Texte n°390

Note de l'archiviste : froyed a disparu de Wattpad. Ci-gît un de ses textes.

— LES JOINTURES BLANCHES, presque bleues, ses yeux azur me suppliant d'arrêter, un sourire dessiné au coin de ma bouche, les feuilles des arbres flottant au gré du vent, le groupe d'étudiant chantant, dansant à quelques mètres de nous.

Ce n'était pas une scène de crime parfaite. N'importe qui aurait pu nous entendre, ou nous voir à travers les feuillages. Mais il le fallait, il fallait que ce soir et pas un autre, ça ne pouvait plus durer.

Je sentis son dernier souffle sur mes mains resserrées autour de son cou. Ses pupilles vident de tout signe de vie me fixaient, ses petites mains lâchèrent mes poignets griffés, mais je ne desserrai pas mon emprise sur sa nuque. Je devais m'assurer qu'elle était morte, pour de bon.

Elle était belle. C'est vrai, je vous assure qu'elle était belle. Ses cheveux blonds étaient souvent relevés en une queue de cheval haute, soutenus par un élastique de la même couleur que ses iris océans. Son petit nez retroussé lui donnait l'air d'avoir un ou deux ans de moins, sa bouche pulpeuse que j'avais tant pu embrasser ce soir en parfaite harmonies avec la robe de cheerlader qu'elle avait l'habitude de porter les jours des matchs de football.

D'où j'étais, je pouvais très bien l'observer se dandiner sur la musique que le groupe favori du lycée chantant. Ses froufrous volaient en l'air, son sourire était présent, elle brillait de mille feu en tant que capitaine des danseuses.

Elle était belle, je l'aimais, mais on ne pouvait, ça nous était interdit.

La fin de la chanson du fameux groupe me ramena à la réalité. Je relevai les yeux vers le corps désormais sans vie.

« Putain, putain, putain ! soufflai-je. Mais qu'est-ce que j'ai fait ? »

Je passai mes mains dans mes cheveux. Mes mains, mes mains. Pleins de griffures dont j'avais ignoré la souffrance. J'étais beaucoup trop obnubilé par le corps qui agonisait devant moi, par la fille que je tuais.

Je me relevai, et me reculai de quelques pas. Elle était bien morte, morte à côté de cette rose rouge.

« Putain de merde ! »

Je me mordais le bras, voulant me réveiller de ce cauchemar atroce.

J'entendis un craquement de branche.

« Sam, t'es où ? Ça fait une heure que j'te cherche ! » appela une voix féminine.

Je pris mes jambes à mon cou, et courus le plus vite que je pus, manquant de manquer à plusieurs reprises. Il ne fallait pas qu'on me voit, il ne fallait pas qu'on sache que j'étais là, personne ne doit savoir que j'étais à ce foutu feu de camp de fin d'année.

« Hé ! Je savais pas que tu venais ! »

Merde. Trop tard. Je relevais la tête vers mon interlocuteur : Scott Bass. Il passa un bras sur mes épaules et me tendis son verre. J'attrapa ce dernier sans hésitation, il fallait que je me change les idées.

« Woah, c'est quoi toutes ces griffures sur tes mains ? »

Scott fronça les sourcils et attrapa ma main gauche, rouge de sang.

« C... C'est les orties. Je... J'suis tombé et en essayant de me relever, j'me suis pris dedans. »

Il rigola, tandis que je soufflai de soulagement.

« Faut faire plus attention ! Il ria puis m'emmena devant tout un groupe devant le feu qui gisait dans la nuit noire. Regardez qui j'ai ramené les gars ! »

Il leva mon bras qui tenait le verre rempli d'alcool, ce qui fait qu'une bonne partie se déversa sur moi et ma tenue spécialement pour la soirée.

La musique redémarra, les gens dansaient, puis je croisai son regard. J'avais tué sa cousine. Il soutenait le regard, il regardait un meurtrier, un assassin. Mon regard planté dans le sien, je lui souriais, d'un sourire franc qu'il me rendit.

