4. Réflexion et accomplissement

PDV Italie

Bon, j'ai fait ce que j'avais à faire, je vais mieux maintenant. Mais je n'ai pas tout compris. Pas loin de la vérité ? Donc ce serait de ma faute quand même ? Ah, je hais être dans une romance, les paroles des personnages sont toujours ambigus... ça m'énerve. Mais je ne m'énerve pas contre Espagne.

On ne peut pas lui en vouloir.

Enfin... moi, je ne peut pas lui en vouloir.

Je crois qu'elle a essayé de me dire quelque chose avant que je parte, mais bon... tant pis.

Sa simple vue me suffirait pour vivre. C'est ma vérité, je la lègue au paysage. Qu'elle rejoigne les milles et les milles dans la plante qui rayonne de milles lumières. Des fois, je la regarde, elle me regarde, mais j'en reste là.

J'y arriverai.

Je me le promets.

Et puis quand elle rit...

Mon dieu...

C'est le chant des muses.

La délicatesse d'une larme de cristal.

La beauté d'une Aphrodite.

Quand elle rit, elle est la joie du temps qui s'arrête. Et j'aime ces instants. Elle est simple et gentille.

Elle est...

... celle que j'aime. Celle que j'aimais, que j'aime et que j'aimerai. Mon Alpha et mon Oméga. Ma première et ma dernière. Maintenant, c'est fait ! Je l'ai dit et je continuerai à le dire.

Je trace des cercles dans le vide avec mes doigts, sans trop savoir pourquoi. Mais ça n'a pas d'importance. Il ne faut pas trop se poser de questions dans la vie. Sinon, on finit écrasé sous le poids de ses propres doutes. Alors, autant être insouciant. Autant rire de tout et de rien. Autant ne retenir que les bon moments, ne jamais pleurer.

Ne jamais pleurer. Ne jamais pleurer sous le coup des injustices et des horreurs, ne jamais pleurer pour toutes les déceptions.

- Aaahhh !

Une voix de femme.

- Chut... tais-toi, voyons ~...

Une voix d'homme.

- Mais... qu'est-ce que tu fais ?!...

Une voix d'enfant.

- Ne pose pas de questions, regarde sans jamais cligner des yeux. Disait l'homme.

- Non... s'il vous plaît... je ne veux pas... JE NE VEUX PAS ! Suppliait la femme.

- PAPA ARRÊTE ! Hurlait l'enfant.

Tombèrent larmes et métaphoriques pétales de rose. Un horrible et douloureux poème composé en prose. Et il eut fini. L'enfant était en état de choc. La femme haletait, pleurait, roulée en boule dans un coin de la cellule. Elle pensait à sa liberté. Sa pauvre liberté qu'elle avait perdue ! Elle avait aussi perdu autre chose. Elle regarda le sol, honteuse. Ses larmes coulèrent encore, et elle se mordait les lèvres. Elle avait les joues rougies par le froid et par le chaud. Elle avait des engelures au pieds et au mains, et plusieurs plaies causées par le sol en pierre rugueux de la cellule où elle passait ses journées.

Et elle pleura.

Hmm... Non. Je vais garder ça enterré au fond de moi. De toute façon, on en a pas besoin, dans la vie. Hein ? On n'en a pas besoin... jamais. Allez. Je souriais.

PDV Espagne

Je vais aller parler à Andalousie. Oui. Je sais ce que je vais faire. Je rougissais un peu. En espérant que... non. Trêves de bavardage, j'y vais. C'est ma voisine, ce n'est pas loin. Je toque à sa porte.

- Oui ? Oh, Espagne ! Tu as besoin de quelque chose ? Entre, je t'en prie !

- Oui, j'aurais besoin de quelque chose.

- Mais quoi donc ? Et entre, je te dis.

Je posais un pied sur le seuil. Et puis j'avançais. Elle commença à marcher en me tournant le dos. Je la suivis.

- Tu n'aurais pas... une robe ?

- Ah, si, j'en ai, mais quel type de robe ? Me demanda-t-elle en se retournant vers moi.

Je luis fis un petit sourire timide et je regardais vers le bas. Elle sourit de toutes ses dents.

