Texte n°491

Prologue

La pénombre envahissait la ruelle étroite, les passants pressaient le pas pour rentrer chez eux tandis que les lumières s'allumaient aux fenêtres des façades grises. Un homme se hâtait, fendant les ténèbres silencieuses jusqu'au seuil d'une maison d'où s'échappait les rares sons qui peuplaient la nuit. Lorsque, refermant la porte, l'homme laissa derrière lui le noir et le silence, il poussa un léger soupir de soulagement.

La gargote offrait un abri aux voyageurs en transit qui se partageaient la chaleur réconfortante du feu le temps d'une soirée, profitant d'un repas et par la même occasion de la compagnie des autres clients. Près de l'âtre, un groupe de mercenaires jouait aux cartes, lançait les dés et buvait verre après verre, toujours resservis par les serveuses qui sillonnaient la salle tandis que près de la porte un vieillard en guenilles perdait son nez dans la boisson, préférant utiliser le maigre fruit de ses larcins du jour à se vider la tête plutôt qu'à se remplir le ventre. A table, deux marchands commandaient à nouveau un steak de bœuf à l'aubergiste, le menton encore gras du précédent et dans un coin, une silhouette noire sirotait tranquillement un verre avec, à ses pieds, un petit féron aux pattes blanches et au pelage doré roulé en boule, baillant à la chaleur du feu tandis qu'une jeune femme dansait près d'eux. Les cheveux longs jusqu'à la taille et l'habit vaporeux laissant deviner ses formes, elle ondula un moment avant de s'avancer jusqu'à la table suivante, abandonnant derrière elle un nuage de parfum capiteux. Accompagnant la jeune femme d'un rythme sensuel, un enfant jouait d'une flûte légère. Les notes aigües sautaient par-dessus les conversations des clients pour se mêler aux cris des joueurs, ajoutant au fond sonore de l'auberge déjà bruyante.

Le nouvel arrivant rejoignit les marchands attablés et s'assit avec soulagement. Sa cape traînant sur le sol était encore trempée de l'atmosphère humide qui régnait dehors. Il ne faisait pas bon trainer dans l'astroport passée une certaine heure et il était rassuré d'avoir pu gagner l'auberge sans encombre. Les bouges comme celui-ci ne désemplissaient que rarement après le coucher des deux soleils et le cargotLune était idéalement placé, à quelques pas des docks majeurs accueillant les transports précieux venant de l'Empire ou du Royaume, si proche que dehors on entendait toujours le grondement des vaisseaux qui allaient et venaient sans interruption.

Plion était un des ports de commerce les plus importants du système. Située dans la zone grise, sur la frontière entre le Royaume et l'Empire, la planète servait de base à de nombreuses expéditions pour le compte de l'une ou l'autre des grandes puissances.

Le tavernier passait entre les tables, vérifiant que ses clients ne manquaient de rien et houspillant au passage le groupe de mercenaires imbibés d'alcool qui importunait les commerçants. Il dirigea la danseuse vers la table des soulards, espérant ainsi retenir leur attention sur autre chose, et s'approcha des trois marchands. Comme tout bon aubergiste, l'homme aimait les ragots et les nouvelles fraîches, aussi entama-t-il la conversation. Dans une ambiance chaleureuse, les langues se déliaient toujours autour d'un verre et d'un repas.

- C'est vous qui arrivez de Nui, c'bien ça ?

Un des marchands acquiesça.

- Exact, l'ami.

L'homme jeta sur son épaule le torchon qu'il tenait et s'assit. Il était curieux de savoir ce que venaient faire à Plion des gens de la capitale du Royaume.

- Et qu'est-ce qui vous amène par ici ? C'est qu'on est pas bien loin des combats et qu'on voit plus de soldats que de vot'genre d'habitude.

Le plus gras des trois clients s'essuya les mains avant de répondre.

- Nous faisons route vers la garnison Royale de Bellion.

