Texte n°445

J'entendis ses lourdes bottes entamer la descente des escaliers. Enfin lourdes pour mes oreilles de Chat, une autre race d'animhomme n'aurait rien entendu. Il sera bientôt là. C'était ma chance ou jamais de m'échapper. J'avais un plan, le seul que j'ai jamais eu. Si je ne réussissais pas à sortir d'ici ce soir c'était terminé. La mort viendrait me cueillir comme un fruit déjà bien mûr. J'attendais qu'il arrive. La peur dégoulinait de moi et en même temps l'espoir contenait son flot m'empêchant de sombrer. Mais la peur ne m'aiderait pas à m'échapper, seule la colère y arriverait. Alors je me rappelais toutes les violences, tous les coups, les brulures, les entailles. Mon corps était couvert de cicatrices, récentes et anciennes. Tout mon corps. Sauf mon visage. Il me disait qu'il gardait le meilleur pour la fin. Mais la fin c'était ce soir. Zekké m'avait apporté de la nourriture en douce depuis deux jours, il avait tellement peur de lui qu'il n'osait pas faire plus. Je l'avais pourtant supplié des milliers de fois de m'aider, de s'échapper avec moi. Mais il était paralysé. La peur ne dégoulinait pas de lui, elle le glaçait, elle l'immobilisait. « Jamais je ne pourrais partir » me disait-il. C'était un Ours pourtant, ils étaient connus pour être sauvages et sans peur, mais il le détenait depuis tellement longtemps qu'il avait brisé sa volonté. Il, « Le Maître » comme il voulait que je l'appelle, comme il voulait que tout le monde l'appelle. Mais je n'avais jamais cédé à ça. Sauf ce soir, ce soir il devait penser qu'il m'avait brisé. Ce soir il devait penser que j'étais enfin sous son emprise. C'est pour ça que je devais le laisser me battre comme d'habitude, et ne pas riposter, non surtout ne pas riposter sinon il me punirait et je n'aurais plus aucune chance.

Il ouvrit enfin la porte, je restais droite, le regard rivé devant moi, le corps immobile. De toute façon je savais à quoi il ressemblait : grand, brun, mince pour un Ours et des yeux noirs comme le néant. Il y avait tellement de rien au fond de ses yeux qu'ils aspiraient l'essence même des gens. Il avait aspiré presque toute mon âme mais je tenais bon. Ma dernière parcelle de vie. C'est ça qui me allait permettre de fuir. Je savais aussi qu'il était très beau et bon acteur, cela m'avait fait tomber dans son piège encore plus facilement. Je lui avais fait confiance, comme la pauvre cruche fraichement débarquée dans l'armée que j'étais. Et cela m'avait coûté ma liberté. Il s'approcha de moi lentement. Me jaugeant. Un grand calme se fit soudain dans ma tête, c'était durant ces prochaines heures qu'allait se jouer le reste de ma vie.

- Bonsoir Soraya, me dit-il en caressant mes longs cheveux auburn.

J'avais envie de vomir, je supportais encore moins quand il me touchait comme ça que quand il me frappait. Mais je restais de marbre, il le fallait.

- J'ai dit bonsoir, répéta-t-il quand je ne répondis pas.

Il me tira les cheveux jusqu'à ce que j'ais mal... c'était toujours comme ça que ça commençait.

- Bonsoir Sterco.

- Pas Sterco, Maître.

Je le regardais avec un demi-sourire, il savait que je ne le dirais pas et il aimait ça parce qu'il pourrait ainsi commencer à jouer avec moi. Il me gifla. Fort. Du revers de la main. Ma tête partit sur le côté mais je la redressais comme s'il n'y avait pas milles aiguilles qui me trouaient le cerveau de douleur, comme si je n'avais pas senti ma lèvre se fendre et le sang gicler dans ma bouche, l'emplissant d'un goût métallique. Je fixais le mur en face de moi comme si rien ne s'était passé. Plus je restais stoïque, plus il s'énervait. Plus il s'énervait, plus il perdait le contrôle. Et plus il perdait le contrôle, plus j'avais de chances de pouvoir m'échapper.

