Texte n°443

Note de l'archiviste : Ln_ope a disparu de Wattpad. Ci-gît un de ses textes.

Les pas du jeune homme résonnaient dans le couloir du palais depuis plusieurs minutes. Devant lui le parquet blanc, les murs de pierres et les tapisseries défilaient lentement. Le chemin qui menait à la bibliothèque, depuis le hall des chevaliers, était plutôt long, et Ohen ne le savait que trop bien. Il s'arrêta un instant devant une fenêtre pour regarder la cour.

A l'intérieur de l'enceinte protectrice du château on pouvait apercevoir une foule grouillante de sujets, qui le faisait penser à une fourmilière. Des femmes de chambre apportaient des draps dans une autre aile du bâtiment, des palefreniers se rendaient aux écuries royales, de simples courtisans tentaient d'attirer quelques jolies nobles dans leur lit, des valets discutaient des faits et gestes de leur maître, des enfants se frayaient un chemin entre les jambes de leurs mères et, parmi tout ce beau monde, la Garde Royale tentait d'apporter l'ordre et la discipline.

Ohen rit en repensant au temps où il était garde, avant d'entrer dans la légion. Il était si fier à l'époque. Après un dernier coup d'œil vers l'extérieur, il s'éloigna de la fenêtre et repris sa marche. Au bout de vingt minutes, il atteignit la grande porte en bois de la bibliothèque royale et entra.

La bibliothèque de Nahar était de loin la plus grande du royaume d'Inry. De grandes étagères, où l'on pouvait répertorier tous les livres connus de ce monde, quadrillaient une immense pièce tapissée de carreaux clairs. D'imposants lustres, tombant du plafond poutré, éclairaient les nombreuses tables permettant aux sujets de lire ou de travailler. Parmi tous ces ouvrages, ces boiseries et ces encriers, assise à la même table qu'à son habitude, une jeune femme était penchée sur un manuscrit.

Elle était plutôt grande et son visage fin, aux sourcils légèrement froncés, semblait vouloir aspirer le contenu du livre pour en boire les écrits. Comme toujours, elle avait noué ses cheveux en une queue de cheval blonde mais quelques mèches rebelles plongeaient sur son front. D'ici, Ohen ne pouvait pas voir ses beaux yeux mais il les connaissait par cœur. En effet il était capable de se remémorer la courbure de son regard en amandes et sa couleur si particulière, hésitant entre le marron et le doré. En s'approchant il distingua son petit nez arrondi et sa bouche fine. Avisant son cou clair et ses épaules égales, il décida de ne pas trop descendre son regard et d'éviter de s'attarder sur ses formes afin de ne pas s'attirer les foudres de la belle. Pourtant Asmélia était une femme magnifique. Elle avait des courbes généreuses, des hanches marquées et des jambes fines. Le jeune homme ne put contenir un léger sourire à la vue de cette image tirée de ses souvenirs.

Il se tenait à présent face à elle et pouvait apercevoir ses longs doigts fins suivre le sens des mots sur le parchemin. Il s'assit sur le tabouret en bois et elle ne sembla même pas le remarquer. Après un long silence, il décida de tenter une conversation.

- "Qu'est-ce que tu lis ?"

Elle ne leva pas les yeux vers lui mais lui répondit tout de même :

- "Un livre d'histoire. C'est d'un inconnu et il n'est pas terminé, mais c'est vraiment intéressant ! Il parle d'événements quasiment jamais évoqués dans les livres classiques et" ...

Ohen la coupa avant la fin de sa phrase, il savait très bien ce que la jeune femme passait son temps à étudier :

- "Il y a des références sur l'Autre côté du Kshäh."

Elle soupira et finit par acquiescer.

Le Kshäh était un fleuve coulant à l'ouest des royaumes de Vedir et d'Horïn. D'après de nombreuses légendes, il était habité d'esprits, mais personne ne l'avait vérifié. Son accès avait été interdit après la grande guerre qui avait divisé leur immense peuple en cinq royaumes. Depuis, personne n'avait le droit de le traverser et, selon les dires des anciens, il renfermait de terribles secrets. Ohen, lui, n'en pensait pas grand-chose, il se contentait d'obéir aux ordres. L'une des tâches de la légion de l'aurore était de faire respecter cette interdiction, afin de protéger le peuple de ses propres folies. Malgré cela Asmélia se bornait à vouloir tenter de traverser le torrent.

