11. Comme chiens et chats

La porte s'ouvrit, faisant découvrir à la jeune Hermione la frimousse de Drago qui s'avança timidement en direction de celle-ci. Hermione ouvrit de grands yeux en regardant ce qu'avait le jeune blond entre les mains : son gilet. C'est alors qu'elle remarqua, en baissant les yeux sur elle, qu'elle ne portait plus le gilet.
Je l'ai sûrement retiré en pleine nuit, je devais mourir de chaleur, songea-t-elle en relevant le regard sur Malefoy qui ne disait toujours rien et déposait le gilet sur le lit de celle-ci.

- M-merci, parvint-elle à dire en le regardant rebrousser chemin jusque la sortie de la chambre, sans même dire un mot.

Quelle étrange situation ! pensa la brunette en essayant de recoiffer sa chevelure en pagaille.

Hermione jeta un regard sur sa pendule et pensa qu'il était préférable de descendre afin d'aller déguster le petit déjeuner que lui a sans doute préparé son ami Dobby.

- Mais avant, je vais me changer, souffla la sorcière en se dirigeant vers son armoire pour en sortir des vêtements propres.

Après quoi, Hermione brandit sa baguette pour sortir les vêtements souhaitez, évitant d'en froisser sans faire exprès.
D'un autre coup de baguette, Hermione enfila ses vêtements et admira son travail dans la glace.

- Parfait ! se réjouit-elle en tournant sur elle-même face à son reflet.

- Dobby vous trouve magnifique, rappliqua la petite voix de l'elfe de maison qui venait d'entrer dans la pièce, attirant le regard de la jeune sorcière sur celui-ci.

- Oh ! Merci beaucoup, le remercia-t-elle en mettant une main sur le cœur, ça me touche beaucoup.

Dobby se sentit légèrement rougir en plaçant ses mains derrière son dos alors qu'elle s'approchait de lui pour venir lui caresser gentiment la tête en signe de remerciement.

- Tu n'as vraiment pas l'habitude que l'on te montre de l'affection... souffla-t-elle d'un air désespéré, voire même de la reconnaissance et gentillesse. C'est ignoble qu'ils te traitent aussi mal !

L'elfe de maison resta sans voix et continua à la contempler pendant qu'elle se dirigeait en direction de son placard pour y prendre une paire de chaussures qui s'assortiraient avec sa tenue.

- Ces chaussures mettent en valeur la beauté d'Hermione, la complimenta la petite créature en battant des paupières.

- Merci, ria la brune en rejoignant Dobby qui était retourné sur ses pas.

Hermione ne s'était sans doute jamais sentie aussi jolie, et pourtant, un tas d'hommes le lui faisaient remarquer ; mais Dobby était vraiment la créature la plus sincère et la plus aimable qu'Hermione ait rencontré dans sa vie. Celle-ci devait le reconnaître ; venant de la bouche de son ami, cela était différant que sortant tout droit de la bouche d'un homme qu'elle ne connaît pas.

Ils franchirent les couloirs sans aucune difficulté, mais arrivés près de la salle à manger, Hermione sentit une boule se former au creux de son estomac alors que la présence du jeune blond qui hante son esprit se sente. Et ce ne fut pas une impression ! Il était vraiment là, installé sur sa chaise en bois, le regard plonger sur les images en mouvement et les mots provenant de La gazette du sorcier.

Alors que la petite créature se pressait dans la pièce, Hermione eut un moment de reculons et se cacha derrière le mur, la séparant du blond complètement plonger dans sa lecture.

- Tu es allé la chercher ou pas ? pesta Drago.

- Oui, Mon maître ! Elle est... euh, balbutia Dobby en pointant son doigt dans tout les sens en même temps qu'il faisait un tour sur lui-même. Ah... ah bah ? Elle est passée où ?

Hermione souleva les épaules en plissant les yeux, comme si elle sentait le malaise arriver.
Le bruit du papier journal qui rencontrait le bois de la table se laissait entendre, ainsi que le son de la chaise grinçant contre le parquet. Drago s'était lever, mais pour faire quoi ?

- Granger. Sors donc de ta cachette et viens manger, ordonna le sorcier en marchant assez lentement jusqu'à la sortie de la pièce, laissant durer le suspens et monter le stresse en Hermione.

Bien entendu, Hermione ne savait pas quoi faire. Éviter ou affronter le regard de son interlocuteur ?
Après tout, il devrait lui être reconnaissant pour lui avoir tenu compagnie pendant toute la nuit.
Ouais, je ne vois pas pourquoi je devrais rester dans mon coin, pensa-t-elle.

Hermione ne songea plus une seule seconde et prit son courage entre deux mains, coupant tout mystère.
Malefoy ne fut pas surprit de voir le doux visage de sa bien aimée au bout d'un instant. Et un sourire se dessina sur ses lèvres.

- Bon, je suis là. Fiche-moi la paix, maintenant.

Elle avait dit ça sur un ton si poignardant que le blondinet n'avait osé protester.
Elle s'est sûrement levée du mauvais pied, ce matin, pensa le blond.

