~1~ Vie normale

Hey! Cette histoire est un petit délire que j'ai décidée de commencer pour me divertir, car je suis accro à The Untamed et j'ai besoin d'un endroit où en parler et où rester en contact avec cet univers. (Parfois, je suis un peu tannée d'écrire seulement sur SNK X))

Cette histoire mettra en vedette plusieurs personnages, à tour de rôle et j'espère qu'elle vous plairas. ^^.

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La noirceur englobe déjà la ville presque déserte à cette heure tardive. Ce n'est pas un endroit très peuplé, mais pas une banlieue. Les habitants habitués à la vie de campagnes se plaignent du grand nombre d'automobiles qui arpentent les rues en pleins jours, tandis que les citadins de naissance y retrouvent un certain calme. Suffisamment de commerces y sont aménagés pour permettre aux gens d'y trouver le bonheur, sans pour autant attirer les touristes en quête de magasinage. Ce n'est qu'une petite ville banale, sans fioritures et sans intérêt particulier.

Une voiture d'occasion se stationne face à un bloc d'appartements trop âgé. De taille moyenne, les briques qui construisent les murs sont effritées et l'architecture ancienne manque de charisme. N'importe quel résident se plaindrait de la décoration passée mode ou des divers problèmes rencontrés dans cette vieille bâtisse. L'eau gèle parfois. L'hiver, il fait trop froid et l'été, il faut trop chaud. Malgré tout, le prix abordable et la proximité avec le cégep attirent quelques étudiants en quête d'autonomie.

Vêtu de son uniforme de caissier, Xiao XingChen sort de son véhicule d'occasion, un sac d'épicerie dans les bras. Il travaille dans le IGA du coin, à cinq minutes de route de sa maison. Encore une fois, des clients ont retardé la fermeture, mais il n'a pas eu le courage de les inciter à accélérer. Dans les magasins de grande superficie, les commis n'ont pourtant pas honte de dire aux retardataires qu'ils doivent partir, donc pourquoi trouve-t-il cela si difficile? Il se contente de sourire, d'adapter son horaire sans se plaindre.

L'escalier qui mène à son appartement est fait de métal usé, très rouillé et presque dangereux. Selon certains, le propriétaire devrait investir dans quelque chose de plus solide, mais il peine déjà à boucler les fins de mois. Tant qu'un accident n'arrive pas, à quoi bon dépenser? Le garçon tourne la poignée d'une main, ravie de voir que son colocataire ne l'a pas verrouillée.

-Je suis rentré, déclare-t-il en déposant son sac sur le sol.

L'appartement est minuscule. Le plancher couvert de tapis a d'abord repoussé Xiao XingChen, mais le prix abordable l'a convaincu d'y faire abstraction, tout comme il tente d'ignorer le papier peint fleurit. De toute façon, cette habitation est temporaire, le temps qu'il termine son DEC en art et lettres.

Assis sur le canapé rapiécé, un jeune homme aux longs cheveux sombre referme le roman qu'il lit, un sourire en coin sur ses lèvres délicates. Le visage rond et de petits yeux en amande, Song Lan se lève afin de récupérer les courses.

-Tu arrives encore tard, remarque-t-il. Encore un client de dernière minute?

-C'était le même homme que la semaine dernière... Je n'ai pas osé lui dire. Le pire, c'est de le voir se prendre un panier, puis prendre son temps dans chaque rangée avant de payer en argent comptant. J'ai l'impression qu'il fait exprès, mais si ça se trouve, il n'a pas le temps de venir plus tôt.

-Je ne crois pas qu'il n'ait pas le temps. Il est seulement impoli.

Song Lan pose le sac d'épicerie sur la table afin de tout ranger minutieusement. Malgré l'apparence négligée et l'âge de l'appartement, cette dernière est d'une propreté exemplaire. Aucune graine de poussière ne peut y vivre à cause de sa mysophobie. Au début, Xiao XingChen a eu du mal à s'adapter à cette peur des germes. Tout doit être propre. Avant de manger, son colocataire doit s'assurer que chaque fruit et chaque ustensile est bien désinfecté. Il n'avale rien avec ses doigts et rien ne doit toucher la surface de la table.