Il soupira :

- "Tu as trouvé quoi cette fois ?"

- "Il évoque la possibilité d'un passage en bateau, je me disais qu'en passant par Entanä..."

Entanä était la ville portuaire la plus importante de toutes, la capitale du royaume de Khyré située au nord d'Inry et au bord de la grande mer séparant les cinq royaumes des îles blanches. Son port permettait un commerce important et des voyages dans de nombreux bateaux et vers de multiples destinations, mais de là à passer le Kshäh...

Il répondit :

-" Tu crois vraiment que c'est une idée totalement nouvelle ? Que les sentinelles ne s'y attendent pas ? Rank n'est pas fou, il fait surveiller Entanä précisément au cas où une mule comme toi tenterait une traversée..."

- "Oui, je sais, mais ce n'est pas ce qui m'intéressait le plus. D'après toutes les informations que j'ai pu récolter dans cette bibliothèque, j'ai les preuves qui démontrent que l'autre côté existe aussi derrière Nrhäh !"

Ohen resta incrédule un instant puis rit :

- "Impossible ! Tout le monde sait qu'après Nrhäh il n'y a que le vide."

Nrhäh, une chaîne de montagne située au nord des royaumes de Vedir et de Khyré. Elle était réputée pour être infranchissable et le peu de personnes s'y étant aventurée revenaient affamées et folles, lorsqu'elles revenaient. Cependant, toutes s'accordaient sur le fait que derrière Nrhäh elles n'avaient vu que le vide.

Asmelia se leva et, lui tournant le dos, se mis à marcher à grand pas en s'exclamant :

-"Foutaises ! Le monde n'a aucune raison de s'arrêter comme ça ! Je pense que c'est une autre façon de nous dissuader de tenter une traversée !"

- "Mais pourquoi tu veux absolument aller de l'autre côté ? S'il faut il n'y a rien !"

Elle répondit plus doucement alors que lui commençait à s'énerver.

- "Ou alors il y a des choses merveilleuses à découvrir..."

-"Ou la mort !"

-"Un autre peuple..."

-"La guerre !"

-"Une nouvelle vie ?"

Cette fois Ohen laissa sortir sa colère :

-" Mais tu es vraiment idiote ! Arrête de te remplir l'esprit de ces chimères dorées ! De toutes façons tu ne le verras jamais, l'Autre Côté !"

Un silence glacial s'installa, Asmelia resta abasourdie un instant puis se rassis et repris sa lecture. Ohen soupira, toutes leurs conversations à ce sujet terminaient de cette façon. Le jeune homme était blessé, son amie ne voulait pas comprendre que son idée même était un danger et cela le rendait malade. Il ferma les yeux un instant et soupira. Enfin, il se décida à annoncer la véritable raison de sa venue.

-"Rank te cherche. Il commence à s'impatienter."

Elle ne répondit pas.

Rank était le commandant de la légion de l'aurore. Il était le genre d'homme extrêmement autoritaire, injuste, imbus de sa personne et qui n'aimait pas la désobéissance. Bâti comme une armoire, grand et musclé, il avait le visage dur et le regard froid. Asmelia et lui se détestaient, ce n'était un secret pour personne, et il arrivait souvent que des éclats de voix se fassent entendre dans les couloirs. Le jeune homme ne l'aimait pas non plus, mais il n'avait pas vraiment le courage de tenir tête à Rank. Il soupira une nouvelle fois puis se leva pour partir.

-"Ça a l'air important. " ajouta-t-il, "Tu devrais y aller." Avant de sortir il se tourna une dernière fois vers la jeune femme qui n'avait toujours pas bougé. "Au fait, je pense que je vais bientôt demander Dyna en mariage."

Il sourit lorsque, surprise, elle leva la tête. Il pouvait enfin voir ses yeux.

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Asmelia le regarda s'éloigner, toujours incrédule, elle n'imaginait pas Ohen se marier. Ils s'étaient connus enfants, ils habitaient tous les deux à Nahar mais il avait l'avantage d'avoir une famille, tandis qu'elle vivait à l'orphelinat. C'était un petit garçon chétif et un peu idiot, elle le défendait souvent contre d'autres garçons de son âge. Ohen était pacifiste, peut-être parce que de toutes façons il ne savait pas se battre. Elle avait été adoptée par le roi comme pupille et ils s'étaient perdus de vue. Ils s'étaient côtoyés quelques mois dans la garde royale puis le jeune homme avait quitté son travail pour rejoindre l'entraînement pour la légion de l'aurore. Entre temps il avait beaucoup changé. Il était à présent grand, musclé et ses cheveux bouclés et sombres, tombaient maintenant sur son front. Ses yeux verts, eux, étaient restés les mêmes.