A ces mots, le tavernier jeta un coup d'œil inquiet aux mercenaires attablés juste à côté, puis chuchota aux inconscients qui le dévisageaient.

- J'veux pas d'ennui. Vous ne devriez pas parlez de ça aussi fort.

Le premier des marchands le rassura.

- Nous vous remercions pour les conseils mon brave, mais nous ne nous attarderons pas ici très longtemps. De plus, le roi nous a fait l'obligeance de nous accorder une escorte suffisante pour nous garder jusque-là de tout problème.

- Et nous sommes porteurs de nouvelles réjouissantes de la capitale, renchérit le deuxième.

- La Longue Guerre prendra bientôt un tournant historique !

Les trois hommes hochèrent la tête d'un air convaincu. Derrière eux, les mercenaires s'esclaffaient, battant du pied au rythme de la musique et admirant la danse langoureuse de la danseuse dont les formes harmonieuses semblaient onduler comme les flammes qui courraient dans la cheminée derrière elle, projetant des ombres insolentes sur le mur voisin. Le troisième marchand déglutit péniblement et ramena son regard sur la table qu'il occupait, tentant de reprendre la conversation qui continuait sans lui, menée par l'aubergiste :

- Bonnes nouvelles du Royaume alors? Bah, il leur en faudra bien plus pour gagner la guerre.

Avec un sourire ravi et un air de conspirateur, le chef commerçant se pencha vers lui.

- Détrompez-vous mon ami, cette fois-ci ce n'est pas de renforts ou de stratégie qu'il s'agit. Et il se pourrait bien que la balance penche en défaveur de l'Empire très bientôt.

Le tavernier avait l'habitude de ces gens qui croyaient détenir le plus grand secret du monde. Il fallait faire plaisir aux clients, aussi demanda-t-il d'un ton blasé :

- Ah, et qu'est-ce qu'il a trouvé le roi ?

L'homme assis en face de lui se pencha un peu plus, trempant sans s'en apercevoir un pan de sa capeline dans la sauce baignant l'assiette posée devant lui.

- Mon cher, c'est le roi lui-même qui diffuse la nouvelle aux quatre coins du Royaume. Et croyez-moi, c'est énorme.

Patient, le tavernier attendit que le marchand continue. Ce dernier jeta un coup d'oeil au vieillard édenté assis à la table voisine puis se retourna vers l'aubergiste.

- Une prophétie. De Nokomis.

Le mot le pétrifia. Une bagarre éclatait entre deux mercenaires mais le tavernier ne quitta pas des yeux l'homme qui le fixait, visiblement ravi de sa surprise. La danseuse s'était réfugiée dans un coin de la salle, attendant les bras croisés que l'ambiance se calme.

- Une deuxième prophétie...

Les trois marchands hochèrent gravement la tête. La nouvelle prophétie avait été annoncée par Nokomis, celle-là même qui avait prédit la chute à venir d'une des deux puissances. Ils se souvenaient tous de la première fois que la maître Syyr avait Vu. Le Royaume avait cru à sa fin. Maintenant, c'était donc au tour de l'Empire de trembler.

- La porteuse du Don a parlé : un nouvel Enfant est apparu. La Longue Guerre prendra bientôt fin.

Le féron se redressa d'un bond, réveillé en sursaut tandis que les mercenaires encourageaient leurs deux camarades à grands cris. Son maitre le rassura d'une caresse et l'animal se recoucha, gardant un oeil sur la salle.

- C'est tout ?

L'aubergiste était déçu tant l'information était vague. Il soupira et se leva pour aller séparer les deux protagonistes en train de se battre. Rien n'était fixé. Vexé, le marchand l'apostropha :

- Tout ce que le roi a rendu public, mais il y en a plus et le prince Elio est déjà parti trouver l'Enfant.

