Texte n°432
Il était assis par terre, sur le sable rouge qui composait la majeure partie du paysage désertique. Dans ses petites mains tremblantes quelques cailloux qu'il serrait fort, faute de pouvoir s'agripper à autre chose, éraflaient sensiblement sa peau. Recroquevillé, le visage collé à ses genoux, accablé par ses inspirations convulsives, il goûtait malgré lui à quelques-unes de ses larmes qui trouvaient refuge au coin de ses lèvres. Il respirait bruyamment, avalait des bouffées d'air de manière saccadée, puis les rejetait en essayant d'appeler ses parents.
Un bruit terrifiant surgit de nulle part. Un bourdonnement monstrueux sans doute capable de scinder les Cieux ou d'invoquer les forces les plus obscures, les monstres les plus maléfiques prêts à dévorer l'enfant qui avait tant couru dans ce désert interminable, jusqu'à l'épuisement. Un cornement sévère et douloureux s'en suivit aussitôt. Son cœur battait à toute allure, sa poitrine lui faisait mal, sa gorge aussi. L'immense terreur que cet environnement lui avait insufflé n'en finissait pas de le torturer. Baignant dans ses larmes inépuisables, plongé, noyé dans la plus grande frayeur de sa brève existence, il attendait la fin. Il s'imaginait avec douleur finir dévoré, broyé, mâché par une entité sinistre dont ses parents n'avaient jamais fait mention. D'ailleurs, où étaient-ils ses parents ? Ces deux êtres doux et protecteurs qui avaient toujours été son bouclier contre les enfants méchants de l'école, qui avaient été ses médecins contre les fièvres, les grippes, les blessures ?
Des voix graves se firent entendre au milieu de grésillements aigus, tellement pénétrants qu'il lâcha les petits cailloux et posa ses mains ensanglantées sur ses oreilles. Il se mit à hurler à son tour, de toutes ses forces. Il plaça le peu d'énergie qui lui restait dans ces cris de désespoir. Il s'époumonait afin de n'entendre plus que sa voix, afin de couvrir ces bruits épouvantables qui l'horrifiaient. Enfin, l'enfant se laissa tomber sur le côté, et demeura replié sur lui-même, la poitrine contre les genoux, les yeux fermés avec douleur. Soudain, lorsque ses hurlements finirent par l'épuiser, une voix féminine et familière vint chasser les obscurs grésillements.
« Elliot ! Réponds-moi mon chéri ! S'il te plaît ne t'en vas pas, ne
t'en vas pas ! »
C'était la voix de sa mère, tremblante et anxieuse. Elle savait ! Elle savait qu'il était en danger, elle savait ce qu'il endurait à ce moment-là !
« Maman ! hurla l'enfant dont la voix avait fini par lâcher et s'enrouait progressivement. Maman aide-moi ! »
Cependant il n'osait se relever. Dans un élan de courage, malgré la peur d'être nez à nez avec le monstre, il entrouvrit un oeil et aperçut au loin le ciel qui changeait de couleur, passant à toute vitesse du bleu au rouge, du rouge à l'orange, de l'orange au vert et toutes les nuances se succédaient à l'infini. Les vrombissements terrifiants reprirent de plus belle. Il fut contraint de rabattre sa paupière une fois de plus, en espérant entendre une seconde fois la voix de sa mère.
Dans la petite chambre du premier étage de leur maison, à peine éclairée par une lampe allumée en toute hâte, Monsieur et Madame Eno sentaient leur sang se glacer d'effroi. Leur fils Elliot, étendu sur le lit, crispé de toutes parts, les veines fortement gonflées, le visage pâle et plein de sueur, faisait des bonds terrifiants au rythme de ses convulsions incessantes. Sa mère, agenouillée près de lui, une main sur le front de l'enfant, l'autre sur la petite poitrine, pleurait à chaudes larmes au-dessus de ce visage de plus en plus terne et incolore.
« Chérie, prends le téléphone ! s'écria le père en posant le récepteur par terre.
— Ils arrivent dans cinq minutes, continua-t-il. Je dois le placer sur le côté et l'éloigner du mur pour ne pas qu'il se cogne la tête.
— Ils savent ce qu'il a ?