Ohen avait fait plusieurs déclarations d'amour à la jeune femme. Asmelia ne souhaitant pas s'encombrer d'une nouvelle histoire, il avait essuyé une défaite à chaque fois. Le pauvre avait fini par aller de consoler dans les bras d'une femme plus sensible à ses charmes : Dyna. Asmelia se fichait pas mal de cette jeune femme, elle lui paraissait niaise et idiote, mais elle avait le mérite de rendre son ami heureux. Elle se contentait donc de l'ignorer. Cela faisait déjà un an que le jeune couple avait emménagé dans une petite ferme. Cependant, Ohen semblait avoir un tempérament bien trop léger pour penser à s'engager devant les dieux. Elle baissa ses yeux sur le livre qu'elle parcourait et se senti bête. Il avait une vie de famille au moins. Elle, elle passait son temps à la bibliothèque et à l'entraînement ce qui était en soit bien pathétique...

Elle secoua la tête, pour chasser ses pensées inutiles, et ferma le manuscrit à contrecoeur. Elle se leva et rangea soigneusement l'ouvrage à sa place. Avant de sortir, elle éteignit la bougie sur le bureau et passa la grande porte en bois.

Elle se dirigea vers le hall de la légion. Quelques minutes plus tard, elle se trouva nez à nez avec le commandant. Il la toisa de son regard glacé et se frotta les mains. Asmelia détestait cette gestuelle. Tout l'être de Rank était empreint de narcissisme et de suffisance. Il lui dit d'une voix raillante :

-"Ah... Bien ! Je n'aurais mis que trois heures à te retrouver... "

Elle lui répondit d'une voix égale :

-"Tu ne me cherchais pas."

Il eut petit rictus.

-"Tu ne vouvoies toujours pas ton commandant à ce que je vois.."

-"J'ai été formée en même temps que toi. Entre compagnons d'armes on ne se vouvoie pas."

Il eut un air moqueur.

-"Tu n'es pas un compagnon d'armes... Juste une jeunette qui s'était perdue... "

Elle lui rendit son sourire.

-" Une jeunette frêle et innocente mais qui te bat en duel au corps à corps... "

Son visage se durci.

-" En parlant de duel Asmelia... Je sais que ton goût pour l'histoire est extrêmement prononcé mais"

Asmelia le coupa, elle répondit avec un rire narquois.

-"Tu vois que tu ne m'avais pas cherchée... "

Rank tiqua. La jeune femme, elle, exultait. Elle avait un don pour énerver le colosse. Il garda pourtant son calme et répondit :

-" Il y a des gens qui l'ont fait pour moi."

Elle lui sourit :

-"C'est vrai que tu es beaucoup trop fatigué pour prendre une demi-heure pour marcher jusqu'à la bibliothèque !"

Il rebondit sur la pique :

-"Justement. Tu la prends trop souvent."

-"Je te demande pardon ?"

-"Je ne te vois pas souvent à l'entraînement en ces derniers temps."

-"Tu insinues que je serais assez stupide pour laisser mes muscles se ramollir ?"

-"Je n'insinue rien... C'est un fait."

Asmelia n'en croyait pas ses oreilles. Cet homme était odieux. Elle répondit tout de même.

-"J'ai un travail."

-"Et quand tu n'y es pas tu es à la bibliothèque."

-"Je te bats quand tu le souhaites. "

Rank commençait à perdre patience.

-"Il ne s'agit pas de moi ! Ce sont les ordres !"

-" Je m'entraîne largement assez souvent."

Cette fois il se mit à crier.

-"Écoutes moi bien Asmelia ! Tu vas arrêter de fanfaronner car, que tu le veuilles ou non, je suis ton commandant ! Tu dois obéir à mes ordres et non les discuter !

-"Je ne t'ai jamais désobéi..."

