Texte n°438

Chapitre 1

Obsession : réflexion qui monopolise l'attention et la concentration d'une personne qui ressasse cette idée fixe jusqu'à ce qu'elle l'ait résolu ou obtenu.

L'alarme de la base militaire sonna ce premier dimanche de juin 2115. Le vent soufflait sur la plaine aride, soulevant de petites tornades de poussière. Les balançoires des maisons avoisinant la caserne grinçaient sous cette brise joueuse. Les rares arbres présents ne proportionnaient malheureusement que peu d'ombres. L'herbe était sèche et jaune, bougeant au grès du vent. Au loin, on pouvait voir les montagnes de terre rouge se détachant du ciel bleu. C'était une petite base des plus tranquilles, secrètement cachée au milieu de nulle part. Le crie strident de l'alarme brisa cette douce quiétude, noyant le bruit alerte des militaires au pas de course. Un intrus avait été découvert près de la Porte 3, celle menant à la prairie aux étranges agroglyphes. Pendant que les familles furent emmenées dans des souterrains renforcés, le colonel Alcander Ayeres envoi deux groupes de quatre personnes armés jusqu'aux dents s'aventurer vers la source d'alerte. Rester en contact permanent. Faire preuve de prudence. Telles sont les consignes. L'inquiétude gagne peu à peu les soldats. L'intrus est couché sur le sol. Au- dessus des étranges symboles. Il est nu, dos à eux. Battu à mort. Torturé. Voilà les mots qui reviennent sans cesse en tête. La prairie est dégagée. Ils s'approchent peu à peu du corps, l'arme à la main, attentifs. Un soldat le retourne. Son crie se répercute à travers la prairie, faisant sursauter ses collègues.

- C'est une femme les gars ! Colonel Ayeres son pouls est lent mais bien présent. Elle est en vie. En vie.

Heureusement pour elle, elle ne se réveilla pas lorsqu'ils la transportèrent aussi délicatement qu'on puisse transporter un corps à vif. Ils la tenaient entre eux, observant avec une curiosité morbide le sang qui la recouvrait comme une seconde peau. Ici et là, des craquelures apparaissaient, et ce corps inconscient devient une œuvre de Body- painting. Elle ressemblait à un nouveau né sortit par césarienne. Tellement fragile. A la caserne, le silence était d'ordre pendant que la jeune femme était menée à l'infirmerie. Puis les soldats furent convoqués dans le bureau du colonel avec eux, ceux qui donnèrent l'alarme. Personne n'avait rien vu. Rien entendu. Le colonel fut donc contraint d'attendre le réveil de la mystérieuse femme. Il espéra, il pria pour que ses paupières se soulèvent mais son souhait ne fut pas exaucé.

Une quinzaine de jour passèrent depuis cette étonnante rencontre. Une seule pensée le hantait jour et nuit au point de l'obséder. Qui était-elle ? Est-ce qu'en l'emmenant dans sa base il ne condamnait pas ces soldats ? Quelles tortures avait-elle subi ? Pourquoi elle ? Pourquoi ici ? Pourquoi ? Pourquoi ?!! Il en devenait fou au point de faire des insomnies. Son taux de stress montait de jour en jour faisant des exercices d'entrainement un véritable enfer. Alors, à la fin de ce vendredi de juin, il ne résista plus.

L'infirmerie se situait à l'arrière de la caserne, près des maisons abritant les familles de soldats. D'un blanc aseptisé, elle contrastait entre la caserne militaire kaki et les cocons colorés.

- Rosalie ?

Les clics clacs d'une jambe de bois contre la céramique de la salle de soin avant l'apparition d'une femme rousse à la bouille enfantine.

- Tu viens pour elle n'est-ce pas ? J'ai encore perdu de l'argent, ça m'apprendra de parier sur ta maîtrise de toi même, tiens. Je l'ai mise près de la fenêtre pour qu'elle sente les rayons du soleil sur son visage. Peut être qu'ils chasseront les ténèbres dans lesquels elle s'embourbe.

Sans attendre de réponse, sachant que cet homme de peu de parole ne lui donnerait pas d'indices sur ces états d'âme, elle fit glisser le rideau isolant sa protégée des visites quotidiennes.

