-10- Sa robe rouge

-RAPPEL-

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Faisons tout pour la culture (et non pour le "kior")

Bonne lecture à toi
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Au fil des minutes qui s'égrenaient, la séance avec le Dr. E. atteignit un point crucial. Dans un murmure presque dérangeant, il posa une question qui suspendit le temps dans la pièce :

— Tout à l'heure, lorsque vous étiez à la fenêtre, vous aviez perçu des battements de cœur, n'est-ce pas ? Son regard, pénétrant, scrutait chacune de ses réactions.

Dalya secoua la tête, son expression teintée d'une incertitude presque tangible.

— Oui, mais c'était différent, à peine perceptible, accompagné de murmures indistincts.

Le Dr., les yeux brillants d'une curiosité scientifique, reprit :

— À la lumière de nos échanges précédents, je déduis donc qu'il s'agit de Kirian.

Son stylo griffonnait frénétiquement sur les pages de son carnet de note, capturant chaque mot qui passait dans son esprit. D'un ton assuré, elle répliqua :

— Non.

Puis, dans un souffle presque insaisissable, elle ajouta :

— J'avais vu une silhouette féminine, je crois que c'est sa sœur jumelle dont il m'avait parlé.

Le psy, maintenant pleinement engagé dans son raisonnement, élabora une dernière hypothèse avec rigueur et clarté.

— Je suppose que votre acuité auditive pourrait être expliquée par une sensibilité accrue à certaines fréquences sonores. Il est plausible que lorsque vous vous trouvez en présence de l'un des jumeaux, votre système auditif capte non seulement leurs battements de cœur, mais aussi les variations subtiles de leur voix et de leurs pensées. Cela pourrait être le résultat d'une synchronisation inconsciente entre leurs rythmes biologiques et votre propre sensibilité psychique.

Le Dr. E. poursuit ses idées avec une éloquence académique, ponctuant ses paroles de gestes précis. Sa voix, d'une autorité tranquille, se mêle au claquement feutré de son stylo contre le papier.

— Dans le cadre de cette discussion, commence-t-il, ses yeux scrutant l'espace comme s'il cherchait à y déceler les réponses qu'il formule, je m'inspire des travaux de Carl Gustav Jung, le célèbre psychiatre suisse, qui a étudié en profondeur le phénomène de la synchronicité.

Un léger frémissement agite les pages de son carnet.

— Le phénomène de synchronicité désigne des événements apparemment non liés qui se produisent simultanément, sans relation de cause à effet évidente, mais qui portent un sens profond pour celui qui les observe.

Son regard, brillant d'une curiosité éclairée, se fixe sur elle, comme s'il cherchait à sonder les méandres de son esprit en quête de compréhension.

— Pour vous, poursuit-il, ses paroles se faisant plus douces, je pense que vous êtes connectée de manière inconsciente aux jumeaux.

Sa main s'interrompt brièvement dans son mouvement, comme pour marquer une pause délibérée, avant de reprendre son rythme régulier.

— Selon moi, cette connexion pourrait résulter d'une résonance psychique, où les ondes cérébrales et les fréquences cardiaques de ceux-ci interfèrent avec votre système sensoriel.

Un sourire momentané se dessina sur ses lèvres.

— Ainsi, lorsque vous vous trouvez à proximité de l'un d'eux, vous captez non seulement leurs battements de cœur, mais aussi les échos de leurs pensées et émotions, mais ça, je l'ai déjà dit.

Sa voix, d'une certitude nuancée par l'humilité du chercheur, résonne dans l'espace, telle une invitation à explorer les arcanes de l'âme humaine.

— Ma théorie repose sur l'idée que les êtres humains émettent des champs électromagnétiques subtils, perceptibles par d'autres individus sensibles à ces fréquences.

Il incline légèrement la tête, comme pour l'inviter à partager son avis.

— Dalya, votre capacité à capter ces signaux pourrait résulter d'une hyper-sensibilité de votre système nerveux, peut-être amplifiée par des facteurs génétiques ou environnementaux.

Un voile de prudence teinte ses paroles, prenant garde à ne pas s'aventurer trop loin dans les terres incertaines de la spéculation.

— Bien sûr, cette théorie reste spéculative et nécessite des recherches approfondies pour être confirmée. Cependant, elle offre une autre explication plausible à votre expérience unique, mettant en lumière l'interconnexion complexe entre les êtres humains et leur environnement.

C'était sa troisième hypothèse.

Le soir tombait paisiblement sur la bibliothèque, enveloppant les étagères de livres dans une douce lumière tamisée.

Hinata s'approcha de la femme à la robe rouge avec un léger sourire, ses pas ne troublant pas le silence sacré de l'endroit.

— Bonsoir, commença-t-elle d'une voix douce, consciente de l'atmosphère pleine de quiétude. Je m'excuse de te déranger. C'est bien toi, Dalya ? On s'est vu il y a quelques temps dans le bar où tu travailles.

