Texte n°460

Le soleil brillait sans discontinuer, une certaine forme de pitié pour les travailleurs depuis longtemps oubliée. Par bonheur, ils étaient des mineurs, et descendaient toujours, jamais ne montaient. Ils passaient leurs journées harassantes dans les entrailles de la terre, dans les crevasses naturelles qui craquelaient la terre sèche de cette région.

Cet abri donné par les hauts murs qui les entouraient ne les préservait pas de la chaleur qui régnait ici. Elle était stagnante, loin des vents qui hurlaient sur la plaine. Même la nuit, elle envahissait les membres des hommes, ne leur laissait aucun répit. Mais ils enduraient le calvaire sans un mot, tétanisés, rendus muets par leur sort funeste. Les membres s'agitaient mécaniquement, enfonçant les outils dans la terre pour creuser toujours plus profondément.

Les travailleurs n'étaient pas là par bonne volonté. Ce n'était le cas d'aucun d'entre eux, personne n'accepterait de vivre dans la misère qu'ils enduraient chaque jour. Ennemis politiques du nouveau gouvernement, criminels endurcis, simples voyous... L'empire regorgeait d'hommes à punir et la sentence était toujours la même, quel que soit la faute commise : les terres brûlées. Les femmes avaient le droit à plus d'indulgence, le verdict s'arrêtait bien souvent à la peine de mort.

Le travailleur P411, comme le stipulait l'inscription marquée au fer rouge sur sa nuque, était l'un des derniers hommes matriculé « P » à avoir été incarcéré ici. Son ancienneté n'était toutefois pas à démontrer, puisque la plupart de ses prédécesseurs avaient déjà péri par le travail harassant et les conditions de vies difficiles.

Cela semblait une éternité qu'il enfonçait son outil dans la terre de la région. Parfois, lorsqu'une veine était épuisée, on les envoyait dans un nouveau gouffre. La différence n'était même pas visible, le travail était identique, tout comme les conditions de vie. Pourtant, il tenait, courbait le dos pour enfoncer sa pioche dans la pierre, les haillons collants sur son dos trempé de sueur.

Rien ne le différenciait des autres travailleurs. Il avait été brisé de la même manière, ses yeux hagards ne se focalisaient plus que sur son outil qui manquait de lui glisser des doigts à cause de son épuisement. Sa silhouette malingre semblait se fondre dans la terre, vouloir la rejoindre plutôt que de trimer encore pour le gouvernement.

Ses idées révolutionnaires s'étaient éteintes en même temps que son nom, bien vite remplacé par cette lettre et ce numéro gravé au fer rouge sur sa nuque. Il n'était plus un homme, pas même un esclave. Rien qu'un corps plus ou moins utile à la république de Demar. Pourtant, il tenait, la bouche close et l'esprit fatigué.

Le souvenir d'une femme exécutée publiquement, au pied du président lui-même, dansait dans sa mémoire, sous les pleurs d'une enfant. Leurs visages à elles-deux s'étaient effacés, détériorés avec le temps, tandis que la sonorité de leurs noms ne lui revenait plus. Mais lorsqu'il essayait d'y repenser, quelque chose en lui s'animait et l'empêchait de baisser les bras. Il ne mourrait pas, quitte à nourrir ceux qui l'exploitaient pour le reste de sa vie en travaillant ici.

Sa pioche butta soudainement contre quelque chose de plus dur, plus ferme. Il s'empressa de la lâcher, attrapant un outil à sa ceinture pour travailler avec plus de minutie. Ses doigts s'activèrent, habiles, habitués à ce travail lassant. Son cerveau n'avait plus besoin d'y réfléchir, ses gestes de faisaient instinctifs.

Des gravats tombèrent à ses pieds et une lumière brillante s'échappa de l'entaille qu'il avait creusé dans la terre sèche. Le visage baigné de cette douce lueur, il dégagea peu à peu la gemme tant convoitée. Il remit ses outils en place à sa ceinture qui menaçait de céder à tout moment et serra la pierre contre lui, regardant machinalement autour de lui.