- Je te laisse avec elle.

Etendue sur un lit d'hôpital, les draps se fondaient avec la blancheur de sa peau d'une pureté incroyable, ses cheveux noirs coupés à la garçonne contrastaient avec sa pâleur. L'horrible sentiment d'être entrain de contempler un ange déchu s'incrusta en lui. Convaincu de se trouver en face d'un important changement dans sa vie de soldat d'élite, il caressa sa main avec la sienne, ses longs doigts aux ongles nacrés se mêlant à la couleur café au lait des siens. Un éclair bleu naquit de ce toucher semblable à une décharge électrique. En sueur, il se retira, plus perturbé que jamais par cette Belle au Bois Dormant.

Ce qu'il ne vit pas, ce fut deux paupières se soulevant après un long sommeil. Deux yeux qui s'ouvraient sur le monde, répondant à un appel silencieux.

Chapitre 2

Alexithymie : pathologie d'ordre psychologique qui se manifeste par une incapacité à exprimer ses sentiments de façon verbale.

Bien que le soleil se soit couché depuis longtemps, la cafétéria regorgeait de gaieté. C'est au milieu de ses couleurs de sentiments joyeux et de bonne humeur qu'elle apparut, vêtue des habits informes de l'infirmerie. Elle marchait pas à pas, lentement et pieds nus vers les étages de nourriture. Elle marchait dans un silence religieux ponctué par les clics clacs de Rosalie derrière elle. Son objectif : une salade caesar délicieusement mise en valeur par les lumières artificielles du frigidaire. Comme un assoiffé au milieu du désert venant de découvrir un oasis, elle mangea goulument sa salade.

Les mères tenaient leurs enfants près d'elles, refusant que leur curiosité les fasse s'approcher de cette jeune femme, certes à l'allure candide, mais ne disons- nous pas que la plus innocente des créatures pouvait se révéler dangereuse. La raison de leur présence dans un lieu aussi dénué de vie ne leur était pas inconnue, les choses inexplicables leur lot quotidien. Car oui, le gouvernement n'était pas dupe. La Terre n'est pas la seule planète abritant une présence humaine. Et leurs représentants vivaient parmi nous. Alors voilà, une jeune femme torturée et à moitié nue au milieu d'une cafétéria était...banal... oui. Non. Étrangement la communication inter-espèces se passait paisiblement depuis leurs coming out, traitant des possibilités qu'ils pouvaient apporter à la Terre.

Rosalie s'assit calmement sur le sol à côté d'elle, comme si elle s'approchait d'un animal sauvage. Elle utilisa sa voix douce qui agissait aussi efficacement qu'un calmant sur ses patients récalcitrants, essayant d'attirer son attention par une phrase d'accroche.

- Bonjour, je m'appelle Rosalie, je suis infirmière. Tu te trouves actuellement dans une zone militaire secrète travaillant en collaboration avec des aliènes. Je ne sais pas si tu souviens mais ils ont fait leur apparition il y a une cinquantaine d'années. Depuis, on interagit avec Eux pour développer nos ressources primaires et conserver la Terre en bonne santé. On t'a retrouvé dans une prairie avec des agroglyphes encore inconnus pour nous.

Elle ne se démonta pas face à son manque de réaction. Cela voulait dire qu'elle n'avait pas perdu la mémoire. Cela voulait dire que contrairement aux civils elle était rentrée en contact avec Eux. Or une question se posait : comment avait- elle pu s'approcher de ceux qui étaient aussi étroitement surveillés que les prisonniers de Rikers Island ?

- Je vois que tu as faim, veux-tu autre chose ? Une pomme, une crème brûlée ou un fondant au chocolat peut être ?

Le silence était sa seule réponse. Elle étira sa main pour toucher son bras mais la jeune femme se déroba au dernier moment.

- S'il te plaît parle-moi. Je ne t'oblige pas à me dire ce qu'il s'est passé, pour cela il y a les thérapies qui te permettront de passer ce cap. Dis-moi seulement ton nom.

- ...Adara.

