précarité, elle avait réussi à m'emmener avec elle et me faire accepter auprès de cet homme qui avait fini par me considérer comme sa fille.
Quelques semaines après avoir emménagées chez lui, elle était passée dans ma chambre un soir pour me souhaiter bonne nuit et du haut de mes 5 ans je l'avais silencieusement écouté me dire :
– Tu vois Emilia, j'aurais pu te laisser avec ta grand-mère. Mais j'ai pensé à toi, à ton avenir et j'ai fait l'effort de t'emmener avec moi vivre ici, tu es beaucoup mieux n'est-ce pas ? Avec ta propre chambre et tous ces nouveaux jouets. N'oublie pas que tout ça c'est grâce à moi, ne déçoit jamais ta maman, d'accord ma chérie ?
Je me souviens vaguement n'avoir fait qu'approuver d'un simple hochement de tête et pourtant je n'avais jamais oublié mon geste, ni ses paroles. Comme si la mémoire de cette nuit était devenue inamovible avec le nombre de fois où je l'avais ressassée. Au final, ces projets d'études et d'avenir que je m'étais fabriquée n'était pas qu'une simple perspective de réussite professionnelle, c'était plutôt devenu une opportunité pour partir. Ne plus avoir à ressentir ce sentiment d'être indéfiniment redevable et dépendante de quelqu'un, chose qui me faisait accepter en silence tout ce que ma mère me demandait.
Mais voilà, ce concours je ne savais même pas si j'étais capable de l'avoir...
Quelques minutes plus tard, j'arrivais devant le lycée où je retrouvais Camille. Reconnaissable parmi mille avec sa grande taille et ses cheveux bruns copieusement bouclés, elle avait la carrure d'une joueuse de NBA mais se crispait comme un chat de gouttière à chaque séance d'EPS.
Comme à chaque retrouvaille, elle me serrait dans ses bras avant de jouer avec mes joues bien rondes jusqu'à m'entendre râler.
– Alors tu es prête pour cette nouvelle année de solitude à deux ?
Amusée par sa réplique, je lâchais un sourire à la fois triste et fataliste. Depuis la seconde, Camille et moi étions quelque peu considérées comme les moutons noirs du lycée, refusant d'accepter les règles générales de socialisation. Le peu d'amitié que j'avais eu en dehors de Camille s'était pour la plupart soldée sur des déceptions. Dans ma tête, le principe cardinal était de se lier avec des personnes sur la base de la bonne entente et des affinités mais après avoir vu des camarades me tourner le dos simplement parce que je n'étais pas allée à tel ou tel événement marquant m'avait réveillée de ma naïveté.
Après avoir discuté de nos deux dernières semaines de vacances durant lesquelles nous n'avions pas pu trouver un créneau pour nous retrouver, je me penchais soudainement en avant pour refaire mes lacets défaits, non sans grimacer en sentant mon dos qui gardait toujours un souvenir douloureux de l'accident. Dans mon mouvement, je laissais par mégarde ma carte de lycéenne m'échapper des mains. Avant même que je n'ai le temps de râler, un passant la ramassa rapidement pour me la redonner.
– Merci... Oh Pierre, c'est toi ? M'exclamais-je. Ça alors, tu as sacrément bronzé !
Mon camarade de classe de longue date prit un air incroyablement gêné, affichant un timide sourire avant de nous saluer. J'allais lui demander où il avait bien pu partir cet été pour avoir ce teint halé mais il reprenait déjà sa route, laissant mes paroles suspendues dans le vide. Je lançais aussitôt un regard intrigué à Camille.
– Laisse tomber, il est toujours comme ça, c'est sûrement pour ça que presque personne ne lui parle.
Écoutant vaguement sa remarque, j'observais le concerné s'éloigner, lui qui pourtant se démarquait toujours par sa gentillesse discrète et désintéressée.
– Nous aussi presque personne ne nous parle, fis-je alors remarquer.
En réponse, Camille passa un bras par-dessus mon épaule pour m'inciter à avancer.
– Oui mais nous c'est parce qu'on est de grosses râleuses anticonformistes qui dérangent tout le monde.
J'haussais les sourcils, à moitié convaincue. Mais en y réfléchissant bien c'était assez vrai. Entre moi qui donnait trop souvent l'impression de venir d'une autre planète en ne sachant jamais comment interagir avec les gens de mon âge et Camille qui ne mâchait pas ses mots, notre binôme ne faisait pas l'unanimité.