J'avais vu sa cousine périr dans mes bras, me supplier de la laisser partir. J'avais senti son dernier souffle et toute la détresse dans ses yeux. Mais je n'avais rien fait, je l'ai laissé mourir, je l'ai tué.

Mais le pire, c'est que j'avais aimé ça.

Commentaires :

Xetrox
Bonjour, avant de commencer je tiens à rappeler que tout ce que je pourrais dire ne relève que de mon point de vue personnel basé sur cet unique chapitre en-dehors de tout contexte. Je ne comprends tout d'abord pas le choix de la mise en page au début. Un début de texte en gras, et ? D'ailleurs, le tiret cadratin non plus, je ne comprends pas... « Les jointures blanches, presque bleues » Mouais, c'est blanc ou c'est bleu, mais là, j'ai du mal à comprendre ce que tu veux dire. Je suppose qu'il s'agit des jointures de ses mains serrées sur le cou de sa victime, mais alors pourquoi bleu ? Blanc, oui, mais bleu... « ses yeux azur me suppliant d'arrêter, un sourire dessiné au coin de ma bouche » Il n'y a aucun lien entre les deux parties de la phrase. À la limite, quelque chose du genre : « ses yeux azur qui me suppliaient d'arrêter, semblaient particulièrement s'attarder sur le rictus qui déformait le coin de mes lèvres ». Là, on dirait juste que tu nous fais une liste de faits que tu veux dire, mais sans faire l'effort de bien les lier. En outre, ça fait beaucoup de participes présents pour un premier paragraphe. « il fallait que ce soir et pas un autre » Il manque un bout dans ta phrase. « ses pupilles vident » ... « mon emprise sur sa nuque » Je ne suis pas expert en strangulation, mais ce n'est pas plutôt la pression sur l'avant du coup qui peut être létale ? Parce que la nuque, c'est l'arrière du coup, donc le terme ne me semble pas très pertinent. Privilégie plutôt trachée. Sinon, c'est bien vu de le faire poursuivre l'étranglement. Si je me souviens bien de ce que j'avais lu, il faut pas loin d'une dizaine de minutes pour que la vie de l'étranglé soit réellement en danger, même s'il y a évanouissement avant.

--> Xetrox
Pour le personnage, c'est pareil, je ne sais pas où tu veux en venir, c'est trop confus. Au départ, on a un psychopathe qui se délecte de la mort de sa proie avec sang-froid. Ensuite, on passe au crime passionnel, avec un amour impossible, pour finir par une mort presque accidentelle. Tu n'entres pas dans la psychologie de ton personnage, tu restes superficiel à son sujet, donc ça ne fonctionne pas, surtout dans ce genre. Prends plus de temps pour montrer comment pense ton personnage, tu ne peux qu'y gagner. Ensuite, vient un autre problème. Les descriptions. Elles sont données telles quelles, en pâture au lecteur qui doit se débrouiller pour lier les différents éléments dont il est gavé. D'ailleurs, il y a un petit manquement, à leur sujet, puisqu'au final, on ne sait quasiment rien du lieu où se situent les actions. Tout ce qu'on sait, c'est que c'est une sorte de forêt, proche d'une zone où il y a un feu de camp. C'est maigre. C'est pareil, tu ne nous présentes aucune intrigue. On a un meurtre et une tentative de fuite. C'est tout. On sait vaguement quelques bribes sur la victime, mais rien sur son assaillant, ni son nom, ni son sexe, ni sa corpulence, ni son histoire, ni ses raisons, ni son âge, ni sa situation, rien. Strictement rien. Comment veux-tu accrocher un lecteur dans ces conditions ? Il ne peut y avoir d'empathie s'il n'y a pas de personnage principal avec un minimum de consistance, au-moins psychologique. Il y a du donc pas mal de travail, mais il ne faut pas désespérer. L'écriture, c'est comme tout, ça s'apprend, et tu m'as l'air d'avoir pas mal de vocabulaire, donc persévère. Si quelqu'un souhaite discuter d'un point abordé ici, je suis bien évidemment ouvert à la discussion que ce soit en commentaires ou en mp.

