Merrnel, L'Humanité face à son dernier espoir - LesEditionsCafe

Holà ! Ici Claire, et j'inaugure cette petite boutique avec ma critique de Merrnel, L'Humanité face à son dernier espoir, rédigé par Quentin Delage de @LesEditionsCafe.

Puisque c'est le premier avis publié ici, je rappelle que toutes les choses que je vais dire ci-dessous sont subjectives. En outre, si je suis pointilleuse et chichi, c'est parce que j'ai précisément lu Merrnel avec un regard très critique ; sans ça, un certain nombre des remarques ci-dessous ne me seraient pas venues à l'esprit. Si j'ai donc l'air sévère, c'est parce que j'ai traqué la petite bête !

Bon, ceci est notre toute première critique, et j'avoue que nous ne nous sommes pas concertées pour déterminer un format précis à adopter, donc je m'excuse si mon avis n'est pas très structuré. Ah oui, et, cette critique est carrément longue en fait ^^' J'ai passé pas mal de temps dessus, mais je ne garantis pas que les prochaines critiques seront aussi conséquentes parce que pfiouuuu.

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Merrnel, L'Humanité face à son dernier espoir, par LesEditionsCafe.

Nombre de chapitres : 19.

Genre : science-fiction.

Résumé : « Alors que la Terre a sombré dans une guerre nucléaire, on compte parmi les survivants Richard Haus, jeune génie de l'informatique, il va tout faire pour comprendre ce nouveau monde dans lequel il vient d'être projeté, et découvrir quel infâme dictateur plonge le globe dans la robotique et l'informatique.

Plongez dans le San-Francisco de la fin du 21ème siècle ! Là-bas, la modernité et la technologie règnent en maîtres-mots. Récit palpitant, aux multiples rebondissements, tombez dans une immersion totale, un siècle après notre ère actuelle. »

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Commençons avec les points forts.

- Et par le commencement : la couverture. Elle m'avait déjà tapé dans l'œil avant de lire Merrnel, donc je la trouve parfaite ! Elle donne envie de découvrir l'histoire.

- Le titre « Merrnel » est intriguant lui aussi, et participe à attirer le lecteur. D'ailleurs, pour moi, ce simple mot pourrait se suffire à lui-même en guise de titre, mais cette remarque est extrêmement subjective. Cela dit, en même temps que j'écris ces mots, je me rends compte qu'après lecture de l'histoire, je ne connais pas la signification du terme « Merrnel » ? J'ai peut-être été inattentive, auquel cas je m'excuse ! Dans le cas contraire, il serait bon d'expliquer ce terme dans le récit ! ^^

- Tout au long de l'histoire, les descriptions sont élaborées. Tu nous offres une multitude d'environnements à imaginer, ce qui est fondamental pour moi, même si c'est personnel. On visualise l'univers de Merrnel et on peut s'imprégner du monde que tu as construit. Bref, on peut s'immerger dans l'histoire, et ces descriptions participent aussi à sa singularité. Big up à ce passage du Chapitre 8 : « Les rues de la ville étaient désertes. Le métal qui les composait brillait de mille feux sous la lumière orangée du soleil. Richard regardait de tous les côtes. Aucune trace de vie. Pas un bruit. Pas un mouvement. Pas d'habitants. Il marchait lentement. Il arriva sur une immense place, où trônait une sculpture représentant un arbre. Deux immenses tours jumelles pointues et coniques bordaient ce lieu magique. Entièrement recouvertes de panneaux en verre photosensible, elles dominaient toutes les autres constructions. Richard pensa être arrivé sur une toute autre planète. Soudainement, un bruit grave, retentit semblable à des milliers de chœurs dans les avenues métalliques froides. Richard tourna la tête doucement, vers la rue qui se trouvait derrière lui. Des milliers de robots, tels des employés de bureau débarquèrent et prirent possession des trottoirs, chaussées ». Dans le Chapitre 11, l'image du puits baigné de lumière rouge m'a beaucoup plu également. On ressent aussi ta passion pour les descriptions célestes, c'en est contagieux !

- Pour continuer sur cette thématique, j'ai également beaucoup aimé le travail que tu as fait pour inventer un monde technologique (avec Programme, Glass Soft, Nacarte, la Crystal-Tab... etc. ). Dans la même veine, j'ai aussi adoré chaque fois qu'il a été question de codage. À vrai dire, je ne connais strictement rien en la matière, mais le passage dans le chapitre 10 où Richard essaie de réactiver MAACC est l'un de mes préférés ! Ca donne un aspect réaliste à ce monde futuriste, j'ai trouvé ça trop cool.

