Horreur #1
J'avançais dans les ruelles de la ville, seule, tel une âme errante. Mes pensées s'entrechoquaient dans mon cerveau alors que je ne faisais attention aux regards posés sur moi. Mes pas me menaient chez moi, ma musique qui émanait de mes écouteurs était au maximum, empêchant les bruits extérieurs de parvenir à mes oreilles. C'était mieux ainsi, je pouvais me concentrer sur le paysage qui m'entourait.
Un corbeau noir vint se poser à quelques mètres de moi, me fixant de ses grands yeux globuleux. Sa présence ici ne me disait rien qui vaille, ne disait-on pas qu'ils apportaient les malheurs? Mais j'en fis abstraction, comme à chaque fois à vrai dire. Ces volatiles ne m'impressionnaient pas, je n'avais pas peur d'eux, mais la façon dont celui-ci me fixait, faisait froid dans le dos.
J'entrepris d'accélérer le pas, m'éloignant le plus rapidement de lui. Une fois au passage piéton, mes yeux se tournèrent vers l'oiseau une dernière fois, une fois de trop car je ne vis pas arriver la moto qui roulait à toute vitesse.
Je me fis percuter par le véhicule et le choc me propulsa à deux mètres de l'accident. Ma vue se brouillait, des larmes coulaient le long de mes joues alors que je voyais des gens paniqués foncer vers nous. On me demanda si j'allais bien mais ma gorge me brulait, les mots ne voulaient pas sortir. Au loin j'entendis des sirènes, sûrement l'ambulance qui débarquait après avoir reçu un appel.
Mes sens ne me servaient plus à grand chose, je n'entendais plus, je ne voyais plus, mes membres étaient en compote et je ne pouvais plus parler. La seule chose que je sentais encore était cette douleur à l'abdomen. J'allais y rester, c'était certain, personne ne pouvait échapper sans séquelles après un tel accident et je préférais de loin mourir que de ne pas pouvoir me servir de mes muscles. Je détestais le fait d'être aidé, je n'étais pas une personne faible.
Le néant envahit mon être petit à petit, rendant mes souffrances moins douloureuses, bientôt je sombrais dans l'inconscience..
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Mon réveil fut brusque, rempli de questions qui fusaient partout, de cris, de pleurs et bien d'autres encore.
Des bourdonnements empêchaient mon cerveau à bien capter les paroles des autres, j'étais dans une sorte de transe. Je plaquai mes deux mains sur mes oreilles et baissai la tête vers mes jambes, les yeux grands ouverts.
Du sang commença à couler de mes globes oculaires et dans un élan de peur je me relevais du lit et sans crier gare, je m'effondrai à terre, dans un cris de panique. Je commençai à avoir des convulsions sérieuses et dans un dernier souffle, ces quelques mots franchirent ma bouche, accompagnés d'une voix désincarnée:
<<Vous serez les prochains à mourir. N'ayez crainte, vous ne ressentirez rien.>>
FIN.
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