D'autres ouvriers creusaient la terre autour de lui, tandis que deux d'entre eux consolidaient plutôt la dernière charpente posée, pour faire tenir le tunnel dans lequel ils travaillaient. Des lampes projetaient une lueur orangée autour d'elles, baignant les visages sales des hommes une douce lumière, qui cachait presque leurs imperfections.

Il se redressa quelque peu, comme ragaillardi par cette découverte. Cela n'effaçait en rien le temps passé ici, qui l'avait sûrement marqué à jamais, qui avait effacé toute autre vie qu'il avait pu connaitre. Mais il y avait là une certaine fierté, une forme d'espoir, que seuls les travailleurs des terres brûlées pouvaient comprendre.

Le travailleur P411 s'avança ainsi entre les autres hommes qui ne lui prêtaient aucune attention. Il traversa le tunnel sombre dans lequel il travaillait depuis le matin pour rejoindre la crevasse principale. Bien que la lumière ne soit pas la même qu'au dehors des gouffres, il dû attendre de se réhabituer avant de faire quelques pas, de peur de mettre le pied dans le vide.

Dans le gouffre, de nombreuses personnes s'activaient, tiraient les montes charges pour les faire monter ou descendre, chargeaient des wagonnets de gemmes brillantes dans la pénombre de la crevasse. Un contremaitre installé à son bureau notait des choses, que la plupart des prisonniers n'auraient pas même pu lire aujourd'hui, bien que certains en étaient capable avant de partir pour les terres brûlées.

P411 n'aimait pas cette vision. Comme si tout ce qu'il se passait ici était normal, répondait à une logique bien huilée. En observant cela, cette mascarade semblait avoir un sens et n'apparaissait plus comme une tâche tuant les hommes à petit feu. De ses souvenirs, il savait que d'autres mines existaient dans le pays, mais que des hommes libres y travaillaient, dans des conditions humaines.

S'il levait la tête, il pouvait apercevoir la trouée de laquelle s'engouffrait une part de lumière ensoleillée. Mais les rayons rétrécissaient peu à peu, au fur et à mesure que l'astre scintillant quittait son zénith. Des lampes avaient déjà été allumées, comme dans les tunnels où elles l'étaient en permanence lorsqu'ils s'y trouvaient.

Devant lui s'étendait le cœur du camp. S'il ne pouvait compter les années qu'il avait vécu ici, il savait exactement dans combien de camps il avait travaillé avant que les ressources du lieu ne s'épuisent. Celui-ci était le quatrième, et tous les travailleurs sentaient qu'un nouveau déplacement allaient avoir lieu, puisque trouver des gemmes se faisaient de plus en plus rare et que creuser de plus en plus loin se faisait dangereux.

En effet, de nombreuses charpentes, censées soutenir la terre au-dessus de la tête des travailleurs, s'écroulaient, signe qu'ils allaient trop loin. Il avait du mal à savoir si cela lui ferait plaisir ou non de se trouver à un tel endroit au mauvais moment. Sa vie ici n'avait aucun sens, mais les gemmes donnaient un vague espoir de sortie.

Officiellement, cette punition était un dédommagement à l'empire. Si la sentence était la même pour chacun, la dette était différente en fonction de la faute commise. En trouvant assez de gemmes pour la rembourser, on pouvait retrouver la civilisation. Jamais il n'avait vu un tel cas se produire, mais cela donnait un sens à leur travail, les poussait à continuer, à ne pas baisser les bras et à se laisser mourir.

Dans l'esprit de P411, la dette devait être bien trop élevée pour être remboursée en une seule vie. Il n'en connaissait pas le montant, mais à voir qu'aucune personne n'était déjà sortie d'ici, cela lui semblait aller de soi. Mais cela ne l'empêchait pas de s'accrocher à ce maigre espoir de pouvoir sortir d'ici, revoir le monde, entendre les bruits de la ville et sentir les caresses du soleil sur sa peau.