— Sans doute une crise d'épilepsie. »
Il prit alors l'enfant dans ses bras et le mit sur le côté, face à la fenêtre. Le petit bondissait inlassablement comme si un esprit maléfique avait pris possession de lui. Il était difficile pour les deux parents, malgré les paroles rassurantes de la voix au bout du fil, d'imaginer une issue positive, sans blessures, sans séquelles pour leur fils. Son corps mince et fragile, soumis à des forces obscures, était visiblement poussé au bout de ses limites, peut-être même au-delà, et c'est cela qui les inquiétait. La voix leur avait dit qu'en trois minutes la crise allait cesser, mais cela faisait plus de dix minutes qu'Elliot était dans un état douloureux à voir, et qu'ils assistaient, impuissants, à ce triste spectacle.
« Seigneur ! hurla la mère en faisant tomber le téléphone. Ils disent que ça peut être une crise subintrante.
— C'est grave ? demanda le père entre ses dents.
— Oui, répondit sa femme dont le visage était couvert de larmes. Ca peut durer plus d'une demi-heure ! Une demi-heure tu te rends compte ? »
Elle finit par sortir de la pièce. Le spectacle macabre devint insupportable. La jeune femme, alors âgée de vingt-neuf ans, voulut sortir prendre l'air, l'anxiété l'étouffant littéralement. Elle ne put atteindre la porte d'entrée, s'écroula dans les escaliers mais réussit toutefois à s'agripper à la rambarde. Dans la pièce du premier étage son mari parlait à Elliot et lui disait que tout allait bien se passer, qu'il l'aimait.
Hannah essaya de se relever. Elle avait des blocs de ciment à la place des jambes. Impossible de les bouger. Depuis la chambre son mari lui demandait d'aller chercher les voisins.
« Je ne peux pas le retenir tout seul ! hurla-t-il. Tu dois chercher de l'aide !
— Je ne peux pas, murmurait-elle. Je n'y arrive pas. »
Elle se mit alors à prier, essayant de couvrir de mots religieux et saints la voix désespérée de son mari ainsi que les incessants craquements du lit. Après une première prière récitée rapidement elle s'agrippa avec les deux mains à la rambarde. Puisant dans ses ressources les plus enfouies, celles que les mères ont dans ces instants tragiques et effrayants, la jeune femme souleva son corps de pierre d'un coup sec. Une fois debout, elle descendit les escaliers aussi vite qu'elle le pût, se heurta aux meubles du salon puis emprunta la porte du jardin pour sortir, passa par-dessus la petite clôture de ses voisins et se retrouva face à leur porte de derrière. Elle frappa avec entrain. Une lumière au premier étage s'alluma dans l'une des chambres et projeta son spectre blanc sur le gazon mouillé du jardin. La silhouette imposante de son voisin apparut derrière les rideaux. Il ouvrit la fenêtre et son buste immense se pencha en dehors de celle-ci. Son visage, bien qu'encore tiraillé par le réveil brutal, indiquait une profonde surprise.
« Hannah ? Qu'est-ce qui se passe ?
— Neil, on a besoin de toi ! s'écria la jeune femme. C'est Elliot, il n'est pas bien. »
Elle n'eut aucun besoin d'apporter plus de précisions. Neil descendait déjà les escaliers à toute allure, ses pas lourds raisonnant dans la nuit silencieuse. Il apparut dans le cadre de la porte vêtu d'un peignoir, pieds-nus.
En moins d'une minute ce dernier fut dans la chambre d'Elliot, tenant l'enfant par les jambes pendant que son père était chargé de contrôler les bras et la tête. L'enfant dégageait une force incroyable et Neil, malgré son expérience d'ancien soldat, finit par afficher un masque de frayeur sur son visage. Il connaissait cet enfant par coeur. Huit ans auparavant il avait accompagné sa mère à l'hôpital l'accouchement fût prématuré, Jack avait été coincé dans les embouteillages. Il avait ainsi vu cet enfant dans les premiers instants de sa vie, et il priait intérieurement pour que ces spasmes effroyables ne signifiassent pas la mort du petit.