- Je te l'ai dit Soraya, ce soir c'est ta dernière chance. Tu te soumets ou tu meurs. Tu m'as déjà trop fait perdre mon temps.

Je savais que c'était faux, Zekké m'avait dit que j'étais celle qui avait tenu le plus longtemps et que Sterco aimait ça. Néanmoins il commençait à se lasser de moi. Si je ne cédais pas ce soir, ma vie deviendrait encore plus horrible qu'elle ne l'était actuellement. Zekké avait préparé ma nouvelle cellule et il m'avait dit que je n'y survivrais pas. Sauf que si je cédais je ne survivrais pas beaucoup plus longtemps non plus. Comme je ne répondais pas il me gifla encore mais de l'autre coté cette fois. La douleur se déchaina mais j'y étais habituée maintenant. Je ne bougeais pas. La soirée commença. Enfin. Il envoya son poing dans mon ventre, je me pliais en deux de douleur et il en profita pour assener un grand coup à l'arrière de ma nuque. Je tombais par terre sans émettre un bruit. Seule le souffle rapide de ma respiration traduisait ma douleur. Ca l'énervait encore plus quand je ne faisais pas de bruit, quand je ne montrais pas que je souffrais. Alors je me relevai et il se déchaina. A chaque fois qu'il arrivait à me mettre par terre, ce qui était assez simple étant donné que je ne me défendais pas, je me relevais. Et je le regardais dans les yeux avec un sourire narquois. A chaque fois. Je vis peu à peu la rage l'envahir, ses yeux froids luisaient. Du sang éclaboussa son visage et je me concentrai sur ce contraste pourpre contre sa peau blanche pour tenir. J'eus de plus en plus de mal à me retenir de crier. Je souffrais tellement de partout que j'avais l'impression que mon corps allait se disloquer. Et arriva finalement le coup où je ne pu m'en empêcher, je criais pour essayer de me libérer de la douleur. Je l'entendis rire de joie, d'une joie malsaine, comme lui.

- Enfin je perce tes défenses, qui suis-je pour toi ?

- Rien, crachais-je.

Il me donna un coup de sa botte à bout de métal dans le dos et je hurlai. La douleur était si forte, elle se réverbérait partout dans mon corps. Je vis flou un instant et je me rendis compte que des larmes coulaient de mes yeux.

- Qui suis-je ?

Et il me frappa.

- Qui suis-je ?

Encore un coup.

Cette fois je m'évanouis. Mais pas longtemps. Je fus réveillée par la douleur d'un dernier coup et j'éclatais en sanglots.

- Arrêtes, arrêtes, suppliai-je enfin.

Je ne pouvais rien supporter de plus, j'avais envie d'en finir, je voulais mourir tellement j'avais mal. Le désespoir me vrillait le cerveau. Je l'avais trop poussé à bout. Je n'avais même plus assez de force pour soulever un doigt alors comment faire pour le poignarder ? Il s'approcha, mon salut était juste là devant moi. La dague qui ne quittait jamais sa botte, celle que j'avais découverte il y avait seulement quelques jours. Mais je ne pouvais rien faire j'étais paralysée de douleur.

- Alors, qui suis-je pour toi ?

- M... Mon... Maître, arrivai-je à articuler avec peine.

Il éclata alors de rire, en essuyant ses mains sur sa chemise. Je voyais tout comme si j'étais loin, très loin. Pauvre fille, j'avais cru être capable d'encaisser tout ça mais non.

- Relève toi, ordonna-t-il, toute trace de joie disparue de sa voix

J'essayai de faire un mouvement mais c'était impossible, il était tout près de moi, plus près qu'il ne l'avait jamais été. L'odeur de sa sueur me piquait les narines. C'était la première fois qu'il abaissait sa garde, il ne me considérait plus comme une menace. C'était normalement le moment d'entrer en action. Mais je ne pouvais rien faire, j'avais attendu trop longtemps et ma chance était passée. Je commençai à pleurer. De gros sanglots. Je n'avais jamais pleuré comme cela devant lui. Mais là je n'arrivais plus à m'en empêcher et chaque sanglot qui me secouait détruisait encore plus mon corps et mon esprit. C'était la fin. Et je l'entendais rire, d'un rire qui m'écorchait vive, qui me brûlait, qui me tuait. Je crois que la vie était en train de me quitter. Je dû encore perdre connaissance car cette fois je fus réveillée par une douleur encore plus insoutenable que les précédentes. Mon épaule brûlait, elle était en feu. Je hurlais. Une odeur de chair brûlée envahit mes narines. Et toujours son rire ignoble.

