Texte n°459
Prologue
Le vent souffle. Les nuages sont là guettant la moindre occasion pour déverser leur liquide glacé en ce début de mois de décembre. Un homme traverse ces rues grises et austères, entouré de milliers de buildings gris et impersonnels, se ressemblant tous, ne se pressant nullement, contrairement à toutes les personnes l'entourant, pour échapper à l'orage qu'annonce ces masses grises et dangereuses présentes dans le ciel, pour se réfugier dans le chaud de leurs cocons familiaux.
Tout est gris.
Au moins il représente mon état, se dit-il amer. Gris. Sans aucune couleur. Dénué de vie. N'attendant qu'un simple et malheureux événement pour faire basculer cette morosité. Événement qu'il attend avec impatience car lui seul pourra le libérer de ses tourments incessants et des préoccupations, maintenant futiles à ses yeux. Pourra le libérer de la vie.
Alors il marche dans ces rues inhospitalières sous une averse à attraper la crève sans aucun parapluie pour le protéger. Mais peut-être que c'est ce que je veux au fond de moi, Emet-il le regard tourné vers un bâtiment se profilant à quelques rues en face, n'importe quoi m'empêchant d'aller à ce rendez-vous. Ce rendez-vous me rapprochant toujours un peu plus de Dame la Mort, poursuivit-il.
Pourtant il continue d'avancer traînant son corps lourd à travers ces chemins pavés vidés de monde. À croire que la pluie les a tous fais fuir.
Mais il aime bien ce temps. Il le préfère au soleil. Cet astre lumineux inspirant la gaieté et le bonheur ne lui correspond nullement. Pour lui c'est plutôt tous ce qui est fade, terne, que personne n'aime. Tout ça lui ressemble.
Il s'arrête devant un grand complexe. Blanc cette fois. Mais un blanc qui vire au gris finalement. Car tout revient forcément à cette nuance dans son esprit.
Il entre dans la bâtisse. Une jeune femme vient l'accueillir. Elle le reconnut aisément. Il est une sorte d'habitué, on va dire.
-Comment vas-tu aujourd'hui ? lui dit-elle.
- Comme d'habitude et toi ? Lui répond-t-il.
- Ça peut aller. Wilson va te recevoir dans une minute, le temps que je le prévienne que tu es arrivé, le prévient-elle.
- D'accord.
Il va s'asseoir sur les bancs en plastiques bleues placés à cet effet dans la salle d'attente, le long de chaque mur. Peu de personnes sont présentes. Seuls une vieille dame, une mère et son enfant, probablement malade. Les gens comme lui, destiné à ne jamais s'épanouir, voir le futur qui aurait pu leur être destiné, ne jamais se produire. Ce futur, arraché injustement par ce destin s'acharnant sans cesse sur eux...
Qu'avons nous donc fait pour qu'il soit si dur envers nous ? Que devons-nous justement faire pour qu'il cesse de s'abattre ainsi sur nous ? Se questionne-t-il. Nous n'avons et n'aurons jamais la réponse, à notre plus grand dam.
Depuis peu, il a cette anomalie qui le détruit de l'intérieur. À espérer qu'aujourd'hui soit le jour où il pourrait soit arrêté de souffrir, soit quitté cette terre où il n'a sa place nulle part. Enfin, presque. Il est accepté dans cet hôpital parmi toutes ces personnes comme lui. Et jour après jour il est déçu. Mais il continue d'y croire même s'il reste en vie après sa journée. Même s'il finit désillusionné, il y croit au point d'en avoir une souffrance indescriptible au niveau de la poitrine à la fin.
C'est assez paradoxal pour lui de se retrouver dans un endroit qui essaie de le guérir, alors qu'il préfèrerait mourir. Mais la vie en elle même est un long chemin rempli d'opposition. Le blanc et le noir. Le jour et la nuit. Le bien et le mal. La vie ou la mort. Mais ils ont tous un point commun. Ils finissent tous par entrer en collision à un moment où un autre. Mais pour lui, c'est une toute autre histoire. Il ne rencontrera jamais son opposé. Condamné à errer dans cet océan de peine, de souffrances et de désillusions, tout cela dans la plus parfaite solitude.
