(photo : "Jean Bart tournant le dos à l'Europe et à ses conneries", par Onguste Rondin)

Ceux qui craignaient une contagion ont vu juste : le fameux « effet domino » est en marche, et tous ceux qui, comme l'Angleterre, se croient un peu trop balèzes pour la jouer collectif commencent à se la péter un peu trop. Dernier exemple en date : la ville de Dunkerque, dont le maire, Patrice Vergriete, ne mâche pas ses mots :

« Alors quoi ! Depuis des siècles, on vit dans l'ombre de Lille, genre c'est la seule grande ville du Nord donc forcément c'est la capitale, mais ils ont quoi à Lille ? Nous on a le port maritime, les échanges commerciaux internationaux, le centre Pôle Marine, les Bains de Bière, le Carnaval, Jean Bart et sa bite. Et eux, ils ont quoi ? La Braderie ? Martine Aubry ? Une baraque à frites ? »

Et il s'esclaffe d'un rire maladif, ivre de pouvoir.

Le référendum, qui a eu lieu hier, est sans appel : 93% de « on se (Jean) barre », contre 5% de « boh on reste encore un peu » et 2% de « woh chais pâs ».

Quant à savoir comment la cité portuaire va survivre sans le reste du pays, les habitants ont confiance : « On va faire comme les Anglais au Moyen-Âge avec la Manche », explique Rombiflette Popieul, retraitée dunkerquoise et partisante du « on se barre » : « On va creuser un grand fossé autour de Dunkerque et le remplir d'eau, comme ça on deviendra une île, nous aussi. »

Et elle nous cite la célèbre devise de Jean Bart : « Quand on a des burnes, on a besoin de rien d'autre. »

Fluctuat et mergitur.