-Bipolaire Insensible- - Asma_Tic [CDN]
Avant tout je tiens à préciser que ceci n'est qu'un avis subjectif, mais j'espère qu'il saura t'aider. Également, toutes les remarques que je fais ici ne veulent pas dire que j'ai enlevé des points : si une critique me semble vraiment subjective, je l'écris quand même au cas où ça te semble pertinent mais je ne retire pas de points pour ça. Une fois les barèmes parus, je pourrai t'indiquer les remarques qui t'ont coûté des points. Si tu n'es pas d'accord avec ce que j'ai dit, si tu as des précisions à apporter ou des questions à poser, n'hésite pas à commenter !
La couverture est vraiment magnifique. Elle est belle, lisible et sobre, on distingue bien tous les éléments qui la composent. Des doigts qui manipulent un cerveau et un cœur... Cela renvoie à l'instabilité mentale et peut aussi évoquer l'insensibilité d'Anna. Après je pense qu'un peu plus de vie (une touche de couleur à un endroit ou un autre) pourrait la rendre plus attractive et insister un peu sur le côté romance. (Là j'ai surtout eu l'impression de m'apprêter à lire une histoire qui parlerait de manipulation, d'emprise psychologique...) Mais c'est vraiment une petite remarque, j'aime beaucoup l'idée derrière la couverture, et sa réalisation !
Le titre... pour être honnête, je ne l'aime pas. Pour être vraiment honnête, la première fois que je l'ai vu, j'ai pensé aux rantbooks des gamines sur Wattpad qui sont « bipolaires » parce qu'elles changent d'humeur et « insensibles/psychopathes » parce qu'elles répondent mal à leurs parents et tapent leur petite sœur... Plus sérieusement, je trouve ce titre un peu facile, je pense que tu pourrais trouver quelque chose de plus recherché que juste juxtaposer les caractéristiques de tes personnages... Cherche peut-être du côté de ce qui les relie, ou de ce qui leur permet de se rencontrer...
Pour le résumé, globalement je l'aime beaucoup. Après je trouve le « dans un univers vacillant » de la première phrase un peu exagéré, ce sont surtout leurs vies qui vacillent ; le monde, lui, reste globalement stable. Sinon, je te suggère de remplacer dans la dernière phrase « essaieront de se trouver » par « se chercheront » pour rendre la conclusion plus percutante. C'est à peu près tout ce que je peux y redire, sinon j'adore le parallèle que tu fais entre leurs deux situations, les différents buts qu'ils se sont fixés. On sent qu'ils existent individuellement avant d'être les personnages principaux de la romance. Même sans expliquer si/comment ils vont se rencontrer, tu attises la curiosité de l'auteur et lui donnes envie de poursuivre.
Sur la forme, j'ai relevé quelques fautes d'orthographes, répétitions et maladresses (parfois fréquentes mais elles gênent peu la lecture, rien de dramatique). Je peux te les signaler si tu veux. Il faudrait enlever les majuscules aux incises (même après un point d'exclamation/d'interrogation) et je te conseille d'éviter la double ponctuation (« Adil ?! »), ça fait un peu « solution de facilité » (après je l'ai vu très rarement, c'est loin d'être excessif ici). Si possible, tu pourrais mettre des tirets cadratins (—) pour les dialogues, ça les rendrait plus visibles. À part quelques virgules manquantes, la syntaxe est correcte. La mise en page de l'histoire est sinon tout à fait adéquate, et les médias en début de chapitre pour annoncer le point de vue du narrateur sont sobres et esthétiques. (Par contre peut-être que tu pourrais préciser le nom du personnage dans le titre du chapitre, pour ceux qui lisent en mode hors-ligne ?)
Au niveau de l'histoire, je dois dire que ce début me laisse assez mitigée. L'histoire semble réfléchie, les personnages principaux travaillés, mais certains éléments m'empêchent de vraiment accrocher.
Le fait de mettre deux points de vue dans le prologue m'a perturbée. Au début, sans indication de changement de narrateur, j'ai cru qu'on continuait avec Adil. J'aurais tendance à dire qu'à la troisième personne, changer de point de vue sans l'indiquer ne pose pas de problème (dire « C'est bien pour ça qu'Anna aime l'hiver » aurait suffi à ce qu'on comprenne), mais quand le narrateur est au « je », je pense qu'il vaut mieux attendre de changer de chapitre.