Il attrapa un chemin de terre qui descendait en pente douce vers le fond du ravin, là où les gens s'affairaient ensemble, comme une équipe, d'une même main, terme étranger dans ce milieu. Ses pas le portèrent d'eux-mêmes, la descente étant bien plus facile que la montée. Il se voyait déjà donner la précieuse pierre à son contremaitre, qui cocherait quelque chose sur une feuille pour indiquer que P411 avait rapporté une gemme.

Il trébucha soudain sur un pied. Il roula par terre, les doigts soigneusement accrochés à la précieuse gemme. Il n'essaya pas même d'amortir sa chute, concentré sur le fait de ne pas la perdre. Un homme se tenait devant lui, si on pouvait encore appeler cela un homme. Il avait l'apparence de tous les autres travailleurs, sauf qu'une lueur, bien plus sombre que l'espoir, brillait dans ses yeux. Celui de quelqu'un qui voulait s'en sortir, qu'importe le prix.

L'autre ouvrier se pencha vers lui, attrapant ses bras pour essayer de défaire l'emprise qu'il exerçait sur sa trouvaille. P411 se débattit tant bien que mal, regrettant la compagnie d'autres « P » qui avaient peu souvent une véritable envie de s'en sortir, brisé par l'état actuel du monde.

Quelques instants plus tard, il se retrouva les mains vides, trop faible pour lutter contre le voleur et garder son bien. Il s'autorisa ainsi un moment de repos, allongé au sol. Mais il devrait déjà se relever, repartir vers sa mine, pour y creuser de nouveau, encore et encore. Si un contremaitre l'apercevait flâner ainsi, il ne donnait pas cher de sa peau, ni même de ses habits qu'on ne remplacerait pas immédiatement.

Il se sentait si bien-là, comme si la nuit était tombée et qu'il avait le droit de dormir. Qu'il pouvait choisir de se reposer. Mais ses droits s'étaient envolés à l'instant même où on avait prononcé sa condamnation aux travaux forcés. Il n'avait plus de nom, plus d'existence réelle. Il n'était plus qu'une lettre et un nombre.

Des cloches discordantes l'arrachèrent à sa flânerie et aux regards des contremaitres qui pourraient se poser sur lui. Il se releva, essayant de ne pas vaciller sur ses jambes, avant de se mettre en marche. D'autres ouvriers sortaient des tunnels pour rejoindre le cœur du camp, empruntant les chemins taillés dans les parois de la crevasse.

P411 se laissa porter par cette vague d'hommes, avançant à leur rythme, le désespoir étreignant son cœur mort. Il suivit simplement le mouvement pour se rendre dans une des seuls bâtiments du camp. Il n'était pas bien grand, ne laissant entrer qu'une douzaine d'ouvriers qui ressortait par une autre porte, la soupe entre leurs mains.

Il attrapa tranquillement la gamelle accrochée à sa ceinture, sans laquelle il ne pourrait manger. Il n'avait pas à se presser, il y avait foule devant lui. L'attente serait longue, pour qu'une louche de soupe se déverse dans sa gamelle. La nourriture qu'on leur donnait était tout juste suffisante à les faire vivre, mais la force les désertait tous peu à peu.

Soudainement, des personnes se bousculèrent, agitées par une raison quelconque. Les têtes se levaient, effarées, des murmures traversaient les rangs. On ne se tournait plus vers la baraque du dîner, préférant fixer un point lointain, sur leur droite. Quelques rires s'élevèrent, bien vite suivis de toux. Rire n'était plus une habitude pour eux.

̶ Il est mort ? chuchota quelqu'un devant lui.

Cette simple parole fit frissonner P411. Quelqu'un était mort ? Ce n'était pas un fait notable. De nombreux ouvriers se tuaient à la tâche et lui-même se demandait quand son tour viendrait, comment il avait pu survivre aussi longtemps. Si un décès causait une aussi grande agitation, c'était donc que cela concernait quelqu'un d'important.

Un frisson parcouru le corps de P411 en pensant aux contremaitres. L'un d'eux gisait-il devant les travailleurs ? Cela semblait surréaliste. Pourtant, il ne voyait pas d'autres explications logiques à cela. Peu à peu, les ouvriers perdirent leur formation compacte pour se diriger vers la nourriture, trouvant plus intéressant de comprendre des choses qui ne devraient jamais arriver, qui semblaient si irréels.