Le petit félin griffait à présent le pied d'un fauteuil, sa longue queue fouettant l'air tandis que son maître passait une main gantée de noir dans sa fourrure dorée, apaisant l'animal qui se mit à ronronner. Le vieux mendiant essayait d'attirer à lui la jeune danseuse, faisant luire les dernières pièces qu'il lui restait de sa journée et les tendant vers la belle femme. Il esquissa un sourire édenté tout en jetant un rapide coup d'œil aux marchands dont les bourses semblaient s'être dégarnies. Le premier commerçant renchérit :

- Ça veut dire que celui qui mettra la main sur l'Enfant fera pencher l'équilibre des forces en sa faveur !

L'aubergiste était maintenant agacé par le manque de perspicacité de ses clients. Il ne prenait pas partie dans cette guerre, car être un territoire neutre servait son commerce, mais il n'était pas difficile de voir quel camp risquait fort de l'emporter. Plutôt que de vexer ses clients, il s'excusa en prétextant que l'on avait besoin de lui.

Dans son fort intérieur, la nouvelle tournait pourtant en boucle. Cela pouvait-il changer les choses ? Non, le roi n'avait qu'une longueur d'avance. Il ne faudrait pas longtemps à l'empereur pour faire valoir ses droits à l'Oracle, obtenir le reste de la prophétie et entrer dans la course. Rien n'était joué. Discrètement, il soupira. La guerre prendrait-elle un jour fin ? Le conflit qui épuisait les forces des deux puissances durait depuis déjà trop longtemps, ce n'était pas pour rien qu'on l'avait surnommé la Longue Guerre. Plus de sept cents ans déjà.

Tandis qu'il lavait les tables à mesure qu'elles se vidaient, la serveuse passa près de lui. Sa croupe généreuse accrochait les regards, c'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle il l'avait engagée. Il se dirigea dans un coin de l'auberge pour ramasser un verre et quelques pièces sur la table vide, soupirant à la vue du pied de chaise écorché qu'il lui faudrait réparer. Le féron et son maître étaient partis.

***

Elle était en train de glaner à l'orée de la forêt lorsqu'elle l'avait vu passer, le moteur en flammes et perdant de l'altitude à toute vitesse. Au départ, elle hésita à suivre le panache de fumée. Les territoires infestés n'étaient pas loin et un crash attirerait immanquablement des Errants. Et puis les gardes royaux n'avaient pas pu rater un tel atterrissage et seraient là sous peu. Eux étaient capables de repousser les Bestioles. L'ironie du surnom donné aux grands monstres ne la fit pas rire cette fois-ci.

Mais arriveraient-ils à temps ?

La jeune femme entra dans le petit bois, progressant doucement entre les buissons, slalomant entre les arbres en essayant de garder en mémoire la direction dans laquelle le vaisseau était tombé. Elle surveillait au travers des rares trous parsemant le feuillage sombre la traînée de fumée blanche qui zébrait le ciel bleu azur et trébucha une fois de plus alors qu'elle levait la tête. Le petit vaisseau était plus loin qu'elle ne l'avait cru, presque à la limite des territoires infestés, enfoncé de moitié dans la terre encore chaude qui dégageait une odeur âcre et humide.

Lorsqu'elle s'approcha, elle vit le pilote tenter de débloquer en vain la verrière. Il s'agitait derrière la bulle de verre qui s'emplissait de fumée grise. Avant même de savoir ce qu'elle faisait, la jeune femme grimpa sur la carcasse ardente. Sans se préoccuper de la chaleur qui lui brûlait les mains, elle actionna le mécanisme extérieur d'ouverture automatique, libérant le prisonnier qui s'extirpa du cockpit en entraînant sa sauveuse dans sa chute.

L'homme était grand, vêtu de noir de la tête au pied. Un foulard, noir aussi, cachait tout de sa figure. Elle apprendrait plus tard qu'il s'agissait d'une pièce de tissus qu'utilisaient surtout les espions et les assassins impériaux afin de dissimuler leur visage. Elle en frissonnerait alors.