En chemin pour trouver notre salle, nous commençâmes notre traditionnel pronostic sur les élèves et les enseignants que nous allions garder cette année. Placardée sur le mur près de l'entrée principale, je découvris la liste des professeurs où je ne lisais quasiment que des noms nouveaux. Nous allions jouer avec le feu cette année.
Dans les couloirs, nous sommes alors tombées sur notre professeur de mathématiques de première, désignée comme notre professeur principal pour cette année. Très apprécié par ses élèves, il avait accompli l'exploit de rendre sa matière compréhensible, ce qui en soit méritait l'octroi d'une médaille olympique.
–Ah monsieur on est contentes de vous avoir à nouveau cette année, lâcha Camille avec un grand sourire.
Prenant un air ravi, il nous remercia chaleureusement en nous renvoyant la remarque. Il était petit, les cheveux grisonnants et plutôt charmant. Camille le trouvait pas mal aussi.
Tout en remontant le couloir principal, elle commença d'ailleurs à plaisanter sur lui et sur le fait qu'il était bien le seul enseignant physiquement potable que nous avions eu jusque-là.
–Non mais nous on n'a pas de chance dans ce lycée, le personnel est vraiment pas terrible, on a même pas un pion qui vaut la peine d'être regardé, se plaint Camille.
Je rigolais en écoutant ses réclamations.
–Je crois que la politique du lycée c'est justement de ne pas distraire les jeunes lycéennes aux hormones en ébullition pour qu'elles aient toutes une mention au bac et garder les meilleures statistiques de la région...
–Ouais bah là ils ont bien réussi, y a rien à se mettre sous la dent !
Je confirmais, le sourire aux lèvres et mon regard voyageur tomba soudain sur une personne qui me paraissait familière. Remarquant ses yeux verts qui se posèrent brièvement sur moi, je sentis mon sourire s'évanouir immédiatement. Aussitôt l'inconnu détourna le regard vers son interlocuteur pour poursuivre sa conversation, l'air indifférent. Comme il allait dans l'autre direction, je me retournais à toute vitesse pour l'observer.
–Quoi ? Me fit Camille.
–Je... je connais ce type.
Je marchais à reculons pour continuer à le regarder, comme si la vue de son dos pouvait faire disparaître mes doutes.
– Ça doit être un prof qu'on a dû apercevoir vite fait, y en a tellement ici que trois ans ne suffiraient pas à tous les connaître.
Je restais silencieuse, mon esprit envahi par l'incertitude. Mais l'accident s'était produit récemment et j'avais une très bonne mémoire visuelle des faits marquants. C'était lui, j'en étais sûre. Bon sang, qu'est-ce qu'il faisait là ? Mon cerveau fit rapidement le tour de toutes les possibilités, allant bien sûr jusqu'à la plus terrible de toute. Non, pitié, le monde ne pouvait pas être si petit que ça.
Commentaires :
lia_mcc
Bonjour, Je vais commencer par le positif. - Nous arrivons vite à cerner les différents personnages. - Ce genre de contenu plaît en général. - Nous voyons que tu a essayé de faire le meilleur contenu possible, cela se ressent lorsque nous lisons ton livre. Mais je vois quelques défauts. - Des incohérences comme les réactions de la petite sœur : elle a des réactions trop fortes comme quand elle hurle de joie pour de la nourriture et elle salut l'homme qui a failli les tuer, ce qui est un peu bizarre même pour une enfant. Lorsque la voiture les a percuté, elle n'a pas pleurer et elle ne s'est pas plainte de divers douleurs. Il y en a aussi au niveau du personnage principale : elle est très protectrice mais elle n'emmène pas la petite à l'hôpital mais aussi elle se fait percuté par une voiture, n'entend plus bien et se relève d'un coup. La mère aussi est étrange. Elle arrive d'un coup sans qu'on ne sache qui elle est, elle parle très mal à sa fille mais lui paye une école très chère... Je n'y crois pas trop. - Je trouve qu'il y a beaucoup de "déjà fait" dans cette partie comme la fille qui rentre en terminale, qui trouve très attirant un homme qu'elle va être obligée de côtoyer par la suite... Même si je reconnais que faire du "nouveau" est très très dur car de nombreuses histoires ont déjà été publié. J'espère que tu ne prendra pas mal mes remarques. Bonne journée. #candidate
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lia_mcc