Sa voix rauque de ne pas avoir parlé depuis longtemps et en même temps si cristalline, émue ces soldats habitués à bien des horreurs. Elle paraissait tellement fragile dans cette blouse trop grande d'hôpital. Son nom était le premier mot qu'elle prononçait, une étape importante pour la suite si le colonel Alcander Ayeres souhaitait connaître les réponses à ces questions. Argus le Yahyel s'approcha d'elle. Ces longs cheveux blancs ramassés en catogan, ses yeux d'or irradiants d'énergie solaire pure cachés par des Armani, sa douce voix...le colonel devait s'avouer que son côté « angélique » pouvait faciliter la communication.

- Salut, je m'appelle Argus. Je suis un Yahyel. On aide la Terre à s'améliorer technologiquement parlant sans pour autant détruire l'environnement. Les Yahyels sommes des hybrides, mi- homme mi- aliène... tout comme toi Adara.

La surprise n'aurait pu être plus grande dans la cafétéria. Jamais ils n'avaient vu un hybride aussi ressemblant à la race humaine. Pour la première fois depuis qu'on lui parlait elle leva la tête de son repas, posant ses perturbants yeux sur Argus. Deux yeux vairons : l'un d'un gris métallique zébré d'éclair, l'autre d'un améthyste au centre ambré. Ce n'était pas des couleurs naturelles mais alors pas naturelles du tout. Une cicatrice partant cinq centimètres avant le sourcil et descendant cinq centimètres en-dessous de l'œil gris le barrait verticalement. C'était surement cela qui avait craquelé l'iris. Ils paraissaient voir une réalité impossible à discerner pour un être lambda. Face aux révélations d'Argus, elle ne laissait transmettre aucune émotion. Le silence complet sur ses sentiments. Elle tendit ses longs doigts vers lui dans l'intention d'enlever ses lunettes de soleil mais Argus lui prit la main qu'elle retira aussitôt.

- Je veux...je veux être en sécurité, je veux être heureuse, je veux être utile.

- Tu es en sécurité ici Adara, tu peux être utile en nous aidant à comprendre qui t'as fait ça et comment tu es arrivée là. Pour ça, le colonel Ayeres et moi-même avons besoin que tu te souviennes.

- Mais je me souviens de tout Argus, oui de tout, lui susurra-t-elle à l'oreille. Comment pourrais- je oublier le déplacement exclusif des Maîtres Gris pour moi.

- Que veux-tu dire ?

- Eh bien...Quoi de plus normal que de regrouper ceux qui se haïssent afin de créer une nouvelle race possédant les meilleurs habilités possibles. L'intelligence des Siriens, l'obéissance des Petits Gris, l'amoralité et la force des Alpha-Draconiens.

- Une nouvelle race prête à détruire et à envahir ceux qui résisteront aux Maîtres. Des soldats invincibles car chaque gènes différents se complèteraient. Ça prendrait des années pour découvrir une arme capable de les éradiquer.

- Si vous êtes encore en vie d'ici là.

Bien heureusement, seuls les hauts gradés près du Yahyel entendirent cet échange plus qu'inquiétant. La guerre était là alors que l'illusion de la paix régnait encore.

Et le sourire de la jeune femme leur faisait froid dans le dos.

Commentaires :

Lallyhammer
et j'oubliais : Soulevant, avoisinnant, bougeant, se détachant, noyant, menant, faisant, observant, l'emmenant, sachant, isolant, se soulevant, répondant, goulument, abritant, efficacement, récalcitrant, travaillant, Pour les premiers... Je ne dis pas qu'il en faut pas, mais 1 voire 2 par phrase, c'est trop. Tu peux mettre une préposition et un nom, nom en apposition, etc... va voir sur internet, il y a plein de solutions. voilà, j'ai fini.