Il réussit enfin à voir l'objet de curiosité des prisonniers. En effet, le corps d'un contremaître reposait sur sa chaise confortable, sa chemise tâchée de sang au niveau de son cœur. Il fixa la scène, hébété, ne comprenant pas ce qui avait pu se passer pour arriver à un tel résultat. Autour de lui, les ouvriers s'enhardissaient, cherchaient les autres contremaitres du regard. Des hommes qui devaient être aussi morts que celui-ci à l'heure qu'il était.

Un cri retentit parmi la foule d'ouvriers. Ils se retournèrent à temps tous, étonnés. Des fils tombaient dans la crevasse, brillant d'un éclat argenté dans le soleil couchant, tandis que des silhouettes sombres se tenaient à eux, fondaient vers les travailleurs, emportés par la gravité. Les fils se déroulaient dans un bruit affreux, assourdissant les oreilles.

Ces silhouettes sombres se posèrent finalement à terre, parmi les ouvriers, rompant la foule compacte qu'ils formaient. L'une d'elle se retrouva non loin de lui et sembla consulter plusieurs ouvriers, en vain, avant de s'arrêter près de lui. Elle leva la tête vers le sien, l'observant à travers les verres qui ceignaient ses yeux, un papier à la main.

Il découvrit une femme au visage caché sous des lunettes aux larges bords, couvrant tout le haut de son visage. De sauvages mèches brunes s'échappaient des lanières qui les retenaient. Comme ses compagnons, un harnais ceignait sa taille et ses jambes, la rattachant au câble métallique qui l'avait fait descendre jusqu'ici. Elle semblait jeune et, pourtant, lorsqu'elle parla, une autorité telle qu'elle lui rappela ses contremaitres se dégagea d'elle.

̶ Votre nom ?

̶ P411, répondit-il mécaniquement.

Elle consulta rapidement un papier qu'elle tenait entre ses mains avant de soupirer, 'lai soulager. Avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, elle dégaina un mousqueton qu'elle accrocha vivement à la ceinture de l'ouvrier qui lâcha sa gamelle d'étonnement. Son bras s'enroula autour de sa taille pour venir le serrer contre elle. Il la dévisagea, incrédule, et elle sortit une manette reliée à un câble, avant d'appuyer sur un bouton.

C'est ainsi qu'il s'envola, que ses pieds décolèrent du sol, et qu'il s'accrocha furieusement à la taille de la jeune femme, n'ayant aucune confiance en sa ceinture pour le retenir à elle. Derrière eux, la liste qu'elle tenait auparavant tomba durant leur envol, un nom rayé d'un trait vif et précis.

Celui de P411.

Commentaires :

Lallyhammer
14 § : les montes charges pour les faire monter... : pas très joli, les montes charges pour les hisser à la surface, par ex, ça éviterait la répétition Notait des choses : trop vague. Si tu ne sais pas quoi dire, ne le dit pas. Chaque chose exprimée doit être nécessaire au texte. Dis simplement, par ex, « griffonnait » : et là on ne se demande pas ce que c'était ces « choses » . Pourquoi ils ne peuvent plus lire ? §15 : bon là tu nous perd un peu : La trouée de laquelle s'engouffrait : c'est pas très fluide tout ça... dis le à voix haute, tu vas voir, ça accroche... et « de laquelle » : je sais pas si c'est bien français ça... depuis laquelle peut être ? Ce qui gêne dans tes paragraphes, c'est que chaque phrase lance une nouvelle idée. Alors on est perdu. On ne sait pas finalement de quoi tu veux parler. §18 : il avait du mal à savoir si ça lui ferait plaisir ou non de se trouver au mauvais endroit : bon, faut la refaire cette phrase. Elle est trop mal construite. On capte ton idée : mais ici c'est pas le but. C'est toi l'auteur, tu dois nous emmener. Et STP une seule idée par paragraphe. Et les phrases du § concernent l'idée du §.... L'organisation de tes § aussi est hasardeuse. Dans le 19e, on revient au pourquoi ils sont enfermés là. Alors que c'était l'idée du 3e§ A mon avis un texte qui a du potentiel mais qui mériterait d'être retravaillé de manière à ne pas mélanger toutes les idées. Comme je le disais au début, j'ai eu envie d'aller jusqu'à la fin ! Quelques fautes d'orthographe à corriger et un vocabulaire à enrichir. Attention aussi aux endroits où tu coupes tes paragraphes et à la ponctuation, qui est manquante où mal positionnée. Au travail, reprend ton texte. L'histoire à l'air sympa, mais on s'ennuie comme dans un labyrinthe ! Il faudrait que ce soit plus punchy, moins plan-plan, plus énergique. Tu vois ? Allez, bon courage, je suis sûre que tu vas nous faire ça aux petits oignons..

