Chapitre 27 Bis : Un bel idiot

Voilà enfin le chapitre ! Désolé pour le temps que j'ai mis à écrire, mais je devais changer de point de vue et il me faut toujours un petit temps d'adaptation.

Ensuite, je voulais vous prévenir que je vais réattaquer mon année de médecine, et qu'en tant que tel, je ne pourrai plus écrire aussi souvent. Et je m'en excuse d'avance mais je ferai passer mon année avant l'écriture, même si j'essaierai de ne pas poster tous les trois semaines.

Et pour finir, on m'avait demandé à quoi ressemblait un de mes dessins. Mais je ne sais absolument pas comment le mettre sur une partie (Hum Hum). Quelqu'un peut m'aider ?


Des bisouus !

Elena



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Idiot. J'étais qu'un idiot.

J'avais pourtant tout fait pour elle. Absolument tout.


J'avais cru devenir fou au début quand j'avais vu sa chambre vide. J'avais pensé à des scénarios tous plus tarés les uns que les autres. On l'avait kidnappé ? Lui avait fait du mal ?

J'avais passé quelques minutes à imaginer le pire, fouillant la maison de fond en comble avant que les mots d'Antonio, prononcés plus tôt dans la journée ne me revienne en mémoire. Alfred avait disparu.


Et j'étais désormais certain qu'elle s'était enfuie, et qu'il l'avait accompagné afin de la surveiller. Je ne sais pas si je pourrai lui en être plus reconnaissant.

Mais ma joie avait été de courte durée quand j'avais reçu un coup de téléphone, me disant qu'elle et son entourage était en danger.


Je n'avais pas hésité. Je m'étais ruée chez elle et avait emmené son père en lieu sûr. Ça me faisait mal de le lui enlever. Et je savais qu'elle m'en voudrait. Mais je n'avais pas eu le choix.

Je l'avais prise à part pour tout lui expliquer. Mais voilà. Rien ne s'était passé comme je l'avais prévu. Je m'attendais à ce qu'elle m'écoute, comme elle le fait toujours. J'avais toujours trouvé ça dingue sa facilité à accepter les choses et celle qu'elle avait de ne jamais se mettre en colère. D'écouter malgré tout et de prononcer un jugement après.


Mais Maïa n'était rien de tout ça. Elle a retourné la situation dans un moment où je m'y attendais le moins. Je l'ai laissé parler et m'accuser, après tout elle en avait bien le droit. Et pourtant, je l'ai laissé partir comme un con. Je n'ai même pas cherché à la retenir, alors que j'avais absolument tout fait pour qu'elle ne m'échappe pas. Encore maintenant je ne sais pas ce qu'il m'a pris.


     -Elle est bien rentrée.


J'hochai la tête face aux paroles d'Emett, incapable de dire autre chose. Je connaissais bien la nature de leur proximité. Mais ça me dérangeait. Ou plutôt, c'est mon loup que ça dérangeait. J'avais beau essayé de lui expliquer, il restait borné.


Non content d'avoir pu garder sa femelle, il m'accusait de l'avoir laissé filer. Pour couronner le tout, elle s'était rapprochée d'un autre mâle et ne voulait plus l'approcher.

Et vu comme ça, je ne pouvais que le comprendre.


     -Tu comptes lui dire la vérité quand ?

     -Et toi ? Répondis-je du tac au tac.

     -Tu sais très bien que je ne peux pas... Pas avant que tu lui aies expliqué en tous cas.


Je soupirai pour toute réponse. J'en étais parfaitement conscient


     -Je sais...

     -Alors pourquoi tu ne lui dis rien ?

     -Parce que je ne veux pas la perdre ok ? Elle s'enfuira dès que je lui dirai et... Je n'ai pas envie de perdre le peu qu'on a.

     -Parce que tu penses que ça peut être pire que maintenant ?


Je ne répondis rien. Il avait raison. On venait de s'engueuler et elle ne voulait plus me parler. On pouvait difficilement faire pire comme situation. Pour autant, je n'arrivais pas à me faire à l'idée. Comme pour la protéger de moi, de nous, de notre monde. Ce qui était complètement stupide en soit puisqu'elle avait déjà les deux pieds dedans.


     -Ecoute, je sais très bien ce que tu ressens, mais vaut mieux qu'elle l'apprenne par toi que par quelqu'un d'autre, tu ne crois pas ?


Encore une fois, je ne répondis rien. Emett avait cette faculté de me remettre à ma place avec de simples mots. Et même si ça ne me plaisait pas, il avait rarement tort. J'étais conscient qu'on allait droit dans le mur si je ne faisais rien. Mais je n'y arrivais pas.

Je soupirai, ma tête profondément ancrée dans mes mains. Pourquoi c'était si compliqué ?


     -Tu étais où pendant une semaine ?

     -J'ai fait quelques recherches sur ce que tu m'as demandé. Et quand je revenais, je surveillais la petite.


J'hochai une nouvelle fois la tête, comprenant parfaitement le sous-entendu.