La concernée leva les yeux de son livre avec surprise mais ne put s'empêcher de sourire.

Hello, et toi c'est Hinata, si je ne me trompe pas, répondit-elle, ses yeux pétillant d'une curiosité mêlée d'amusement.

Les deux jeunes femmes échangèrent des nouvelles, leurs voix chuchotant dans cette atmosphère.

Intriguée, d'ailleurs, Hinata poursuivit :

— J'imagine que tu es une habituée de cette bibliothèque. Quel livre t'amène-t-il ici ? avança-t-elle dans l'espoir de tisser des liens.

La belle et noire haussa légèrement les épaules, ses gestes dégageant une élégance décontractée.

— Je suis simplement passionnée par la lecture, confia-t-elle. Les livres sont pour moi une échappatoire, un moyen de m'évader du quotidien, de voyager à travers les mots, peu importe lequel. Et toi ?

L'asiatique l'observa avec intérêt, captivée par son attitude paisible mais déterminée.

— Intéressant, avait-elle commenté, une lueur de curiosité brillant dans ses yeux. Je suis ici pour travailler sur un projet pour un concours de médecine, plus spécifiquement dans le domaine de la cardiologie. Je cherche de l'inspiration et des ressources pour approfondir mes recherches, dit-elle en proposant d'un geste d'aller s'asseoir pour poursuivre leur conversation.

À ces mots, Dalya devint soudainement plus attentive, ses yeux se plongeant dans ceux d'Hinata avec un intérêt renouvelé.

— La cardiologie ? C'est un domaine fascinant, murmura-t-elle, ses pensées vagabondèrent vers des horizons inexplorés. Je suppose que tu as beaucoup à apprendre sur le cœur humain et ses mystères.

L'autre acquiesça avec un sourire.

— En effet, répondit H. C'est un sujet complexe, mais passionnant. Je cherche à comprendre les mécanismes subtils qui régissent cet organe vital.

Alors qu'elles échangeaient au coin d'une table, plongées dans une conversation animée, la voix de la bibliothécaire les interrompit, les priant de garder le silence.

Avec des excuses empressées, elles se turent, chacune se plongeant dans un livre pour occuper le temps qui s'était soudainement stoppé entre elles.

Hinata, cependant, ne pouvait détacher son regard de la femme ébène.

Elle était captivée par l'aura qui émanait d'elle, par la façon dont ses cheveux s'ébrouaient dans une afro sauvage.

H se surprit à l'observer. L'observer avec une certaine fascination...

Par exemple, la manière dont celle-ci tournait les pages de son livre, elle le faisait avec une distinction qu'elle n'avait encore jamais découverte. 

Et ses yeux, surtout ses yeux, Hinata était captivée par leur douceur envoûtante, leur profondeur. 

Elle craignait presque de se perdre dans leur abîme, mais en même temps, elle désirait ardemment plonger dans cet océan de beauté, prête à se laisser emporter par les vagues de son regard.

Après s'être regardé timidement, à travers les rayonnages de livres, Hinata sentit le désir irrépressible d'en apprendre davantage sur cette femme en robe écarlate.

— Tu sais, commença-t-elle d'une voix hésitante une fois qu'elles quittèrent la bibliothèque, ça fait un moment que je n'ai pas eu une bonne conversation comme celle-ci. Est-ce que ça te dirait d'aller prendre un verre quelque part ? Proposa-t-elle, espérant secrètement que cette dernière accepterait.

À sa grande joie cette dernière fût d'accord. Elles se dirigèrent vers un petit café du coin, continuant leur discussion sur une multitude de sujets. 

Hinata était fascinée par son intelligence et sa sensibilité, ainsi que par sa perspective unique sur le monde.

Au café, elles discutèrent de tout et de rien, échangeant sur des sujets d'actualité aussi divers que la politique, la culture, la société, leur hobby respectifs. 

Elle apprit surtout que Dalya était une photographe à ses heures perdues.

Elle se surprenait à rire et à sourire plus souvent qu'à l'accoutumée.

Pendant toute la soirée, celle-ci sentit une complicité grandissante entre elles, comme si elles étaient connectées par un lien invisible mais puissant. 

Elle ne pouvait s'empêcher de remarquer la beauté indescriptible de la femme en rouge.

La manière dont la lumière de la lune caressait ses traits délicats, la rendait encore plus irrésistible à ses yeux. 

Mais au-delà de cette attirance physique, Hinata ressentait quelque chose de plus profond, quelque chose qu'elle n'osait pas nommer.

C'était comme un vent d'électricité qui parcourait tous ses membres chaque fois que la belle et noire posait les yeux sur elle, un sentiment étrange et délicieux qu'elle n'avait jamais éprouvé auparavant.

Elle se demandait ce que cela signifiait, mais une partie d'elle-même savait déjà la réponse. 

