Chapitre 5 : le discours
La Grande Salle est magnifique. Des milliers de chandelles illuminent le plafond qui lui, est décoré d'étoiles et de nuages, comme si il n'y a pas de toits et qu'on peut voir le ciel directement.
Époustouflant !
Quatre grandes tables, chargées d'élèves, sont disposées de façon vertical tandis qu'une autre table, encore plus grande, disposées horizontalement est remplis de professeurs. Devant cette table ce trouve un tabouret sur lequel est posé un chapeau de sorcier assez miteux ; certainement le choixpeaux dont m'a parlé Hagrid l'autre jour.
Une fois que nous nous sommes tous mit en face du tabouret, tout le monde arrête de parler et, à ma plus grande surprise, le chapeau se met à chanter.
"Aux temps anciens lorsque j'étais tout neuf
Et que Poudlard sortait à pein' de l'œuf
Les fondateurs de notre noble école
De l'unité avaient fait leur symbole
Rassemblés par la même passion
Ils avaient tous les quatre l'ambition
De répandre leur savoir à la ronde
Dans l'école la plus belle du monde
"Ensemble bâtissons et instruisons !"
Décidèrent les quatre compagnons
Sans jamais se douter qu'un jour viendrait
Où la destiné les séparerait.
Toujours amis à la vie à la mort
Tels étaient Serpentard et Gryffondor
Toujours amis jusqu'à leur dernier souffle
Tell's étaient aussi Serdaigle et Poufsouffle.
Comment alors peut-on s'imaginer
Que pareille amitié vienne à sombrer ?
J'en fus témoin et peux de mémoire
Vous raconter la très pénible histoire.
Serpentard disait : "Il faut enseigner aux descendants des plus nobles lignées",
Serdaigle disait : "Donnons la culture à ceux qui ont l'intelligence sûre",
Gryffondor disait : "Tout apprentissage ira d'abord aux enfants du courage",
Poufsouffle disait : "Je veux l'équité tous mes élèv's sont à égalité."
Lorsqu' apparur'nt d'abord ces quelques divergences
Elle n'eur'nt d'abord aucune conséquence
Car chacun ayant sa propre maison
Pouvait enseigner selon sa façon
Et choisir des disciples à sa mesure.
Ainsi Serpentard voulait un sang pur
Chez les sorciers de son académie
Et qu'ils aient comme lui ruse et rouerie.
Seuls les esprits parmi les plus sagaces
Pouvaient de Serdaigle entrer dans la classe
Tandis que les plus brav' des tromp'-la-mort
Allaient tous chez le hardi Gryffondor
La bonn' Poufsouffle prenait ceux qui restaient
Pour leur enseigner tout ce qu'ell' savait.
Ainsi les maisons et leurs fondateurs
Connurent de l'amitié la valeur.
Poudlard vécu alors en harmonie
De longues années libres de soucis.
Mais parmi nous la discorde grandit
Nourrie de nos peurs et de nos folies.
Les maisons qui comme quatre piliers
Soutenaient notre école et ses alliés
S'opposèrent bientôt à grand fracas
Chacune voulant imposer sa loi.
Il fut un temps où l'école parut
Tout près de sa fin, à jamais perdue.
Ce n'étaient partout que duels et conflits
Les amis dressés contre les amis
Si bien qu'un matin le vieux Serpentard
Estima venue l'heur' de son départ.
Et bien que l'on vît cesser les combats
Il laissait nos cœurs en grand désarroi.
Et depuis que les quatre fondateurs
Furent réduits à trois pour leur malheur
Jamais plus les maisons ne fur'nt unies
Comme ell's l'étaient au début de leur vie.
Maintenant le Choipeaux magique est là
Et vous connaissez tous le résultat :
Je vous répartis dans les quatr' maisons
Puisque l'on m'a confié cette mission.
Mais cette année je vais en dir' plus long
Ouvrez bien vos oreilles à ma chanson :
Bien que condamné à vous séparer
Je ne peux pas m'empêcher de douter
Il me faut accomplir ma destinée
Qui est de vous répartir chaque année
Mais je crains que ce devoir aujourd'hui
N'entraîne cette fin qui m'horrifie
Voyez les dangers, lisez les présages
Que nous montrent l'histoire et ses ravages
Car notre Poudlard est en grand péril
Devant des forces puissantes et hostiles
Et nous devons tous nous unir en elle
Pour échapper à la chute mortelle
Soyez avertis et prenez conscience
La répartition commence."