- Sur les personnages : je dois bien avouer avoir eu un petit faible pour Programme tout au long du récit. Il détend l'atmosphère, et j'ai tendance à aimer les personnages cyniques, donc il était fait pour moi ahah. Cela dit, j'ai aussi apprécié les faiblesses de Richard. Aux chapitres 12 et 13, on peut voir que sa morale n'est pas infaillible, que ses convictions peuvent s'effriter... Ce qui se comprend, puisque, alors qu'il a traversé une grande solitude, il retrouve ses deux frères qui ne demandent qu'à ce qu'il les rejoigne. C'était un dilemme psychologique intéressant, un peu émouvant aussi. Bref, j'étais très heureuse que Richard ait ces faiblesses. Ça le rend réaliste et humain. Big up au chapitre 10, lorsque, en revisitant San Fransisco, il se laisse peu à peu submerger par un désespoir que l'on comprend bien.

- Au niveau de l'intrigue, l'histoire est très bien ficelée du début à la fin. Je ferais quelques remarques sur le fond tout à l'heure, mais ce ne sont que des détails. Le scénario est rodé, cohérent, plein de rebondissements. On sent que c'est travaillé et que tu sais où tu emmènes ton lecteur ! Rien à redire sur le scénario. Big up à l'idée de la "restructuration", c'est original et super intéressant.

- Sinon, sur la forme, le lexique est riche, et je crois n'avoir vu aucune fautes d'orthographe ! ^^ Et sur wattpad, c'est plutôt rare, donc on peut le souligner.

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Je passe maintenant aux points qui pourraient être améliorés ! Je répète que mes remarques sont subjectives et que j'ai cherché la petite bête. Merrnel est un récit plein de qualités ; ce que je souligne ci-dessous est de l'ordre du détail, mais d'autres lecteurs pourraient aussi le relever.  

Remarques sur la forme :

- Tout au long du récit, j'ai relevé des confusions quant à l'utilisation des virgules et des points. En fait, je ne crois pas qu'il existe vraiment de règle grammaticale à ce propos, mais certaines phrases gagneraient en fluidité si quelques virgules devenaient des points. Dans le résumé par exemple : « [...] on compte parmi les survivants Richard Haus, jeune génie de l'informatique, [ici, il serait approprié de remplacer la virgule par un point] il va tout faire pour comprendre ce nouveau monde dans lequel il vient d'être projeté [...]». Autre exemple dans le chapitre 0 : « Des très hautes tours bordaient ce grand axe de communication, [pareil, ici il vaudrait mieux mettre un point] au sommet de l'une d'entre elle, les stores d'un appartement s'ouvraient lentement pour laisser place à la lumière de l'astre suprême ».

- Une autre petite remarque sur la ponctuation des dialogues, parce que je suis une enquiquineuse. Pour les dialogues, il convient de ne pas mettre de tiret pour la première prise de parole, lorsqu'on vient d'ouvrir les guillemets. Je ne suis pas très compréhensible, alors ce site expliquera mieux que moi : http://www.la-ponctuation.com/guillemets.html . Honnêtement, c'est du détail, et, moi-même, je ne savais pas tout ça il y a quelques mois :p Ah oui, sinon, à quelques reprises j'ai noté un imbroglio entre dialogue et narration, comme au chapitre 4 : « - Très bien, l'écran s'éteignit en une fraction de seconde, évitez de parler fort... Chuchotement ou hurlement, dans tous les cas je comprends... ». Rien de grave, mais ça risque de perdre un peu le lecteur.

- Autre souci : la concordance des temps. Dans la narration, j'ai trouvé du passé simple / imparfait / présent / futur. Sauf situation exceptionnelle, je pense qu'il est préférable de bannir l'utilisation des deux derniers temps, dans un récit majoritairement au passé (sauf dans les dialogues évidemment). Ça coupe un peu dans la lecture. Exemple dans le chapitre 0 : « Cet élément « fait-maison » sera le plus performant au monde lorsque Richard allumera la machine pour la toute première fois » : selon moi, dans un récit au passé, il conviendrait davantage de dire « serait » que « sera » et  « allumerait » que « allumera ». Un autre exemple dans le chapitre 7 : « Pourquoi une ville serait-elle debout sur le continent ? Il ne trouvera les réponses à ses questions qu'une fois arrivé là-bas », je pense qu'il vaudrait mieux employer « trouverait ».