Bonjour, Dans la phrase "du haut de ces 7 ans", le 'ces' doit s'écrire 'ses' car c'est son âge donc il faut mettre un déterminant possessif. #candidate
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lolaingrid02
Bonjour, Après lecture de ton texte, nous remarquons fortement qu'il est bourré de cliché. On a l'impression que dès les premières lignes on sait à peu près le déroulé de ton histoire. Je ne reviendrais pas sur les fautes d'orthographe, de grammaire ou encore de structure de phrase car mes collègues l'ont déjà notifiées. Quand tu stipules qu'Emilia garde sa sœur à chaque vacance scolaire, on a l'impression que c'est une obligation, une corvée alors qu'au final non. Au niveau de la question du repas, au moment où sa sœur saute de joie et qu'après tu dis qu'elle crie sa victoire comme si elle avait demandé de manger des cheeseburgers n'est pas du tout cohérent car elle a simplement posé une question. Elle n'a pas quémandé. L'accident avec la voiture : pas crédible. Si la voiture arrive à vive allure, elle n'aurait pas poussé Emilia et sa sœur mais éjecté voire monter sur le parebrise. Puis Emilia aurait eu des problèmes. En un clin d'œil elle est debout et déjà prête à repartir chez elle sans une égratignure. Puis normalement on fait venir l'ambulance et la police. De plus, il n'y a pas de témoin ? Bizarre surtout quand il se passe quelque chose dans la rue, il y a toujours beaucoup de curieux. Le soir, il n'y a pas d'entrevue avec la mère rien. Elles rentrent et puis plus rien. On saute au lendemain matin. Le lendemain, la mère fait une entrée fracassante avec ses paroles adressées à sa fille. Bienvenue à la mère. On ne connaît pas le métier de sa mère. Le moment de l'entrée en Terminale est tellement cliché. Ça ne tient pas tellement debout. Du déjà vu trop souvent. La rencontre avec le prof de maths est bizarre car tu dis que Camille l'aime bien mais en le décrivant ce n'est pas très gratifiant. A la fin comme par magie, l'inconnu est peut-être dans son lycée. J'espère que mon commentaire n'est pas trop dur. Bonne continuation Lolaingrid02
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Juliettelem
(3) pour finir sur le fond : Niveau fond, pas très convaincant et le style n'aide pas : " Prenant un air ravi, il nous remercia chaleureusement en nous renvoyant la remarque. " le genre de phrases que l'on retrouve trop souvent... Après, même s'il y a beaucoup de choses à retravailler sur le fond (crédibilité, clichés...) ce genre de romance assez convenue trouve un public mais, l'écriture est à travailler et à affiner pour que l'histoire soit au moins agréable à la lecture. Là trop de travers pour que ça passe à mon niveau. Un texte à retravailler sur la forme et sur le fond. Bonne continuation.
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Juliettelem
Sur le fond - l'accident de voiture : gros manque de crédibilité une voiture "pousse" un piéton... l'homme admet ne pas l'avoir vu donc aura freiné au dernier moment ??? Elle se relève sans problème alors qu'avant elle entend à peine quand il la questionne??? Non pas crédible, le choc et la peur Ok mais voiture contre piéton ça se finit sur un brancard... sauf si le type peut s'arrêter avant de la toucher ce qui n'est pas le cas. Il lui propose de l'emmener à l'hôpital ??? au train où vont les choses le personnage est un adulte "responsable" qui aura un rôle à jouer (pas de surprise dans ce type de romance) il appellera les pompiers à moins d'être complètement idiot. Elle ramasse sa soeur pour la ramener à la maison alors qu'elle aurait le dos en vrac si ou on en croit le petit rappel le jour de la rentrée : encore moins crédible... sans compter que la petite pourrait être touchée aussi. Une scène à revoir, un détour par les urgences permettrait de mieux mettre en place la rencontre, là ça manque de fond. La rencontre ne manquait pas d'originalité, mais là ce n'est pas assez exploité. - la rentrée : là on tombe dans les clichés récurrents Sommeil perturbé, replâtrage obligé devant le miroir, la mère exigeante et long passage (ennuyeux) sur les ambitions futures l'arrivée au lycée pour retrouver la meilleure amie " Reconnaissable parmi mille avec sa grande taille " très maladroit "entre mille" et pas "parmi mille" et on retrouve les clichés inhérents à ce genre de mise en scène, les camarades, les profs, etc, rien de bien nouveau, le discours n'est pas soutenu par l'écriture. Puis sans surprise, apparition du "chauffard". - les descriptions physiques ont vraiment besoin d'être moins énumératives, on ne fait pas l'article quand on décrit, ça doit être fait de manière plus subtile. (3)