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Lallyhammer
suite : sa voix rauque émue (t) ces soldats : quand tu le dis comme ça, on dirait que tout le monde était en train de l'écouter. Ce qui ne concorde pas avec le fait qu'ils sont dans une cafét' où il semble y avoir beaucoup de vie... donc pas assez de silence pour qu'ils puissent entendre les paroles de la femme. Idem pour la surprise n'aurait pas pu être plus grande dans la caféteria... Les Yahiels sommes des hybrides : Nous, les Yahiels sommes des hybrides. Elle ne se démonta pas face au manque de réaction... là ? de qui on parle ? de l'infirmière ? d'Adara ? ce § n'est à mon avis pas assez défini. Rappelle toi qu'on en en SF, il n'y a que toi qui connait le monde dont tu parles. Nous on en connait que ce que tu nous dis... pour moi, ici il manque qq chose pour piger. Une cicatrice partant 5 cm et descendant ... 5 cm... le barrait verticalement. Voilà le type même de phrase qui fait qu'une fois la lecture terminée, on se dit : hein ? attend je relis. L'histoire des 5cm avant et après, en fait, on s'en fou ! On ne va pas aller mesurer. Les cm n'apportent rien de plus. Tu pourrais dire : Une blessure profonde avait laissé une grande cicatrice verticale en travers de son œil gris et c'était peut être ce qui avait craquelé son iris. « Ils paraissaient voir une réalité» ils, mis pour les yeux ? Lorsque tu changes de sujet, il faudrait revenir à la ligne. Ici on était dans le détail de la cicatrice. Si tu repars avec un pronom personnel, forcément tu es tjrs dans le sujet. Toi, tu changes de sujet puisque tu reparles de ses yeux en général, ... ils voient une réalité... Et le sourire de la jeune femme leur faisait froid dans le dos : pour la dernière phrase, j'appuierais un peu plus sur le côté « froid » « effrayant » de ce qu'Adara semble voir ou savoir. Le sourire impassible de la jeune femme glaçait ces soldats tant elle semblait deviner l'inéluctable futur. Ou un truc comme ça... Voilà, j'espère t'avoir aidé. Bon courage

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Lallyhammer
Bonjour et merci pour ton texte, j'ai passé un bon moment. J'ai bien aimé le début et ta façon de décrire les perso au fur et à mesure des besoins est parfaite. D'autant quand on est ds un roman de science fiction, il faut que ton lecteur puisse te suivre. D'où l'importance. Arrivée à la fin, clairement, on a envie de continuer la lecture. Donc pour moi opération réussie. Sinon, des fautes d'orthographe dans le texte et surtout une conjugaison qui passe du passé simple au présent dans la même phrase. Et ça il faut le corriger. Et puis il y a une avalanche de participe présent qu'il vaut mieux remplacer par une autre tournure. Voilà pour le général. Maintenant voici dans le détail : résoluE ou obtenuE - accord avec le COD s'il est placé devant, ici c'est "l'" l'ombre des arbres se proportionnaient : verbe non approprié. Trouve autre chose le cri, sans E le colonel xxxx envoi : envoya s'aventurer vers la source d'alerte : s'aventurer non, ce sont des soldats, des professionnels. Trouve un meilleur verbe. Son cri (tjrs pas de E)... Devient une œuvre de body-painting : devenait Avec eux, ceux qui donnèrent l'alarme : ceux qui avaient donné l'alarme ténèbres dans lesquelLES les clics clacs... il manque le verbe. Précédèrent peut être ? Les clics clacs précédèrent l'apparition d'une femme rousse... vers les étages de nourriture : plutôt vers les rayonnages ... si on est dans une cafét' présence dans un lieu aussi dénué de vie : Allo Huston ? on est ou ? On était dans la cafét', pleine de monde et là... le lieu dénué de vie ? Allo Huston ! on a perdu les lecteurs !!!! mais ne disons nous pas que la moindre des créatures : il me semble qu'il manque un peu d'explication. Je trouve que tu es passée un peu vite sur l'explication de la présence des aliens. (pas de E à alien)