- Maintenant, sur l'utilisation du passé simple et de l'imparfait, j'ai remarqué des confusions occasionnelles. Par exemple, dans le Chapitre 0 : « En effet, la machine fut un docteur à elle toute seule. Il suffisait de poser sa main humaine dans celle du robot, pour que celle-ci lise la puce sous-cutanée de la personne, et le robot pouvait faire des diagnostics très complets et précis. » Ici, on est dans un paragraphe descriptif de MAACC, donc l'utilisation du passé simple dans la première phrase me semble maladroite. L'imparfait y aurait davantage sa place. Autre exemple dans le chapitre 4 : « Les lieux étaient artificiels, sans plante, sans couleur, sans âme. Les sols furent recouverts de dalles en métal brut » ou le chapitre 9 : « Il commença l'ascension. La pente fut entièrement faite de sable orangé. » On est toujours dans du descriptif, donc il serait préférable de se cantonner à l'imparfait.

- J'ai aussi relevé à plusieurs reprises l'utilisation de verbes tels que « demeurer » ou « rester » employés de façon maladroite. Chapitre 1 par exemple : « Tina le regardait curieusement, elle se demandait quel étrange objet allait bien pouvoir sortir d'entre ses mains. Et comme il l'avait dit, dix minutes plus tard, son robot demeurait entièrement monté ». L'emploi de "demeurer" me parait étrange, puisque ce verbe signifie « continuer d'être dans un certain état » (tout comme « rester ») ; or, jusqu'alors, le robot était démonté. Le verbe "être" serait donc plus adapté. Autres exemples dans le chapitre 10 : « On eut dit que cette rivière demeurait le Styx, fleuve des enfers. » et « Hugues restait la copie conforme d'Anton. »

- À quelques rares reprises, j'ai aussi noté une inversion du nom commun et de l'adjectif dans l'ordre de la phrase. Par exemple, Chapitre 2 : « Une centaine de gratte-ciels perçaient la froide brume [le nom et l'adjectif sont inversés] pour se dresser devant le chaud ciel [ici aussi] ».

Voilà, vous pouvez m'appeler Madame Relou. Ce n'est pas pour le plaisir d'enquiquiner, je vous jure snif.

Remarques sur le fond :

Je n'ai pas beaucoup de choses à redire. Comme je l'ai dit plus haut, le scénario est rodé ! J'ai juste noté certain détails qui peuvent interroger le lecteur. Rien de très grave, je fais juste ma #MadameRelou.

- L'attentat dans le chapitre 1 a soulevé des questions sans réponses pour moi. Pourquoi cet attentat ? Qui en est l'auteur ? Par la suite, j'ai compris que ces réponses n'avaient pas d'importance dans le récit, mais cela reste un peu frustrant pour le lecteur de rester dans l'ignorance !

- Ensuite, j'avais une remarque à faire concernant l'interview à la télévision juste après l'attentat... Mais je rends compte qu'elle n'est peut-être pas si pertinente. Je m'explique : sachant que l'attentat vient tout juste de se produire, je trouvais que les questions du journaliste ressemblent davantage à celles que l'on pose plusieurs jours après un attentat, plutôt qu'à celles que l'on pose à vif. Maintenant, je me dis que cette remarque n'est peut-être pas si pertinente, puisque Richard sous-entend que le climat actuel est plein de tensions ; je suppose donc que ce genre d'événements est courant, ce qui pourrait expliquer la nature des questions du journaliste. Mais pour en revenir au point juste au-dessus, il serait quand même intéressant de donner quelques clés pour comprendre les tensions du monde à la fin du XXIe siècle.

- Sinon, lors de la lecture du chapitre 4, j'ai été surprise de voir avec quelle facilité Richard convint l'infirmière de sortir dès à présent de l'hôpital, et non pas dans un mois. Ça m'a semblé un peu trop simple, mais après coup, je me suis demandée si ce ne sont pas Anton et Hugues qui ont fait en sorte de faciliter les choses pour que Richard puisse fuir ?

- Au chapitre 9, il y a quelque chose que je n'ai pas compris. Lorsqu'Anton propose à Richard de devenir son associé, Richard lit le contrat, pose la Crystal-Tab sur le bureau et part. Mais pourquoi Anton le laisse fuir aussi facilement ?

- Dans le Chapitre 14, lorsque l'opération pour détruire les humains échoue, j'ai trouvé étrange qu'Anton et Hugues ne suspectent pas directement Richard de les avoir trahis. Même s'ils sont comblés d'avoir retrouvé leur frère, Richard collaborait quand même avec Twan peu de temps auparavant...

- Dans le Chapitre 14 aussi, j'ai trouvé l'évolution d'Anton super intéressante mais un peu brusque ; rien ne laissait présager un tel changement d'attitude. Il eut peut-être été bon de semer quelques indices dans les chapitres précédents.


Voilà, c'est sur ces quelques remarques que s'achève cette critique ! Merrnel est un récit singulier et très bien bouclé. On sent que son auteur a de l'imagination et de la passion ! Bref, j'ai pris plaisir à suivre les aventures de Richard (et pourtant je suis difficile). Alors bravo ^^

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