-"C'est parfait tu veux une décoration ?! Alors à partir de maintenant je ne veux plus te savoir à la bibliothèque avant que le soleil ne soit couché ! Et je veux te voir à l'entraînement officiel au moins deux fois par jour !"

Ce fut Asmelia qui perdit patience :

-"Tu te crois supérieur avec ton titre de commandant ?! Ce n'est pas toi qui fait les lois, tu es là seulement pour qu'on les applique ! Je ne suis plus une enfant et je passe plus de quatre heures par jours à m'entraîner figure toi !"

-"Cependant je n'en ai aucune preuve puisque je ne le vois pas..."

-"Le devoir d'un commandant est de faire confiance à ses soldats ! Yahn le savait lui !"

Et Rank hurla :

-"Mais il est mort ! Tu ne t'en souviens pas ?! Yahn a crevé à cause d'un misérable scorpion ! Il n'est pas là pour te défendre ! Il n'est même pas là du tout ! Parce qu'il est mort tu m'entends ?! Mort !"

Asmelia resta sans voix. Abasourdie. Sa bouche légèrement entrouverte ne produisit aucun son. Rank reprenait son souffle alors que l'esprit de la jeune fille était tiraillé entre une colère brûlante et une tristesse infinie. Elle finit par avoir la force de souffler :

-"Va te faire voir Rank... "

Il s'était calmé lui aussi. Il soupira et commença à partir. Juste avant de tourner dans un couloir adjacent il s'arrêta pour ajouter :

- Je voulais te dire que je t'avais ajouté à l'expédition qui part demain. Tu sera dirigée par Nugh.

Et il disparut dans l'ombre des murs froids.

Asmelia se retenait de pleurer. Elle ajouta, comme pour elle-même :

-"Tant mieux. Au moins je ne reverrais plus ta sale tête."

Elle se tourna également et se dirigea vers sa chambre, donnant un coup de pied dans le guéridon au passage. Le bruit du vase éclatant sur le sol se propagea dans le couloir vide.

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ARTICLES PRINCIPAUX DE LA CONSTITUTION DE LA LEGION DE L'AURORE.

1) La Légion ne doit allégeance à aucun des cinq royaumes. Elle est guidée par son libre arbitre, et aucun roi ne doit tenter d'obscurcir son jugement. Aucun légionnaire ne doit recevoir d'argent sale, de quiconque. S'il est acheté par un quelconque étranger à l'ordre, la légion de l'aurore se réserve le droit de le juger et de le punir.

2) La Légion se doit de protéger le peuple. Ce doit être son premier et principal souci. La légion a été créée par et pour le peuple, c'est à lui que revient tout son mérite. Le légionnaire doit accepter d'aider n'importe quel être humain dans le besoin.

6) La Légion doit protéger et garder l'Autre Côté. Ce lieu est synonyme de danger aucun être ne doit traverser, dans n'importe quel sens. Quiconque tente d'enfreindre la loi des cinq royaumes sera aux mains des combattants de l'aurore.

9) Les chevaliers doivent suivre les règles données si dessous afin de conserver leurs vertus et leur droiture :

1. Courage et Honneur sont les maîtres mots des chevaliers. La Légion de l'aurore n'a pas besoin de couards.

4. Les chevaliers doivent être les meilleurs qu'il soit. Un an d'entraînement spécial sera nécessaire avant qu'un combattant soit totalement admis dans la Légion.

10. Les légionnaires sont tenus de s'entraîner régulièrement et au moins deux heure par jour. La légion ne peut pas se permettre de porter en son sein des paresseux et des faibles.

14. Les chevaliers ont le droit de mener une double vie. Un métier extérieur est autorisé pourvu que le combattant puisse l'abandonner dès lors que l'ordre lui est donné.

12) Les femmes ont le droit d'entrer dans la Légion de l'Aurore. Tant qu'une combattante observe la constitution elle possède les mêmes droits que son homologue masculin.

16) La Légion est autorisée à intervenir dans n'importe quel royaume et n'importe quand. Si les autorités de celui-ci interfèrent avec la légion, les combattants se réservent le droit de les écarter de leur chemin. De gré ou de force.

Si un chevalier atteint à l'une de ces lois, il perd automatiquement son statut de légionnaire de l'aurore. Il devient alors un criminel et le jugement revient à son commandant.