- Tu es à moi dorénavant, entièrement et irrémédiablement mienne, murmura-t-il à mon oreille.

Puis il poussa un cri, j'entendis un bruit de pas mais je n'arrivais pas à ouvrir les yeux. Alors je restais là sur le sol. J'attendais mon heure. Je n'avais plus rien à faire dans ce monde. Déjà mes pensées s'égaraient à travers le temps. Mon esprit se rappelait des choses. De belles choses. Antérieures aux atrocités de ma séquestration. Le rire de ma mère. L'odeur des fleurs. Le bruit des vagues qui s'échouaient sur la plage. Les yeux verts de Lino... Puis je perdis le fil, je me perdis moi-même...

- Soraya.... Soraya je t'en supplie réveille toi, me murmura une voie rauque.

J'ouvris un œil avec effort, l'autre ne daigna pas obéir et resta fermé. La douleur était toujours horrible mais elle ne m'empêchait plus de réfléchir. Zekké me dévisageait avec tristesse. Peu à peu mes sensations me revinrent. Je sentais le sable fin me caresser le dos et l'odeur de la mer me chatouiller le nez. Après si longtemps. Mourir sur la plage. Quelle délicieuse fin après ces mois de torture. Je refermai l'œil et poussai un soupir de soulagement. Mais je fus rapidement ramenée à la réalité.

- Soraya, il faut partir maintenant, j'ai pansé tes blessures comme je pouvais et t'ai donné une potion contre la douleur. La barque est prête, vogue jusque ton île, les autres doivent déjà être à ta recherche.

- Que... quoi ?

Mon cerveau avait du mal à faire le point sur ce qu'il disait.

- Soraya tu es libre !

Il ponctua son exclamation d'une brève secousse qui me rendit mes esprits. Ses paroles se frayèrent un chemin jusqu'à mon cerveau et mon entrainement militaire prit le dessus. Zekké m'avait libérée. Zekké me disait de partir en barque. Mais qu'en était-il de...

- Viens avec moi, murmurai-je, tu peux leur échapper aussi.

- Non, je ne peux pas. Je..., il poussa un soupir. Ecoutes Soraya je ne t'ai pas dit toute la vérité, j'avais peur que tu parles de nous à Sterco.

- Nous ? demandais-je perdue, j'avais du mal à le suivre, tout tournait dans ma tête.

- Soraya, écoutes moi s'il te plait, essaies de te concentrer. Sans cette barque on n'a plus de moyens de s'enfuir tu comprends ? Je ne suis pas le seul non-criminel sur cette île. Il détient mon petit frère. J'ai besoin de vous. S'il te plait souviens t'en quand tu seras rentrée. Reviens nous chercher je t'en supplie. On a besoin de toi.

Ma tête bourdonnait tellement à ce stade je ne comprenais pas tout ce qu'il disait et surtout tout ce que cela impliquait. J'avais tellement mal, tellement mal...

Soudain il me prit dans ses bras. Je muselai le cri qui faillit s'échapper et gémis sous les coups de poignards qui déchirèrent mon corps sous ce mouvement. Il me posa en position assise dans la barque, j'avais du mal à rester droite mais il me força à prendre les rames.

- Vas-y Soraya, vogue vers ta liberté. Je suis tellement désolé que tout ça te soit arrivé... Mais c'est finit promis.

- Merci, murmurai-je.

