6. La fleur aux milles visages se penche
*le lendemain*
PDV extérieur
Il y avait le paysage. Il n'était pas exactement là, mais il se délivrait à quelqu'un. Il y eut un rire. Un petit rire de joie et d'excitation. Elle avait un petit rictus heureux. Elle avait trouvé. Elle l'avait trouvé. Elle essayerait sans doute de le dire à quelqu'un. Quelqu'un qui en aurait l'utilité. Elle, elle comptait se mettre en route dès que la fille de l'Atlantide aurait cassé la réalité. Mais cette fille aux cheveux de soleil n'était toujours pas là, alors qu'elle l'attendait tellement ! Avec ce qu'elle avait appris dans le conte, cette fille, cette humaine, aurait les mêmes prédispositions qu'elle ! Ces prédispositions qu'on lui avait rabâché dès la naissance... son père, elle s'en souvenait, même si elle n'avait que trois ans à l'époque, avait souri et était parti. Un grand qui avait récemment disparu depuis que l'un de ses frères et un gamin aux yeux turquoises l'avait tué. Oups ! Il ne fallait pas qu'elle révèle le secret de ses yeux, quand bien même elle ne les ai jamais vus. C'était son petit don qui lui faisait savoir. Par contre, le fait de la mort de son père avait pas mal défrayé la chronique (Reste à savoir si une chronique existait, mais bon.), ainsi que les maltraitances qu'il avait fait subir à ses trois enfants. Enfin... il n'en avait pas vraiment trois... peut-être un peu plus. Elle fit tourner le crayon de papier qu'elle avait dans la mains entre ses doigts. Oui. Elle le dirait à Espagne. Encore une de ses petites intuitions. Ça ne lui servirait pas à grand-chose de tout savoir. Quand on peut lire dans les esprits et en canaliser, je veux dire... quelque part, on sait une grande partie du tout. Ça lui serait sûrement plus profitable de le dire à Espagne. Elle verrait une de ces vérités dans la fleur aux milles visages... ça lui ferait plaisir. Elle fit une croix sur la carte, juste sur le paysage. Grâce à la découverte de ce dernier, elle avait compris pas mal de choses... dont les endroits à éviter quand elle se mettrait en route.
Le paysage sut. On l'avait trouvé. Une petite brise passa et fit légèrement pencher la fleur aux milles visages. Le paysage sut aussi que c'était la passeuse qui l'avait trouvé, et ça ne l'étonnait pas vraiment. Elle avait les capacités pour. Il savait tous les secrets, de toute façon.
On lui avait donné l'ordre.
Alors, même en tant qu'ensemble, il avait une conscience. Suffisamment pour se renseigner su toutes sortes de secrets, de choses dites, mêmes les plus futiles. Et peut-être, un jour, il léguerait tout ce savoir à quelqu'un. Il en avait l'espoir, car son travail était fatiguant.
Quelqu'un qui espère. Qui n'a plus confiance en grand-chose. Et qui saurait tenir sa langue quant aux grands secrets de ce monde.
Si cette personne venait, il ne faudrait pas qu'elle ait la curiosité suffisante pour venir avec la passeuse. Ce serait trop risqué.
Le père de la passeuse... n'était peut-être pas tout à fait "parti". Il se trouvait quelque part, derrière la grande porte noire, qui ne menait pas à un endroit exigu. Non, à autre chose. C'était un des secrets les mieux gardés, un qui ruinerait l'équilibre, les croyances et le conformisme de ce monde si ça découvrait.
On ne veut pas savoir que les pires ennemis qu'on a eu sont toujours vivants. Eux-mêmes ne savent pas où ils sont.
Ils croient qu'ils sont morts, alors qu'il y ont été enlevés pour continuer de vivre.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top