Je dois dire qu'autant le point de vue d'Adil dans ce prologue était très pertinent, autant celui d'Anna m'a semblé plus superflu. J'ai trouvé que la scène n'apportait pas grand-chose. Certes, elle nous fournit des informations sur le personnage d'Anna, mais rien qu'on ne retrouve pas dans le chapitre suivant. J'ai eu l'impression d'assister à une scène banale, ce qui était peut-être le but recherché au vu de la conclusion ; mais je pense qu'il aurait fallu introduire plus tôt cette idée de « j'attends quelque chose qui me fasse exister », en insistant sur la lassitude d'Anna et sur son impression que tout se répète, que rien ne la sort de l'habitude. De plus, j'ai trouvé par moments que le déroulement des choses semblait forcé, comme lorsqu'elle appuie sur la sonnette (« Une personne normale aurait sursauté ; alors je me demande dans quelle « classe » on m'aurait mise... bizarre ? Non trop simple. Folle ? Pas mon style »). J'ai eu l'impression que tu insistais trop dans ce passage, comme si tu voulais à tout prix prouver que ton personnage n'est pas « normal »... Je veux dire, ne pas sursauter quand quelqu'un nous appelle ne suffit pas à rendre quelqu'un bizarre, et n'a rien à voir avec la folie. Je suppose que c'est un moyen d'introduire l'hyposensibilité d'Anna mais ça m'a semblé un peu trop forcé.
Il y a tout de même des choses que j'ai aimées dans ce passage, l'ambiance que tu instaures au début avec Anna qui se faufile dans les rues dans son manteau noir par exemple. J'ai vraiment eu l'impression d'être projetée dans la scène, je ne saurais pas vraiment l'expliquer.
En revanche j'ai beaucoup aimé la scène avec Adil. Tu démarres l'histoire dans le vif, avec le coup de marteau du tribunal, je me suis sentie tout de suite plongée dans l'action. J'ai trouvé le premier paragraphe vraiment touchant, avec la douleur de la mère, les souvenirs du fils, même si tu en dis très peu. La rage d'Adil était bien retranscrite et très compréhensible. Si je peux critiquer quelque chose, c'est que l'optimisme qu'il retrouve à la fin semble un peu précipité, j'aurais aimé savoir davantage ce à quoi il pensait, mieux comprendre comment il arrive à reprendre espoir. Mais à part ça, j'ai trouvé la scène réaliste et prenante.
Ta plume est fluide, mais j'ai parfois trouvé qu'il y avait trop d'adverbes en -ment, ils alourdissent la lecture. Je te conseille de les éliminer ou de les remplacer par une autre tournure lorsque c'est possible, et peut-être de les placer plutôt juste après le verbe qu'en fin de phrase. Certains paragraphes sont vraiment longs, par exemple celui du début du chapitre 4, je pense que tu pourrais les fragmenter, mais ils restent rares.
Parfois, j'ai trouvé certaines formulations trop artificielles, j'avais l'impression de trop sentir la présence de l'auteur, qu'on m'expliquait quelque chose au lieu de le montrer. Par exemple, lorsqu'Anna décrit Noémie, son discours m'a semblé peu naturel, on sentait qu'il était là parce qu'il fallait la présenter. Revenir sur leurs années d'amitié n'est pas dénué de sens, puisque Noémie s'apprête à se marier et qu'Anna trouve que ça change quelque chose dans leur relation. Mais je pense que tu pourrais présenter ça d'une manière différente, en évoquant d'abord le mariage, puis en expliquant ce qui a changé/va changer selon Anna (peut-être pourrais-tu d'ailleurs davantage développer ce point, j'ai eu l'impression que ça allait un peu vite), et enfin en revenant sur leurs années d'amitié. Je trouve que cela donnerait plus de sens à ce que tu évoques, on comprendrait mieux pourquoi elle y pense (je ne pense pas qu'on ressasse l'entièreté de notre relation avec eux à chaque fois qu'on voit nos potes, mais ça s'explique lors d'un évènement important).
