Chapitre 6
Stiles et Derek s'embrassaient à pleine bouche, les mains sur le corps de l'autre. Derek empoigna ses hanches fermement. Stiles agrippa ses cheveux. Il n'y avait plus de souvenirs de ce qu'il s'était passé dans leurs gestes. Rien qu'un instinct primal et une envie incontrôlable d'assouvir des pulsions trop puissantes pour eux. Ils voulaient l'autre. Leurs corps nus réclamaient plaisir et jouissance.
Derek allongea brusquement Stiles par terre. A ce stade-là, le loup n'était plus capable de la réflexion, ni même de chercher un endroit un peu plus confortable. Lorsqu'il avait dégagé Scott de l'équation, il avait encore un peu de contrôle sur son esprit mais là... C'était terminé. Sa lucidité s'était envolée au même moment que sa résistance. Il avait fallu que Stiles se réveille. Qu'il pose ses yeux sur lui. Et c'était fini. Il lui fallait lécher sa peau, happer ses lèvres. Caresser son corps, le posséder. S'enfoncer profondément en lui. L'entendre et le sentir jouir.
Stiles était dur contre lui et ne cherchait pas à lutter contre cette envie qu'il partageait... Et c'était pour cela que le loup en Derek ne s'affolait pas : il le sentait consentant. Pas comme avec Scott. Ça, il l'avait perçu. A vrai dire, la détresse graduelle de l'humain l'avait saisi, alors même qu'il était en train de peloter Lydia avec Liam, dans le salon. Cette détresse-là lui avait permis de retrouver un peu de lucidité, le temps de le sortir de son enfer... Une lucidité à nouveau perdue quelques minutes plus tard.
Là, c'était définitivement terminé. Il ne pensait plus à rien. Juste à ce plaisir qu'ils voulaient atteindre tous les deux le plus vite possible.
Leurs corps étaient luisants de sueur, collants au possible mais aucun des deux hommes n'en avait cure. Les mains de Derek parcouraient et exploraient le corps de Stiles avec voracité, cherchant tous ces endroits sensibles qu'il pourrait titiller. L'humain frissonna dans ses bras et laissa ses mains se balader à leur tour, attraper les fesses fermes du loup et même parfois se permettre un glissement entre elles. Derek poussa un grognement profond mais appréciateur. Un grognement qui électrisa efficacement l'hyperactif qui eut suffisamment de forces pour chuchoter quelques mots à son oreille.
Les yeux de Derek s'illuminèrent de leur couleur cyan lupine tandis que l'information montait à son cerveau. Il durcit davantage, se redressa et écarta les jambes de l'hyperactif... Avant de fondre en lui sans prévenir. Il n'en avait pas le temps, ni l'énergie.
Stiles se cambra fortement en poussant un gémissement sans retenue. Les yeux fermés, il voyait les étoiles. Derek, lui, les voyait tout autant qu'il les sentait. Elles prenaient la forme de l'hyperactif... Elles étaient lui. Ses mains attrapèrent fermement les hanches de l'humain et il lui imposa un rythme des plus énergiques. Avec ça, ses batteries se rechargeaient. Et Stiles... Stiles l'obligea à s'allonger sur lui. Ses mains agrippèrent ses cheveux, puis son dos. Il avait besoin de l'embrasser, de le sentir contre lui pendant qu'il le pilonnait sans vergogne. Il en voulait plus, encore plus ! Toujours plus... Car c'était bon, magique...
... Et encore meilleur que ce qu'il avait vécu jusqu'à maintenant.
Ils s'unissaient à même le sol, sur le plancher du loft, mais aucun des deux n'en avait cure. Ils se serraient l'un contre l'autre, s'embrassaient... Ne pouvaient plus se lâcher. Stiles planta ses ongles courts dans la peau de Derek tandis que celui-ci dévorait son cou avec une faim indéniable... Et les gémissements de l'humain s'envolaient. Se faisaient toujours plus forts, toujours plus érotiques. Il s'accrochait à Derek comme si sa vie en dépendait, griffait sa peau sans s'en soucier. Et le laissait le pénétrer toujours plus profondément, la tête largement rejetée en arrière. Son corps n'était que frissons et plaisirs tandis que sa tête débordait d'étoiles. Stiles connaissait l'extase comme il n'avait jamais vu ça.
Et pourtant, il pleurait. En fait, il ne le savait pas, ne l'avait pas encore remarqué. Les larmes coulaient sur ses joues. Elles représentaient le souvenir de ce dont il ne se rappelait pas pour le moment et qui l'atteindrait plus tard, une fois que les effets de la drogue se seraient dissipés. Fut un moment où Derek fit varier leur position. Il s'assit contre le mur sans se séparer de l'humain qui ne cessa jamais leur vas-et-viens. Mais il pleurait, encore. Même si son esprit était ailleurs, Derek prit son visage en coupe et l'embrassa. Il but ses larmes, les essuya. Le cajola sans réussir à s'empêcher de pousser quelques gémissements rauques tant le soin qu'il apportait à sa hampe était magique. Parce que Stiles avait beau être épuisé, l'excitation de Derek lui donnait envie de se vider, de juste s'offrir jusqu'à ne plus pouvoir bouger.