La femme de Neil entra à son tour dans la maison. Le salon était plongé dans la pénombre, seules les voix graves des deux hommes hantaient les lieux. La femme s'avançait doucement, la respiration haletante, frôlant avec la paume de ses mains les murs qui se présentaient à elle. Des gémissements se firent alors entendre, et lorsqu'elle finit de monter les escaliers elle aperçut dans le couloir la silhouette de sa voisine, adossée au mur. Elle se précipita vers Hannah et la prit dans ses bras.
« Ma chérie, je suis terrifiée, dit-elle. Que se passe-t-il exactement ? »
Hannah lui expliqua la situation. Margaret ne put lutter contre son esprit curieux et s'approcha de la porte entrouverte. Elle vit Jack et son mari qui essayaient tant bien que mal de contrôler le jeune Elliot victime de ses convulsions. L'enfant saignait fortement du nez, les vêtements de son père étaient tâchés de sang. Margaret évita de mentionner ce détail à Hannah. Cette dernière était déjà dans un état terrible, nul besoin de l'affoler encore plus.
« Allons dehors, nous attendrons l'ambulance devant la maison, suggéra la voisine. Il n'y a rien que l'on puisse faire ici, malheureusement. »
La nuit était chaude, Margaret apporta des cigarettes. Elles ne parlèrent que très peu, leurs oreilles cherchant à repérer la lointaine sirène de l'ambulance. Ce fut peine perdue car dans la ville d'Oakland les signaux sonores des secours faisaient partie du paysage au même niveau que les chanteurs de rues ou les clameurs éclatantes des goélands. On entendit les pas lourds de Neil. Hannah se précipita vers la porte d'entrée et l'ouvrit. Son voisin s'approchait d'elle, le regard grave. L'exercice l'avait fait terriblement pâlir. Le coeur de Hannah fit un bond dans sa poitrine et elle s'étouffa avec la fumée de cigarette.
« Hannah, donne-moi ça ! s'exclama Margaret. — Comment va-t-il ? demanda-t-elle à son mari. — Il s'est calmé. Il s'est calmé subitement. On a eu peur sur le coup, mais son état semble stable. J'ai pris son pouls et on dirait que tout revient à la normale.
—Oh Seigneur, merci ! s'écria Margaret. Tu veux bien rester dehors pour accueillir les secours ? Nous allons monter voir Elliot. »
Neil acquiesça et prit sa femme dans les bras le temps d'un court moment. Il fut rapidement rejoint par Jack qui avait également besoin de souffler un peu. Ce dernier apporta deux canettes de bière fraîche que Neil ne pût refuser.
« Merci, dit enfin Jack. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. J'ai... J'ai vraiment cru qu'il était en train de mourir. »
Il ne put retenir ses larmes. Neil l'invita à s'asseoir sur le rebord de la fenêtre. Quelque part dans les environs la sirène stridente d'une ambulance se faisait entendre.
« C'est sans doute la nôtre, dit Neil avec conviction. Margaret et moi allons vous suivre en voiture.
— Non, ça ira. Vous en avez fait assez, et puis vous allez au travail dans la matinée.
— J'insiste, dit Neil sur un ton amical. »
Au premier étage, dans la chambre d'Elliot, sous la lueur blafarde de la petite lampe, le jeune enfant de huit ans était étendu sur le lit. De grosses tâches violettes avaient imprégné ses oreillers et son pyjama, mais son visage était propre, il ne saignait plus. Sa mère s'assit près de lui, l'embrassa sur le front, lui passa la main dans ses cheveux longs et dorés. Qu'il était pâle son fils dont le visage avait été un vrai rayon de soleil quelques heures auparavant. Désormais il ne restait plus rien de cet éclat juvénile, tout semblait s'être éteint en l'espace d'une quinzaine de minutes. Mais son coeur battait encore, et pour Hannah l'essentiel était là.
« Il a saigné, observa Margaret.
— Oui, il a saigné du nez, répondit Hannah, des larmes dans la voix. Heureusement que ça n'a pas duré longtemps. Tu penses que ça va le suivre toute sa vie ? »
Margaret ne sut quoi répondre. Jamais elle n'avait vu d'enfant dans un état pareil. Des phrases sans queue ni tête censées rassurer Hannah lui traversèrent l'esprit mais elle n'osa les prononcer. Rassurer l'autre, celui qui souffre, celui dont le cœur est meurtri avait toujours été un exercice qui dépassait Margaret. Pourtant, elle ressentait de la peine pour son amie, mais c'était une peine indicible, qu'elle n'exprimait que de mille façons maladroites.
