C'est une belle victoire pour les gens du Nord : ce dimanche, le plus grand vide-greniers de France (à l'exception de la Braderie de Lille qui n'a pas eu lieu), la Fête des Berlouffes, s'est tenu à Wattrelos malgré l'état d'urgence, contre vents et marées ! « C'est une 1ère étape », explique Jean-Berloute Brelouffe, président du Comité pour la Défense de nos Grosses Fêtes du Nord, « on n'en restera pas là. »

Dans le sillage de l'interdiction de la Braderie lilloise, le Comité s'est fixé pour but de préserver toutes les autres traditions locales que l'Etat menace d'annuler pour raisons de sécurité. « Déjà, on va ressusciter les Cucurbitades de Marchiennes, explique Jean-Berloute. Ensuite on va s'attaquer au Carnaval de Dunkerque, que des mauvaises langues parlent déjà d'interdire en février prochain : tout Dunkerque sera à poil et se roulera dans de la bière, comme d'habitude, état d'urgence ou pas d'urgence, Macron ou pas Macron. »

Et dans la foulée, le Comité ira à la rescousse de toutes les grandes fêtes nordistes menacées par l'actualité : la Fête des Brouzoufs à Wazemmes, la Fête des Dinderlots à Armentières, la Fête des Birloutes à Saint Jans Cappel, la Fête des Grosses Birloutes à Merville, la Fête des Zizis en plastique à Bailleul, le Carnaval des Teubés à Méteren, la Danse des Perlots à Flaestre, les Bitades de Grolinghem, le Barbecue à Poil annuel de Croutelbecque, etc.

« La culture, chez nous, elle est pas dans les livres, elle est dans les grosses fiestas où on se sent plus, c'est ça qu'il faut préserver », insiste Jean-Berloute. Et on a envie de l'embrasser, s't'homme.