Commentaires :

Loraline_Bradern
Je crois que tout a déjà été dit et bien mieux que je ne pourrais le faire. Je n'ajouterais qu'une seule petite remarque de présentation typographique : attention aux " ..." . Ils sont inutiles dans un dialogue où les réparties doivent être précédées par des cadratins ou semi cadratins. Il manque aussi quelques virgules mais rien de bien grave.

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Letmesharemyworld
Bonsoir ! J'ai bien aimé ton texte fluide avec un début qui se démarque des autres romans fantasy. Je trouve le fond très travaillé, on sent qu'il y a un vrai fil conducteur derrière. Toutefois, j'ai remarqué quelques petites choses. Par exemple, les dialogues ne s'écrivent habituellement pas de cette manière : on met soit des tirets, soit des guillemets, mais pas les 2 ensemble. Également, au 5ème paragraphe, tu écris "En effet il était capable...". Je pense que le en effet n'a pas sa place ici, l'enlever serait plus adapté et rendrait la phrase moins lourde. A la fin du dialogue entre Ohen et Asmelia, quand Ohen s'énerve, tu as fait une petite faute d'orthographe : "de toute façonS" n'est pas au pluriel. Toujours dans les dialogues, il me semble que certaines réactions sont un peu exagérées. Par exemple, Ohen "rit" quand il se remémore des souvenirs, ça me paraît légèrement surfait. De la même manière, tes personnages s'enflamment au quart de tour. Bref, ce ne sont que de légers détails pour rendre ton texte encore meilleur qu'il ne l'est déjà. J'adore tes tournures de phrases qui rendent ton texte super fluide. Et chapeau pour les personnages, on a l'impression qu'ils s'apprêtent à surgir devant nous. Tu as gagné une adepte :D si tu as déjà publié ton histoire sur Wattpad, pourrais-tu m'envoyer un MP ? Je serai ravie de lire la suite ;-)

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-SilverWing-
Hey ! Attention je vais être directe : bien joué ! Ton texte est très séduisant, aussi bien sur le fond que la forme ! Les fautes sont quasi-inexistantes, le vocabulaire riche et varié, les description intéressantes et bien construites. On sent en lisant ce début qu'il y a de l'idée et du travail derrière, ton univers me semble riche et bien construit, de même que les personnages et leur histoire personnelle. À mes yeux tu sais ce que tu fais et où tu vas ! L'idée de placer un extrait de la constitution de la légion des chevaliers est une bonne idée, elle nous aide à mieux cerner la portée des actes de tes personnages et ce monde que tu nous dépeint. Deux petites erreurs que j'ai relevé : 2ème paragraphe : "une foule grouillante de sujets, qui le faisaient penser..." ici je pense que "lui" serait plus approprié que "le" Dialogue entre Asmelia et Rank : "Tu la prends trop souvent" je t'avoue qu'ici j'ai dû chercher/réfléchir à quoi le "la" se rapportait, (la demi-heure !) Peut-être pourrais-tu réfléchir à une autre tournure de phrase ici pour dire qu'elle passe trop de temps à la bibliothèque ? Après je suis peut-être la seule, ou du moins l'une des rares personnes à beuguer là-dessus, mais il faut partir du principe que je ne serais peut-être pas la seule ! Voilà, cest tout pour moi. Bonne continuation pour la suite ! (PS : Si tu as déjà mis en ligne ton histoire sur wattpad n'hésite pas à venir me l'indiquer en MP, je serai ravie de l'ajouter à ma bibliothèque. Même si je ne te garantie pas de pouvoir la lire avant la fin de l'année... )

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NadegeChipdel
Coucou ! Petit retour sur ton texte. J'ai envie de te dire bravo ! J'ai été vraiment séduite par la richesse de l'univers que tu nous proposes. La trame de ton histoire est passionnante, le cadre et les descriptions précises. Au niveau de l'écriture, là aussi, j'ai peu de choses à te dire. Ton texte est fluide, j'ai trouvé très peu d'erreurs. Fais attention quand tu conjugues au passé simple les verbes du 3ème groupe. Avec une troisième personne du singulier, tu as tendance à oublier le -t final. Ensuite, tu décris bien. Gare à ne pas tomber dans des détails inutiles. Par exemple (page 20) quand tu décris Asmelia, est-il fondamental de nous dire qu'elle a des épaules égales ? Sur un autre point, page 7, tu écris « en ces derniers temps ». Je pense que le « en » est en trop. À l'inverse, en dernière page, tu nous dis « si un chevalier atteint ». Ici, je pense qu'il manque un mot. Mais j'ai passé un excellent moment en compagnie de ton texte.