« Non, tu verras il sera entre de bonnes mains. De nos jours on guérit le cancer comme si c'était une grippe. Je suis certaine que les crises d'épilepsie ne posent plus tant de problèmes que ça.
— Je suis d'accord, fit Hannah, mais les convulsions qu'il vient d'avoir...ils appellent ça 'crise subintrante'. Je n'ai même pas osé demander ce que ça voulait dire. Rien que ce mot...subintrante...
— Les secours vont bientôt arriver ma chérie.
— Ca fait plus de quinze minutes qu'on les attend. Qu'est-ce qu'ils foutent ? »
Dans le lointain, les sirènes des ambulances se lamentaient et quelque chose d'inhabituel résidait dans le sifflement de ces sirènes. Margaret se leva, perturbée par son instinct qui s'éveillait. Elle traversa la pièce et regarda par la fenêtre. Dehors, le chien des voisins aboyait dans la nuit. Jack et Neil n'étaient plus devant la maison. Elle les chercha du regard dans la rue quasi-aveugle. Ils étaient un peu plus bas, au croisement de la 13e et Harley. Qu'est-ce qu'ils font ? se demanda-t-elle. Dans la maison d'en face on alluma la lumière au premier étage. Derrière les rideaux de la fenêtre elle pût voir la silhouette de la voisine qui agitait les bras avec énergie. Puis, cette dernière poussa un hurlement strident. Margaret sentit aussitôt la chair de poule onduler sur sa peau.
« C'était quoi ça ? demanda Hannah.
— C'est Claire. Tu as entendu ? »
La voisine hurla une seconde fois et l'on pût distinguer qu'elle appelait le prénom de son mari.
« Ryan ! Ryan arrête ! Arrête ! »
Hannah s'approcha à son tour de la fenêtre. Les rideaux des voisins étaient épais, difficile de dire ce qui se passait derrière. Mais les cris désespérés et successifs de la voisine n'annonçaient rien de bon et un frisson commun lécha les échines de Margaret et d'Hannah.
Au loin, Jack et Neil revenaient vers la maison d'un pas rapide. Ils marchaient seuls en plein milieu de la rue. Sur leur gauche et sur leur droite des lumières s'allumaient dans les maisons. Et ça criait chez les Patterson, et ça hurlait chez les Garfield. Et le silence nocturne se rompit subitement.
« Jack, qu'est-ce qui se passe ? demanda Hannah dont les tressaillements de la peau étaient visibles à travers sa chemise de nuit. »
Son mari ne donna pas de réponse. Les deux hommes pressèrent le pas. A présent ils trottinaient presque. Derrière eux, à la jonction des trois rues principales, une voiture passa à toute vitesse. Puis une autre. Et une troisième. Les gens commençaient à sortir dans les rues, mais ceux-là étaient encore loin pour pouvoir leur demander des informations. Jack et Neil s'approchaient de plus en plus. Le temps d'une seconde ils passèrent sous la lumière tamisée d'un lampadaire. Tous deux regardèrent en direction de leurs femmes et montraient chacun un visage accablé, qui semblait implorer du secours.
« Mais qu'est-ce qui se passe ? demandèrent en chœur les deux femmes. »
Leurs maris ne répondirent pas. Ils entrèrent en hâte dans la maison et leurs pas lourds raisonnèrent sur le parquet du rez-de-chaussée. Au-dehors, les sirènes d'ambulance se multipliaient dans le lointain et se mélangèrent rapidement aux hurlements nocturnes et au vrombissement d'un hélicoptère qui approchait à toute vitesse. Hannah et Margaret ne savaient plus où donner de la tête. Tout autour d'elles sembler s'agiter et se couvrir d'un voile de mystère et d'effroi. Et au milieu de ce trouble Elliot dormait encore, ses paupières tressaillant sous les influx de mauvais rêves.
Jack entra dans la chambre à coucher et la traversa en tempête.
« Il faut y aller, dit-il sur un ton de commandement. On prend la voiture de Neil.