Il entra jusqu'à la taille dans l'eau et poussa la barque avec toute sa force. Je commençais à ramer, mes bras hurlaient mais je continuais. Un regain d'énergie s'était emparé de moi. La douleur manqua me faire tomber dans les pommes mais rien ne pouvait se mettre entre la liberté et moi dorénavant. C'était ramer ou me faire capturer par les sbires de Sterco. Ramer ou retourner dans ma cellule. Ramer ou mourir. Des gouttes de sueurs perlaient sur mon corps, des points noirs dansaient devant mes yeux, j'avais de plus en plus de mal à supporter la douleur. Mes mouvements perdirent peu à peu de leur puissance. Je n'y arriverais jamais. Mes larmes commencèrent à couler et un sanglot m'échappa.

- Pitié, priai-je la nuit.

Avant de tomber en arrière à bout de force, à bout d'espoir. Je me sentis dériver doucement. Le ciel m'appelait, il me disait que mes problèmes étaient finis. Je pouvais rejoindre mes ancêtres en paix, j'aurais lutté jusqu'au bout.

Deux mains s'appuyèrent sur la barque à la lisière de mon champ de vision, puis une magnifique chevelure dégoulinante apparue suivie d'un visage méfiant. Les yeux de la Sirène s'agrandirent de surprise en me voyant.

- Aidez-moi, murmurai-je.

Puis tout devient noir.

Une secousse sur la barque puis la sensation de fendre les flots.

Une main humide sur mon front.

Une voix douce me disant de tenir bon.

Des bras solides autour de mon corps.

Des cris s'entremêlant.

Une course effrénée.

Et un murmure dans ma nuit :

- Tu vas vivre.

Commentaires :

Pandikoe
(2) D'ailleurs, parlons-en des descriptions : je n'ai quasiment pas vu de descriptions , sauf au débit avec l'ouie. Il faut décrire la pièce ! Est-elle dans le noir ? enchaînée ? est-ce que c'est petit etc. En plus, si ton héroine est un demi-felin si j'ai bien compris, il faut accentuer sur les autre sens, car à ma connaissance, les chats n'ont pas une très bonne vue... Au niveau de la description du maître, il faut que tu mettes plus d'émotion. Elle hait, on doit le sentir ! par exemple, quand tu dis qu'il est beau et bon acteur, il faut mettre de l'opinion : " Il était beau, et plutôt bon acteur. C'est grâce à ça que ce fumier m'avait fait tomber dans son piège ! Je m'en voudrais toujours d'avoir été séduite par ce fou..." Donc très important de ressentir la colère et la terreur face à son tortionnaire, on sent déjà la tristesse, la douleur, et l'envie de s'échapper. La fin est plutôt bien, on a envie d'en savoir plus sur cette sirène et comment elle va vivre ;) Autres remarques sur la forme : d'accord avec les autres pour "la peur dégoulinait de moi" qui est trop maladroit. " il me donna un coup de sa botte à bout de métal" très lourd, et surtout il ne va pas avoir un petit bout juste de métal..., c'est le talon je dirais " Il me donna un coup de botte. Le talon en métal heurta..." Sinon, j'ai vu que tu alternais entre les phrases courtes, moyenne et longues, et ça c'est super ! Il y'a quelques phrases où tu peux couper pour mettre plus d'impact, mais sinon t'as compris le truc :) j'espère que mon commentaire t'aura aidé, et si tu as des remarques n'hésite pas à me contacter !

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Pandikoe
Bonjour ! merci pour ton texte :) voiçi donc mes commentaires : Je vais commencer par une remarque sur le vocabulaire. Il est préférable d'éviter les adverbes en -ment ainsi que le verbes au participe présent qui viennent alourdir le texte. par ex : "je souffrais tellement de partout que j'avais l'impression que mon corps allait se disloquer" en plus, la phrase est assez maladroite avec l'expression de partout qui, je crois n'est même pas correct grammaticalement bref, je te propose un truc sans adverbe : " Mon corps entier me faisait souffrir. La douleur était telle que mes os semblaient se disloquer" Il y'a également quelques " était" ou "il y'avait" tu peux complexifier ton vocabulaire :) "seul le souffle rapide de ma respiration traduisait ma douleur' Ici, je te conseillerai plutôt "trahissait", parce que traduire, c'est plus au niveau des langues... " des yeux noirs comme le néant" c'est maladroit, le néant va plus se rapporter au vide, qu'a une couleur. Si tu veux garder cette dimension d'espace je te proposerai : " Seul l'être le plus noir pouvait posséder ces yeux qui venaient des confins les plus sombres de l'univers" Comme ça, tu mets en valeur la noirceur de l'âme du gars ;) Sinon, j'ai remarqué quelques répétitions : déja, tu dis beaucoup douleur : tu pourrais remplacer par : souffrance, supplice, mal, après d'autres mots sont plus pour le désespoir moral, comme affliction, malheur peine ou tourment. tu répètes beaucoup s'échapper. Tu peux trouver des synonymes tels que : se libérer, s'enfuir, s'évader se sauver. Mais par contre, tu pourrais donner un effet d'obsession, car s'échapper, c'est tout ce qu'elle désire non ? Elle est brisée, peut-être à moitié folle à cause de l'enfermement et de la douleur. Tu pourrais faire une litanie, le placer dans tes descriptions... ( 1)