Tenant fermement un sac noir de sa main gauche le pilote se releva, agrippant le bras de la jeune femme avant de l'entraîner loin de l'appareil. Quelques secondes plus tard, le souffle de l'explosion les propulsa tous deux au sol dans un bruit assourdissant et l'inconnu roula sur elle tandis qu'une pluie de débris s'abattait en sifflant. Ils restèrent ainsi un moment allongé. Elle remarqua alors les fourreaux de deux sabres qui dépassaient dans son dos, de part et d'autre de la nuque et un tremblement lui parcourut l'échine.

Alors que la forêt retrouvait son calme, l'homme leva brusquement la tête, le visage toujours caché derrière son foulard. Il disparu entre les arbres avant qu'elle ait pu esquisser un geste, la laissant seule au milieu d'une scène aux allures d'apocalypse entre arbres brûlés et débris fumants. Puis les gardes royaux arrivèrent.

Commentaires :

Lallyhammer
§ de l'apparition de la jeune femme : d'où vient elle ? d'où sort elle ? Il faudrait une transition. On était dans la taverne et d'un seul coup, on se retrouve en lisière de bois ? Aussi : les adverbes : ex "la jeune femme entra ... ... le vaisseau était tombé" : doucement + pprésents progressant, slalomant, essayant, parsemant : très lourd trouve autre chose pour doucement . Par contre je trouve tes descriptions de la rencontre très bien. (hormis les pprésents, mais je sais que tu vas y remédier) Un foulard ... ... toute sa figure : mal dit "tandis qu'il lavait ... ... le féron et son maître étaient partis." : ça fait trop de texte sans savoir qui parle. Voilà j'espère t'avoir aidé(e) et si besoin n'hésite pas à me contacter. En tout cas j'ai aimé ton environnement et ta façon d'écrire, la seule chose qui me manque c'est les indications dont je t'ai fais part pour ne pas être perdue dans ton monde.

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Lallyhammer
bonjour et merci pour ce texte 1er constat : pas de faute, texte riche, agréable, belles descriptions, comme j'aime. 2è : c'est quoi un féron ? si c'est un mot que tu as inventé, derrière il faut un peu dire ce que c'est, on a compris un animal, mais quoi ? De plus près : ce qui gêne vraiment la lecture c'est cet abus de participe présent (jusqu'à 3 dans la même phrase parfois) 1§ fendant, refermant 2§ profitant, préférant baillant, laissant, accompagnant, etc Flûte légère : est ce que c'est la flûte qui est légère ? ou bien les notes : correction à apporter 3§ le nouvel arrivant : ça fait répétition et encore pprésent. cherche un synonyme pour nommer ton bonhomme. Les bouges... ... interruption : phrase typiquement trop trop longue : on ne comprend plus. On ne voit pas ce que viennent faire les cargotlune idéalement placés ?? c'est quoi ? on est ou ? revoir cette phrase et la découper par idée. 4§ : pour le compte de l'une ou l'autre des grandes puissances : donc il y en a 2 ... là, on a besoin d'explications sinon, il faut dire "pour le cpte des grandes puissances" Tes phrases sont très très longues. Certaine fois il y a plusieurs idées dans une seule phrase et ça, ça perd le lecteur. Il manque beaucoup de virgule, ça rythmerait un peu ton texte. Plus loin : "les trois hommes hochèrent... ... insolentes sur le mur voisin : type de phrase beaucoup trop longue à scinder Les dialogues avec les histoires du Royaume : pardon, mais on y pique rien. Pourquoi : parce qu'on ne sait pas ce qu'il se passe dans ton histoire. Peut être il serait judicieux d'insérer un paragraphe qui expliqerait un peu la situation. Des mots apparaissent : Nokomis (tu pourrais dire qui c'est ou c'était) Syyr ??? C'est quoi ? la porteuse du Don ? (suite prochain message)