— Et l'ambulance ? demanda Margaret. Qu'est-ce qui se passe là-dehors tout le monde hurle depuis toute à l'heure ! »
Jack prit Elliot dans ses bras. L'enfant dormait profondément, rien ne le réveillait. Les deux femmes jetaient des regards ahuris, tantôt sur Jack tantôt sur la rue où des voitures circulaient à toute allure.
— L'ambulance... ils ne viendront pas, répondit Jack d'un ton désarçonné. Neil va nous conduire à l'hôpital. Quelque chose est arrivé. Il y a des gens dans la rue... leurs enfants sont morts...ils ont eu des convulsions eux aussi. »
Jack n'eut pas besoin d'en dire plus. Les hurlements d'effroi qui provenaient des maisons voisines avaient sonné l'alarme dans l'esprit de chacun. Ils descendirent rapidement les escaliers, passèrent la porte d'entrée et s'arrêtèrent devant la maison. A présent la rue était illuminée et d'inquiétantes vibrations flottaient dans l'air. Les gens quittaient leur maison les uns après les autres, le regard maussade, interrogateur. Une lumière blanche et aveuglante garnit subitement les toits des maisons. Un hélicoptère survolait le quartier, son projecteur massif braqué sur les habitants désemparés.
« Regardez ! s'écria Margaret ».
Elle pointait du doigt en direction d'une maison située quelques dizaines de mètres plus loin. Là-bas, un père de famille tenait sa petite fille dans ses bras. Elle convulsait, son corps se tordant avec violence tel un serpent cherchant à s'extraire d'un piège.
Dans la maison d'à côté, la porte du garage s'ouvrit lentement et la 4x4 de Neil recula pour monter la petite allée en pente. D'un coup de volant brutal il lança l'énorme voiture dans un petit virage et les pneus hurlèrent.
« Montez ! fit-il en lançant un coup d'oeil dans le rétroviseur. »
Commentaires :
MazamaET
"avec entrain" a une connotation positive, ce qui me semble décalé dans le contexte ...
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MazamaET
Exemple de tournure lourde: " puisant dans ses ressources les plus enfouies" À remplacer plutôt par un truc du genre: "Dans un effort désespéré dont seules les mères en détresse ont le secret ..."
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MazamaET
Un mot ne peut être saint. Une personne est sainte, mais pas un mot. De manière générale, attention aux adjectifs, souvent inutiles qui alourdissent le texte.
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MazamaET
"les cieux" sans majuscule. Sinon cela fait reférence à un lieu déterminé.
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MazamaET
Je pense que le "avalait des bouffées d'air .... rejetait" est en trop. En effet le lecteur est suffisamment imaginatif pour se représenter tous ces détails juste avec "il respirait bruyamment, en essayant d'appeler ses parents". Le reste alourdit le texte
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Xetrox
Bonjour, avant de commencer, je tiens à rappeler que tout ce que je pourrais dire ne relève que de mon point de vue personnel basé sur cet unique chapitre « inlassablement » « visiblement » « sensiblement » « rapidement » « intérieurement » « fortement » « terriblement » « rapidement » « rapidement » « rapidement » « subitement » « lentement » Attention, les adverbes ont souvent tendance à alourdir un texte. En plus, les « rapidement » se répètent, même s'ils sont espacés « en essayant » « baignant » « en espérant entendre » « en posant » « en faisant » « essayant » « puisant » « raisonnant » « tenant » « cherchant » « tressaillant » « se tordant » « cherchant » Les quelques participes présent pourraient être gommés. En outre, comme la tournure est similaire pour quatre d'entre eux ici, ça ajoute un peu en lourdeur puisque ça peut donner un effet répétition. Par exemple « en posant » pourrait être remplacé par un « alors/tandis qu'il posait » Je trouve que le passage du point de vue d'Elliot à celui des parents est un peu violent, bien qu'il soit travaillé. Pourquoi, éventuellement, ne pas mettre la partie « hallucination » en prologue et enchaîner par ce qui suit en premier chapitre ? « vrombissements terrifiants » « des bonds terrifiants » « ces instants tragiques et terrifiants » Répétitions « l'étouffant littéralement » Participe présent + adverbe, c'est à éviter, c'est assez lourd « il ouvrit la fenêtre et son buste immense se pencha en dehors de celle-ci » En-dehors d'une fenêtre ne me paraît pas approprié. À-travers celle-ci ? « tenant l'enfant » « l'enfant dégageait une force incroyable » « cet enfant » Il est difficile ici de remplacer enfant, mais les trois phrases sont trop rapprochées pour qu'il ne soit pas indispensable de trouver une périphrase. Pour la dernière, je préconiserais simplement « Elliot » pour souligner le lien affectif que Neil a pour lui
--> CygnusGodmunson
