Chapitre Premier
Un matin, alors que le soleil se cachait encore , elles étaient parti précipitamment.
Elles marchaient alors très vite, on avait l'impression qu'elles cherchaient à fuir quelqu'un ou quelques choses. Car elles se retournaient souvent. Elles avaient l'air d'avoir peur.
Les matinées humides rassemblent bien des sentiments. Souvent elles s'entremêlent pour en créer d'autres, autrement plus intenses.
Autrement plus étranges.
Elles avaient peur car elles n'avaient rien. Même pas de valises. Elles étaient parti sans rien emporter avec elles. Elles ne voulais plus avoir affaires avec tous cela.
Une coupure, un abandon d'une partie d'elles même. Elles se savaient fragiles, sans rien, sans bagages.
Sans matériels.
Mais, elle disait que le matériel n'était qu'éphémère.
Et puis, elle affirmait que pour aller vite, il fallait se rendre leger.
Elles étaient légères. Elles allaient vite. Elles marchaient vite. Comme si , au-delà de la peur et de l'angoisse, elles voulaient véritablement rattraper le temps. Elles espéraient qu'en marchant vite , toujours plus vite, elles pourraient toucher du bout des doigts un autre temps, ou fouler de leurs pieds une ère nouvelle.
Elles semblaient déterminées, mais, parfois, souvent, l'une d'elle marchait à reculons. Jamais longtemps, elle se ressaisissait l'instant d'après. Et puis , il lui arrivait aussi de poser quelques questions.
C'était la plus fragile, la plus inquiète, la moins forte, la moins rapide, la plus bavarde, c'était celle qui se questionnait à haute voix, celle qui pouvait encore changer.
C'était la fille.
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