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Juliettelem
suite (2) L'ambiance décrite montre une certaine richesse de l'idée mais il faudrait retravailler la construction de phrases pour alléger et fluidifier. " onduler " deux fois présent de le texte, penser à varier le vocabulaire " Sa cape traînant sur le sol était encore trempée de l'atmosphère humide qui régnait dehors. " participe présent+une subordonnée, encore. Par la suite, on commence à voir apparaître des adverbes en ment, le corollaire des participes présents... en deuxième partie : " ...entra dans le petit bois, progressant doucement entre les buissons, slalomant entre les arbres en essayant " progressant doucement, slalomant, essayant... un participe présent + adverbe en ment+ deux participes présents à suivre... c'est beaucoup trop... et cela limite l'expression et empêche l'écriture de progresser. Travailler ce problème permettrait de sortir de cette limitation. Elle, la jeune femme, l'homme, pour désigner les personnages, c'est très limité... "Tenant fermement un sac noir de sa main gauche le pilote se releva, agrippant le " problème déjà cité... " tandis qu'une pluie de débris " encore tandis que. Concernant le fond : Des trouvailles intéressantes : l'ambiance dans la gargote, une fois le texte retravaillé pourra présenter un joli rendu. Par contre on ne sait pas trop où on navigue : mélange science fiction, fantasy, prophétie, il est à craindre que tout ça parte dans tous les sens sans une bonne maitrise du scenario. Un texte à retravailler. Bonne continuation.

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Juliettelem
Bonjour, LA FORME : Un texte qui présente des problèmes quant à la forme : " Un homme se hâtait, fendant les ténèbres silencieuses jusqu'au seuil d'une maison d'où s'échappait les rares sons qui peuplaient la nuit. Lorsque, refermant la porte, l'homme laissa derrière lui le noir et le silence, il poussa un léger soupir de soulagement. " deux phrases très lourdes l'une derrière l'autre : déjà silencieuses/silence, fendant les ténèbres silencieuses : participe présent + qualificatif pour ténèbres pas très heureux. Lorsque refermant la porte, participe présent le noir et le silence : très redondant avec la phrase précédente. " qui se partageaient la chaleur réconfortante du feu le temps d'une soirée, profitant d'un " subordonnée qui + un participe présent à suivre... lourd cette construction Idem pour cette phrase : La gargote ... qui se partageaient..., profitant... Trop lourd Près de l'âtre... jouait..., lançait..., toujours resservis ... qui sillonnaient... tandis que...un vieillard..., préférant ... plutôt qu'à... trop d'adjonctions dans cette phrase. Elle demande à être coupée. Le tandem "qui" / "tandis que" + participe présent etc... construction surchargée qui perd en efficacité. Même problème avec phrase suivante. Abus de phrases trop longues, trop chargées, ça manque de fluidité. " laissant deviner ses formes, elle ondula un moment avant de s'avancer jusqu'à la table suivante, abandonnant derrière elle un nuage de parfum capiteux. Accompagnant " trois participes présent à suivre... un travers d'écriture que de recourir à ce type de construction aussi souvent. De fait, la lourdeur du texte lui même sort de la lecture. (suite en 2)

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Samayti
Salut à toi jeune auteur, Bon, il faut le reconnaître, tout ça n'est pas mauvais. J'ai d'ailleurs pas au vraiment l'occasion de commenter un texte de cet acabit depuis longtemps.... Mais ne nous excitons pas, «au pays des aveugles, le borgne est roi»... Et c'est encore perfectible. Tu peux faire mieux, et si tu le veux bien, on va en parler dès à présent.

--> Samayti
Je vais traiter plus rapidement la seconde partie. C'est pas que c'est mal écrit (le défaut des longues phrases est moins présent), mais je n'en comprend pas l'intérêt. Le fait de n'avoir aucun connecteur (nom, lieu, moment), donne presque l'impression que l'on est sur un deuxième prologue. Et faut pas. Commence à poser les situations, que l'on sache où on est ! Il faut que tu donnes des noms et des «formes» sinon les gens n'accrocheront pas. Là on a quelques noms de bestioles bizarres..... Et puis c'est tout. La personnage va vers une navette, sort le pilote, la navette explose, le mec se barre.... Oui, ok mais quoi ? Il faut que tu nous lance dans ton histoire avec toi. Bref, là, je pense que j'ai fais un commentaire bien assez long. Haha Alors pour résumer, reprend tes phrases et fait plus simple. C'est pas parce que c'est long que c'est bon ! (sauf si c'est mon commentaire). Embarque ton lecteur dans ton monde, vas-y doucement, mais sûrement. Et je suis certain que tu sauras nous servir quelque chose de plus que correct. Allez on retrousse les manches et au boulot !!

