un après midi, j'ai fait un tour à l'office du tourisme. je faisais mine de feuilleter leurs brochures alors que je ne faisais que fuir la chaleur insupportable de l'extérieur. la climatisation caressait délicieusement ma peau rougie par le soleil.

la clochette a tinté. mars est entré. le vendeur l'a salué comme si il s'agissait d'un bon vieux copain. je me cachais derrière mon papier glacé, intimidé.

salut !

sa voix lente et sucrée comme un réglisse qu'on déroule

(on en a jamais assez alors on s'en lèche les doigts)

c'est avec ce salut nonchalant. presque insolent, comme si il se fichait pas mal qu'on lui réponde, que mars a fait irruption dans ma vie.