Merci pour ces retours fort instructifs ! Vous m'avez ouvert les yeux sur beaucoup de points et je vais en tenir compte lors de ma correction . Pour ce qui est de la partie 'hallucination' d'Elliot, elle fait partie du premier chapitre intitulé 'Elliot, ses rêves'. Il y a deux rêves (enfin, un rêve divisé en deux parties) qui est raconté dans l'incipit et à la fin du chapitre. :)
--> Xetrox
Mais alors par contre, sur le fond, c'est encore meilleur ! Les personnages sont intéressants et crédibles. Ils ont aussi une histoire, un passé en partie commun qui ressurgit bien sans en faire trop. En plus de tout ça, l'intrigue est très bien menée. Tu prends bien ton temps (ce qui est rare par ici) de nous poser le problème, sans en dévoiler directement la gravité. Enfin, le semi-cliffhanger de fin est vraiment sympa, avec le problème qui, justement, se dévoile dans son entièreté au lecteur qui a du coup tout le loisir de s'interroger sur le sort du petit Elliot, les hôpital étant sur le point d'être pris d'assaut Je suis désolé de n'avoir pu être plus utile, mais je ne suis pas un professionnel, mes capacités ont donc des limites que certains textes atteignent. Bonne continuation Si quelqu'un souhaite discuter d'un point abordé ici, il peut me contacter par mp ou commentaires
--> Xetrox
« Huit ans auparavant il avait accompagné sa mère à l'hôpital l'accouchement fût prématuré, Jack avait été coincé dans les embouteillages » Il y a un problème avec cette phrase. Personnellement, je la scinderais en deux juste après « l'hôpital ». Ensuite, je remplacerais le fût par un imparfait et la virgule par un « et ». À vrai dire, je privilégierais même « L'accouchement n'était pas prévu si tôt ». Ça peut paraître moins élégant que l'utilisation du passé simple et du mot prématuré, mais il faut s'adapter à la phrase et ne pas nécessairement chercher à avoir le vocabulaire le plus recherché possible (je suis moi-même surpris de dire ça) « la femme s'avançait doucement, la respiration haletante, frôlant » Participe présent, adverbe, et le « haletante » dont je ne sais pas la valeur grammaticale mais qui rappelle trop le participe présent sur la forme pour ne pas mettre en valeur celui qui suit « terrifiée » Même si c'est du dialogue, ça fait une répétition avec les « terrifiants » précédents qui eux sont bel et bien en partie narrative. En plus, il y a pas mal de synonymes (enfin, de mots très proches, je reste réservé quant aux synonymes parfaits en français) « qu'est-ce qui se passe » Je sais si c'est volontaire, comme c'est du dialogue, mais c'est la deuxième fois que je le vois donc : c'est plutôt qu'est-ce qu'il se passe « les sirènes d'ambulance » d'ambulances « sembler s'agiter » semblait « hurlements » Pas mal répété Et bien voilà d'une très bonne qualité. D'abord sur la forme. J'ai été très tatillon, sinon ce commentaire n'aurait rien apporté, mais sinon c'est vraiment bon : le vocabulaire est varié, la grammaire et les temps maitrisés, les tournures de phrases fonctionnent, les dialogues sont bien menées, les descriptions naturelles, ... Alors bien sûr il y a des points à arranger comme les participes présent et adverbes, mais aussi les quelques répétitions, mais par-rapport à la taille du texte, rien de grave
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Samayti
Bonjours ! Bon je suis un peu en retard pour commenter ce texte mais je l'avais lu et tenais à en faire la critique. Pourquoi ? Et bien parce qu'il faut bien l'avouer, ton texte comporte une dose indéniable et inhabituelle de qualité qui font plaisir à voir. Mais certaines choses sont aussi à revoir. Mais ça tombe bien, c'est pour cela que tu es là ! Commençons par le commencement. Le point de vu de Elliot. Je suis assez étonné que tu sembles vouloir entrer dans la tête du garçon sans pour autant parvenir à y ajouter le coté enfantin des propos. Sur un passage aussi court, il aurait été intéressant d'entrer dans la tête du petit garçon. En effet, ta manière de t'exprimer en prenant la place d'un enfant de huit ans ne parait pas adapté. Comme tu nous décris ses émotions, il y a un décalage flagrant entre ta plume et le ressenti de l'enfant. Bien qu'il s'appelle Eliott qui peut bien se vanter à cet âge d'utiliser le mot « personnage sinistre » ? Il fait déjà pas franchement parti de mon vocabulaire courant alors... De plus ce parti pris te permettrait de fluidifier ton texte sur son début et les métaphore/comparaison ajouteraient du contraste sur la suite du texte avec le cauchemar d'Elliot et ses peurs d'enfants contrastant avec la terreur bien réelle des parents. La suite du texte dans son ensemble est vraiment bonne. Dans son enchainement, son scénario... Je crois que c'est la première fois que je tombe sur un texte réellement travaillé de ce point de vu. J'avais moi aussi, envi d'embarquer avec ce bon vieux Neil !