Hermione s'assied à la place indiquée par Dobby - qui lui avait préparé une assiette bien garnie. Quant à Drago, il fit de même et s'assied à l'autre extrémité de la table, donnant l'impression à la jeune sorcière qu'il est vraiment le maître de la maison quand les parents ne sont pas là, alors qu'il avait une place bien spéciale.

- Merci, Dobby.

- Tseuh ! fit Malefoy en rouvrant son journal.

- Quoi ! Tu as un problème ?

- Aucun.

Hermione put le voir d'ici qu'il se moquait éperdument d'elle. Mais de quel droit osait-il agir de la sorte !

- BIEN SÛR QUE SI ! Dis-moi pourquoi tu trouves cela étrange que je remercie Dobby ? Il mérite au moins toute ma gratitude !

- C'est un esclave, souligna Drago en refermant son journal, montrant son visage parfaitement anodin.

La rage avait prit place dans son corps, comme si cela était une décharge électrique. Comment osait-il parler ainsi de Dobby ! C'est horrible !
Elle frappa un coup sur la table, signifiant qu'elle en avait assez.

- Vous êtes ignobles, Vous, les Malefoy. Comment vous pouvez croire que parce que Dobby est un elfe de maison - que parce qu'il vous sert d'esclave - il doit être traité de la sorte !

Dobby restait dans son coin, silencieux et figer comme une statue en regardant la jeune sorcière le protéger. Tandis que le blond fronçait petit à petit les sourcils, prouvant qu'il n'avait pas le même point de vue que cette demoiselle, Hermione perdait vraiment patience.

- Ce ne sont pas tes oignons, répondit sereinement Drago en prenant sa tasse de thé entre ses longs et fins doigts, afin d'en boire une gorgée, et laissant Hermione perplexe par la réaction de celui-ci.

Il est bien trop calme à mon goût, cogitait-elle.

C'est vrai que cela n'est pas ses affaires, mais voir souffrir son ami ne peut lui faire autre chose que de la peine. Elle veut l'aider ! Elle fit un signe de tête à son ami, lui montrant qu'elle regrette de ne rien pouvoir faire comprendre à cette tête de mule de Malefoy, et Dobby compatit en battant des paupières.

Hermione, prise de colère, prit un croissant et mordit à pleine dents dedans, relâchant un peu de colère sur cette délicieuse nourriture avant de reprendre ses jérémiades :

- Et pendant que j'y pense. Tu ne m'as même pas remercié de t'avoir calmé dans tes cauchemars !

Drago détourna le regard, sûrement gêné de la situation. Il ne s'attendait sûrement pas à ce qu'Hermione vienne le réconforter pendant la perturbation qui le hantait dans son rêve.
Mais contrairement à ce qu'Hermione pensait, Malefoy resta silencieux, se contentant de manger en ignorant la remarque de cette dernière.

Prise au dépourvu, Hermione perdit davantage patience et commença à l'imiter, sans raison apparente :

- Nan ! Arrêtez ! Maman ! S'il vous plaît !

Elle imitait la voix de Drago et bougeait les bras face à elle, faisant mine qu'il bougeait dans son sommeil agiter. Cela avait atteint ses limites ; Drago perdit patience à son tour et le montra en resserrant le papier journal qu'il tenait entre les mains.

- De quel droit tu es entré dans ma chambre !? grogna t-il en ayant les dents serrées.

- Oh ! Excuse-moi de ne pas avoir réussi à fermer l'œil de la nuit parce que tu hurlais comme un malade en te disputant avec ta couverture pendant toute la nuit ! lui reprocha la brunette en levant les paumes face au plafond.

- Tu n'avais pas à entrer dans ma chambre ! Lorsque tu montes dans cette pièce c'est dans ma vie privée que tu pénètres ! Respecte ça !

Un « Quoi » ! sortit d'entre les lèvres pulpeuses de la sorcière.

- Tu oses me reprocher cela ? Mais tu n'es vraiment qu'un sale petit arrogant !

Elle fit une pause afin de reprendre son souffle avant de reprendre :

- Tu me dois au moins des remerciements. Sans moi tu aurais hurlé toute la nuit si je ne t'avais pas soulagé.

C'est vrai que sans elle je n'aurais pas trouvé la paix dans mon sommeil, reconnu Drago.

Il baissa le regard, collant son front dans la paume de sa main gauche en marmonnant.

- Ouais bon, ça va ! Merci !

Hermione ne fut pas convaincue par cet aveu qui lui paraissait bien trop forcer.

- Tu n'as rien de sincère ! Tu es bien trop cruel et arrogant pour même voir tout le temps que je perds à essayer quoique ce soit avec toi !

Elle se leva de table.

- Tu ne mérite pas que je sois là pour toi. Tu ne me mérite pas.

Malefoy n'avait pas eu le temps de protester ; Hermione était bien plus rapide que lui et s'enfuit de la pièce, Dobby sur ses talons.

- Mais quel idiot ! QUEL IDIOT ! se mit à hurler le blond en balançant tout ce qui était à sa portée au sol.

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Je sais que c'est pourri 😥 je vais essayer de me rattraper dans le prochain chapitre 😗
Merci d'avoir lu ce chapitre ! J'espère vraiment qu'il vous a plu 😃 et n'hésitez surtout pas à voter, partager, commenter et vous abonnez 😄 cela me fera SUPER plaisir 😜