Jusqu'à présent.
Chapitre 1
Je reste un moment planté devant la grille d'entrée du complexe hospitalier. Il est composé de plusieurs petits pavillons dispersés çà et là sur tout le terrain. Chaque édifice est identique à son voisin. Tous sont construits avec des briques rouges en bas, où s'agrippent des plantes grimpantes, et le niveau supérieur est simplement peint en blanc. A croire qu'ils ont eu la flemme de continuer. Une pancarte est installée au dessus de la porte d'entrée indiquant son domaine.
Je me dirige rapidement derrière la bâtisse principale, où se trouvent l'accueil et l'administration, en direction de mon pavillon préféré ! Ah, Ironie, quand tu nous tiens...
Je m'en approche lentement, prends le temps de l'observer éléments par éléments et en arrive à la même conclusion chaque fois : il ressemble à tout les autres. Dommage, j'avais espéré qu'il fut détruit durant la nuit. Emportée par un cyclone, qui n'aura fait que ça comme dégâts. Bien sûr, je ne tiens à rendre aucun petit morveux orphelin.
Je m'arrête au bas des marches menant à l'entrée. J'admire la porte. Cette belle vitre opaque de traces de doigts, le sublime mur, autrefois blanc, est maintenant coloré de vert à cause de moisissure, dominant le marron de saletés. Je remarque des traces de semelles sur le fameux mur, pas que ça me pose un problème que des gens laissent exploser leur colère en pratiquant du karaté sur des murets innocents. Ils sont peut-être moches, mais quand même, on ne tue pas des humains sous prétexte que leur gueule donne la gerbe. Quoiqu'ils le mériteraient...
Je décide d'arrêter le sarcasme et de monter ces fichues marches. Lorsque j'arrive en haut, je m'approche de la porte et tente de la pousser pour l'ouvrir, mais elle refuse. J'essaye une nouvelle fois mais toujours rien. J'en arrive à la, lumineuse, conclusion qu'elle doit être verrouillée !
Je remarque une feuille scotchée de l'intérieur avec écrit dessus :
Avis aux concernés ! Le bâtiment de neurologie est fermé pour cause de rénovations. La section sera temporairement déplacée vers la maternité, il est donc prié aux usagers de se rendre là-bas.
Hum, la maternité ? C'est où ? Je ne me souviens pas avoir joué aux touristes et mémorisé le nom de chaque pavillon pour pouvoir me retrouver les yeux fermés. Je vais donc devoir aller à l'accueil pour me renseigner. Pourquoi la maternité d'abord ? Pourquoi pas l'ophtalmologie ? Ou la cardiologie ? Ou encore, la dermatologie ? En bref, tout ce qui finit par «-gie » quoi ! Je ne suis pas sexiste, mais qu'on se le dise, une femme enceinte bourrée d'hormones, de mauvaise humeur et d'un bide qui fait la taille d'un couloir, longueur et largeur incluses, ou encore de gosses qui se mettent à brailler alors qu'ils sont encore dégoulinant de substances dégueulasses, et non identifiées, non merci. Les abrutis qui ont déplacé le secteur doivent être légèrement débiles pour vouloir soigner des atteints du cerveau avec des trucs qui sont à peine pondus qu'ils cassent déjà les pieds. Imaginez qu'un gène, hérité d'on ne sait où, d'un foutu Papy qu'on a jamais connu, se mette à bouffer les parties du cerveau qui contrôlent les gestes, la parole, le comportement, et qu'on veuille tout les jours crever en gueulant sur nous-mêmes parce que notre vie est dégueulasse, et qu'en plus, des mômes s'incrustent pour pleurer avec vous la dispute violente qu'il a eu avec son ami imaginaire Toby.
Mes mains deviennent moites, ma poitrine se contracte et mes genoux tremblent. Je commence à craindre le rendez-vous, de devoir croiser des gens, les résultats. J'inspire un bon coup, avale mes comprimés, de toute façon, ça ne peut pas être pire.