--> Samayti
De rien l'ami. Désolé, je me suis permis de te taguer, je savais pas si tu avais lu mon commentaire puisqu'il est arrivé tardivement.
--> CygnusGodmunson
@Samayti D'abord merci infiniment pour ta critique, elle est et sera d'une aide précieuse pour ma réécriture. Tu es étonné que je n'applique pas certaines règles qui te paraissent évident à mon niveau ? C'est trop me surestimer ! Le français est ma troisième langue après le roumain et l'anglais et l'écriture a toujours été un moyen pour moi de progresser dans l'apprentissage d'une langue. Autant j'ai une assez bonne vision de ce que je dois faire pour développer des personnages et raconter une histoire avec plusieurs intrigues etc. autant je manque d'expérience dans l'application précise de la grammaire et nottament dans la construction des dialogues. Je suis très pris par mon travail et j'ai peu de temps pour écrire, et encore moins pour me corriger alors je publie en espérant tomber sur des critiques comme la tienne qui m'aident à avancer. Pour le moment je me dois de continuer à publier, avec mon style et mes erreurs ensuite seulement je corrigerais l'histoire en m'aidant de tes commentaires. Merci encore pour ton aide si précieuse, tu m'as ouvert les yeux sur de nombreuses lacunes que j'ai et que je ne réalisais jamais, même après m'être relu de nombreuses fois. Cordialement
--> Samayti
@CygnusGodmunson
--> Samayti
Bref, te voilà avec pas mal de travail. Encore une fois, ta base est bonne, il te suffit de travailler pour parvenir à une plume plus fluide, plus tranchante. Reprend donc tes longueurs de phrases. Immerges-toi plus fortement dans ton histoire, prends la place de tes personnages, joue la scène si il le faut. Tu verras tout de suite tes imprécisions et si tu parviens à t'immerger, crois-moi, tes lecteurs suivront ! Allez travail moi tout ça et je serai alors ravis de faire parti de tes lecteurs. D'ici là, je te souhaite bonne chance, et accroches-toi !