- Aha, je vois ! Attends ici, je vais chercher ça tout de suite !

Je m'assis sur le canapé. Je regardais mes doigts. Je retournai mes mains. Pourquoi ? Aucune idée, si ce n'est que c'est pour passer le temps. J'espère que ça va marcher. Je levais la tête en direction des escaliers. Elle m'a pris combien de robes ? Je n'en ai besoin que d'une, moi ! Aah... qu'est-ce que je fais nunuche... je me plains, je ne suis pas claire, j'essaye de séduire... pile ce qui énerve les gens qui ne sont pas amoureux. Mais eux, ils ne le sont pas, moi je le suis. Tant pis si ça les énerve, ils l'ont bien mérité. (NDA : Ne sois pas trop dure Espagne, s'il te plaît !)

- C'est bon, c'est bon ! Je les ai ! J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre !

- À peine !

- Oui, ben, euh... j'ai pas d'arguments !

- C'est bien ce que je pensais, oui ! Tu m'en a pris combien ?...

- Beaucoup.

- Beaucoup, beaucoup ?

- Beaucoup, beaucoup, beaucoup.

- Mais j'en ai besoin que d'une seu-

- Mais si il y en a beaucoup, tu vas pouvoir choisir la meilleure ! T'as vu comme je suis intelligente ?

- Huhum. Je suis extrêmement convaincue.

- Je vois ça ! Allez, choisis.

Elle les pose par terre, pour que je voie bien tous mes choix. Mes yeux s'attardent sur toutes ces robes. Toutes ces robes du même type. Puis une me frappe les yeux.

- Celle-ci, s'il te plaît.

- La verte et violette ? Très bon choix ! Ça te mettra en valeur, et... tu es sûre de prendre celle-là ?

Je hoche la tête en pouffant.

- Je suis si drôle que ça ? Soupire-t-elle.

- Tu parles comme une vendeuse dans un magasin !

- Et tu ris pour ça ? Tu es bien simple, tout de même...

- C'est ce que je me dit souvent.

Je prends la robe, je remercie Andalousie, et je m'en vais.

Je m'imagine avec. Je serais magnifique ! Je serai... oui. Il sera. Il sera, je l'espère, enchanté. Pour qu'il me regarde. Qu'il ne regarde que moi. Je veux être le centre de son univers. Que son regard me transperce, qu'il m'admire, et que je le voie en train de m'admirer.

Je veux être son soleil.

Sa danseuse aux yeux de feu. Ou juste sa danseuse de feu, tout court. C'est encore mieux. La chance est avec moi, je le sens ! Ou mieux, encore plus prétentieux, je suis la chance !

...

J'ai la singulière impression d'être tout à fait tarée.

Je crois que c'est le cas, en fait. Mince. Pour ne pas dire autre chose. Je dois me mettre en condition. C'est dans une semaine, après tout. Je devrais faire bonne impression devant tout le monde.

Qu'est-ce qui est dans une semaine ?

Mais notre fête, enfin.

...

Plus j'y réfléchit, plus j'ai l'impression d'être dans une histoire extrêmement clichée. Les fêtes toutes les cinq minutes et tout... je suis définitivement dans une histoire clichée.

Non, plus sérieusement, c'est notre fête, certes, mais une sorte de fête internationale... je ne saurais pas trop comment dire... un peu comme le douze octobre pour moi.

Finalement, j'ai perdu toute mon exaltation d'il y a deux minutes. Même si on dit souvent de moi que je suis joyeuse. Enfin, on ne me dit pas tout à fait ça, mais ce n'est pas grave... non, ce n'est pas grave. L'important, ce que cette robe est belle, et que je ne dois pas trop me soucier de l'avenir.

Tout va bien se passer, et tu est trop forte !

Oui ! Tu es incroyable, moi-même ! Wouhou !

Ce sera enfin le moment ou je pourrais avancer dans ma pseudo-relation amoureuse. Parce qu'il est si beau, si gentil, si talentueux, je fais tout ça pour lui.

À ce moment-là, j'étais loin de me douter que tout ce que j'avais fait aujourd'hui allait me mener loin. Très loin. Littéralement.


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