Épisode 1: cauchemar
Caché dans la forêt, un petit village. Loin des guerres, loin de la terreur, loin du danger. Sauf une chose. Une présence sombre, sinistre, hanté, magique, effrayante. Un manoir abandonné dans la forêt, pas loin de ce petit village heureux.
Plongée dans mon livre, je sors de chez le libraire. Orgueil et préjugé. Quel livre magnifique, si bien écrit et les regards de Monsieur Darcy à Élisabeth. C'est tellement romantique.
— T/p toujours dans tes bouquins ? se moque un homme.
Je l'ignore. Soudain un bras musclé ce met autour de mon cou, me collant à cette homme, Gaston.
— Alors T/p, quand est-ce qu'on se marie toi et moi ?
— Tu peux toujours aller cueillir des marguerites dans les champs, rétorquais-je sans un regard
— Ne fais pas ta difficile, je sais que tu le veux. Que tu me veux ! accentue t-il avec "me", accompagné d'un ton narcissique abjecte.
— Pas du tout, soupiré-je.
— Toutes les femmes résistent, aux homme qu'elles aiment en secret, affirme t-il plein d'espoir. Ce n'est pas une invention, mais un fait.
— Mais oui bien sûr, lâché-je exténué par ses balivernes. Écoute Gaston, c'est charmant de ta part mais je suis occupé alors salut !
Je prend la fuite. Trop collant ce Gaston. Et étouffant. Il faut vraiment que je rentre chez moi en plus, mon père m'attend. Il doit partir ce soir pour une foire des inventeurs, je dois l'aider pour les dernières finitions. Puis il a l'air si heureux de participer.
Je traverse la rue, d'un coup je tombe dans la boue.
— Fallait pas être aussi sotte, T/p, crit un gamin en courant.
— Fiston voyons ! repris le père. Ce n'est pas comme ça qu'on fait fils.
— Pardon papa, montre moi.
— Bien, tu dois la prendre par les cheveux et la giflé aussi fort que tu le peux à chaque coup.
Pourquoi. Juste parce que je lis. Juste parce que je ne suis pas comme tout le monde. Juste parce que je refuse chaque avance des hommes, chaque demande en mariage. Juste parce que je ne travaille pas, que je n'ai pas d'enfant, que je n'ai pas de mère. Je me fait frappé. Rué de coup par la main forte de cet homme. Mes joues sont en feu, je perd peu à peu connaissance. La dernière chose que je vois ce sont les yeux de cette homme entrain de me gifler sous les rires de son gamin.
La nuit est tombé, tout à l'heure le soleil était pourtant là. Papa doit être inquiet. J'aurais dû être revenu depuis plusieurs heure. Mais j'ai peur. Peur d'ouvrir les yeux et de ne plus être dans cette rue mais plutôt dans une poubelle ou dans la cave de cette homme inhumain prêt à me torturer encore plus durement.
Courage T/p, courage.
J'ouvre les yeux. Je découvre seulement une rue vide et sombre, humide. Mes joues me brûlent encore et mes genoux sont en sang. Ce fait mal.
A l'aide de mes mains je me relève, difficilement, en tremblant. Je dois marcher maintenant.
Je traverse le chemin vers chez moi qui mène en haut de la colline où ce trouve ma maison. Je m'attend à retrouver papa mort d'inquiétude ou alors endormie.
— Coucou papa, je suis rentré !
— T/p ?! crit mon père. Mais bon sang où étais-tu ? Seigneur jésus Marie Joseph, regarde moi dans quel état tu es ! C'est encore eux n'est-ce pas ?
— Oui...
— Vient je vais te soigner, dit-il en m'emmenant dans la salle de bain.
Papa me soigne. Je peux dormir tranquillement. Mais, demain c'est dimanche.
Comme chaque dimanche, je me rend au village faire les courses au marché. J'essaie toujours d'y aller un peu plus tard. Je ne veux pas me faire frapper par trop de gens. C'est humiliant, douloureux.
Soudain, un poisson me frappe de plein fouet au visage. Suivie de tomate.
— Tiens prend ça ! Fille indigne !!! crie les gens.
C'est reparti pour un tour.
Ça continue pendant une heure et demi. Quelque gens, quelques famille, quelques enfants sont passé. Je me sens horrible, c'est humiliant. Leurs yeux me fixent, me dénude, me juge. Un vrai supplice. Sans même un mot de certains jentend leur parole. La honte pèse sur moi, tout ça parce que je ne correspond pas à leurs attentes. Et tout ce que je peux faire c'est resté là, au milieu de toute cette foire en me faisant maltraité, insulté, frappé. Tout ce que je peux faire, c'est pleurer sur mon sort.
Deux heures sont passé. Au bout d'une heure et demi, ils étaient tous parti. Trop lassé par moi, leur joujou, leur souffre douleur, leur victime. Depuis je me suis recroquevillé sur moi-même, toujours au même endroit, en pleurant tout simplement. C'est dur de ce dire que je suis rejeté, insulté, humilié. Et que même si je sens le regard de certains me regardant avec pitié et tristesse, ils ne font rien. Mais je comprend, ils ont peur. J'aurais peut-être fait pareil moi aussi, j'aurais ignoré.