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Ices2iceS
Hello ! Alors ce texte ! Pas mal de phrases un peu à coté. Par ex : "La peur dégoulinait de moi" ce n'est pas très joli. Beaucoup de phrases sont maladroites comme celle ci, et un peu enfantine. Pense a utiliser des verbes plus fort. La peur me dévore les tripes, les ressèrent, me déchire en deux. Dégouliner ça fait flamby et du coup, ca ne fait pas peur du tout Dire "répeta-t- il qd je ne répondis pas" est une redondance. Dire simplement qu'il répèta suffit. Il y a pas mal de fautes, le vocabulaire assez limité, de champs lexical non adapté. L'L'héroïne est adulte? A t elle toujours été enfermée? Car elle parle comme une enfant. Le mot dégoulinant est revenu plusieurs fois par exemple. Enfin, je dirais que ton texte n'est pas SF mais plutôt Fantasy. Tu reste extérieure et on ne ressent pas grand chose en le lisant. Tu peux essayer d'aller plus loin en variant le vocabulaire avec des verbes plus percutants. Dans l'espoir d'avoir aidé. Ice.

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LS-Rivier
Bonjour, bonjour ! Bon, déjà, d'habitude, je ne suis pas très très fan de la narration à la première personne, que je trouve assez limitée. Mais là, ça allait. Le style marche bien, sans trop partir dans la fioriture, bien qu'y a des tentatives de tournures qui passent plutôt bien ; ça fait son taff. Pas de fautes repérées non plus, le texte fait très propre. L'histoire, je ne sais pas trop quoi en penser, mais je dois avoir que cette histoire d'animhommes m'a beaucoup intriguée et donné envie d'en savoir un peu plus. Donc, si l'auteur(e) passe par là, ce serait cool de se signaler pour que je jette à coup d'œil ;) See ya, - L.S. Rivier

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Detico
Bonjour, voici un petit retour sur ton texte. Je t'avoue que je ne l'ai pas lu en entier, les gros blocs de textes m'ont rebuté. N'hésite pas à diviser ton texte en paragraphe, cela facilitera beaucoup la lecture. Pour savoir où créér un paragraphe, rappelle-toi que une idée = un paragraphe. Ce qui donnera, par exemple : « J'entendis ses lourdes bottes... ...un fruit déjà bien mûr. » Pour tes descriptions, utilise plus le « show don't tell » : tu ne te contentes plus de raconter, tu montres l'action. Pour cela, sers-toi plus souvent des cinq sens, et mets-les à profit. N'oublie pas l'odorat, qui est aussi très important. Pose-toi des questions pour orienter tes descriptions. Exemples : À quoi ressemble la pièce ? Quelle odeur flotte dans l'air ? Où se tient le personnage ? Etc. Ainsi, ton lecteur connaîtra plus l'environnement de l'histoire et saura en faire une représentation grâce à son imagination. Ex : « Mon corps était couvert de cicatrices » -> « Des cicatrices couvraient mon corps. »

