quelques jours avant mon départ, mars m'a emmené camper. entre deux dunes, à l'abri de la brise, on a planté la tente. mon cœur s'emballait rien qu'à l'idée de sentir son corps allongé près de moi.

les insectes s'affolaient autour de la lampe à huile. mars grattait les cordes de sa guitare, jamais satisfait. toute mon attention était portée sur ses longs doigts tannés.

éteins la lumière. je suis fatigué.

les insectes fuirent à l'approche de ma main. mars posa sa guitare. nos genoux se touchaient. tout était silencieux.

tu as déjà embrassé quelqu'un, charlie ?

non. toi oui. plein de filles.

oui. mais ce n'est pas elles qui comptent.

je n'avais pas eu besoin de plus de mots pour comprendre. et ses lèvres étaient comme je m'y étais attendu. chaudes. pleines. rugueuse.

puis cet exquis goût de figue qui ravissait ma bouche.

promets moi de recommencer.

toute l'éternité si tu le souhaites.