Je me relève, prête à rentrer chez moi. Enfin. Je retourne sur le chemin menant à la colline. Papa va être encore dans tout ses états. Chaque dimanche c'est comme ça, je lui dit que ce n'est rien alors qu'en réalité. J'ai mal. Mal au cœur. Mais ça, je ne lui dirai jamais. Ce qu'il ce passe chaque dimanche. S'il le savait, il partirait râler sur les villageois. Mais je refuse. Je veux pas qu'il soit blessé à son tour, il est à deux doigts de réaliser son rêve.
J'entre ouvre la porte, ce que le vois me glace le sang. Non. C'est impossible. Qu'est-ce qu'il c'est passé ? Non, non, non ! Papa !
Tremblante je m'approche du salon. Mon père, attaché à une chaise les mains liées derrière son dos. Un poignard qui loge, planté dans son cœur.
— Papa.
Ma voix tremble tout comme mes mains sur son corps, qui le secoue dans l'espoir d'un signe ou même d'un souffle.
Non..
— Papa ! Criais-je en le secouant.
Mes larmes commencent à couler alors que mes gestes s'accentuent
— Papa s'il te plaît !!! Répond moi tu ne peux pas mourir !
Je commence à crier de toutes mes forces, les larmes coulent à flot.
— Papa !!!
Papa est mort.
Les larmes aux yeux, les mains tremblantes je prend les fleurs du vase. Le vase ce casse, me coupe les doigts. Je dépose les fleurs sur le cadavre de papa avant de lui faire un bisou sur son front déjà gelé.
— Je t'aime papa..
Je cours hors de la maison, me dirige à l'écurie, détache Filibert avant de monter sur son dos pour partir au galop. Loin de l'enfer, loin de ces gens immondes.
— Au revoir papa...
Une heure après avoir galoper dans la forêt, je tombé né à né sur deux chemins.
L'un est illuminé par le soleil tandis que l'autre sombre sombre, comme si ce chemin est mort.
Trop prise par le chagrin, je pars vers le deuxième chemin. Le plus sombre.
Ça fait vingt minutes que je suis passé par ici, j'ai l'impression de me perdre, de tourner en rond. Mon cheval, Filibert, malgré qu'il trottinne je sens qu'il est fatigué. Mais à mon avis c'est trop dangereux de s'arrêter ici, dans se chemin lugubre.
D'un coup Filibert s'arrête.
— Filibert ? Qu'est-ce qu'il ce passe ?
Soudain, on entend des loups hurlent. Filibert déteste être près des autres animaux, ceux qui sont sauvages.
Il panique, me fait une ruade. Me voilà à terre et lui, est déjà partit, sans moi.
Mes genoux saignes, les loups ayants l'odorat développé, sentent l'odeur de mon sang.
Je le sens mal sur ce coup là, par peur, je me lève aussitôt et court. Je ne sais pas où je vais. Je ne suis jamais parti de mon village, je ne l'ai jamais quitté à ce que je sache. Pour une première escapade, voilà que je me retrouve en danger de mort. Je sais que j'ai une vie misérable mais de là à ce que le sort ne soit pas en ma faveur me rempli de désespoir.
Plusieurs sentiments ce mélange à la fois. Le stress, la panique, la peur, la tristesse, oe désespoir, le chagrin.
Au fond, je le comprend bien ce cheval. Moi aussi je serais parti, sans même aider qui que ce soit.
C'est normal quand on panique j'imagine. On court à l'aveugle, sans ce préoccuper des autres. Car au final malgré que l'on veuille mourir parfois, on espère inconsciemment pouvoir vivre.
Je les entend, ils sont derrière moi. Les loups ! Mon cœur bat à mille à l'heure. Je veux pas mourir. S'il vous plaît qui que ce soit, s'il vous plaît venez moi en aide. J'ai si peur.
J'essaie de courir plus vite mais mes forces commencent à me lâcher. Je suis à bout de force.
Ma vue deviens floue. Je ne vois pas où je vais, je ne sais plus où je suis. Peut-être même que dans quelques seconde je perdrais connaissance parce que je me serais pris un arbre.
Soudain, mon corps tombe sur le sol. Une branche d'arbre m'a fait tomber, c'est pire. Je suis même pas inconsciente pour ne pas souffrir quand je me ferais devorer, déchiqueté par ces monstres.
Je regarde face à moi pour essayer de me relever c'est la que je commence à hurler a la mort. Un ravin ! Je tombe, puis plus rien.
Une seule chose me revient à l'esprit. Six loups face à moi et devant moi, un homme. Qui s'approchait de moi jusqu'à me porter dans ses bras, suivi de ces six loups.
Une sensation agréable. De voler, d'être sauvé, de vivre. Un espoir qui a commencé à ce raviver à la seconde où j'ai vu cette homme malgré ma vu détérioré par la fatigue.
Tout est floue dans ma tête. Qui est-ce ? Pourquoi ces six loups ne mon pas dévoré ?
A suivre...
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