3. Épisode 3 : Le Professeur
Manhattan, un an avant le casse.
Aleria's Head
Il commence à siroter son thé, puis débute d'une voix assurée :
-Tu n'es pas originaire des États-Unis, tu le savais?
Il commence déjà à me faire peur, si il me pousse dans mes retranchements, je pourrais bien y passer.
Je secoue la tête en croisant les bras, insinuant à ce qu'il continue son épopée.
-Il y a douze ans, tes parents biologiques se sont résigné à t'abandonner ici, dans les rues de Manhattan, tu as été accueillie par un homme que personne n'a jamais vu et élevé jusqu'à tes huit ans entre ses mains.
Là, je hoche la tête, je le savais.
-Je ne connais pas mes vrais parents, lançais-je, vous savez Professeur, pirater la CIA n'est pas si simple, je suis recherchée depuis mes onze ans aussi.
Il affirme :
-Oui, c'est exact, pourquoi d'après toi?
-Parce que mon ancien tuteur est un criminel? Que je suis une hackeuse pro depuis des années? Et que probablement Aleria Cortés est suspectée de vol à l'étalage ? Soufflais-je, je risque gros, mais je n'ai rien à perdre.
Il replace sa tasse au bord de ses lèvres, puis revient sur mes mots.
-C'est ici que tu te trompes, Atlanta, sourit-il,tu as beaucoup à perdre!
Cette fois-ci, j'en ai marre qu'on me prenne pour une imbécile!
Je me lève d'un coup et fais tomber ma chaise, je m'énerve :
-Putain, mais parlez à la fin!
Il termine son thé et me répond :
-Aleria Cortés n'est pas uniquement suspectée de vol à l'étalage, mais de complicité de meurtre et de guerre civile en Espagne.
-Quoi?! crie-je, je n'ai jamais mis les pieds en Espagne!
-Je t'en prie, calme toi, soupire le Professeur, on a le pouvoir de changer ça, mais il faut que tu saches une dernière chose.
En deux trois mouvements, je le plaque au mur.
-Ne me dites pas de me calmer, menaçais-je en pointant sous sa gorge le couteau que je garde dans la cuisine, ne me dites pas de me calmer.
Il déglutit difficilement et repousse lentement le couteau, il se lève et récupère l'arme blanche d'entre mes mains.
-Aleria, tes parents sont toujours en vie, et quelques part en Angleterre, lâche t'il, eux aussi, sont suspecté de complicité.
-Qu'est-ce que j'en ai à foutre! Hurlais-je, ils ont abandonné leur fille, je ne les considère plus comme mes parents depuis ce jour.
-J'en suis conscient, assure t'il en repassant son sweat couvert de poussière, Aleria, laisse moi t'expliquer une dernière chose.
-Au point où on en est, soupirais-je en rangeant les tasses, dites toujours.
Je termine mon café quand il m'annonce, je pense, la nouvelle qui chamboulera tout :
-Rio est ton frère, et ce depuis toujours.
Je recrache tout le liquide chaud dans l'évier et m'étouffe presque. c'est sûr que là, ça fait quelque chose.
-Vous le saviez depuis combien de temps? m'écris-je en faisant volte-face, Rio, mon frère?
-plusieurs mois, avoue t'il, mais j'ai eu énormément de mal à te trouver sache le.
Je soupire et prends ma tête entre mes mains, mon seul membre de ma famille est en prison, mes parents sont inhumains, et je suis bloquée.
Cependant, je reste fière de moi, si il a eu du mal à me trouver, c'est que je suis bien cachée.
Je lève le regard vers lui, toujours étonnée.
-J'ai un plan, assure le Professeur en posant une main sur mon épaule, à nous deux on pourras libéré ton frère et ses amis, légalement.
Je roule des yeux et réplique :
-Légalement? Ils ont braqué la banque d'Espagne, je vois pas où vous pourriez trouver quelque chose pour eux!
-Je t'expliquerais, promet-il, avec ton casse en Angleterre, et mon plan pour les libérer, on deviendra des légendes et tu pourras rencontrer ton frère.
-Je veux savoir maintenant, déclarais-je en pointant du doigt la table, c'est soit vous faites ce que je dis, soit vous marchez seul!
Il hoche la tête, et réplique :
-Ton plan doit avoir zéro impasses, toujours des solutions, quoi qu'il arrive, j'imagine qu'il est terminé?
Je le pousse légèrement pour entrer dans la pièce informatique, il me suit calmement.
-Il me reste cinq mois pour le peaufiner, cherchez une erreur, je la résoudrais dans la minute, affirmais-je.
Je lui désigne de la main les quatre tableaux qui résument le plan, et la touche finale, la maquette de la Banque d'Angleterre.
-Attend voir, lâche t'il en désignant une photo, tu joue à nouveau sur l'agneau? Il y a des risques tu sais.
-Je sais, mais devinez qui sera là en même temps qu'elle? sourie-je.
-Son père? suppose le professeur, mais il n'y aura pas que lui.
-Exact! lançais-je fièrement, impressionné ?
Il ne me répond pas, je le prends étonnement mal.
Il saisit une craie et à côté sur la gauche, il écrit : "Intégrer les recrues".
-Les recrues? questionnais-je indécise, comment ça?
Puis, il se met à m'expliquer en détail, nous y passons au moins quatre bonnes heures à revoir mon plan, et le sien. Pour une fois, j'ai vraiment l'impression de collaborer avec une personne qualifiée, il a déjà fait deux casses, et je suis forte en informatique et en armement.
Au bout de ces quatre heures, je lui demande où il dort. Il m'informe qu'il a une camionnette avec tout le système informatique dont nous auront besoin et de quoi vivre à deux. Le seul est dernier bémol de notre plan : qui seront les nouveaux Tokyo, Denver, Lisbonne, Palermes, Marseille, Rio, Helsinki, Stockolm et Bogota?
-Je pense que tu pourrais re-cracker les codes de la CIA pour trouver nos nouveaux membres, sourit le professeur.
Je me lève et tourne en rond :
-J'aimerais bien, assurais-je, seulement, les codes changent tout les jours et c'est un miracle que j'ai réussis à y entrer quelques minutes.
Il hoche la tête et propose qu'on aille se reposer avant de réfléchir à une autre solution pour recruter. Mais au fond de moi, je sais déjà à qui je vais demander.
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