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Xetrox
Bonjour, avant de commencer je tiens à rappeler que tout ce que je pourrais dire ne relève que de mon point de vue personnel basé sur cet unique chapitre « qui le faisait penser » *lui « et repris » *reprit « au bout de vingt minutes » J'ai plus l'impression d'avoir affaire ici à de la Fantasy (création d'un univers propre, moyenâgeux, ...) donc je vais traiter ce texte comme tel. Ce n'est pas une nécessité, mais lors de la création d'un univers, il est bénéfique de créer un maximum de choses, en passant par les unités de mesure. En effet, ça ne paraît pas forcément, mais elles caractérisent fortement la société et décrivent le monde. Souvent, les gens ne font que transposer une image du moyen âge réel en changeant les noms et en faisant apparaître de nouvelles espèces, mais le plus intéressant apparaît avec des différences marquées comme des cycles temporels différents, par exemple. Je pense ici aux saisons, à la durée des journées, etc. Sinon, je pense que la précision « vingt » nuit un peu puisqu'elle ne colle pas vraiment avec le moyen-âge qui renvoie plus une idée d'approximation. J'aurais privilégié « une vingtaine de minutes ». Enfin, vingt minutes de marche pour parcourir un château, ça me paraît énorme. Soit il est d'une taille titanesque et il serait bon de la préciser, soit il a énormément papillonné en route et la durée n'a donc aucun intérêt d'être rapportée « D'imposants lustres, tombant du plafond poutré, éclairaient les nombreuses tables permettant aux sujets de lire ou de travailler » Le verbe « poutrer » n'a d'autre définition que la version, comment dire, familière ? Ce qui ne correspond pas vraiment ici. Tu pourrais le remplacer par « supporté par de robustes poutres ». Attention aussi aux participes présents, cette phrase, à cause de ceux-ci, est beaucoup trop lourde

--> Xetrox
J'ai oublié de préciser que certaines fautes d'orthographe trainaient que je n'ai pas toutes relevées

--> Xetrox
Je voulais aussi ajouter que j'ai un doute sur la profondeur de construction de ton univers. N'oublie surtout pas de construire quelque chose de crédible (traditions, religion, fêtes propre à cette société, géopolitique,...) et de ne pas te contenter d'un univers centré sur tes personnages principaux et les péripéties qu'ils vont vivre Sinon, cela reste très bien écrit sur la forme, à défaut de pouvoir véritablement juger le fond sur ce genre de texte avec aussi peu de mots. Bonne continuation Si quelqu'un souhaite discuter d'un point abordé ici, il peut se manifester en commentaires ou m'envoyer un mp

--> Xetrox
Attention dans les articles de la légion avec le terme chevalier. Chevalier et soldat sont distincts. Le premier est très souvent noble, riche et la guerre et les tournois sont son métier. Tu as créé ton propre univers, mais tant qu'il y a de la noblesse, il est préférable de se tenir aux définitions classiques D'un point de vue plus global, maintenant. Tes phrases sont bien construites, fluides et il n'y a rien à redire sur la syntaxe. De même, ton vocabulaire est assez riche. Le seul bémol sur le style pur se trouve au niveau des participes présents qui sont par moment en excès. Leur utilisation correcte est assez difficile à saisir, je te l'accorde, mais ça alourdit trop de tes phrases Ensuite, j'ai trouvé que tu utilisé un schéma trop répétitif dans le premier dialogue. C'est-à-dire que les personnages parlent, un nom propre apparaît et systématiquement on a droit à l'explication mécanique derrière. Cela ne se produirait qu'une ou deux fois, ça irait, mais là c'est bien trop systématique. Tant que je parle de style encyclopédique, prends bien garde à ne pas donner trop d'informations d'un coup au lecteur. J'ai relevé pas moins de seize noms propres dans ce passage : Ohen, Garde Royale, Légion de l'aurore, Nahar, Inry, Asmelia, Kshäh, Vedir, Hörin, Entanä, Khyré, Rank, Nrhäh, Dyna, Yahn, Nugh. C'est beaucoup. Je pense même que c'est trop. Si tu noies ton lecteur sous les informations, il ne retiendra rien Enfin, je voulais revenir sur les dialogues. Pour moi, le parler des personnages n'est pas adapté à leur condition (Asmelia est tout de même pupille du roi !) et à l'époque. Une expression comme « figure-toi » me semble beaucoup trop contemporaine pour coller, par exemple

