Chapitre 43.2 -Les explications de Maurice

Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. Voici la deuxième partie de ce chapitre 43. Avant toute chose, on m'a fait remarquer, à juste titre, que ce serait bien que je fasse un rapide résumé des notions que je vais aborder.

Résumé

Maïa est en froid avec tout le château sauf avec Emett et Alfred. Ce sont les seuls qui ont continué à lui parler et qui ne l'ont pas accusé injustement suite à ce qu'Antonio a raconté. En effet, il l'avait surprise avec une autre odeur sur elle. Quand elle lui a dit que c'était celle de Mike (Gaston), il ne l'a pas cru puisque le château est censé être impossible d'accès pour toute personne qui n'y habite pas ou qui n'y est pas invité. Il l'a donc traité de menteuse et de trainée. Ce passage se trouve au chapitre 22 pour ceux qui veulent.

Quant à Maurice, il entretient une relation avec Abigaël après que Keylan ait décidé de le ramener (Maurice et Maïa étaient tous les deux en danger). Pourquoi ? Ou à cause de quoi ? On ne le sait pas encore.

Également, je rappelle que Maïa a deux soeurs, Natasha et Johanna et que ces dernières ne l'aiment pas. C'est important pour la suite.

Et je vais vous mettre un segment du chapitre 28 que j'ai modifié et qui est aussi important pour la suite :

  -Tu ne me dis plus bonjour ?

Je me retourne et vois mon tonton, une main sur le cœur avec un air choqué. Je ne l'ai pas entendu arriver. Alors je cours jusqu'à lui et lui saute dans les bras.

    -Tu sais que ne tu n'es pas légère sauterelle ?

Je rigole. Il est drôle tonton. Il dit toujours des bêtises. Mais je l'aime bien.

    -Alors, comment va ma nièce préférée ?

    -Ah bon ? Tu me préfères à Natasha et Johanna ?

    -Elles ne comptent pas Maïa.

Je cherche mes soeurs et les trouvent toutes les deux sur le canapé. Mais je les oublie rapidement. Tonton est là et c'est mon anniversaire.

    -Moi aussi je t'aime bien tu sais ?

    -Je sais, dit-il en rigolant. Aller, descend de là sauterelle.

Voilà ! Si jamais vous avez des questions, n'hésitez pas. Sinon, vous le sentirez à la fin du chapitre mais les parties finales arrivent à grands pas. Je vais sûrement bien les peaufiner donc ne vous étonnez pas si je publie d'ici une semaine ou deux.

Bonne lecture et bonne journée !

Elena

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Assis sur son lit, les épaules basses et le regard fuyant, père était l'image même de la nervosité. Si l'on rajoutait le fait qu'il se triturait les doigts, on ne pouvait pas faire tableau plus fidèle.

Je souris discrètement avant de m'asseoir à mon tour sur le lit et posai délicatement ma main sur la sienne. Il stoppa aussitôt tout mouvement et releva ses yeux vers les miens, incertain.

     -Tu ne m'en veux pas ?

     -De quoi devrais-je t'en vouloir, père ?

Je l'entendis déglutir et le sentis raffermir sa poigne sur ma main.

Il avait peur que je m'en aille, compris-je.

     -De passer à autre chose. Tu pourrais penser que je n'ai jamais aimé ta mère, que je veuille la remplacer, que...

     -Est-ce le cas ? Le coupai-je.

     -Non.

La réponse avait fusé immédiatement. Il n'avait même pas pris la peine de réfléchir. Il avait aimé ma mère à un point inimaginable, nous le savions tous les deux.

     -Non, continua-t-il. Je ne veux pas la remplacer. J'aimerais toujours ta mère et Abigaël le sait. Et elle a accepté. Elle a accepté de se mettre avec moi malgré le fait que ta mère sera toujours importante pour moi, malgré le fait que je l'ai aimé, que je l'aime encore et que je l'aimerais jusqu'à mon dernier souffle. On en a longuement discuté tous les deux et elle comprend. D'ailleurs, elle ne veut pas remplacer ta mère. Elle veut juste être là pour moi, et éventuellement pour toi, si tu l'acceptes.

Je laissai passer un silence de quelques secondes. Ma relation avec Aby n'était pas idéale. Loin de là. Nous étions toujours en froid et nous le serions pour un petit moment encore. Mais je ne voulais pas faire de peine à mon père. Alors je pris mon courage à deux mains et me lançais.

     -Tu sais, commençai-je, je suis vraiment contente pour toi. Que tu aies trouvé quelqu'un après tout ce temps, c'était inespéré, dis-je en souriant. Que tu acceptes une autre femme que maman... Je n'y croyais plus. Mais nous sommes en froid avec Aby. Ne crois pas que je ne l'accepte pas, mais j'ai besoin de temps avant de lui reparler.