XingChen se nettoie les mains avec minutie. Après une journée de travail, s'il veut pouvoir toucher Song Lan, il doit être propre. Le garçon n'aime pas imaginer que ce client de dernière minute fait exprès de venir si tard. À ses yeux, tout le monde est gentil jusqu'à preuve du contraire.

Dès que ses mains sont bien lavées, il approche de son colocataire par-derrière, puis il entoure ses bras autour de son torse musclé. Song Lan est fort comme un bœuf, bien entretenu. Plus grand que lui de quelques centimètres, sa silhouette virile et ses longues jambes sont un plaisir pour les yeux, contrairement à sa propre taille mince qui attire souvent l'empathie des dames. Combien de clients âgés se sont-ils déjà informés de son alimentation, craignant qu'il ne mange pas à sa faim? XingChen est pourtant né comme ça, avec de petits os.

Les doigts délicats du plus petit parcourent avec douceur les muscles de son amoureux, appréciant de les toucher. Il a attendu ce moment toute la soirée. Après une journée éprouvante, les bras de l'homme sont la plus belle des récompenses. Il en est dépendant, incapable de s'en passer.

-Au fait, as-tu eu des réponses pour notre demande d'admission? s'enquiert XingChen dans le dos de Song Lan. J'ai entendu dire qu'ils commençaient à envoyer les lettres. Ça me stresse.

-Il n'y avait rien à la poste, mais tu sais, on a de grandes chances d'être sélectionné. L'école Lan est très sélective, mais on a les résultats qu'il faut et une lettre de recommandation. Si l'on ne le mérite pas, personne ne peut y arriver.

L'université Lan est le rêve de tous les étudiants en quête de gloire. Situés dans le vieux Québec, des gens du monde entier y font une demande d'admission. Il s'agit du Harvard canadien. Détenir un diplôme de cet endroit est synonyme de réussite. Non seulement l'école est reconnue pour son éducation stricte, mais aussi pour les nombreuses règles disciplinaires qui en font la fierté. Depuis des années, Xiao XingChen et Song Lan souhaitent y être admis. Leur but commun est de devenir écrivains et d'ouvrir leur propre maison d'édition où il y aurait une plus grande ouverture d'esprit, loin des habituels critiques rencontrés dans les autres. Ils veulent un lieu où les éditeurs sont proches de leurs auteurs, comme dans d'autres pays.

Song Lan se retourne vers XingChen, une main sur chacune de ses joues. Leur regard se croise pour la millionième fois, mais malgré le temps qui s'est écoulé depuis le début de leur relation, leur cœur continue de battre l'un pour l'autre. Ils sont des âmes sœurs, des meilleurs amis et des amants follement amoureux. Tendrement, le plus grand plaque ses lèvres contre celles de son bienaimé, les dévorant avec une passion fleurissante qui n'est pas près de s'éteindre. Jamais quelqu'un ne l'a à ce point attiré, l'a autant compris.

Ils sont faits l'un pour l'autre.

***

-Passez une très bonne journée, madame, sourit Xiao XingChen. Désirez-vous de l'aide?

Derrière sa caisse, à l'épicerie, le garçon tend en souriant les sacs de vives remplis à une dame sexagénaire. Ses longs cheveux bruns sont attachés, soyeux et toujours bien coiffés. XingChen n'aime pas avoir un physique bâclé. Même lorsqu'il sort que pendant quelques minutes ou pour travailler, il passe plus d'une heure dans la salle de bain, au grand désarroi de son petit ami qui le qualifie de « pire qu'une fille ». Le commis n'a pourtant pas honte d'avouer être coquet.

-Tu es tellement gentil, remarque la dame en souriant. C'est gentil, mais mes vieilles pattes sont capables de porter ce sac. Je vais être très triste quand tu partiras étudier en ville! Cette épicerie sera triste, sans toi. En tout cas, sache que ta petite amie est une femme chanceuse.

-Merci de le penser, madame, mais je suis certain qu'un autre caissier fera tout autant l'affaire.