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Juliettelem
Bonjour, Merci pour ce texte. Concernant la forme, des problèmes classiques : Gros manque de fluidité et de rythme dans l'écriture. - phrases lourdes, trop longues : ex " De mon côté, j'avais hérité des yeux et des cheveux bruns foncés de notre mère dont j'étais le portrait craché selon certains, ce qui était arrangeant lorsque je ne connaissais l'autre part de mes origines " lourd avec des détails qui seraient mieux glissés ici et là plutôt qu'énumérés. autre exemple de formulation à revoir avec lourdeurs et répétitions : " J'entendis les pneus crisser violemment contre le sol et le seul mouvement que je réussis à faire fut celui de tourner le dos au danger et de me courber au-dessus de Julia pour la protéger. Je l'entendis lâcher un cri qui résonna directement dans mon oreille et dans ma tête. " - abus d'adverbes en ment et de participes présent, parfois dans une même phrase : en sautillant, exclamant sa victoire... exclamer sa victoire ??? très maladroit. Faisant brusquement volte-face... Plus on utilise des adverbes en ment associés ou pas avec des participes présents, moins le style aura de chance de s'élaborer... - des maladresses ou des choix de vocabulaire inadapté, des formules parfois un peu "vieillotes". ne me ressemblait en aucun point elle qui avait tout tiré de mon père l'octroi d'une médaille olympique... - des redondances, des répétitions : redondant : --> "semblant de réfléchir, l'air faussement dubitatif" formulation trop insistante : il est clair qu'elle fait semblant alors le "faussement dubitatif" alourdit. Il faut choisir ... arrivait à se divertir... arrivait à dénicher. - incohérence de temps : Tout se produit en quelques secondes... se produisit au passé simple. - accord : " désignée comme notre professeur principal pour cette année. Très apprécié par ses élèves, il " erreur sur l'accord, désigné puisque c'est un homme ? Voilà pour la forme texte à reprendre. à suivre, le fond (2)
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TicusLeFaune
Bonjours cher auteur ou autrice, Sache que ce qui va suivre est un commentaire écrit en commun entre @Nanarisson et @Ticus. Il implique nos deux avis, et nos deux ressentis suite à la lecture du début de ton histoire.Libre à toi de le prendre en compte, ou non. Mais bon, trêve de bavardage, et penchons nous sur ton texte: Il y a des phrases longues et lourdes qui apparaissent dès le début du texte (par ex: Je n'avais pas le contact facile [...] d'une valeur rare ). Tu pourrais retirer ces lourdeurs en coupant les phrases en deux, voir en les retirant, pour certaine (Nous ne voyons pas l'intérêt de la phrase mise en exemple...). Il est important d'accrocher ses lecteurs dès les premiers mots, sinon, ils ne lisent jamais plus loin que le premier paragraphe. Ici, le premier dialogue nous semble inutile. Il n'apporte rien à l'histoire et risque juste d'ennuyer le lecteur.En parlant de dialogue, nous avons remarqué que tu utilisais les tirets quadratins (ce qui est le bon format pour les dialogues), cependant, il arrive que tu oublies l'espace entre celui ci et la réplique (vers la fin de ton texte). Il faut aussi rappeler, même si c'est un détail, que les incises (texte après la réplique) ne doivent jamais posséder de majuscule, même après un point. Les doubles signes de ponctuation sont aussi à proscrire, car cela montre que le personnage ne sait pas quelles intentions prendre (ex: il était sur son putain de téléphone?! ), idem pour les gros mots.Le paragraphe juste au-dessus de l'accident nous semble être à retravailler, car tu y évoques une victoire, qui ne se reporte à rien au dessus, de plus certaines formulations semblent bancales (sautillant pour exprimer sa victoire, J'ai essayé de la contenir...).