     -On devrait aller dans mon bureau.


Emett me suivit sans un mot, comme à son habitude. Nous nous engouffrâmes dans le château et je fis signe à mon second de continuer le chemin sans moi. Je devais voir quelque chose avant.


Dès qu'il fût partit, je me dirigeai d'un pas rapide vers les cuisines, là où j'avais senti Maïa et ce petit monstre de Théodore. Je ne me rappelais que trop bien de la dernière fois où il avait envoyé son chien derrière Maïa.

Et même si je lui avais fait la morale, et lui avait fait promettre de ne plus recommencer, je n'avais pas forcément confiance en lui. Ou plutôt en son inconscient. Il avait tendance à se sentir menacé pour un rien.


Enfin arrivé aux cuisines, je jetai un coup d'œil à travers la porte entre-ouverte et vis Maïa se tortiller sous le regard inquisiteur de Théodore. Malgré son sourire diabolique, il ne semblait pas vouloir lui faire grand-chose, et c'est rassuré que je partis dans mon bureau où m'attendait déjà Emett.


     -Je ne l'ai pas trouvé, me dit mon second au moment même où je fermai la porte.


Je soupirai pour toute réponse. Je m'en doutais à vrai dire. Même si Emett avait compris plus vite que moi et avait commencé à traquer ce fameux Mike, j'étais pratiquement certain qu'il s'était déjà envolé.


     -Comment a-t-il réussi à rentrer sans qu'on ne s'en rende compte ?

     -On s'est aussi posé la question avec Antonio. Et on pense qu'il aurait un complice.


Il ne répondit rien. Je crois qu'il s'en doutait, tout comme moi mais qu'il ne voulait pas se l'avouer. Il y avait de quoi. Il y avait un traître parmi nous après tout.


     -Et tu as une idée de qui ça pourrait être ?


Mon silence lui répondit à ma place. J'avais passé mes journées à trouver qui aurait pu faire ça. Et seul un profil pouvait coller selon moi. En espérant que je ne me trompe pas.


     -Tu penses à qui ?

     -A Angel, lui avouai-je.


S'il fût surpris, Emett n'en montra rien. Impassible, comme à son habitude.


     -Tu en es sûr ? C'est vrai qu'elle a toujours été hautaine mais...

     -Il n'y a pas que ça, le coupai-je. Beaucoup trop de choses concordent. De plus, Angel a toujours été attiré par le pouvoir. Meïga en est sa représentation parfaite, terminai-je.


Je savais ce que j'avançai. Ça ne me plaisait pas plus qu'à lui mais nous avions un traître. Et il fallait réagir en conséquence.


    -Autre chose ?


Je m'installai plus confortablement sur mon fauteuil en me passant une main dans les cheveux. Ça n'allait pas lui plaire.


     -On a des raisons de penser que Maïa est liée à Meïga.


Je vis parfaitement le moment où mes mots s'imprimèrent dans son esprit. Il blêmit à vue d'œil et sa main se raccrocha à son fauteuil.


     -Co-Comment ?


J'allai lui répondre quand une petite tornade blonde déboula dans mon bureau, son visage ravagé par l'inquiétude.


     -Keylan !

     -Je suis là petit, je suis là, lui dis-je en le prenant par les épaules. Qu'est-ce qu'il se passe ?


Sa voix me parvint comme étouffée mais je parvins à distinguer trois petits mots. C'est Maïa.


Je me détachai de Théodore et partis en trombe vers la cuisine où je trouvai la jeune femme gisante sur le sol, son corps parcourut de longs spasmes.

Un bras dans son dos, l'autre sous ses jambes, je m'empressai de la prendre et de l'amener jusqu'à sa chambre tout en faisant attention à ne pas la blesser davantage.


J'ouvris sa porte à la volée et hurlai à Abby de venir avant de la déposer sur le lit.

Là, je lui pris sa main et essayai de lui murmurer des choses réconfortantes. Je ne savais pas quoi faire d'autre.


     -Oh mon dieu ! La pauvre petite ! Qu'est-ce qui lui arrive ?


Je haussai les épaules. Je n'en savais rien. Et ça me rongeais.


     -Tu peux faire quelque chose ?

     -Je vais essayer. Mais toi, tu files dehors !


Sans que je sache comment, je me retrouvai dans le couloir, la porte de la chambre claquée au nez.


     -Keylan !


Je me baissai pour être à la hauteur du petit Théodore qui s'était agrippé à ma jambe.

Assis contre le mur, le petit sur mes genoux et mon bras derrière son cou, j'essayai de le réconforter du mieux que je le pouvais.


     -Tu crois qu'elle va s'en sortir ?

     -Je ne sais pas Théo, je ne sais pas, lui dis-je en resserrant mon étreinte.


J'aurai voulu lui répondre autre chose, mais la vérité est que je n'en savais strictement rien. Enfin, juste que ce phénomène était lié à Meïga.


Mais je n'avais aucun moyen de savoir si son corps allait le supporter.


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