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-SilverWing-
- Ensuite j'ai relevé quelques passages qui sonnaient un peu bizarres et quelques fautes d'orthographe. (Je les ai pas toutes relevées, je pense notamment à des "ses" et des "ces" qui se trouvaient inversés... ~~) "les rares arbres présents ne proportionnaient" ici proportionner n'est clairement pas le bon verbe, ne prodiguaient, procuraient, me semble plus approprié " heureusement pour elle, elle ne..." là je pense que tu peux supprimer le "pour elle", il n'apporte pas d'informations essentielles et les deux elles d'affilés c'est un peu trop. "Son taux de stress" ça fait bizarre dans le contexte où tu l'utilise, à mon avis "son inquiétude" serait mieux. Ou son obsession, qui fait référence à la définition du début ;) "Les clics clacs d'une jambe de bois contre la céramique [...] une femme rousse à la bouille enfantine" met un verbe quelque part dans cette phrase ! Elle est trop longue pour ne pas avoir droit à un verbe la pauvre ! "Mais ne disons-nous pas" encore une fois ça fait bizarre, ne dit-on pas serait mieux. Et comme ta phrase est au passé, ne disait-on pas serait encore mieux : ) "Posant ses perturbants yeux" eeuuuh, inverses les deux derniers mots, crois moi ce sera moins perturbants à lire pour les yeux... "Ça m'apprendra de parier" = "ça m'apprendra à parier", c'est plus jouli. Enfin n'écrit plus jamais "aliènes" au lieu de "aliens", s'il te plaît... ton histoire est une histoire d'aliens, pas d'aliènes... après peut-être qu'au féminin on peut mettre un '"e" à la fin, honnêtement je n'en sais rien. C'était tout pour moi, j'ai sûrement oublié des choses mais bon je reste humaine à 100%. Moi ton texte m'a plu, il donne envie d'en apprendre plus sur cette Terre futuriste et les aliens que tu évoque vers la fin. De savoir qui est cette femme, que font ces hommes dans ce désert, cette base militaire... pour moi tu as l'air de savoir où tu vas avec tout ça, et je te souhaite donc bon courage pour la suite !

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-SilverWing-
Salut ! Alors, comme dirait Titi commençons par le début ! Je trouve l'idée des définitions en début de chapitre très intéressantes, elles donnent une idée au lecteur du sujet à venir et aiguise la curiosité juste assez sans rien dévoiler de l'intrigue. Un bon point donc ! Mais comme globalement ce que j'ai sous les yeux n'est pas mal du tout, passons aux points qui reste à améliorer et à revoir : - Déjà calmos avec les participes présents et les adverbes en -ment, si certains p.p. sont nécessaires niveau fluidité par exemple, essaie d'en remplacer d'autres par des verbes conjugué au même temps que le reste. Ex : une cicatrice qui partait cinq centimètres avant le sourcil et descendait cinq centimètres en dessous de l'oeil gris le barrait verticalement. "Partant" et devenu "qui partait" et "descendant" = "descendait". Tu verras le récit devient généralement plus vivant comme ça ; ) - Ensuite attention aux verbes au présents qu'on retrouve parfois par-ci par-là, ils ne sont pas nombreux mais ils tranchent nettement au milieu du reste au passé. Le passage au présent à la fin du premier paragraphe ne me dérange pas, mais évite de placer un verbe au passé et un autre au présent dans la même phrase (ça fait vraiment bizarre...) - Troisièmement n'hésite pas à marquer davantage la ponctuation et les verbes de parole dans les dialogues, pour mieux mettre en valeur les pensées, les sentiments qu'expriment les personnages. Je pense par exemple au moment où un soldat appelle le colonel pour lui dire qu'ils ont trouvé une femme, ou encore au dialogue de la fin. (À la fin on a droit à un petit "susurra", je suis donc persuadée que tu connais d'autres joli verbes de ce genre : ) )