--> Nanarisson
Le dernier paragraphe est contradictoire. Elle passe d'incertaine à certaine en quelques secondes, ce qui n'est pas réaliste. Un avis général sur ton texte : nous avons pu souligner un grand nombre d'informations sur ton personnage. Ne mets pas toutes ces infos de suite, un premier chapitre est fait pour accrocher le lecteur. Dissémine les idées, ne les donne pas en bloc, cela gardera un mystère autour du personnage qui donnera envie aux lecteurs d'en savoir plus. Il y a également un nombre élevé d'adverbes en -ment et participes présent, qui alourdissent le texte. Sache cependant que ton vocabulaire varié évite grandement les répétitions et pour ça bravo. De plus le fait que tes personnages aient une histoire, un passé houleux, et qu'ils en gardent quelques séquelles leur rajoute de l'épaisseur, donc du réalisme. Nous te souhaitons une bonne continuation, En espérant avoir pu t'aider, Le Nérisson à grandes pattes et le faune de l'academy.
--> Nanarisson
Passons maintenant à ce qui semble être ton premier chapitre, à moins que ce soit un saut dans le temps. Que signifie le "jour 1: Rentrée scolaire", est-ce un nouveau chapitre ? Il est cependant possible que ce soit la manière présentée dans le campus qui nous donne cette impression si c'est le cas, nous n'avons rien a signaler. Nous avons pu remarquer quelques clichés, notamment le fait que cela se passe le jour de la rentrée. Quelques phrases nous paraissent aussi mal formulées ou ne rapportent rien : - Nous allons jouer avec le feu cette année : nous avons du mal à cerner l'intérêt de cette phrase qui nous perd dans la lecture. - Camille le trouvait pas mal aussi : le sens de la phrase n'est pas clair... - Mais l'accident s'était produit récemment et j'avais une très bonne mémoire visuelle des faits marquants : c'est mal formulé et inutile, on garde un traumatisme d'un accident pas besoins de ré-expliquer qu'il s'est passé il y a peu et de rajouter la partie sur la mémoire visuelle qui est un détail superflu n'apportant rien au lecteur. Concernant le professeur, le fait qu'il enseigne les mathématiques et qu'il soit apprécié est un bon point d'originalité. Cependant, la description qui est faite de ce dernier, ne donne pas l'impression qu'Emillia le trouve attirant.
--> Nanarisson
À signaler également, la voix ne s'enraye pas, elle s'éraille (enrayer, d'après le dictionnaire, veut dire « arrêter un processus dans son développement » : Enrayer la marche des affaires, par exemple) Pour finir sur l'accident et la rencontre, à moins que l'homme soit un débile, il doit bien voir que la petite Julia a au plus 10 ans d'écart avec Emillia, et que donc, il est impossible de croire que cette dernière est sa mère.Malgré tout, cette rencontre est inhabituelle, et cela casse certains clichés.
--> Nanarisson
Par rapport à l'accident, on va être claires : ça manque de réalisme. Tout d'abord, à moins que la voiture aie réellement eu le temps de freiner avant, elles auraient du s'en sortir avec plus de blessure que juste ce souvenir douloureux. Dans tous les cas, un passage aux urgences semble obligatoire, le gars aurait dû appeler les secours, et cætera... De plus, ta description du choc est trop longue. Dans un film, on peut faire des ralentis, mais dans les livres et les écrits, c'est impossible. Emilia dit elle-même que tout se passe en une seconde, donc il vaudrait mieux faire des phrases courtes et percutantes (pour t'entraîner, tu peux faire le défi 4 de l'amphi 2), ainsi que de réduire ce paragraphe au minimum (quitte à expliquer après ce qu'elle se souvenait avoir fait juste avant le heurt.). La fragilité de ton personnage n'est pas logique : par exemple, elle est étourdie et entend mal l'homme, pourtant elle remarque que la voiture est une toyota. De plus, si elle est étourdie, la première chose qu'elle fait normalement, ce n'est pas s'occuper de sa sœur, c'est s'occuper de reprendre ses esprits. Bref, il faudrait se renseigner pour éviter les faux pas, il y a sûrement des témoignages internet qui peuvent t'aider. Il faut également remarquer que nous ne ressentons rien au niveau de la lecture de cette partie, alors que les sentiments devraient être abondamment utilisés (la peur, le stress, pourquoi pas la haine, la colère). La douleur devrait également être plus présente, plus marquée, car une voiture n'est malheureusement pas une balle de paintball : ça fait mal !
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