Oh mon Dieu.
Je jure sur ma future tombe que je fermerai ma gueule la prochaine fois, si je survis sans tuer quiconque. Il y a une foule pas possible à l'accueil, vu que certains abrutis ont déplacé plusieurs services et pas que le mien, vers des endroits absolument incongrus, et que des dizaines de personnes font une chasse au rendez-vous. Certains gueulent dans leur portable, d'autres font un scandale auprès de l'accueil, et d'autres chouinent dans leur coin. Le point positif : j'ai pu trouver ce que je cherchais.
Je me mets à marcher dans la direction qu'il fallait, et rentre enfin dans ce foutu lieu. Je vais voir là personne qui gère cet endroit, et elle me dit de patienter une dizaine de minutes. Mon regard parcourt le couloir, à ma grande surprise, plutôt vide. J'admire l'élégance des chaises en plastoc bleues, quand je croise une paire d'yeux gris qui me fixent.
Oh bon sang.
Un chat.
- Sinon, c'est quoi ta marque de croquettes préférées ? Tu préfères les boulettes de viande ?
- Miaou !
- T'as raison, c'est meilleur, j'ai le même avis sur la bouffe Vegan. Sinon, tu vis où ?
- Miaou ?
- Ah ! T'es venu avec quelqu'un ? Normal que tu ne connaisses pas le trajet alors.
Oui, je discute avec un chat. En même temps, je me vois mal taper la même discute avec la femme qui se charge de l'accueil, qui me regarde assez bizarrement. Je me suis juste accroupi en sifflant le chat, qui a accourut et qui daigne bien me répondre gentiment, lui. Un pelage bleu doux au toucher, de beaux yeux gris acier, il a tout pour plaire, humains ou semblables. Il a un collier noir avec des faux diamants où son nom est marqué : Strass.
Pendant que je continue d'échanger avec mon nouvel ami, une jeune femme s'arrête près de moi pour parler à Miss-Je-Juge-Les-Gens-Qui-Parlent-Aux-Animaux.
- Excusez-moi, mais vous ne m'avez pas donné la bonne chambre. Je vous ai dit que je cherchais Madison Cowell, en maternité, vous m'avez orienté en psychiatrie, lui explique-t-elle en souriant poliment.
- Oh, mes excuses, mais vous comprenez, avec tout ce chamboulement...
- Ne vous en faites pas, il n'y a pas de problèmes. Et lui, dit-elle en baissant la voix, il s'est trompé de pavillon en cherchant la psychiatrie, ou...
Je l'ai clairement entendu, malgré le débat intense entre Strass et moi à propos des sardines et du thon en conserve, et lance tranquillement :
- Oh, ne vous inquiétez pas, je suis juste atteint du ciboulot, mais pas au point de mettre les pattes là bas, c'est juste que Strass a beaucoup de conversation.
- Euh, je... Eh bien... bégaie t-elle, en se triturant les mains, l'air très mal à l'aise vu le flot de parole qui déborde de sa bouche.
- Y'a pas de mal, je dois y aller, c'est l'heure de mon rendez vous, salut mon pote ! je glisse au chat en lui caressant une dernière fois la tête.
Je me lève et en regardant cette langue bien pendue, le gris quotidien que je contemple est vite remplacé par un roux vif qui m'éblouit, un regard métallique qui reflète en ce moment même l'embarras, des lèvres formant une moue enfantine qui regrette quelque chose, un petit nez en trompette froncé par la gêne. Je suis subjugué par l'éclat qu'elle dégage.
Je cesse l'observer - assez difficilement - et me tourne vers l'infirmière :
- C'est où le bureau du docteur Wilson ? Parce que je ne suis pas devin, voyez-vous ? Lui lancé-je armé d'un sourire hypocrite.
- Wilson de neurologie ?
- Pourquoi il y a un Wilson en psychiatrie ? Non, vous en faites pas je ne suis pas taré à ce point, je papote juste avec des félins. Pas de quoi s'affoler. Affirmé-je sans me séparer de mon superbe sourire.
