3. Excuses
*le lendemain*
PDV extérieur
Le jour était là, s'étant paré de son plus bel azur. Le paysage était là, dans le lointain, couvert de brume. Il cachait sa vérité.
Personne ne s'était aventuré ici. Personne ne voulait découvrir la vérité. Cela leur faisait bien trop peur.
Découvrir que votre vie et l'histoire des gens avant vous n'est constituée que de mensonges, c'est cela, la vérité.
La vérité est cruelle, c'est pourquoi personne ne veut s'en approcher.
Italie était là. Et il pensait à la vérité qu'il n'avait jamais vue. Et à y penser, il frissonna. Il s'habilla et descendit pour sortir. Il avait une idée bien précise en tête. Il traversa la petite rue pavée dans laquelle il habitait, et se dirigea sur sa gauche. Il passa par une petite allée bordée de fleurs en tous genres. Il crut reconnaître des œillets. Ah, il y était. Il esquissa un de ses petits sourires lumineux dont il avait le secret. Il appuya sur la sonnette. Il attendit. Son sourire s'était effacé pour laisser place à une grande angoisse. Il entendit des pas précipités. Et là, elle ouvrit la porte. Elle était toujours aussi belle.
- I... mais... non... mais ?
- Espagne, je voulais te dire-
- Pourquoi tu es ici ?
-... que je suis désolé.
- !...
Elle rougit. Il la regarda. Elle détourna le regard.
- Mais... commença-t-elle, pourquoi es tu désolé ?
- Je t'ai vu pleurer hier, j'ai pensé que c'était à cause de moi.
- Tu... tu n'es pas loin de la vérité, mais je ne t'en veux pas...
Il prit un air intrigué. De qui étais-ce la faute, alors ? Elle ne lui en voulait pas ? Il soupira de satisfaction.
- Voilà, c'est tout ce que je voulais te dire, au revoir, Espagne ! Dit-il avec un sourire radieux.
Et il partit. Espagne resta plantée devant la porte, ouvrant la bouche, tendant la main, mais... non, elle n'y arrivait pas. Elle ne pouvait pas le retenir. Elle se retourna, poussa sa porte doucement. Elle fit un pas dans son couloir. Puis un deuxième. Puis un troisième. Et ainsi de suite jusqu'à ce qu'elle arrive dans son salon. Elle décida d'emprunter l'escalier qui débutait dans le coin droit de la pièce. Elle monta silencieusement les marches. Elle arriva de nouveau devant une porte. Elle la regarda, hésitant un instant, puis abaissa la poignée. Elle arriva dans sa chambre, et elle s'assit sur une chaise. Elle souffla un bon coup. Elle sourit. Et une petite lumière brilla dans ses yeux. On le lui disait tout le temps, qu'elle avait un regard de braise.
Et c'était normal.
Parce que c'était vrai.
Elle tourna la tête vers son miroir. Elle s'observa pendant quelques instants. Elle éclata de rire.
- C'est bien moi, ça ! s'exclama-t-elle.
Elle se leva, ouvrit son dressing. Elle regarda toutes les tenues qu'elle avait, et essaya de s'imaginer avec. Puis elle le referma, oubliant même pourquoi elle l'avait ouvert. Et ça l'amusait. Ça l'amusait follement.
- Je suis bien simple, tout de même...
Il y eu un petit silence. Elle aurait voulu rire, car c'était la deuxième fois qu'elle parlait seule.
- J'ai failli oublier ! Je dois arroser mes œillets !
Et elle courut voir son parterre. Elle n'oublia pas de prendre l'arrosoir, évidemment. Quand elle arriva devant, elle soupira de satisfaction. Ils étaient toujours aussi beaux... c'est pour ça qu'elle en prenait soin. Tout en arrosant, elle se laissa aller à la contemplation.
Et elle rit.
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