Certaines scènes m'ont semblé a contrario très bien décrites, vivantes, par exemple la suite du moment avec Noémie (quand celle-ci essaie de convaincre Anna qu'elle finira par trouver l'amour puis qu'elles partent dans leur danse, on ressentait bien leur amitié) ou la scène avec Adil lorsqu'il sort de son examen (même si je n'ai pas compris pourquoi les filles gloussaient quand il sortait, peut-être faudrait-il mieux développer là-dessus), les répliques lancées retranscrivent bien l'ambiance de fin d'examen, et on partage l'impression d'Adil d'être submergé par le bruit et les contacts avec ses camarades.
Je trouve que tes fins de chapitres pourraient parfois être plus marquantes, certaines m'ont semblé un peu plates. Par exemple tu conclus le chapitre 1 par « Je ferme les yeux et essaie de me détendre », phrase qui me semble bien moins marquante que la précédente, « Le fait d'y penser m'apaise, et ma solitude semble n'être plus qu'une impression ». La première me donne l'impression que le chapitre reste en suspens, que la scène n'est pas terminée (« essaie de me détendre » me fait me demander si elle va y arriver), alors que la seconde me donne une vraie impression de « fin ». Après c'est une remarque très subjective, une autre personne percevra sans doute cela différemment.
J'ai relevé quelques trucs au cours de l'histoire qui m'ont semblé un peu étranges (ce sont de micro incohérences, plus sur la forme que sur le fond).
Lorsqu'Anna se réveille dans le chapitre 1, elle dit qu'elle « manque s'étrangler » en voyant qu'elle a dormi avec son bonnet de satin, puis elle précise qu'elle le porte pour éviter que ses cheveux ne s'emmêlent... Si c'est intentionnel, pourquoi est-elle surprise de découvrir qu'elle a dormi dedans ?
Lors de la scène avec son frère, tout m'a donné l'impression que la journée avait quelque chose de particulier. Il était vraiment très démonstratif, « Prends soin de toi », tout ça... Après je veux bien que ce soit dans son caractère, c'est surtout les réactions d'Anna qui m'ont donné cette impression : elle le laisse la câliner longtemps malgré son refus du contact humain, elle lui offre « un de ses rares sourires »... Rien de tout cela n'est incohérent en soi, tous ces éléments peuvent bien sûr appartenir à leur quotidien mais la façon dont c'est raconté m'a donné l'impression que la journée ne serait pas ordinaire. Je pense que tu pourrais glisser une réaction d'Anna, que ce soit « Il me dit ça tous les matins... » ou « Pourquoi me dit-il ça aujourd'hui ? La journée n'a rien de particulier » (en substance hein, mais quelque chose du genre qui montre que cette journée sera banale, et cela permettrait en prime d'insister sur la lassitude d'Anna).
Les ellipses m'ont semblé parfois mal gérées, j'ai eu du mal à évaluer à quel moment cela reprenait. Par exemple dans le premier chapitre, quand tu dis qu'Anna sort du « bâtiment », j'ai cru qu'il s'agissait de son immeuble ; peut-être pourrais-tu mettre plutôt « Lorsque je sors en trombe du lycée/de l'université » (d'ailleurs puisque tes personnages semblent tout juste adultes, préciser s'ils sont au lycée ou à l'université serait une bonne chose).
Bon, ma liste s'arrête là, à part les quelques points que je soulève à d'autres endroits je n'ai pas vu d'autre incohérence de forme, et sur le fond tout se tient pour moi.
J'en arrive au point qui, dans ce début, me semble être le plus important : les personnages, et le lien entre eux. Pour l'instant on ne sait pas trop comment ils vont se rencontrer, qu'est-ce qui va les relier ; il n'y a que les nouvelles qu'entend Anna à la télé pour nous assurer qu'ils vivent dans le même monde (si j'ai bien interprété ce passage et qu'Alicia est la mère d'Adil), et le déménagement d'Adil qui laisse penser qu'il va peut-être croiser Anna quelque part. Mais vu le moment où on en est dans l'histoire, ce n'est absolument pas dérangeant ; au contraire, les voir évoluer d'abord chacun de leur côté laisse penser qu'ils seront développés individuellement, qu'ils ne seront pas juste « un couple ». J'ai bien aimé le parallèle entre les deux premiers chapitres, avec les deux personnages qui ont du mal à se lever.