XingChen n'ose jamais contredire les clients lorsque ces derniers mentionnent « sa petite amie », par peur d'entendre leur réaction. Il corrige seulement les gens en qui il a confiance, ceux dont il connait le point de vue. Ce n'est pas que le garçon a honte d'être homosexuel. Cependant, il veut laisser sa vie personnelle hors de son travail, du moins, tant qu'il vit dans une si petite ville.

Alors que la dame quitte la bâtisse, laissant son comptoir vide, les yeux de XingChen se posent sur son collège. Nouveau depuis deux mois, ce jeune homme de 17 ans a été engagé pour être caissier. Xue Yang apprend très vite et malgré son regard effrayant, les clients l'aiment bien. Il est travaillant, mais aussi très distant avec les autres employés. Dès qu'il l'a aperçu, Xiao a senti que quelque chose cloche chez lui. Peut-être est-ce ce sourire en coin scotché sur ses lèvres, les canines pointues qui en dépasse ou encore, l'aura malsaine qui se dégage de ses yeux couleur sang?

Décidant d'ignorer ses craintes, XingChen se concentre sur son travail.

Le soir, il s'occupe de faire la fermeture. Cette fois, il est heureux de constater qu'aucun client de dernière minute ne le force à faire du temps supplémentaire. Après avoir salué ses derniers collègues, il marche vers son appartement. Comme il ne vit pas bien loin, il aime parfois venir à l'épicerie à pieds. C'est bon pour sa santé et un moment de détente.

Les rues sont désertes à cette heure, comme chaque soir. Heureusement, la température chaude rend cette balade agréable. Il n'est qu'à deux minutes de son bloc-appartements lorsque des voix attirent son attention. Xiao XingChen cesse de marcher, gagné par la curiosité. Des gens semblent en pleine dispute, ils parlent fort.

Inquiet face à ces cris, le garçon suit les voix, désirant tout de même rester loin de la potentielle querelle. Son téléphone en main au cas où il doive appeler des renforts, XingChen se fige en voyant la scène sous ses yeux. Deux jeunes hommes sont allongés sur le sol, couvert de sang, tandis que trône au-dessus d'eux la silhouette svelte d'une personne souriante, une lame brillante à la main. Il s'agit de Xue Yang.

-S-S'il te plait, bégaie le garçon sur le sol. Dit à ton patron que la prochaine fois, je vais payer... Je le promets. Laisse-moi encore une semaine.

-Tu as déjà demandé une semaine la semaine dernière, répond avec amusement le caissier. Mon patron est strict sur les délais. Tu comprends?

Sur ces mots, il frappe le garçon qui vient de parler, avec son pied, de toutes ses forces. Xiao XingChen met la main devant sa bouche afin de retenir un cri, choqué par ce geste, effrayé par le sang qui gicle hors du nez de la victime et du gémissement. Cet homme, il l'a déjà croisé à l'épicerie. C'est quoi, cette histoire d'argent? Dans quelles choses louches baigne Xue Yang?

Cette ville est petite, trop petite pour les gangs ou les drames. C'est la première fois que Xiao XingChen assiste à une scène aussi violente, donc il fait la seule chose qui lui semble juste : appeler la police.

La main tremblante, il compose le 9-1-1, puis il explique la situation à l'agent. Malgré sa peur, il ne peut pas être un témoin fantôme. Pour la justice, pour la vie de ce client, il doit agir. Toujours caché derrière une benne à ordure, XingChen attend de longues minutes avant que l'assourdissante alarme de police retentisse au bout de la rue. Xue Yang se fige, son arme encore en mains. Abandonnant ses proies, il tente de fuir, mais il est vite rattrapé par les policiers qui le neutralisent.

Alors qu'il est guidé vers la voiture noir et blanche, les yeux couleur sang de Xue Yang se posent sur XingChen, qui est sortie de sa cachette pour expliquer la situation à un agent qui l'interroge. Il frissonne de terreur face à l'intensité de ce regard.

-Xiao XingChen, souffle Xue Yang. C'est donc toi... Ne m'oublie pas, d'accord?

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N'hésitez pas à donner votre avis ^^.

Vous, vous préférez le Xiao XingChen X Song Lan ou avec Xue Yang? XD Convainquez-moi!

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