- Mhmm putain oui ! S'exclama l'hyperactif en rejetant lascivement la tête en arrière.
Sur ses joues, ses larmes semblaient briller. Derek ressentit instinctivement le besoin de le coller contre lui, de le serrer fort. Il mordilla son cou sans jamais transpercer sa peau pâle de ses crocs, fit son possible pour lui faire ressentir tout le plaisir qu'il pouvait lui offrir, pour effacer ces larmes qui lui nouaient le ventre mais ne réussissaient pas à l'aveugler. Parce que Derek ne pouvait pas réfléchir, penser. Il était trop atteint. Stiles aussi. Tout n'était qu'une question d'instincts et d'actions.
A l'intérieur du loft, gémissements, claquements et cris allaient bon train, mais celui à faire le plus de bruit restait, comme toujours, Stiles Stilinski, transporté au paradis. Un paradis illusoire aux fondations floues. Sur l'instant, c'était quelque chose de bon, de magique. Qui rendait aveugle. Qui entretenait cette cécité. Car si Stiles avait conscience de la manière dont il sautait sur la hampe fière de Derek Hale, il aurait creusé sa tombe sans attendre pour s'y enterrer, achevé par la honte qu'il aurait ressentie. N'aurait pas non plus compris pourquoi l'ancien alpha l'embrassait aussi passionnément alors qu'il ne l'appréciait pas plus que de raison, ni même pourquoi il le serrait contre lui de façon aussi... Intime. Il y avait plus que de la possession dans ce geste, plus qu'un simple désir sexuel.
C'était quelque chose qui se révélait au grand jour et dont aucun des deux jeunes hommes n'avait conscience.
Les choses changèrent. Il y eut du monde. Stiles sentit d'autres présences et, complètement grisé, attrapa un sein, un sexe. Sentit celui de Derek en lui et un autre contre lui. Des mains le caressèrent, étrangères. Caresses agréables, exécutées par des gens dans le même état que lui. On le prit, encore. Il hurla ce plaisir dont il n'était pas conscient, hurla sans jamais lâcher Derek. Ça, c'était la seule chose qu'il savait. Du reste, qui le pilonnait, cette fois ? Il reconnut brièvement les yeux bleus de Peter. Aperçut Liam attirer Lydia à lui. Lydia qui, avant de se laisser happer, vint l'embrasser lui, l'hyperactif avide de sensations. Une main descendit s'enrouler autour de son propre sexe. Stiles hoqueta et reconnut dans son cou le souffle de Derek.
Les sensations étaient là, exquises, mais de plus en plus floues.
Stiles enchaîna les orgasmes sans plus être capable de les dissocier les uns des autres. Il finit par ne plus pouvoir distinguer les visages au-dessus de lui. Il n'y avait que cette main sur sa hanche et cette bouche dans son cou qui lui disait encore quelque chose, qu'il réussissait à associer à un visage, un nom.
Stiles ferma les yeux. Caresses. Baisers. Et en lui, du vide. Du froid. Il se sentit vaguement soulevé, puis déposé sur quelque chose de mou. Un souffle tremblant contre sa joue. Un bras passé autour de lui. Non, plusieurs. Mais un en particulier, qui l'attira contre un corps chaud, bouillonnant de vitalité. Et même s'il tremblait, même si son corps était vide de toute énergie, Stiles chercha à se pelotonner contre lui, à ne pas se séparer de cette chaleur envoûtante. Elle lui fit déposer quelques baisers sur la peau chaude et douce, avant de peu à peu sombrer dans une torpeur bienheureuse, des heures plus tard.
xxx
Stiles ne sut pas vraiment quand il reprit conscience de son corps, encore moins de son esprit. Non, il n'eut aucune idée du moment où son cerveau reprit du service. En fait, son réveil fut on ne peut plus graduel et lent, si bien que la première sensation qu'il ressentit fut un frisson. L'impression d'avoir froid, mais de ne pas le sentir réellement. Qu'il avait la chair de poule, sans les picotements bien connus qui allaient avec ce phénomène. Comme s'il était découvert... Sans l'être totalement.
Ce qui survint après les frissons ? La tension. L'impression que tout son corps était épuisé, courbaturé dans son intégralité. Que chacun de ses muscles avait travaillé. Puis, la douleur. Doucement, elle irradia. Sans être violente et surtout elle fut elle aussi graduelle. Suffisamment en tout cas pour que Stiles ait l'impression de s'y habituer, même après qu'elle ait atteint son pic, le summum de son intensité. Ça allait, c'était largement supportable. Puis... A part ça, il se sentait bien. Il était sur quelque chose de mou, entouré par différentes sources de chaleur. On aurait dit que plusieurs corps l'entouraient et épousaient parfaitement les courbures du sien. Il avait d'ailleurs l'impression que sa main était posée sur quelque chose de doux... Comme de la peau. Il pouvait même aller plus loin : la peau d'une fesse.
Une fesse.
Ce détail suffit à réveiller définitivement Stiles.
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