--> Detico
Tes formulations sont assez maladroites. Même si c'est tentant, évite d'utiliser les "Enfin" et autres adverbes pas nécessaires qui alourdissent le texte. Ne te complique pas trop la tâche, fais des phrases plus simples, tout en évitant les participes présents et les répétitions. Tes dialogues sont basiques et ne surprennent pas trop le lecteur. Ils sont assez clichés et ressemblent à ceux utilisés dans ce genre d'histoire (maître/dominé). Le tiret à utiliser dans les dialogues est le cadratin — qui se différencie du "tiret du 6" (que tu utilises) par sa taille. Sur ordi, le cadratin s'obtient en appuyant sur "Alt + 0151". Concernant l'intrigue : elle me paraît déjà-vue. L'homme qui maltraite et bat... Et bat quoi d'ailleurs ? Je t'avoue ne pas avoir compris ce qu'était le héros/héroïne. Un chat, comme tu le dis dans le premier paragraphe, ou une femme ? Je penche pour la première hypothèse, mais ce n'est pas très clair. On aimerait bien en savoir un peu plus. Développe la personnalité de l'héroïne, dis-nous plus de choses sur elle. Pas trop non plus, mais assez pour que la compréhension de l'histoire soit plus simple. Voilà pour ces petits conseils, Detico

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Xetrox
Bonjour, avant de commencer je tiens à rappeler que tout ce que je pourrais dire ne relève que de mon point de vue personnel basé sur cet unique chapitre « J'entendis ses lourdes bottes entamer la descente des escaliers » Maladroit, sur la forme comme sur le fond. Tu utilises l'ouïe, fais-le jusqu'au bout. Tu pourrais par exemple utiliser « heurter les marches », « faire résonner les marches », etc. Ici tu es bien trop explicite pour pas grand-chose, et ça donne une phrase qui sonne assez mal « enfin lourdes pour mes oreilles » Je trouve aussi ça assez maladroit, tu parles du son, mais comme tu te réfères à ses bottes et non à son pas. Les bottes sont réelles, le pas est plus figuré, donc tu peux te permettre de le qualifier de lourd, adjectif qui ici est plus imagé, alors que pour un objet bien défini... « il sera bientôt là » Attention à ne pas revenir au présent, tiens-toi au passé --> subjonctif « que j'ai jamais eu » Il me semble qu'il faut la marque de négation « ne », là « la peur dégoulinait » C'est une expression récurrente dans ce texte, mais elle ne me convainc pas. Dégouliner, ça une connotation extérieure, à moins que le personnage ne fonde métaphoriquement, mais dégouliner seul ne porte pas cette idée. À la limite, d'un point de vue extérieur, si le personnage sent la peur qu'il provoque ou dont il est témoin, ça peut passer, un peu comme un « la peur suintait de tous les pores de sa peau », mais d'un point de vue interne... La peur aura plus tendance à envahir, à saisir, à emprisonner comme cela vient plus loin. À la limite tu pourrais partir sur le principe qu'elle déborde de peur (je suis pas fan du tout, mais ça légitimerait ton « dégouliner »), mais il faut le préciser. Ou alors pour garder la formulation qui suit avec l'espoir comme un barrage, tu peux simplement utiliser l'invasion du corps et de l'esprit par la peur, ou même parler d'une vague de peur

--> NadegeChipdel
Bonjour ! Petit retour sur ton texte. Pour commencer, j'ai un doute sur la catégorie : pour moi, c'est plus de la fantasy que de la SF. Ensuite, remarque générale sur la présentation de ton texte : aère-le. L'idée générale n'est pas pas très gaie, ces gros blocs de texte rebutent vraiment la lecture. Au niveau de ton idée de départ, je la trouve intéressante. Mais, il y a beaucoup de boulot pour alléger l'ensemble. Dans l'ensemble, il y a beaucoup d'adverbes et de tournures de phrases maladroites (ex : la peur qui dégoulinait de moi) qui sont répétées. De fait, cela donne un texte rédigé de façon très enfantine. N'hésite pas à jouer sur les synonymes, tu gagneras en qualité et en justesse. Là, j'ai envie de dire que trop de noirceur tue la noirceur. Tu peux jouer sur les émotions, les ressenties et les contrastes ! Soraya nous parle de son enfance : fais étalage de ses émotions à ce moment-là pour les opposer à sa situation. L'abîme dramatique ne sera que plus nette. Par ailleurs, j'ai mis du temps à comprendre que ton personnage principal était une fille. Pour moi, le début de ton texte manque de clarté sur ce point. Enfin, j'ai relevé une erreur récurrente au niveau de tes conjugaisons à l'impératif : pour les verbes du 1er groupe, le -s de la 2ème personne du singulier n'apparaît que lorsque le verbe est suivit de « en » ou de « y ». Je te souhaite bon courage pour la suite, Nadège