- Non... Je voulais dire... hum... Suivez moi, je vous y conduis, finit-elle par lâcher, les joues roses.
Je la suis à travers maintes et maintes couloirs. Bon, la maternité, elle est blanche et violette, assez lavande mais on ne va pas trop chipoter. Elle se stoppe devant la porte d'un certain Cameron, comme l'indique la plaquette dorée accrochée. Pourquoi pas.
Je balance mon illustre sourire pour lui faire comprendre qu'elle peut dégager. Elle prend une mine dépitée et tourne les talons pour s'éloigner. Quoi, elle voulait mon numéro ? Je savais pas que la mode était à critiquer pour draguer, n'empêche, c'est cool pour moi ; je ferais sûrement des ravages, vu à quel point je suis doué. A nous deux, docteur Cameron !
Je pousse la porte de son bureau, passe la tête par l'entrebâillement et le vois ranger des papiers dans un tiroir. Il m'envoie un sincère -et agaçant- sourire, y ajoute un signe de main vers les fauteuils en face de sa table de travail pour m'inviter à m'assoir. Je ne me fais pas prier et fonce m'y avachir ; j'ai l'impression d'avoir marché depuis des heures.
- Bonjour, docteur Cameron ! Comment allez-vous ? Très jolie la déco' ! Il est clair que j'ai toujours rêvé de voir un utérus de plus près.
- C'est juste temporaire. Le « vrai » docteur Cameron est en congé donc j'hérite de son bureau provisoirement, m'explique-t-il en insistant sur le « vrai ».
- Vous éclairez mes lanternes. Vous m'ôtez d'un poids, je me m'interrogeais durant toute la minute où je trouvais en dehors de cette pièce ! M'exclamais-je en me tenant la poitrine d'une main, tandis que le revers de l'autre va trouver mon front pour une pose des plus théâtrales.
- Comment vous sentez-vous, aujourd'hui ?
- Mal. J'ai mal au ventre, j'ai pensé qu'en allant faire popo ça irait mieux, mais figurez-vous que j'étais constipé, vous alliez faire quoi, vous, à ma place ? Prendre un laxatif, je présume ? Et bien-
- Arrêtez de vous foutre de moi, M. Campbell !
- Vilain médecin ! Très vulgaire, on devrait interdire l'obtention du diplôme pour obscénités !
Il pousse un long soupir. J'espère pour lui qu'il n'a pas d'autres rendez-vous car je risque de lui prendre une bonne partie de sa matinée. Je me demande d'où lui vient cette patience. Je le regarde sortir des scanners, les accrocher sur le tableau derrière lui et commencer son sempiternel discours :
- Comme vous le savez depuis le temps, vous souffrez de la maladie de Huntington, une affection génétique et héréditaire qui mène à la destruction des neurones de certaines régions cérébrale, le noyau caudé et le putamen. Elle se manifeste chez vous par des troubles cognitifs-
- Je le sais tout ça, je le coupe, il n'y a rien de nouveau à m'apprendre ? Je ne sais pas moi, des nouveaux traitements, au lieu de tout le temps me bourrer d'antidépresseurs ?
- Vous avez consulté un psychologue ? déclare t-il en ignorant ma question.
- Non, je vous ai dit que c'était impossible.
- Il y a des recherches en cours, mais toujours pas de traitement, même expérimental. Je suis désolé, mais vous devriez aussi penser à un accompagnement quotidien.
- Je peux me débrouiller seul, je ne suis pas encore un vieux gâteux en couches.
- Bien. Votre état actuel peut vous le permettre, mais je vais vous prescrire d'autres antipsychotiques pour remplacer vos neuroleptiques actuels. La constipation est un effet indésirable de vos comprimés. Vous avez la bouche sèche, des envies d'uriner bloquées ?
- Oui, ça m'arrive. Je suis obligé d'en changer ? Je dois tout le temps mettre des alarmes pour m'habituer à les prendre pour ne pas oublier et c'est chiant.