--> Samayti
Ensuite, bon la classique prophétie, ok. Mais là on voit pas trop ce que ça implique. Les prophéties sont mieux placées lorsque le lecteur commence à saisir le monde dans lequel il se trouve. Les marchands qui balancent des données apparemment confidentiels (ils sont en missions gouvernementales ou ils sont marchands ?) à un aubergiste... Pas très crédible... Les noms de protagonistes et de partis.... Expliquer un peu par la discussion aurait été intéressant. Les mécaniques de ton monde ont l'air travaillées, mais nous y plonger comme ça et s'en prévenir.... On avale la tasse nous lecteur. Assez étrange quand on voit que par contre tu nous explique ce qu'est une auberge ! Non ? Ensuite, ce début où on suit un homme dans la rue puis.... il «disparaît» narrativement pour laisser la place à l'aubergiste. En règle général, il vaut mieux éviter de passer des pensées d'un personnage à un autre, mais surtout ne pas le faire sur le prologue ou le premier chapitre (le lecteur a besoin de clarté sur ses chapitres là). Et un classique du genre : ne pas donner de nom. D'autant que je ne vois aucune raison pour ne pas le faire ! Tu n'as pas besoin de garder l'anonymat de tes perso ? Si ? Même de ton aubergiste ? N'oublie pas, donner un nom permet aux gens de ressentir de l'empathie ! C'est pas moi qui l'invente, ça été prouvé scientifiquement !

--> Samayti
Soyons d'accord, je suis très content de voir un texte dans lequel il y a de la description, mais la description, c'est un art. A toi de continuer à le travailler pour le maîtriser ! Donc de manière générale, il va falloir repenser à l'agencement de ta description. Ici, qu'on se le dise, il y en a trop. Pas dans le sens longueur, mais dans le sens pertinence ! La description et surtout créé une atmosphère, c'est savoir pointer ce qui est important et y ajouter les petits détails qui donne le ton, sans en faire trop. C'est comme tout, c'est une question de dosage ! Pour t'aider, en règle générale voilà une petite «recette» (attention, c'est une recette, pas une règle). Imagines-toi entrer dans cette auberge : que vois-tu en premier ? Ensuite, toi qui est le dieu de ton œuvre, il y a un groupe de personnage qui est important : insiste dessus. Le reste, tu peux le décrire, mais fait le rapidement. Avec cette règle, dans ton prologue, tu vois bien : il y en a trop. Pourquoi c'est grave ? parce que du coup, ton lecteur a trop d'info et ne peut pas les organiser (par ordre d'importance). Ici, entre le personnage devant le feu, les mercenaires, les marchands, la fille qui danse et l'aubergiste.... Et vient pas me chanter que le mec au chat revient plus tard ! J'avais deviné mais il n'était pas nécessaire d'y passer trois jours pour cette scène.

--> Samayti
=> «La gargotte offrait un abri aux voyageurs en transit qui se partageaient la chaleur réconfortante du feu le temps d'une soirée, profitant d'un repas et par la même occasion de la compagnies des autres clients.» Alors ici, tu viens de me dire ce qu'était une auberge. Merci, je sais. Pourquoi ? Aucune idée. Lance-toi plutôt dans une petite description, courte mais qui sera sûrement plus logique. «La gargotte offrait un abri bienvenu. Un joyeux feu de cheminée brûlait dans l'âtre, réchauffant les voyageurs fourbus et le joueur de dés. La pièce était animé. On y conversait d'une voix forte et le coude se levait souvent.» Voilà, ça c'est une ambiance d'auberge en deux temps, trois mouvements !