--> Xetrox
Bon, alors niveau forme, ce n'est pas désespéré, mais il y a pas mal de trucs à revoir. Beaucoup de phrases très maladroites avec un faux rythme, des erreurs de concordance des temps et des cas limites, un vocabulaire verbal trop peu développé, des répétitions (y compris pour les noms, donc vocabulaire nominal à étoffer également, mais c'est moins urgent), et enfin, quelque chose que j'attendais la fin pour relever : un style très enfantin. Je ne dis pas que tu écris comme un gamin de 8 ans, attention, mais c'est un style qui fait très parler d'adolescent et qui est très fréquent sur Wattpad. Déjà, je ne suis pas fan de ce genre de styles qui n'ont de style que le nom, à vrai dire, puisque la patte de l'auteur ne s'y retrouve que très très peu, mais alors dans ton cas... Le problème, c'est que tu t'essaies à des figures de style (ce qui est très bien, bravo d'ailleurs), donc ça fait beaucoup trop tâche. J'ai repéré aussi beaucoup d'adverbes. Fais attention, ça alourdit toujours les phrases, donc il vaut mieux limiter leur usage Niveau cohérence, j'ai failli plusieurs fois faire une remarque, mais tous les cas étaient à la limite et ne l'ont jamais franchi, pour moi, donc je me suis abstenu. En fait, en général, avec le peu de détails que l'on a sur ce monde (ce qui est logique, vu la situation), ça se tient. Après, ça ne veut pas dire que dans la suite le fond se tient toujours, mais ça, ce n'est plus de mon ressort Bon, je crois avoir fait le tour. Bonne continuation et bon courage pour le travail du texte Si quelqu'un souhaite discuter d'un point abordé ici, il peut se manifester en commentaires ou m'envoyer un mp

--> Xetrox
« de sa botte à bout de métal » Très très maladroit « arrêtes, arrêtes » Elle a craqué, elle est en position de faiblesse, elle le supplie mais elle le tutoie ??? À la limite, comme t'es en dialogue, utilise un verbe anglais dans ce cas-là, comme « stop », ça te permet d'esquiver le problème « Je ne pouvais rien supporter de plus, j'avais envie d'en finir, je voulais mourir tellement j'avais mal » Verbes conjugués : pouvoir, avoir, vouloir, avoir. Ça confirme, en une phrase, une impression que j'avais depuis le début : il faut absolument que tu développes ton vocabulaire verbal. Trop de répétitions, de verbes passe partout et de verbes basiques « je crois que la vie était en train de me quitter » Tu brises le 4ème mur, avec ce retour au présent. À aucun moment la narration est mise en scène, donc ne mets pas de jugement postérieurs dans la narration « Je ne suis pas le seul non-criminel sur cette île » Innocent paraît plus judicieux. Sinon, ça signifie que Soraya est une criminelle ? Si ce n'est pas le cas et que c'est des non-criminels qu'il s'amuse à torturer, qui sont les autres que Soraya a surpassé en terme de résistance à la torture et dont elle connaît l'existence ? « à bout d'espoir » Je comprends l'idée, et le choix stylistique, mais là... À court d'espoir, à la limite, mais à bout d'espoir... Surtout que le paragraphe s'achève par un « jusqu'au bout » --> Répétition « de la Sirène » Comment sait-elle que c'est une sirène ? L'intérêt du point de vue interne, c'est de connaitre les sentiments d'un personnage sans pour autant tout savoir. Cela signifie aussi que dans un récit au passé, le lecteur découvre les choses petit à petit sans que les connaissances postérieures du personnage n'interviennent. Autrement, rien ne justifie que tu n'expliques pas directement la raison pour laquelle Zekké ne veut pas s'enfuir « puis tout devient noir » Retour au présent /!\