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leparfumdupapier
Bonsoir ! Je ne suis pas titulaire, et je ne possède un talent ou une grande expérience de la critique. Mon avis ne sera peut-être pas le plus pertinent, mais autant tenter ma chance, une aide minime reste une aide. Bon, commençons par la forme : le temps de ton récit est majoritairement au passé, mais des verbes au présent se sont incrustés à la fin de ton premier paragraphe, pendant la découverte de la jeune fille. Ce changement m'a fait sortir de ma lecture à un moment plutôt crucial, c'est dommage. Sinon, il y a d'autres erreurs que je pointerais plus bas, mais aussi des phrase qui font mouches. La comparaison du corps d'Adara à du body-painting (d'ailleurs, tu as rajouté une espace inutile derrière le tiret) ou à un bébé sorti en césarienne, est osée, mais réussie. Tu as créé une image assez précise dans ma tête. Ça a fonctionné aussi avec ta première description, si elle n'est pas exempt de défauts, elle me parle, des balançoires, de l'herbe jaune... J'ai tout de suite bien imaginé. "Les rares arbres présents ne proportionnait malheureusement que peu d'ombres" le verbe proportionnait me semble inadapté. "L'herbe était sèche et jaune, bougeant au grès du vent" l'image a très bien fonctionné maiiiis la phrase casse un peu le rythme du paragraphe, et semble peu lié au reste du texte, je ne saurais expliquer pourquoi. En parlant du premier paragraphe, je trouve qu'il contient un peu trop de participe présent (soulevant, bougeant...). Un poil trop de être, tu as du vocabulaire, il faut l'utiliser. Concernant les répétitions, à certains moments, les pronoms personnels s'accumulent. "Deux yeux vairons : l'un d'un gris métallique zébré d'éclair, l'autre d'un améthyste au centre ambré. Ce n'était pas des couleurs naturelles, mais alors pas naturelles du tout." : la deuxième phrase ne sert pas à grand chose. Lae lecteurices sait que le gris métallique et le violet ne sont pas des couleurs naturelles... (premier commentaire)

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Xetrox
Bonjour, avant de commencer, je tiens à rappeler que tout ce que je pourrais dire ne relève que de mon point de vue personnel basé sur cet unique passage « jusqu'à ce qu'elle l'ait résolu ou obtenu »Il y a relativement peu de fautes, mais certaines apparaissent comme celle-ci. Ici c'est résolue et obtenue. J'en relèverais d'autres si je m'aperçois qu'elles sont récurrentes ou qu'elles le sont potentiellement « soulevant » « avoisinant » (car non utilisé comme adjectif) « bougeant » « se détachant »... Il y a beaucoup de participes présent. Ils alourdissent le texte donc je te conseillerais d'aller les traquer et les éliminer, sauf rares exceptions « les rares arbres présents ne proportionnaient malheureusement que peu d'ombre » Tu es sûr que proportionner est le bon terme ? Jamais vu une formulation similaire avec ce verbe, ça me semble bizarre. Produire me semble suffisant ici. Si tu veux quelque chose de plus métaphorique, enfanter ou engendre (un peu moins bien, je trouve) peuvent aussi faire l'affaire « noyant le bruit alerte » Si je en m'abuse, alerte en adjectif n'a pas du tout le même sens. Être alerte, c'est plutôt être dans un état de perception grande ouverte (je ne suis pas très bon pour les définitions, désolé), ou à la limite un état de lucidité. Rien à voir avec cette utilisation « pendant que les familles furent emmenées » Je me trompe peut-être, mais pour moi, le pendant que à une connotation de durée. Suivi d'un passé simple, j'aurais privilégier un tandis que « le colonel Alcander Ayeres envoi » Bon, alors déjà c'est envoie, mais surtout, tu passes du passé au présent ! Grosse erreur, choisi un temps pour ton récit et tiens-t'y ! Or ici il ne s'agit pas de présent de narration, bien que l'usage d'infinitifs soit astucieuses. En effet, tout ce qui suit cette énumération d'infinitifs reste au présent, sans qu'il n'y ait de volonté de mettre en lumière quelques rares actions particulières

--> Xetrox
Sinon, comme je l'ai déjà souligné plusieurs fois, il manque à mon avis un univers dans lequel on serait projeté. Le tout manque de description et d'éléments propres. Quand on combine les deux problèmes, le lecteur de se retrouve plongé... dans le monde réel en un peu édulcoré. Pour l'instant, rien ne diffère vraiment du fantastique et la situation temporelle de l'histoire n'apporte strictement rien. Alors oui, il y a des aliens, mais pour le moment, on en croise deux qui sont à moitié humain. Or, mentionner des noms de races qui ne sonnent pas nécessairement extra-terrestre, ce n'est pas suffisant. Il faudrait vraiment travailler ce point On a tout de même un peu de mystère autour de personnages qui peuvent donner quelque chose d'intéressant, mais c'est dur à dire avec ce point de vue mi externe mi interne (je ne sais pas trop, à vrai dire). Attention toutefois à rester éloigné des clichés pour le colonel, l'hybride et la souffrante Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter donc je vais m'arrêter là. Bonne continuation Si quelqu'un souhaite discuter d'un point abordé ici, il peut me contacter par mp ou commentaires