--> Xetrox
« Je pense que je vais bientôt demander Dyna en mariage » Là, je dis bravo. On s'éloigne du cliché des deux protagonistes qui sont voués à s'aimer mais ne cessent de se rejeter pour au final en venir à, miracle, la prise de conscience qui les fera tomber dans les bras l'un de l'autre. Au-moins, il y a ici un peu plus de complexité et d'originalité dans leur relation « il avait l'avantage d'avoir une famille, tandis qu'elle vivait à l'orphelinat » Famille dans quel sens ? Le sens noble ou seulement le fait d'avoir des parents ? Je miserais sur le second, puisqu'il a une ferme, mais ce serait pas mal de lever le malentendu en utilisant « des parents » plutôt que « une famille » Il est pacifiste mais entre dans la garde royale ? Pareil, un peu plus de précision permettrait de gommer ce qui en l'état est une incohérence « d'une nouvelle histoire » Peut-être que ton univers est plus libéré que le Moyen-Âge réel, mais si ce n'est pas le cas, entre les courtisans qui veulent « ramener des nobles dans leur lit », et la pupille du Roi qui vit plusieurs histoires... Les !? sont à proscrire, même dans des dialogues, on n'est pas dans une BD « Ce fut Asmelia qui perdit patience » Je trouve que la situation se retourne un peu vite. Elle garde son calme, puis d'un coup, après une réplique qui ne fait que rappeler un fait établi (il est son supérieur hiérarchique), elle sort de ses gonds alors qu'elle est censée avoir un don pour l'énerver, donc le surpasser dans la discussion. D'ailleurs, prends garde que ton personnage ne devienne pas antipathique, parce qu'actuellement, Rank apparaît comme droit et légitime tandis qu'Asmelia correspond plus à la gamine qui se rebelle contre l'autorité. Or cette attitude tranche de manière étonnante avec le personnage que l'on découvre auparavant, qui semblait si flegmatique qu'elle ne voulait pas s'engager dans une relation, soit un personnage presque trop sage

--> Xetrox
« Elle était plutôt grande » Elle est assise, cette description en est entachée. En général, ce n'est pas ce qui saute en premier aux yeux quand quelqu'un est assis. On a d'ailleurs souvent, dans les livres, le narrateur qui réalise la taille du personnage qu'il observe juste après qu'il se soit levé. En revanche, tu as très bien tenu compte de ton point de vue en approfondissant la description au fur et à mesure qu'Ohen approche « éviter de s'attarder sur ses formes » Encore une fois elle est assise, ce n'est clairement pas le meilleur point de vue pour ça Il me semble que cette typographie du dialogue n'est pas correcte. Soit tu ouvres les guillemets à chaque fois sans tiret, soit tu les ouvres une fois et tu mets un tiret à chaque fois, mais le mix... « qu'est-ce que tu lis ? » Pour un monde moyenâgeux, la tournure est un peu familière, surtout pour la pupille d'un roi « Le Kshäh était un fleuve [...] » Amené comme ça, ça fait un peu trop mécanique, encyclopédique. Il faudrait rendre ces points culture plus naturels « La grande guerre qui avait divisé leur immense peuple » Le « leur » se réfère à quelque chose de trop lointain « traverser le torrent » Torrent ne me semble pas approprié ici. J'ai un peu du mal à l'expliquer comme ça, donc le mieux serait que tu te réfères à la définition exacte du mot pour comprendre pourquoi « Ou alors il y a des choses merveilleuses à découvrir... [...] Une nouvelle vie ? » C'est très théâtral, comme dialogue, mais je le trouve très réussi « Ohen laissa sortir sa colère » Sortir n'est pas très élégant, mais je voulais surtout parler de l'absence de réaction alentours. Il est dans une bibliothèque, il devrait y avoir des regards désapprobateurs ou des remarques quant à son changement de ton. À moins qu'il ne s'agisse d'une bibliothèque privée, mais il y a peu de chance puisqu'elle contient tous les ouvrages du monde et qu'il y a beaucoup d'encriers

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