Les personnages secondaires sont pour l'instant peu développés, ils ne semblent pas spécialement vivants et restent assez basique (la mère aimante, le frère protecteur et démonstratif, la meilleure amie fofolle qui veut caser sa pote), mais on n'est qu'au début de l'histoire, ce n'est pour l'instant pas gênant : ils sont assez peu nombreux pour qu'on se souvienne d'eux sans le mélanger, à ce stade c'est le principal.
Je dois dire que j'ai eu du mal à accrocher au personnage d'Anna. Elle m'a semblé trop contradictoire, trop peu accessible aussi ; ces deux points sont différents, mais assez liés j'ai l'impression. En effet il y a dans le comportement d'Anna des traits qui peuvent passer pour incohérents. D'un côté, elle est présentée comme renfermée, asociale, totalement blasée ; de l'autre, elle est ouverte et enthousiaste avec sa meilleure amie, et se livre très facilement à Alice quand elle lui confie ses incertitudes quant à son avenir. (Une remarque à part : tu parles lorsqu'elle entre dans le restaurant de son « antisociabilité », le terme me semble assez fort pour une fille qui a quand même une meilleure amie et qui, juste après, discute tranquillement avec une serveuse...) Je comprends que le fait d'être en présence de Noémie la transforme, même si je pense que cela mériterait d'être vraiment montré (peut-être lorsqu'Anna revient sur leur amitié justement), mais j'ai un peu plus de mal avec Alice...
De plus, j'ai du mal à voir en quoi elle mérite ce qualificatif d'insensible. Elle est assez froide avec sa famille, certes, mais elle ressent des émotions, on le voit bien au chapitre avec Noémie (sa joie d'être avec elle, son amour, puis sa détresse lorsqu'elle a l'impression de n'être qu'un fantôme). Le terme « insensible » semble plaqué sur son personnage. Lassée et déprimée, oui, mais insensible... Pareil pour le côté « trop franche » promis dans le résumé, que j'aurais aimé voir davantage (mais à la seule occasion qu'elle aurait de montrer sa franchise, lors de l'anniversaire de sa cousine, elle ne réagit pas face au comportement de sa tante...). Ce décalage entre la façon dont elle est présentée dans le résumé, et la façon dont on la voit finalement, a augmenté mon incompréhension.
J'ai eu parfois l'impression que ses réflexions allaient trop vite pour moi, je ne comprenais pas d'où sortait telle ou telle pensée. Lorsqu'elle sort de chez Noémie et se compare à un fantôme, j'aurais aimé plus d'explications. Pourquoi en vient-elle à penser cela ? Parce qu'elle ne fait qu'assister aux évènements de la vie des autres ? Je pense que tu pourrais davantage développer ce point, qui semble très lié au principal problème d'Anna, son impression de ne pas exister.
J'ai finalement eu l'impression de ne pas connaître Anna : ses émotions et ses pensées nous étaient rarement livrées. Je comprends que tu ne veuilles pas accentuer ses émotions pour te rapprocher de son « insensibilité », mais je pense que dans ce cas il faudrait mieux développer ses pensées ; l'absence d'émotion ressortirait par contraste. Là, j'ai juste eu l'impression qu'elle était distante et passive, inaccessible, donc plus difficile à comprendre... N'hésite pas à t'attarder sur ce que lui inspire telle ou telle scène (la réponse d'Alice au restaurant par exemple aurait pu être suivie d'un commentaire intérieur d'Anna).
Enfin, deux ou trois scènes avec Anna m'ont semblé structurées d'une façon un peu étrange : on a d'abord affaire à une scène du quotidien, dont on ne distingue pas l'intérêt, puis le narrateur la conclut d'un commentaire qui semble sortir de nulle part, en nous expliquant la lassitude ressentie par Anna. Je pense qu'il faudrait davantage insister, justement, sur le fait que ce quotidien lui pèse. Ainsi la conclusion du narrateur sur la morosité de la vie d'Anna serait sensée et intégrée au texte, et la scène prendrait tout son sens.