- Vous étiez en train de vous plaindre de constipation ! Pas de signe de tachycardie ?
- J'ai souvent l'impression d'avoir couru un cent mètres après avoir coupé un citron en deux.
- Bien, dit-il en rédigeant une ordonnance, passez à la pharmacie avant de rentrer chez vous. Notre rendez-vous est terminé. Et n'oubliez pas, essayez de consultez un psychologue.
- Merci beaucoup, je n'essaierai pas. À la prochaine !
- Je n'espère pas, marmonne t-il dans sa barbe.
Je quitte enfin ce satané bureau, et mes pas me guident vers la pharmacie. Je règle mes achats et je marche enfin vers le portail pour quitter cet endroit épuisant.
Je flâne tranquillement quand soudain, je vois une chevelure rousse familière attendre devant, qui, en me voyant, se précipite vers moi.
Commentaires :
Lauganne
#Candidate Salut, Alors premièrement, ça a sûrement été dit, la dernière phrase de ton premier paragraphe est extrêmement longue. Tu devrais penser à raccourcir un peu tes phrases, celle-là du moins. On perd le fil à force qu'elle soit trop grande et le lecteur, quand il lit ça, ne doit pas prendre de pause pour respirer vu qu'il n'y a pas de points. Après, lorsque tu as un point de vue omniprésent comme c'est le cas, les pensées des personnages doivent être en italique ou entre guillemets. Il y a quelques formulations à changer, tel que « [...], Emet-il le regard tourné vers le bâtiment [...] ». Émettre, c'est dire, exprimer une idée. Or, avec l'histoire, « penser » aurait été plus adapté. Il y a également des répétitions : « Wilson va te recevoir dans une minute, le temps que je le prévienne que tu es arrivé, le prévient-elle. » Tu as utilisé ici deux fois le verbe prévenir et ce, sensiblement dans la même phrase. Après, tu utilises de belles figures de style. « Cet astre lumineux inspirant la gaité et le bonheur [...] » est une périphrase intéressante. Également, tu sembles bien renseigné(e) sur le sujet, la maladie, etc., alors je trouve ça bien. Tu décris l'hôpital de façon détaillée sans que ça ne devienne lourd, chapeau pour ça ! Cependant, en ce qui concerne l'histoire en général, j'ai trouvé qu'elle traînait un peu en longueur. Je veux dire, j'ignore combien de chapitres fait cette histoire au total, mais la femme rousse, qui est la seconde personnage principale à mon avis, n'arrive qu'au premier chapitre pour quelques instants, pour finalement réapparaître à la fin. De plus, la scène avec le médecin est courte. Es-tu sûr(e) que ce n'est pas trop rapide ? Le médecin pose très peu de questions pour un médecin, alors... Enfin, c'est mon avis. Pour le reste, bonne suite ! 🙊
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TatouageVoyageur
Bonjour ! Réduis la taille de la troisième phrase du premier paragraphe de ton prologue. Elle est beaucoup trop longue et on perd le sens de base. " Il va s'asseoir sur les bancs en plastiques bleues placés à cet effet... " Je ne trouve pas l'utilité de mettre " à cet effet ". La phrase a beaucoup plus de sens, sans. Chapitre 1 : " Imaginez qu'un gêne... qu'il a eu avec son ami imaginaire Toby " Dans le texte, cette phrase est longue. D'ailleurs, elle n'est pas la seule. ~~ J'ai bien aimé le sarcasme qu'utilise le protagoniste. Pour le coup, c'est sympa, ça apporte une ambiance légère. Alors, dans les deux parties, tu dois alléger tes phrases. Tu utilises plusieurs expressions, qui veulent par finir, dirent la même chose. Je prends comme exemple, le passage ou il parle de la couleur grise. Attention aussi à la ponctuation, certaines phrases manquent de virgules alors qu'elles ne sont pas courtes. C'est le cas de celle-ci : " Les abrutis qui ont... qu'ils cassent déjà les pieds. " Très peu de fautes d'orthographe, c'est au niveau des formulations de phrases, parfois lourdes, qu'il y a un problème. Bon le tout peut être cohérent, il faut juste faire attention à ne pas en faire trop, et d'utiliser les ponctuations. Privilège aussi les phrases de taille moyenne, aux longues. :)