--> Xetrox
« me jaugeant » Participe présent dispensable, d'autant plus qu'un « Il me jaugeait » a bien plus d'impact, impact que tu sembles vouloir mettre puisque tu as séparé par des points plutôt que des virgules « je supportais encore moins quand il me touchait comme ça que quand il me frappait » Ouhla, le encore moins, les deux quand, le comme ça, c'est trop lourd, beaucoup trop lourd ! Déjà, le comme ça peut se remplacer par un « ainsi ». Ensuite, tu peux inverser toucher et frapper pour passer à l'affirmatif avec un « j'aurais encore préféré qu'il me frappât plutôt qu'il ne continuât à me toucher ainsi ». Sinon, tu peux aussi passer par du nominal qui me paraît plus élégant comme : « Je supportais bien moins ses caresses que ses coups ». Tu peux aussi passer par un verbe plus direct « j'exécrais ses caresse, bien plus que ses coups » « jusqu'à ce que j'ais mal » Passé, subjonctif imparfait --> j'eusse. C'est moche, dans cette phrase, mais le subjonctif présent (mal conjugué by the way) est incorrect « quand je ne répondis pas » Comme est à privilégier. En effet, « quand » sous-entend un timing un tant soit peu précis « je ne survivrais pas beaucoup plus longtemps non plus » Le « non plus » nuit gravement à la phrase. La répétition de « survivre » n'est pas nécessaire non plus « Ça l'énervait encore plus » Attention aux répétitions, « énerver », ici « par terre » Répétition aussi, tu peux en remplacer un par « au sol » « qu'il arrivait » Attention aussi à l'utilisation d'arriver comme passe partout. Je l'ai aussi vu plusieurs fois, et c'est moche comme verbe. Parvenir par exemple, sonne beaucoup mieux « et arriva » Advint ? « je criais pour essayer » Plusieurs verbes à l'imparfait sont très limites. Ici, il franchit la ligne. Crier, c'est trop ponctuel, mets le au passé simple « d'une joie malsaine, comme lui » Très maladroit, le « comme lui ». « à son image » rendrait déjà mieux

--> Xetrox
« toutes les violences, tous les coups, les brûlures, les entailles » Comme brûlure et entaille sont féminin, j'intervertirais « toutes les violences » et « tous les coups » « récentes et anciennes » Maladroit, comme tournure « il avait tellement peur de lui » Je ne sais pas si c'est moi, mais en première lecture je croyais que « lui » renvoyer à Zekké et non au tortionnaire. Peut-être mettre des majuscules aux pronoms qui renvoie au tortionnaire afin de souligner l'emprise qu'il a sur sa vie ? Simple suggestion « Il, « Le Maître » comme il voulait que je l'appelle, comme il voulait que tout le monde l'appelle » JE suis partagé. J'aime bien la tournure de fin de phrase, avec la presque-répétition, mais il y a un truc qui cloche dans cette phrase, et je pense que c'est le début. Le « il » brise le quatrième mur, en fait, puisque jusqu'à maintenant, le « il » n'est là que parce que tu gardes son nom secret. D'ailleurs, garder son nom secret alors que t'es en point de vue interne dans un personnage qui le connait, ... « des yeux noirs comme le néant » Mouais, je trouve qu'il y a bien mieux que néant pour caractériser un noir profond. Oui, le néant c'est le vide absolu, mais ce n'est pas forcément noir. L'espace est vide, il me semble, et la lumière se propage très bien. Enfin bref, il y a bien mieux que néant « il y avait tellement de rien au fond de ses yeux » Extrêmement maladroit. « tellement de rien » ? Phrase à reprendre complètement « c'est ça qui allait me permettre de fuir » J'aurais mis « elle », plutôt que « ça », vu l'importance cruciale qu'elle a « dans son piège encore plus facilement » Maladroit, je trouve. Est-ce que le « encore plus facilement » est nécessaire ? Elle y serait tombée anyway, donc bon... Ou alors, peut-être décrire la vitesse dans lequel elle y est tombé (ou le fait qu'elle s'y soit précipité). Ça rendrait mieux que cet adverbe assez lourd dans cette phrase

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