Malgré tout, il y a des choses que j'ai beaucoup aimées dans son personnage. Elle est pour ce que j'ai pu en voir assez nuancée ; certes, elle agit froidement avec sa famille, mais elle n'est pas dans le rejet total, elle fait des efforts pour s'entendre avec son frère. Cela peut sembler anodin mais j'ai vu beaucoup d'héroïnes de ce type jouer les rebelles en carton et maltraiter leur entourage, ça change d'avoir un personnage plus raisonnable et conciliant. J'ai aussi aimé la façon dont tu décrivais sa dyslexie et sa dyscalculie, c'était très imagé. Je ne sais pas si c'était réaliste mais en tout cas, je visualisais très bien ce que tu voulais dire. Lui donner ainsi des difficultés l'a rendue plus humaine, moins distante.
J'ai bien accroché au personnage d'Adil, je l'ai trouvé vraiment développé et attachant. Deux bémols avant de poursuivre : certains dialogues dans ses parties m'ont semblé peu réalistes, ce n'est pas vraiment que le style faisait trop écrit, mais j'ai eu beaucoup de mal à visualiser la façon dont il prononçait certaines tirades, je pense que tu pourrais couper avec des indications sur le ton de sa voix, sur sa posture, qu'on sache avec quelles intonations sont prononcés les mots... Peut-être aussi (mais là on entre dans le domaine du incroyablement très beaucoup subjectif) que ça venait du fait que ces dialogues me semblait trop convenus, attendus... par exemple dans le prologue, quand il explique à sa mère que « ce ne sera jamais fini », j'ai eu l'impression que son discours était exactement celui que j'aurais pu trouver sur une brochure préventive contre les violences domestiques. J'aurais attendu de sa tirade qu'elle me surprenne un peu, qu'elle me bouscule, ce qui ne s'est pas produit (ouais ouais je l'avais dit, très subjectif...). Mais bon, là on parle juste de deux-trois dialogues, je chipote. L'autre bémol que j'ai trouvé c'est à la fin du chapitre 2, quand il sort de la gym et entend soudain une « voix intérieure » lui parler de suicide. Ça m'a semblé beaucoup trop brusque, j'aurais aimé sentir l'idée monter, connaître ses émotions avant qu'il n'y pense. Et surtout j'ai trouvé ça bizarre que l'idée ne revienne pas ensuite... Même si le fait qu'il ait des envies de suicide est assez compréhensible vu sa maladie et sa situation familiale, c'était en quelque sorte si vite expédié que ça m'a semblé presque ajouté là comme ça après coup parce qu'il le fallait.
Malgré ça, j'ai vraiment aimé son personnage. Ses émotions pourraient parfois être un poil plus décrites, mais c'est déjà vraiment bien. Le prologue surtout nous plonge dans son état d'esprit, on partage la douleur de la scène, puis sa colère à lui. J'ai beaucoup aimé le duo qu'il formait avec sa mère, je les trouve très touchants. Et puis... bon, je ne connais quasi rien sur la bipolarité (tout ce que je savais dessus avant de lire c'était l'alternance phases maniaque/dépressive/normale), mais j'ai l'impression que tu as vraiment réussi à rendre ce sujet accessible. En tout cas la « maniaquerie » d'Adil est bien montrée, le fait qu'il s'attache au moindre détail, cherche chaque petit défaut... Je le visualisais vraiment observer les gens sans pouvoir s'empêcher de remarquer tout cela, c'était saisissant. Et au chapitre 4, l'enchaînement délirant de ses pensées lorsqu'il oublie ses médicaments était vraiment bien rendu, dans ses pensées comme dans ses paroles lorsqu'il explique à sa mère ce qu'il a voulu faire. Son incompréhension face à son propre état était aussi vraiment bien montrée, j'avais l'impression d'être dans sa tête, à sa place... J'en ai peu vu pour l'instant, mais ton histoire me donne l'impression de traiter admirablement le sujet de la bipolarité.
En bref, malgré quelques points qui m'ont pas mal gênée, il y a des éléments de l'histoire auxquels j'ai accroché, voire que j'ai vraiment adorés. Bravo à toi pour cette histoire !
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