--> Xetrox
Bon il semblerait qu'il y ait un petit problème, là. Personne ne sait qu'il est là, mais une fille vient le chercher lui ou un autre dans les bois. Ok. Il s'enfuie. Ok. Il tombe sur un type qu'il connaît. Celui-ci le rencontre en train de courir, blesser de manière assez étrange au niveau des poignets, et sûrement paniqué ou en état de choc d'après sa réaction. Il laisse couler. Moyennement ok. Mais en plus, s'il avait attiré sa cheerleader dans les bois, ce devait être dans une clairière. Or, il a entendu un craquement de branche. Donc la fille n'était pas loin. Et dans un bois, quand l'on cherche quelqu'un, où cherche-t-on ? Dans les clairières. Logiquement, elle devrait vite tomber sur le corps, d'autant plus qu'elle a entendu du bruit provenant de cette zone. Bref, j'ai l'impression que tu as cherché un élément déclencheur à la fuite, sans te préoccuper du fait que cet élément déclencheur est un personnage, qui continue donc d'évoluer derrière. « J'attrapa »... « C'est les orties » On n'a peut-être pas tous les mêmes orties, mais chez moi, elles n'écorchent pas jusqu'au sang. C'est plutôt des micro-piqures et du venin qui démange de manière atroce. Tu confonds peut-être avec les ronces... « La musique redémarra, les gens dansaient » On a un évènement qui reprend et dans la même phrase, un imparfait qui signifie l'action sur la durée. C'est maladroit, on a presque l'impression qu'ils ne se sont pas arrêté de danser. « je l'ai tué. Mais le pire, c'est que j'avais aimé ça » Changement de temps. Bon, y a du boulot, là. Tout d'abord, il y a quelques fautes vraiment horribles et impardonnables d'autant plus que le reste est plutôt correct en termes d'orthographe et de grammaire. Cependant, la forme est souvent très maladroite, au niveau de la phrase comme je l'ai plusieurs fois souligné, mais aussi du récit. En effet, tu nous perds avec des micro flashbacks dont la portée est quasi nulle. D'ailleurs, ils font apparaître un problème de concordance des temps.

--> Xetrox
« je vous assure qu'elle était belle » Je suis pas trop fan de cette prise à partie du lecteur qui n'est pas réutilisée de manière significative et intéressante par la suite. « Un ou deux ans de moins » Je suis pas sûr que ce soit pertinent sachant que l'on ne sait pas déjà quel âge elle a. « cheerlEader » « les jours des matchs » C'est trop lourd, le double pluriel. Les jours de match, c'est mieux, d'autant plus que le fait que ce soit du football ne présente ici aucun intérêt. D'ailleurs, il me semble que les cheerleaders supportent autant le football que le basket et le baseball, donc... « D'où j'étais, je pouvais très bien l'observer se dandiner » Euh...elle est morte ou pas ? Si c'est un souvenir, il faut plus insister dessus, et plutôt que « là où j'étais » qui souligne la présence du narrateur dans l'action, préférer un « Je la revois encore » « On ne pouvait pas, ça nous était interdit » Tu n'en parles plus par la suite, donc je ne vois pas trop l'intérêt de l'amener ici. Surtout que ce mobile s'efface très rapidement devant la « pulsion meurtrière ». « « Putain, putain, putain ! soufflai-je. Mais qu'est-ce que j'ai fait ? » Ce n'est pas cohérent avec le sourire qu'il arbore et le sang froid qui est suggéré par la narration. Ou alors il faut mieux marquer la douche froide que représente ce retour à la réalité, tout en accentuant sur le fait qu'il soit emporté par ses pulsions pendant l'acte dans ce qui précède. Là, rien n'y fait pensé avant qu'il ne le dise. Show, don't tell. Encore un retour en arrière dans un passé très proche, ça devient lassant sur la longueur. « cette rose rouge » Le symbole semble important, alors explique nous mieux ce qu'elle fait là, cette rose. Il la lui a offerte ? elle a poussé ici ? elle n'est là que par hasard ? Tant qu'on ne connaît pas l'histoire du symbole, on ne peut ni en comprendre la signification, ni la portée.

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