Mon père acquiesça et un étrange silence s'installa entre nous. Ce n'était pas désagréable, loin de là. En réalité, nous prenions tous les deux le temps de réfléchir à tout ce qui avait été dit. Pour ma part, je devrais m'attendre à voir mon père avec une autre femme. Quant à lui, il devrait s'attendre à ce qu'une de ses filles et la femme qu'il aimait ne se parlent pas pour un petit moment.

Parce que oui, j'étais persuadée que mon père adorait de tout son cœur Abigaël. Sous ses airs un peu rustres, il était un grand romantique. Et jamais, au grand jamais, il se serait mis avec une femme qu'il n'aimait pas.

     -Comment as-tu rencontré Aby ?

     -Tu te rappelles quand tu es venue me voir avec A...

     -Alfred ? Proposai-je.

     -Oui c'est ça, merci, me dit-il en souriant. À un moment, vous êtes partis manger en ville. C'est là que j'ai rencontré Abigaël. Elle est venue jusqu'à la maison pour me demander de la suivre. À priori, nous étions tous en danger. Et quand j'ai voulu aller te chercher, elle m'a répondu qu'une personne s'occupait de toi. C'est comme ça que je suis arrivé au château et comme je ne connaissais rien ni personne, c'est Abigaël qui s'est occupé de moi.

     -Et pour Johanna ? Et Natasha ?

J'avais beau ne pas les aimer, elles restaient mes soeurs.

     -Cela faisait plusieurs jours qu'elles étaient parties. Je ne sais pas où elles se trouvent.

Je soupirai. Mes sœurs avaient toujours été comme ça. Elles allaient et venaient comme bon leur semblait. Elles s'absentaient quelques jours, voire quelques semaines et revenaient avant de repartir. J'espérais juste qu'il ne leur était rien arrivé de grave.

     -D'accord, répondis-je.

Il n'y avait de toute façon rien d'autre à répondre. Je savais ce qu'il y avait à savoir et je laissais les détails à mon père. Je n'en avais pas besoin. L'essentiel était que nous ayons discuté, que nous nous soyons compris et que nous acceptions les choix et décisions de l'autre. Le reste n'importait pas, vraiment pas.

     -Maïa ?

Je tournai les yeux vers mon père et attendit qu'il formule sa question.

     -Tu voudrais bien m'aider ? Ce soir je dîne avec Abigaël mais je... Cela fait tellement longtemps que je ne me prépare plus pour une femme que je ne sais plus ce qu'elles aiment...

Père avait rougi suite à sa demande et je le contemplai pendant quelques secondes, attendrie, avant d'accepter et de l'aider.

J'avais donc préparé un élégant smoking pendant qu'il se lavait et m'étais éclipsée pendant qu'il l'enfilait. Désormais face à lui, je rajustais son nœud de cravate, tirais légèrement sur son col, époussetais ses épaules et m'éloignai d'un petit pas pour le voir dans son ensemble. Père n'avait jamais été aussi beau. Et il était fin près.

     -N'oublie pas de lui ramener une fleur, lui dis-je.

     -Une fleur ? Me répondit-il paniqué. Mais il faut que j'aille chez un fleuriste ! Et ici nous sommes au milieu de nul part ! Oh bon sang Maïa mais comment je vais faire ?

Je rigolais avant de lui montrer la roseraie en contre-bas. Il y avait bien assez de fleur là-dedans pour faire son bonheur.

     -Tu crois qu'elle voudra d'une fleur cueillie dans ses propres jardins ? Me demanda-t-il sceptique.

Je grimaçai légèrement. Peut être pas. Mais bon.

     -C'est l'intention qui compte non ?

     -Oui tu as sans doute raison. J'y vais vite avant d'être en retard. Bonne soirée ma petite Maïa !

     -Bonne soirée a toi aussi !

Je ne sus même pas s'il m'avait entendu. Il était partit au pas de course, sans se retourner une seule fois. Mais ça me faisait plaisir de la voir comme ça, aussi heureux et insouciant. Il le méritait largement.

Décrétant que je n'avais plus rien à faire ici, je me mis en mouvement pour sortir de la chambre quand mon regard heurta une horloge murale. Il était vingt heure. J'avais passé tout l'après midi avec mon père sans même m'en être rendue compte.

Mais plus que cela, mon rendez-vous avec la femme rousse était prévu pour vingt trois heure dans l'aile ouest, quand tous les loups seraient dehors a cause de la pleine lune.

Et sans savoir pourquoi, j'étais persuadée que tout se finirait ce soir. J'aurai enfin toutes les réponses à mes questions.

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