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NadegeChipdel
Bonjour ! Petit retour sur ton texte. Dans l'ensemble, il possède pas mal de qualités : * tu rédiges bien, * j'ai trouvé très peu d'erreurs d'orthographe et de syntaxe, * le cadre est posé de façon claire, * tu as une belle maîtrise du champ lexical du désespoir et de la colère. À présent, passons aux points à améliorer : * dans ton prologue : - même s'il y a peu de dialogue, retourne à la ligne quand ton personnage principal parle. Sinon, le changement de sujet est perturbant pour le lecteur. - Il y a un emploi assez abusif du participe présent, ce qui alourdit beaucoup tes paragraphes. Du coup, cela gâche la description des ressentis de ton personnage, qui sont justes au niveau du ton. * par rapport à ton chapitre 1 : - de façon globale, pense à aérer ton texte. Ton texte est sombre : nul besoin de l'épaissir en nous proposant des blocs de texte. - ton héros est en dépression, mais trop de gris tue le gris. Attention aux répétitions qui là aussi ternissent ton texte. - attention à la ponctuation de tes dialogues. Si tu ne conclues par « dis-je » (par exemple), tu peux utiliser un point d' exclamation.... Si tu emploies ce type de verbe du dialogue, alors il faut utiliser la virgule. - Je trouve aussi qu'il y a pas mal de déséquilibre entre les parties descriptives et le niveau de langue des dialogues. Je comprends bien que ton héros manie l'ironie (j'ai essayé d'aller faire popo), mais du coup ça donne des répliques étranges et qui le font vraiment passer pour un schizophrène ! Encore une fois, j'entends l'intérêt des descriptions, mais attention à ne pas vouloir trop en faire. En somme, allège ton texte et fais attention aux dialogues. Je te souhaite une bonne continuation, Nadège
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Aillys
Hello ! « Un homme traverse ces rues grises et austères, entouré de milliers de buildings gris et impersonnels, se ressemblant tous, ne se pressant nullement, contrairement à toutes les personnes l'entourant, pour échapper à l'orage qu'annonce ces masses grises et dangereuses présentes dans le ciel, pour se réfugier dans le chaud de leurs cocons familiaux. » Découpe ta phrase, c'est beaucoup trop long, je m'y perds. Un homme traverse ces rues grises et austères, entouré de milliers de buildings gris et impersonnels qui se ressemblent tous. Il ne se presse nullement, contrairement à toutes les personnes qui l'entourent. Elles essaient d'échapper à l'orage, qu'annoncent les masses grises et dangereuses présentes dans le ciel, pour se réfugier dans le chaud de leurs cocons familiaux. « Événement qu'il attend avec impatience car lui seul pourra le libérer de ses tourments incessants et des préoccupations, maintenant futiles à ses yeux. » Ajoute de la ponctuation, par exemple une virgule après impatience. Pourquoi « de ces tourments » puis « des préoccupations » Choisis soit des tourments, des préoccupations, soit, de ces tourments, de ces préoccupations. « Pourra le libérer de la vie. » Ajoute le sujet je n'ai pas tout de suite compris de quoi tu parlais. « Alors il marche dans ces rues inhospitalières sous une averse à attraper la crève sans aucun parapluie pour le protéger. » Ponctuation ! « Mais peut-être que c'est ce que je veux au fond de moi, Emet-il le regard tourné vers un bâtiment se profilant à quelques rues en face, n'importe quoi m'empêchant d'aller à ce rendez-vous. Ce rendez-vous me rapprochant toujours un peu plus de Dame la Mort, poursuivit-il. » Le passage de la 3eme personne aux pensées à la 1ere personne m'a paru brutal. Et je ne trouve pas d'intérêt particulier à le laisser à la 3eme personne.