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Lallyhammer
bonsoir et merci pour ton texte Alors, je suis mitigée. Cependant, j'ai eu envie de lire jusqu'au bout (c'est bon signe ça) Et j'ai lu jusqu'au bout ! 1er § : la ponctuation n'est pas correcte, du coup, on perd le sens de la phrase et on doit relire. Ce n'est donc pas fluide. Je ne comprends pas l'histoire de la pitié oubliée ? Quel rapport avec le soleil ? 2e § : les hauts murs, je trouve que ça ne va pas trop avec la crevasse. Crevasse : naturel, haut mur : construction humaine. Dans la même phrase, on trouve ce que le soleil faisait aux membres endormis, puis ensuite le travail effectué. J'aurai fais 2 phrases (1 idée par phrase). 3e § : la bonne 'volonté' pour ces travailleurs n'est à mon avis pas le terme le plus adéquat. Vraisemblablement, ce sont des forçats, donc oui, ils sont obligés... terme à modifier. De plus, ce ne sont pas des travailleurs, plutôt des prisonniers... Personne n'accepterait de vivre dans la misère : ben tient ! prisonniers : ils n'ont pas le choix. Ce § n'est pas bien construit. Ce qui est dit dedans n'apporte rien. Si tu veux dire qu'ils vivent un calvaire et qu'ils souffrent, dis le différemment. 4e § : je ne vois pas le motif pour démontrer son ancienneté. Aucun rapport avec le fait que les autres aient succombés à la pénibilité du travail. 5e §: attention à l'emploi des adverbes. Ici parfois : et donc lorsque la veine est épuisée, que font ils les fois où ils n'en prennent pas une autre (puisqu'ils ne le font que parfois) 8e § : le gouvernement, ses idées, quitte à nourrir ceux qui l'exploitaient. ??? Tu commences à semer quelque intrigue, mais pas beaucoup, on a du mal à se faire une idée de ce qu'était son passé. Là, s'il est prisonnier, en quoi nourrit-il ceux qui l'exploitent ?

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NadegeChipdel
Bonjour, petit retour sur ton texte. Et bien je dois dire que j'ai adoré ce que j'ai lu. L'ambiance est sombre, dense mais le ton et juste, je n'ai eu aucune difficulté à m'imaginer le monde que tu nous proposes. On pourrait objecter que la description de P411 est assez vague, mais c'est une mise en contexte donc cela ne me dérange pas plus que ça. J'avoue, tu m'as rendue curieuse. Qui était-il avant ? Qui est cette jeune femme ? Pourquoi lui ? La chute donne envie de lire la suite. Au niveau de ton écriture, c'est très agréable, très fluide et avec très peu d'erreurs. Allez, je chipote un peu : * j'ai trouvé que la première phrase n'était pas très claire, * page 14 : « par le travail harassant ». Je trouve l'emploi de par curieux. « Dû au » sonnerait mieux, * page 1 : « à l'air ». Faute de frappe. En tout cas bravo, c'est un très bon début !