--> Xetrox
D'ailleurs une question se pose : l'existence des aliens est-elle secrète pour l'opinion publique ? Ce n'est pas clair. Si oui, il est absurde qu'ils le disent à la première venue, même dans un piteux état et que cette personne soit censée sans souvenir. Si non, pourquoi cela signifie qu'elle a interagi avec eux ? Je pense que tu vas trop vite, tu sautes des étapes. Le lecteur n'est pas dans ta tête et tes personnages ne peuvent être omniscients « cachés par des Armani » Pareil que plus haut, des Armani en 2115, ... Pas impossible, masi bon... « les Yayhels sommes » Si il n'y a pas un rappel de la première personne, je pense qu'il faut se tenir à la troisième « deux yeux vairons » À vérifier, mais il me semble que le terme « vairon » ne s'applique que pour les yeux verts et marrons. Mais peut-être me trompé-je « mais alors pas naturelles du tout » Encore une fois, du langage oral « ça prendrait des années pour produire une arme » Mais ça prendrait aussi des années pour créer des êtres hybrides de trois espèces distinctes ne provenant pas nécessairement des mêmes planètes voire systèmes, j'espère. Par contre, je ne comprends pas en quoi cela les rendrait quasi-invincibles. Si il existe déjà des armes capables de détruire les uns et les autres, il semble étrange que ces mêmes armes ne puissent faire effet. D'ailleurs, en général, une addition des forces revient aussi à une addition des faiblesses, mais après tout, pourquoi en pas supprimer cette contrainte en bidouillant un peu de génétique ? Bon. Niveau orthographe, conjugaison, grammaire etc, il y a des fautes mais ça reste raisonnable. Le majeur problème formel vient de la lourdeur à cause des participes présent et de la formulation de certaines phrases. Ah et il y a aussi un gros problème de concordance des temps avec tous ces passages passé/présent

--> Xetrox
« la raison de leur présence dans un lieu aussi dénué de vie ne leur était pas inconnue, les choses inexplicables leur lot quotidien » Ne pas répéter le verbe, c'est une bonne idée, mais ça ne marche pas bien quand il y a une négation qui n'est pas suivie dans la répétition « pas la seule planète abritant une présence humaine. Et leurs représentants vivaient parmi nous » Euh... L'humanité n'englobe pas toutes les formes de vies avancées potentielles. Les humains sont une espèce terrestre bien définie. Si t'avais mis un plus plutôt qu'un pas, ça marcherait. En revanche, il faut reprendre la seconde phrase, le « leurs représentants » ne fait écho à rien dans la phrase d'avant. Le lecteur interprète, mais ce n'est pas son job, et c'est incorrect syntaxiquement « était... banal... oui. Non » Je n'ai rien compris à cette fin de phrase. Je ne sais pas si le narrateur change d'avis (alors le même problème que souligné plus haut, d'un narrateur qui apparaît dans certains passages moins détachés) ou si c'est mal ficelé. Dans tous les cas, ça me semble assez inutile, comme phrase « des aliènes » Jamais vu cette orthographe. Aliens, en revanche, oui. Si tu veux éviter le terme anglais, tu peux juste dire extra-terrestres D'ailleurs, c'est peu cohérent le speech qu'elle lui fait. Elle n'a strictement aucune raison d'avoir tout oublié, ou du moins, même si c'était le cas, l'infirmière commencerait peut-être par lui poser la question après avoir engagé une conversation plus légère plutôt que de l'assommer d'un rappel historique potentiellement inutile « Cela voulait dire qu'elle n'avait pas perdu la mémoire » Ah bon ? Et pourquoi donc ? Elle ne semble pas avoir plus de cinquante ans et de toute façons, si elle avait perdu la mémoire, il n'y aurait aucune raison qu'elle trouve cela anormal. Si on ne se souvient pas que l'on ne s'attend pas à rencontrer un jour des aliens, pourquoi s'étonner qu'il en existe ?