--> Samayti
Dernière chose, attention à tes dialogues, sans incises et parfois les successions d'actions sans déterminant. Il est parfois difficile de suivre ton enchainement d'évènement. Ca va vite du coup, on ne sait plus qui parle, qui fait quoi... Notamment sur la dernière phase. J'ai dû relire deux fois pour comprendre que Neil et Jack étaient parti tandis que les femmes étaient restés. Et je ne parle même pas des cris qui viennent de la maison d'en face. Je me suis demandé ce qui arrivait, mais pas dans le bon sens ! Là encore, soit plus simples et plus clair. Le lecteur ne doit pas avoir à relire ! Allez si tu veux bien, je m'y essaie : « Hannah tira une bouffée de fumée sur la cigarette. Le concert des sirènes s'entendait toujours au loin, lourds violons stridents. Il y en avait beaucoup. Un frisson la parcourut. Quelque chose était en train d'arriver, la jeune mère le sentait. Tandis qu'elle s'apprêtait à ramener le filtre à sa bouche, un cri déchira la nuit. Hannah suspendit son geste. Il fut rapidement suivit d'un second, puis un troisième, plus proche, détresse et terreur mêlée. Les deux voisines échangèrent un regard effrayé. Que se passait-il ? Elles sortirent dans la rue. Des tâches de lumières éclaboussaient le macadam à intervalles réguliers. Des cris, des pleurs, des plaintes provenaient des maisons éveillées. Une lumière s'alluma à l'étage de la maison des Paterson, en face, les faisant sursauter. Un quatrième hurlement fendit l'air. C'était celui de leur voisine d'en face. » Bon c'est un exemple rapide. Mais c'est pour te donner une idée. Ici, c'est clair, l'action se veut rapide donc beaucoup de points, peu d'explication. Et ainsi, on suit le mouvement du son qui s'approche. On finit par comprendre que plusieurs personnes crient et que la dernière est leur voisine d'en face !
--> Samayti
On a aussi un soucis dans les descriptions, moi qui suis pourtant un amoureux de la description, ici, certains détails sont totalement superflus. Il pourront venir par la suite, mais sur le premier chapitre, n'hésite pas alléger un maximum ! Que la jeune femme soit « agée de 29ans » n'est pas obligatoirement une précision utile. Même chose quand la maman va chercher son voisin, ce n'est pas que c'est mal écrit... C'est que ton narrateur (toi en l'occurrence) t'attarde trop sur des détails superflus. A ce moment, l'action est rapide, la mère à bout de souffle, terrorisée ! Son champ de vision se limite à la porte du voisin à laquelle elle doit frapper... Mais tu prends malgré tout le temps de nous décrire (joliment soit-dit en passant) l'effet lumineux sur le gazon... Non ! A ce moment, tu dois être plus direct et rapide, le lecteur doit être emmené dans la course de Hannah ! Il va aussi falloir que tu revois les verbes et les sentiments qui émaillent ton texte, notamment quand tu prends la place des parents en décrivant ce qu'ils ressentent pendant/après,. Tu utilises de doux euphémismes sans t'en rendre compte et c'est un peu dur à lire. => « C'est Elliot, il n'est pas bien... ». Celle là est forte ! Le gamin est en train de faire ce qui ressemble à une crise subintrante d'épilepsie. Une mère n'utiliserait jamais le mot « pas bien », c'est presque grossier à ce niveau ! => « L'anxiété l'étouffant ». Anxiété ? Stress ? Inquiètude ? Non ! Son fils est en train de se tortiller dans tous les sens, un homme ne suffit pas à l'immobiliser. Maman n'est donc pas « en émoi », elle est « terrorisée », « affolée », « épouvantée » que diable ! Donc il te serait bon de reprendre ton dictionnaire de synonyme et de mettre faire grandir la peur d'un niveau ou deux. On parle d'une mère qui pense être en train de perdre son enfant.
--> Samayti
Par contre, tu te doutes bien que je ne vais pas te mettre un 20/20, bien au contraire ! Parce qu'il y a quand même quelque chose qui pêche dans l'histoire : ta plume !! Et il faut le dire, je suis assez déçu... Parce qu'il faut l'avouer, tu as du niveau. Ce qui fait que ce que je lis n'a pas de raison d'être. Bien sûr, je n'ai pas lâché ma lecture pour autant, mais tu as le niveau, tout ce qui saute aux yeux, tu devrais le savoir. D'autant qu'ici à la WPA, je le dis, le répète et le reredis et le rerépète !! Déjà, trop de participe présent ajouté aux mots en « an »... La répétition sur l'ensemble de ton texte m'a presque fait croire à une figure de style... Pas de bol que ce soit le son « k » ou le son « an », dans les deux cas c'est moche et désagréable à l'oreille. Et même si tu es un auteur sourd, je tiens à te dire que les phrases trop longues on tendance à casser le rythme de ton histoire et même couper la lecture. Je t'invite donc à reprendre chaque phrase, retiré le maximum de participe présent, de «qui, que, quoi », de virgules, de sur-précisions et de nous les réécrire sous la forme de deux phrases simples. Surtout sur les phases d'actions, tu y brises la fluidité de l'action.
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