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Xetrox
Bonjour, avant de commencer je tiens à rappeler que tout ce que je pourrais dire ne dépend que de mon point de vue personnel basé sur cet unique chapitre « le soleil brillait sans discontinuer » Je trouve la formulation maladroite. Il s'agit d'un soleil, évidemment qu'il ne s'arrête pas de briller. Du coup, ça a des airs de pléonasme. Je pense que tu aurais mieux fait d'insister sur les effets. Par exemple : « le soleil étincelant ne laissait aucun répit aux travailleurs ». Surtout que je ne comprends pas le sens de ton « une certaine forme de pitié » « Par bonheur » Encore une fois, le terme me semble mal choisi étant donné leur condition « ils enduraient le calvaire » J'aurais privilégié un « ce » ou « leur » « ce n'était le cas d'aucun d'entre eux » Entre la phrase qui précède et le segment qui suit, ça fait redondant et inutile. Reprendre directement ta phrase par « Personne n'accepterait [...] » serait moins lourd et préserverait l'effet « dans la misère qu'ils enduraient chaque jour » Je trouve la formulation un peu lourde. On comprend qu'ils endurent la misère, un peu comme plus haut, c'est à la limite du pléonasme. Pourquoi pas quelque quelque chose comme : « dans une telle misère » ? « les terres brûlées » C'est un peu banal comme nom, on le retrouve un peu à toutes les sauces en ce moment « son ancienneté n'était toutefois pas à démontrer » Son ancienneté est un fait, il n'y a pas d'histoire de démonstration quelconque. Tu parlerais d'expérience, ça passerait mieux, puisqu'il y a une notion personnelle d'apprentissage « cela semblait une éternité » J'ai l'impression qu'il manque un verbe à l'infinitif, ou un bout de phrase, au moins

--> Xetrox
« perdirent leur formation compacte » Maladroit, revient peut-être à un actif ayant pour sujet la foule qui s'éparpille, par exemple « la foule compacte » Le terme compacte est trop peu commun pour que la répétition avec « formation compacte » un peu plus haut ne saute pas aux yeux « elle leva la tête vers le sien » Son quoi ? Sa tête, j'imagine, mais du coup il faut passer au féminin Bon bon bon, alors c'est pas mal du tout. L'orthographe est très correcte (mais il reste des fautes), le vocabulaire connaît quelques belles envolées même si à d'autres moment tu te restreint à des mots basiques et des verbes pauvres. Il y a donc aussi quelques répétitions qui apparaissent. J'ai aussi remarqué quelques petits problèmes avec le sens « plein » de certains mots, mais j'ai relevé ça au cas par cas Autrement, en terme de fluidité, c'est aussi honorable bien qu'il y ait pas mal de tournure maladroite. Mais il y a une bonne matière première donc rien à redire Je déplore aussi que tu préfères souvent passer par du descriptif factuel plutôt que par quelque chose de plus vivant, de plus ressenti, ce qui contribuerait à une meilleure immersion. Cependant, tu as fait un véritable effort pour créer une ambiance, une atmosphère, et si ce n'est pas encore parfait, c'est déjà bien En terme d'histoire, je n'ai pas grand-chose à dire. Il s'agit plutôt d'un chapitre « fondation » donc il m'est difficile de me prononcer. Les originalités de ton monde ne peuvent apparaître dès le début, c'est compréhensible. Ton personnage paraît quelque peu intéressant, même si j'ai toujours un petit problème avec les « élus ». Peut-être un peu trop présenté comme important et « trop fort » à certains moments ? C'est vrai qu'il a un peu des airs de héros presque chevaleresque à certains moments Enfin bref, c'est plutôt un bon texte avec pas mal de bons éléments et une base solide. Bonne continuation Si quelqu'un souhaite discuter d'un point abordé ici, il peut me contacter par mp ou commentaires