--> Xetrox
« une salade Caesar » Pour moi l'un des problèmes majeurs. Ton monde manque de ce qui ferait sa particularité. Il y a quand même peu de chance que la nourriture, sa manière d'être conservée, les gouts, etc soient conservés sur tout un siècle, d'autant plus qu'il s'agit ici d'une base militaire. Alors, oui, une salade Caesar, ça peut passer, mais ajouté à un fondant au chocolat et une crème brûlée... On finit par en venir à se demander ce qu'il s'est passé en 100 ans. Pas d'IA partout, pas de présence informatique particulière, d'ailleurs, pas de transhumanisme, pas d'us nouveaux, ... Exactement la même chose qu'aujourd'hui, des aliens en plus « Comme un assoiffé au milieu du désert venant de découvrir un oasis, elle mangea goulument sa salade » Alors déjà, oasis est féminin, mais le problème vient surtout de la formulation. L'idée d'une comparaison est bonne. C'est beau les comparaisons, bien que moins élégantes que les métaphores à mon goût, mais passons. Il faut avant tout qu'elle soit amenée naturellement et qu'elle se lie à merveille à la réalité pour fonctionner. Ici, le participe présent alourdit trop ta phrase et perd le naturel. Quant à la liaison, elle est trop bancale. J'aurais plutôt vu quelque chose comme : « Elle dévora sa salade comme un assoiffé perdu au milieu du désert eu bu à la découverte d'une oasis ». Ce n'est pas parfait, mais au-moins, la barrière entre manger et boire est effacée puisque ce n'est pas au lecteur de séparer de lui-même « de cette jeune femme, certes à l'allure candide, mais ne disons-nous pas que la plus innocente des créatures pouvait se révéler dangereuse » Il y a un gros problème de rythme dans cette phrase. Le certes demande une suite à la phrase mais l'interrogation s'accorde mal avec sachant la longueur de ce qui précède. En outre, pour une interrogation, même dans la narration, il faut un point d'interrogation

--> Xetrox
« et ce corps inconscient devient une œuvre de body-painting » Ca fait un drôle d'effet ce passage soudain à une narration moins détachée, plus orale avec une référence à une pratique de notre temps mais dont il semble étrange qu'une centaine d'année après elle vienne instantanément à l'esprit. En revanche, le présent pourrait ici se justifier. Je ne suis vraiment pas fan du présent de narration, mais il y a effectivement un effet ici. Mais bon, je déconseillerais d'en abuser, c'est assez risqué, et il y a pas mal de monde à qui ça ne plaît pas « le silence était d'ordre » Je suis partagé. Je ne sais pas s'il s'agit d'un jeu de mot entre « le silence et d'or » et l'ordre typiquement militaire ou simplement une expression mal comprise (ou que je n'ai jamais entendu. Mais après un passage par Google, le seul endroit où je l'ai trouvé, c'est le titre d'un sujet sur JV.com...) « Une quinzaine de jours passèrent depuis cette étonnante découverte » Le passèrent suivi du depuis, je suis pas trop fan, je ne sais pas trop pourquoi. C'est niveau de la sonorité, je pense « les clics clacs d'une jambe de bois » J'adore l'idée, des personnages avec une histoire développée, il n'y a que ça de vrai. Par contre, j'ai bien du mal à croire qu'en 2115, tout le monde ne soit pas passé à la prothèse biomécanique « sur ta maitrise de toi-même » Quinze jours, quand même, pour quelqu'un en charge d'une base, qui vient d'y faire rentrer une parfaite inconnue dans un piteux état, ça me semble plus que raisonnable Le coup de l'électricité entre les deux, j'espère que t'as trouvé une explication crédible (pour ton univers) et qui en fait pas trop Deus Ex Machina, parce qu'actuellement, ça fait très « élu » « les étages de nourriture » Etales, plutôt, non ?

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