Prologue
"Ce monde s'éteindra lorsque notre mort consumera,
notre passion funeste!"
Sentier des Roses (Forêt noire)
Vendredi 13 novembre 1998
Cette journée de chasse était un hommage à leur ami Anatol, qui 3 mois plus tôt était décédé d'un cancer foudroyant. Helmut et Franz avaient pris leurs chiens et sillonnaient la Forêt Noire entre Lörrach et Kandern.
L'après-midi venait de débuter et après avoir bu le café que leurs femmes respectives leur avaient préparé, ils s'étaient remis en route à la recherche du vieux sanglier qui causait des dommages dans la région depuis maintenant 2 ans. Cet animal n'hésitait plus à se balader de plus en plus près des habitations, creusait dans les jardins et avait foncé sur deux promeneurs. Vieillissant, l'animal pourrait finir par devenir dangereux et pourrait même s'attaquer à ses congénères et afin d'éviter tout drame, certains chasseurs avaient été mandaté par le Lander de Bade-Wurtemberg, pour tuer l'animal.
Les deux amis de toujours étaient des chasseurs aguerris. Ils ne tuaient pas par plaisir ou ivresses de la chasse, mais par passion pour la nature, les cycles de la vie et pour réguler certaines populations animales. Dans leur monde, chacun avait sa place, ils aimaient repérer les animaux malades, les naissances, faire attention à ne pas déranger les mères qui protégeaient leur petit. Pour eux, la chasse, ce n'était pas seulement tuer, mais préserver, apprendre, respecter et réguler.
Franz sifflait après son chien, un vieux setter anglais qui s'appelait Egon, mais ce dernier semblait plus loin que prévu. Helmut quand à lui, hésitait à lâcher son jeune épagneul breton, car ce dernier exciter par son instinct de chasseur ne revenait pas encore aux deux premiers coups de sifflets.
- EGON, hurlait soudain Franz, surprit par l'attitude de son chien.
Alors qu'ils arrivaient au pied de la colline Ackermatt, ils entendirent un bruissement de feuilles en se dirigèrent dans cette direction. Le chasseur sifflait à nouveau et entendit un aboiement. L'animal ne devait pas être très loin et avait peut-être trouvé quelques choses.
Après quelques pas, les chasseurs remarquèrent des boutons de roses séchées et quelques ossements de petits animaux.
Soudain surprit par le retour d'Egon, ils sursautèrent et Franz soupirait de soulagement, de l'avoir retrouvé, mais alors que l'animal se rapprochait deux, ils se figèrent sur place et écarquillèrent les yeux de stupéfaction.
Egon tenait un objet étrange dans sa gueule, comme une motte de terre ou une racine. Leur esprit mit quelques instants à comprendre de quoi il s'agissait, alors qu'une odeur insoutenable arrivait brusquement dans leur direction et ils avancèrent d'une dizaine de mètre avant de découvrir une scène d'horreur.
- Oh... oh mon Dieu, s'écriait Helmut en comprenant que l'objet qui se trouvait dans la gueule de son chien n'était autre qu'un crâne humain.
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