--> Xetrox
« à ne pas baisser les bras et à se laisser mourir » L'idée de la dette est très intéressante, je trouve. Par contre, sur cette tournure, il y a un problème. En répétant le « à » tu places les deux groupes au même niveau. Or, le second est au même niveau que « baisser les bras », dans le sens. Il faudrait donc que tu retires ton second « à » ou bien que tu répètes aussi le « ne pas » afin de garder la négation et ne pas faire un contresens « il n'en connaissait pas le montant » Là je suis bien plus mitigé. Cette histoire de dette ressemble à une légitimation de la peine et un simulacre de justice, mais s'ils n'en connaissent pas la teneur... C'est comme s'ils n'avaient pas eu de procès (ce qui paraît étonnant pour une société nouvelle qui a besoin de symbole pour s'imposer). D'ailleurs, ça fait encore plus étrange quand l'on apprend qu'ils ont des dettes différentes suivant leurs crimes « celui de quelqu'un qui voulait s'en sortir, qu'importe le prix » Le celui est pas bon, puisque tu te réfères à la lueur. En revanche, c'est une bonne idée de montrer son état de faiblesse ainsi, mais aussi que même dans une galère commune, l'humain reste humain, et qu'il y en aura toujours un qui sera prêt à jouer contre ses « frères » pour s'en tirer « qu'une lettre et un nombre » Au niveau du rythme, j'aurais plutôt vu « une lettre et trois chiffres », mais c'est très subjectif « suffisante à les faire vivre » Tournure maladroite en terme de rythme et de sens, je trouve. Par exemple : « suffisante à leur survie » « suffisante à les maintenir en vie »

--> Xetrox
« pas même un esclave » Je comprends l'effet que tu veux donner, mais là... Peut-être que tu ferais mieux de faire l'analogie avec une bête de somme, plutôt « république » Tout à l'heure, c'était un empire « nourrir ceux qui l'exploitaient » Nourrir me paraît un peu à côté, puisqu'il trime dans une mine (donc pas de nourriture) pour le gouvernement (donc pas d'enrichissement à but de survie) « qui cachait presque leurs imperfections » Je me trompe peut-être, mais il me semble qu'une faible lumière orangée a plutôt tendance à marquer les contrastes et donc, les imperfections « les travailleurs » « Le travailleur » Tu répètes beaucoup ce terme, et je comprends que tu ne puisses faire autrement, mais jusqu'alors, tu étais parvenu à espacer les répétitions, de manière à ce que ce ne soit pas gênant. Pas ici, surtout que c'est suivi du verbe travailler « les montes charges pour les faire monter ou descendre » Répétition de monter. Tu devrais pouvoir l'effacer sans problème (par exemple utiliser des verbes propres à l'action plutôt que l'état, comme « hisser » (montée) et « retenir » (descente)) J'ai l'impression que le point de vue est assez libre, presque un mélange entre de l'interne et de l'omniscient. Mais bon, pourquoi pas. J'ai l'impression que se tenir à un point de vue formellement défini est passé de mode, et je m'y laisse prendre aussi, d'ailleurs « comme dans les tunnels où elles l'étaient en permanence lorsqu'ils s'u trouvaient » Assez lourd comme tournure « le cœur du camp » « dans combien de camps » Attention aux répétitions

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orageuse
Waow ça fait longtemps. Alors, côté scénario, et beh purée que ça donne envie de lire la suite ! Bon, pas très très clair tu parles d'un empire et d'une République, je me suis perdue, qui est le pouvoir n place ?

--> orageuse
Côté personnage, P411 est intriguant. Pas très approfondi pour le moment - la mine oblige - mais intéressant. Sur la soldate (hum hum... je suis pas sûre), pareil. Pas énormément de précisions non plus, pas très connue donc je ne vais rien dire. Mais tu pars sur une bonne voie !

--> orageuse
Côté écriture, tu es très fluide et c'est très agréable à lire. Seulement, soyons franchement, le début ne m'a pas emballée. Et j'ai sauté des passage ensuite... Donc tu devrais recouper ton texte, surtout au début. Je sais, c'est difficile, surtout qu'une fois écrit, on considère que chaque mot est indispensable, mais je te jure que non... Donc beaucoup de travail pour raccourcir ce texte.

--> orageuse
Sorry, wrong manip. Donc, petites incompréhensions de ma part sur ce niveau-là. Sinon, on se demande bien évidemment qu'elle a été la vie de P411 avant la mine et pourquoi a-t-il été sorti de la mine, et par qui ? Ouais surtout par qui. Donc fonction d'accroche : validée.

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