--> Aillys
« Je ne me souviens pas avoir joué aux touristes et mémorisé le nom de chaque pavillon pour pouvoir me retrouver les yeux fermés. » Je trouve que c'est de trop. « Imaginez qu'un gène, hérité d'on ne sait où, d'un foutu Papy qu'on a jamais connu, se mette à bouffer les parties du cerveau qui contrôlent les gestes, la parole, le comportement, et qu'on veuille tout les jours crever en gueulant sur nous-mêmes parce que notre vie est dégueulasse, et qu'en plus, des mômes s'incrustent pour pleurer avec vous la dispute violente qu'il a eu avec son ami imaginaire Toby. » Beaucoup trop long ! « Sinon, c'est quoi ta marque de croquettes préférées ? Tu préfères les boulettes de viande ? » Trop brutal. Qu'il dise au moins bonjour au chat. Bon. Globalement, un texte avec peu de faute mais certaines phrases sont trop longues et perdent le lecteur. Beaucoup de répétition de gris dans le prologue. On sent que c'est pour montrer que le patient est dépressif mais c'est beaucoup trop lourd. Tu peux très bien nous le faire comprendre sans insister de trop non plus comme avec « Mais un blanc qui vire au gris finalement. Car tout revient forcément à cette nuance dans son esprit. » ou « Dame la Mort ». Allège les descriptions sur le gris, la morosité. Le chapitre 1 est plus équilibré. Tu installes l'histoire d'amour entre le protagoniste et la dame rousse. Je pense pas me tromper sur ce point là. À moins que finalement non, tu nous donnes de faux indices ce qui ne serait pas un mal. Je me demande ce qu'elle lui veut à la fin.. Un rendez-vous ? Ou a-t-il simplement perdu quelque chose ? Le personnage principal est très sarcastique et marginal. Il a une personnalité forte et je trouve que ça change même si quelque passage déroute comme celui du chat. Le tout semble cohérent, tu as l'air de savoir où aller. Courage pour la suite ;)
--> Aillys
« Dame la Mort » Interressant... Est-ce comme cela que le personnage parle de la mort ? C'est plutôt particulier. Cela inspire une sorte de respect je trouve. J'espère que c'est ce que tu voulais nous transmettre. « Mais un blanc qui vire au gris finalement. Car tout revient forcément à cette nuance dans son esprit. » J'aime beaucoup ce passage, plus subtil et léger que celui d'au dessus, par exemple. « Comment vas-tu aujourd'hui ? lui dit-elle. » Ici, demanda-t-elle est plus pertinent. « Comme d'habitude et toi ? Lui répond-t-il. » Le « lui répondit-il » n'est pas necessaire. « Ça peut aller. Wilson va te recevoir dans une minute, le temps que je le prévienne que tu es arrivé, le prévient-elle. » Répétition « prévienne » « prévient ». Arrête toi après « arrivé ». « Il va s'asseoir » Il s'assied ou s'assoit suffit. « Qu'avons nous donc fait pour qu'il soit si dur envers nous ? Que devons-nous justement faire pour qu'il cesse de s'abattre ainsi sur nous ? Se questionne-t-il. Nous n'avons et n'aurons jamais la réponse, à notre plus grand dam. » Mets les pensées entre guillemet sans verbe de parole. Précise qui est le « il » « Qu'avons nous donc fait pour que le destion soit si dur envers nous ? Que devons-nous justement faire pour qu'il cesse de s'abattre ainsi sur nous ? Nous n'avons et n'aurons jamais la réponse, à notre plus grand dam. » « À espérer qu'aujourd'hui soit le jour où il pourrait soit arrêté de souffrir, soit quitté cette terre où il n'a sa place nulle part. » Il me semble, qu'ici, on utilise le futur « où il pourra » car on a « espérer que » mais j'ai un doute.. « Mais la vie en elle même est un long chemin rempli d'opposition. Le blanc et le noir. » C'est très manichéen pour quelqu'un qui pense beaucoup au gris... « J'en arrive à la, lumineuse, conclusion qu'elle doit être verrouillée ! » Bizarre les virgules qui entourent « lumineuse ». N'en met pas.
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