五 | cinq
(Nine)
« Qu'est-ce une jeune fille aimerait posséder ? »
Quelle question inattendue pour Nine. Ainsi, son bien-aimé souhait recevoir la reconnaissance d'une femme ? Voire même l'amour d'une femme ? La demoiselle semblait troublée. Elle bégaya alors :
« Qu- ... Quelle stupide question ! Et puis, qui est cette jeune fille ? Tu veux lui offrir un cadeau ? Nous sommes en guerre, tu ne peux pas envoyer du courrier si facilement !
— Je sais.
— Et puis, comment arrives-tu à maintenir une relation avec elle ? Si ça se trouve, ta femme est partie avec un autre derrière ton dos !
— Je ne suis pas en couple, répondit-il simplement.
— Alors, qui est cette personne ? » s'écria Nine, mangée par la jalousie.
Kyungil se leva au milieu de ce silence, et prit sa collègue par les épaules en souriant.
« Ce n'était qu'une question, Nine. »
La demoiselle ne s'arrêta pas dans ses soupçons pour autant.
« C'est ça, tous les hommes disent cela pour dissimuler une relation ! J'en suis sûre, tu es avec-
— Je te posais simplement cette question, en pensant à ma sœur cadette, c'est son anniversaire aujourd'hui, et cela fait désormais deux ans que je n'ai pas vu son adorable visage. »
Suite à cet aveu, Nine se sentit horriblement honteuse. Celle-ci se rendit compte de la possession qu'elle portait sur le pauvre jeune homme, et répondit finalement à sa question :
« Et bien ... Les petites filles, tous comme les garçons, aiment dessiner. Peut-être qu'une boîte de crayons de couleurs lui ferait un plaisir ?
— Tu as raison, répondit KyungIl.
— Il y en a une, sous mon lit ! » s'exclama la jeune femme, tout sourire.
Comme ayant retrouvé son âme d'enfant, Nine attrapa KyungIl par la main, et l'emmena aux dortoirs pour fouiller dans ses affaires. Après quelques minutes de recherche, la demoiselle, fière de sa trouvaille, leva vers le ciel la petite boîte qui protégeait une dizaine de petits crayons.
« Regarde ! Ça fera l'affaire ?
— Sûrement, dit-il avec une légère trahison dans sa voix, que Nine ignora totalement.
— Super ! Tu peux toujours te rendre à la base secondaire pour la déposer et l'expédier ! Avec un peu de chance, ta petite sœur la recevra. »
Nine était fière. Elle avait réussi à rendre KyungIl heureux.
L'amour est si bête et manipulable, songea-t-il.
Le garçon prit de ses grandes mains la minuscule boîte, et la plaça sur son chevet. Nine l'observait prendre soin de son objet, la galaxie entière dans ses yeux. KyungIl se rapprocha ensuite doucement de la jeune femme, et lui chuchota un « merci », avant de capturer doucement les lèvres d'une Nine toute chamboulée.
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