J'ouvre grand les yeux et j'inspecte la chambre. Il y avait une armoire, un miroir, une table de chevet. Je décide de me lever pour mieux regarder. Je suis intriguée malgré moi mais en même temps c'est la seule chose que j'ai à faire de mon temps. De toute façon, si je ne dis rien, jamais il ne saura que j'ai fouillé dedans et au pire : je me trouve face à une araignée.
Rien de grave....rien de dramatique à part que j'en ai une peu bleue. Et pourtant, mes mains agrippent les poignées pour écarter les portes en bois, ciré et sculpté, de l'armoire.
  Des tas de robes se trouvent face à moi avec une explosion de couleurs qui fait palpiter mon cœur et brûle mes rétines d'une étincelle d'extase.
   À première vue cette chambre semble ancienne, tout comme le manoir d'ailleurs mais par là j'entends que ça fait dès lustre qu'elle n'a pas été occupée. Malgré tout, des dizaines de robes se trouvent sous mon nez et en bon état. Cela me donne envie d'en essayer une. Non. Je dirais même toute !

Soudain, mon corps sursaute lorsque la porte s'ouvre en grand sur un homme. Ce dernier entre dans la pièce et me dit:
— Pardon de vous avoir effrayez mademoiselle mais le prince souhaite dînez avec vous. Choisissez la robe de votre choix dans l'armoire. Je vous attends derrière la porte.

   À ces derniers mots, il part de la chambre alors que moi j'ai toujours les bras écartés sur les poignées de la porte de l'armoire. J'ai été littéralement prise en flagrant délit mais, pas tant que ça comme j'ai le droit d'en choisir une. Cependant, je suis face à un dilemme de taille : choisir. Et autant dire que jusqu'ici j'ai été une grande indécise depuis toute petite.
   Je soupire en les scrutant une à une. Il va falloir que je les essais toute, tant pis. Il ne fallait pas quelles soient toute à mon goût. C'est elles qui ont comploté contre moi et me laissent désormais dans un choix terrible où, seule moi, suis juge de ces robes somptueuses.

    Après moult essayages, j'ai fini par jeter mon dévolu sur l'une d'entre elles, le choix était difficile. La beauté n'était pas suffisante. Elles m'allaient toutes à merveille. Alors j'ai dû prendre en compte le contexte actuel. Je n'allais pas porter une robe avec décolleté ample, par exemple. J'ai choisi une robe bleue, avec un décolleté qui met en valeur ma poitrine sans pour autant la dévoiler de trop. Concernant la longueur de la jupe, elle descend en dessous des genoux.

  Alors que je me tourne, mes yeux tombent sur la commode auquel est dressée un miroir avec des palettes de maquillage et des pinceaux.
  De toute ma vie, jamais je n'en ai essayé. Je me mord la lèvre de nouveau indécise. Je n'en ai jamais vu au village, c'est bien trop pompeux, coûteux pour une fille comme moi qui a seulement assez d'argent pour subvenir aux besoins les plus primaires. En revanche, il m'arrivait de rêver d'être ce genre de femme. Riche et belle qui s'occupent de leur peau, de leur beauté avec tant d'élégance. J'ai toujours voulu être l'une d'elle et moi aussi porter du maquillage.
  J'opte pour quelques essais. De toute façon, je suis déjà en retard alors une ou deux minutes de plus ne changera pas grand chose.
  Seulement, au bout de quelques minutes : j'abandonne.
Je suis une véritable quiche concernant le maquillage.

  Une fois prête, et pour de vrai cette fois, j'ouvre la porte et sort de la chambre.
L'homme qui était entré dans ma chambre m'attendais comme il me l'avait dit. Il m'emmène dînez avec l'inconnu. Pendant qu'il m'accompagne, je regarde tout autour de moi. Les couloirs avait l'air ancien, comme la chambre. Parfaitement sculpté avec des petits personnages ou des motifs poétiques qui ornent le manoir.

Arrivée à la salle, l'homme m'emmène dans une immense salle somptueuse et au-dessus de ma tête il y a une énorme peinture à l'huile. Au milieu de la pièce, il y avait un buffet avec plein de bonnes nourriture que moi, une simple paysanne n'aurai pu manger.
Arrivée au buffet, l'homme me tira une chaise et me fis signe de m'asseoir. Et puis celui-ci partit de la salle. Peu après qu'il soit parti un autre homme arrive.
  Il a une prestance à couper le souffle : des cheveux de jais, ondulé et sans mèches rebelles. Une peau pâle mais des lèvres rosées. Et son costume va de paire avec sa beauté naturelle.
   Il est si beau et élégant, comment ça se fait qu'une simple fille comme moi se retrouve ici. Cet homme ressemble aux portraits imaginaires de ces hommes de roman dont je suis là lectrice.

Il s'installe sur la chaise en face de moi. Il se sert un verre de vin et boit en silence tandis que sa pomme d'Adam ondoie à chaque goutte avaler.
Puis, enfin, il commence à parler :
— Vous devez être perdu ? Probablement troublé, même.

— Oui un peu, j'admets la tête baissée mais avec un petit sourire nerveux.

— Pour commencer, permettez-moi de me présenter. Je me nomme Kim Taehyung et je suis le propriétaire de ce manoir.

— Enchanté, je m'appelle T/P.

— De même. Vous devez avoir de nombreuses questions, n'est-ce pas ? Ne soyez pas timide et dîtes-moi tout. Je répondrai avec autant de franchise et de clarté.

Que va-t-il se passer ? Quelle question vous allez poser à se bel inconnu ?

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