Le weekend dernier on se moquait bien de nos ennemis jurés les Marseillais en voyant le boxon et les bastons qui se déroulaient chez eux, mais fallait bien que ça nous revienne dans la gueule à un moment donné. Ça y est, la frénésie de l'Euro a atteint le Nord, et tout part en live. Un petit état des lieux pour voir ensemble l'étendue des dégâts :

Lille : un match amical entre le Racing Club de Wazemmes et le Wesh Club de Lille-Moulins a dégénéré en pugilat dimanche soir à cause du supposé « manque de blacks » dans l'équipe de Wazemmes. 11 blessés pas légers.

Ronchin : 3 000 voitures brûlées dans la nuit de lundi à mardi par un homme nu qui disait « faire ça pour Benzéma ». 1 mort (un assureur).

Hazebrouck : mardi, un ballon de foot échappe au contrôle des jeunes joueurs pendant un match scolaire et va frapper à la tête Dany Boon, qui était venu en spectateur pour se faire mousser. 1 mort.

Dunkerque : lundi, un supporter fou enlève son short, le met dans sa bouche, escalade la statue de Jean Bart et s'embroche sur son sabre. On ne sait pas encore pour quelle équipe il était. 1 mort.

Saint Jans Cappel : venu mardi inaugurer ou célébrer on ne sait trop quoi, Emmanuel Macron (dé-mi-ssion !) est victime d'un croc-en-jambe perpétré par un supporter flamand mécontent que la Flandre ne soit pas sélectionnée pour l'Euro. Plein de gens en profitent pour venir le tackler copieusement une fois qu'il est à terre. La scène dure près de deux heures et les flics en grève ne font rien.

Stade Pierre Mauroy : une armée de phoques néo-nazis venus en découdre avec des ours antifas a déferlé sur les gradins lundi soir en emportant tout sur son passage. Un hippopotame CGTiste en profite pour foutre le feu au stade. Plein de blessés mais pas de morts, mais par contre le stade il est foutu.

Bref, heureusement qu'on a l'Euro pour se défouler et oublier un peu la crise et tout ça.