--> Samayti
Les détails ! Supprime-moi les détails inutiles, ton lecteur n'est pas un idiot. Tu en rajoutes. Soit des trucs pas nécessaires, soit des pléonasmes déguisés. J'ai conscience qu'en tant qu'auteur, on veut toujours être sûr de l'image et de la compréhension des lecteurs, mais justement ! Quelques mots bien choisi sont bien souvent plus efficaces. Et surtout, il y a un moment où le lecteur se demande si tu ne te moques pas de lui ! => «Les voyageurs en transit» : par définition le voyageur est en transit dans une auberge. Pas besoin de le dire. En reprenant les deux premiers conseils, j'exemple : => «Le troisième marchand déglutit péniblement et ramena son regard sur la table qu'il occupait, tentant de reprendre sa conversation qui continuait sans lui, menée par l'aubergiste.» - «déglutir péniblement» est un pléonasme. On peut donc faire sauter l'adverbe. - « ramena son regard sur la table qu'il occupait» : s'il «ramène», c'est qu'il était déjà, donc on se doute que c'est sur sa table pas sur celle du voisin.... Tu as presque oublier de détailler que c'est celle qu'il occupait aujourd'hui ! - «tentant de reprendre sa conversation qui continuait sans lui, menées par l'aubergiste» : bon déjà c'est pas vraiment «sa» conversation. Ensuite on a donc un participe présent «tentant», une conjonction de coordination (sans) et un «menés» qui va encore ajouter un détail....inutile (on sait bien que c'est l'aubergiste qui parle !). La même phrase simple et efficace ? « Le troisième marchand déglutit et reprit le fil de la conversation.» => la déglutition sous-entend que quelque chose ne lui plaît pas. Le «reprendre le fil» suffit à comprendre qu'il ne la suivait plus. Simple et sans fioriture.

--> Samayti
Dans un premier temps, ce qui m'a de suite frappé, c'est la plume. Dans l'ensemble, le vocabulaire est pas mal. Le choix de tes mots démontrent quelqu'un qui a une certaine expérience dans l'écriture. Par contre, rolala tes phrases ! Je sais que la plupart des jeunes auteurs pensent que plus une phrase est longue, mieux c'est.... Mais non ! N'est pas Proust qui veut ! En l'occurrence tu t'y perds totalement. Trop de propositions (que) pour donner du détail, trop de participe présent (-ant) ou d'adverbe (-ent)... Réellement à la lecture, c'est indigeste, pas bon pour l'oreille et en plus ça donne des phrases lourdes. Tu arrives quand même à me pondre une phrase sur cinq lignes dans laquelle tu me parles d'un homme assis (devant le feu en fumant la pipe), d'un animal à ses pieds et d'une femme qui danse à coté.... C'est beaucoup trop long ! Trois «petites descriptions» = trois phrases ! Alors oui, j'ai remarqué, tu essaies de varier les mots liants pour éviter une répétition mais c'est pas pour autant que c'est bon. En règle générale : une phrase = un complément. Tu veux faire plus ? Une phrase = deux compléments. PAS PLUS ! Et n'oublie pas, les adverbes et les participe présent, il y a beaucoup d'auteurs qui disent que ce sont des techniques de flemmard. Sans aller si loin, les utiliser le moins possible enrichit les phrases.... Vraiment ! Je crois que tu as la palme des plus longues phrases que j'ai corrigé (et je suis prof ici depuis longtemps). Donc, seul solution, tu reprends et tu coupes tes phrases. Un «que» peut-être remplacé par deux propositions distincts. Tu enlèves les «tandis que», les «baillant» et autre complément (à, de, et, dont, pendant qu'il, plutôt qu'il). Ne garde plus que les plus importants. Je te donne des exemples après, mais il y a un autre point à développer, très proche du premier avant....

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