Elle commençait peu à peu à réaliser qu'elle était tombée sous son charme, et cela la terrifiait.

Celle-ci ressentait un mélange complexe d'émotions alors qu'elle marchait à ses côtés, la lueur des réverbères éclairant leur chemin.

Un frisson d'excitation mêlé à une pointe d'appréhension courait le long de sa colonne vertébrale, tandis que son esprit s'embrouillait de pensées contradictoires. 

Elle avait toujours été sûre de sa sexualité, toujours attirée par les hommes, jamais elle questionnait cette certitude ancrée en elle depuis tant d'années.

Pourtant, à cet instant, elle se retrouvait confrontée à un dilemme intérieur troublant. 

Elle se rappelait les regards complices échangés à la bibliothèque, les rires partagés au café, les conversations qui semblaient ne jamais vouloir finir.

Tout cela était si naturel, si évident. Mais il y avait quelque chose de plus, quelque chose d'indéfinissable qui la perturbait profondément.

Dans un premier temps, Hinata essaya de repousser ces pensées troublantes, de les ranger dans un coin sombre de son esprit.

Elle se répétait qu'elle aimait les hommes, qu'elle avait toujours été attirée par eux, et que ce qu'elle ressentait pour la taciturne n'était rien de plus qu'une amitié intense, une simple fascination pour une nouvelle rencontre.

Dans un second temps, il y avait dans ces regards quelque chose de magnétique, de captivant, qui la poussait à vouloir en savoir plus, à vouloir s'approcher toujours plus près de cette jeune femme. 

Perdue dans ses pensées, Hinata se sentait prise au piège entre ce qu'elle pensait être et ce qu'elle redoutait devenir.

La peur de l'inconnu la tenaillait, mais en même temps, il y avait une part d'elle-même qui brûlait d'envie de découvrir ce que l'avenir lui réservait.

— Non, ce n'est pas possible ! Sa voix dévoilant une détermination presque désespérée, comme si elle cherchait à convaincre non seulement la femme en rouge, mais aussi elle-même, que ses sentiments naissants n'avaient pas leur place dans sa vie.

Mais alors qu'elle prononçait ces mots, elle sentait le doute s'insinuer en elle, grondant comme un tonnerre menaçant dans le silence oppressant qui régnait entre elles. 

Ses pensées, autrefois claires et ordonnées, devenaient de plus en plus bruyantes, se bousculant dans son esprit avec une intensité déconcertante.

La taciturne lui lança un bref regard, un éclair fugace de compréhension dans ses yeux sombres.

Hinata sentit une vague de panique la submerger alors qu'elle se rendait compte que peut-être, juste peut-être, l'autre avait deviné la véritable nature de ses tourments intérieurs. Avant même qu'elle ne puisse tenter de justifier son acte déplacé.

Un son familier brisa le silence.

Son téléphone vibra soudainement, comme s'il avait été témoin de la tension croissante entre les deux femmes.

Hinata se précipita pour répondre, saisissant l'appareil avec une nervosité fébrile.

— Allô ! Sa voix tremblait légèrement, trahissant l'agitation qui faisait rage en elle.

La voix de son amie résonna à travers l'appareil, apportant avec elle une nouvelle secousse de surprise.

— Oui, allô, H, comment ça va ? Les mots semblaient flotter dans l'air, suspendus entre le choc de la révélation et l'incrédulité qui s'emparait lentement d'elle.

Les mots qui suivirent de Nicole résonnaient encore dans son esprit.

La nouvelle de l'arrivée soudaine de Dominic frappant comme un coup de marteau dans le tumulte de ses pensées déjà chaotiques.

L'annonce avait été accompagnée de la demande pressante de la revoir, ajoutant une nouvelle couche de confusion à l'état d'Hinata déjà précaire.

Son téléphone,

témoin muet

de

cette avalanche d'émotions,

glissa soudainement

de ses doigts tremblants,

tombant sur le sol

avec un bruit sourd.








- NOTES DE L'AUTEUR-

Je vous ai présenté Hinata, Nicole, Dalya...mais Dominic refait son entrée sur scène. Sûrement il veut se rattraper c'est évident. Mais il vient lorsque la belle et noire est déjà passée.

Quelles sont vos hypothèses pour la suite ? N'hésitez pas à les partager dans la zone commentaires :)

Que pensez-vous aussi de la théorie du Dr. E? Avez-vous une autre à proposer ?

Vous savez quoi faire.

Sans oublier qu'Hinata est extrêmement perturbée, peut-être envoûtée, mais en tant qu'ami.e que l'aurais-tu conseiller de faire concernant la taciturne ?

Bref trop de questions hehehe!

Sinon, le dernier chapitre de la version Wattpad sera : 11- La Lumière Obscure.

C'est à ce moment que l'histoire va commencé.

Merci de patienter, de nous soutenir.
Prenez soin de vous.🌹

La culture c'est vous 🇨🇲.

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