Je frissonne suite à la chanson du choixpeau. Des murmures résonnent dans la salle. McGonagall s'approche du tabouret et ouvre un parchemin avant de crier haut et fort pour couvrir les murmures :
-Abercrombie, Euan.
Le jeune homme s'avance et s'assoit sur le tabouret puis McGonagall lui pose le choixpeau sur la tête. Après quelques instant, il dit :
-GRYFFONDOR !
Très bien ! capitulais-je. Il suffit de s'asseoir et d'attendre. Parfait.
Je profite que les élèves passent pour regarder les autres élèves et les professeurs. Je remarque, dans la table aux couleurs vertes et argent, certainement Serpentard, Sander. Il ne parle à aucunes personnes autour de lui et se contente de regarder un à un les premières années. Sur la tables des professeurs, une femme attira mon attention. Pas parce qu'elle est anormalement grande ou autre chose du genre mais parce qu'elle est habillé tout en rose et porte un sourire satisfait sur son visage, du style "j'ai ce que je veux quand je veux". A côté d'elle, il y a un homme habillé tout en noir, contrairement à elle, il porte une expression assez sévère. Il ne regarde même pas la cérémonie.
-Colls, Lyson !
Je détourne le regard de la table en face et m'avance stressée. Je m'assoie doucement sur le tabouret lorsque McGonagall me pose le chapeau sur la tête.
-Eh bien, eh bien ! Hmm... je vois du courage ! Mais je vois aussi beaucoup plus d'intelligence et de ruse. Ta loyauté peut également t'envoyer à Poufsouffle. Compliquée , compliquée... Serpentard t'aiderais à mettre ta ruse en action et Gryffondor pourrait t'aider sur la voie de la gloire...
À présent, les yeux de tous les élèves ainsi que les professeurs sont fixés sur moi. Le choixpeau met beaucoup trop longtemps !
-Mais tu es beaucoup plus intelligente qu'ils ne le pensent tous n'est ce pas ? Le courage tu en as, mais pas suffisamment . Serpentard ? Serdaigle ?
Le stress s'abat sur moi d'un coup. Dépêche toi je t'en supplie ! Choisis la voie qui me correspond le mieux !
-SERDAIGLE !! hurle enfin le choixpeau.
Des applaudissements fous retentirent à la table bleu et bronze. Ouf ! Je sourie et je m'assoie en vitesse à la table désigné par le choixpeau. Plusieurs personnes se présentent à moi et lorsque je tourne ma tête vers la table des professeurs, je remarque que celui habillé tout en noir me regarde de manière étrange. Soudainement, je ne peux m'empêcher de penser qu'il me dit quelque chose, comme si je l'avais déjà vu quelque part. Balivernes !
Avant que je détourne le regard des yeux noirs encres du professeur, Padma Patil, une des préfètes de ma maison, m'explique :
-C'est le professeur Rogue. Severus Rogue en fait. Il s'occupe des potions et fait attention à ne pas faire le moindre faut pas en sa présence, il est très sévère.
-D'accord, je vais éviter alors, je lui sourie.
Elle sourit à son tour.
-Et tu vois le gars là-bas ? continua t-elle en désignant Sander. C'est son neveu, il est à Serpentard et il est aussi renfermé que son oncle. Ce n'est pas un garçon avec qui traîner.
Son jugement m'énerve légèrement mais je ne laisse rien paraître.
-Je lui ai parlé, rétorquais-je, et il n'a pas l'air méchant du tout.
Elle me regarde d'un air exaspérée mais décide de ne rien ajouter.
Une certaine Rosa Zeller est envoyé à Poufsouffle et lorsque McGonagall part ranger le tabouret et le choixpeau, un homme grand et mince avec de longs cheveux blancs et une barbe de la même couleur et toute aussi grande, se lève. Certainement Dumbledore. Le silence s'abats sur la Grande Salle.
-A ceux qui sont ici pour la première fois, déclara Dumbledore d'une voie claironnante, les bras écartés et le visage illuminé d'un sourire rayonnant, je souhaite la bienvenue ! Et à nos anciens, je dis : bon retour parmi nous ! Il y a un temps pour les discours et justement, ce temps n'est pas encore venu. Alors, bon appétit !
Des applaudissements surgirent de partout lorsque sur les cinq grandes tables apparaissent des plats de toutes sortes. Mon regard s'illumine, c'est très impressionnant ! Il y a du rôti, du pâté, du panaché de légumes, du pain, des sauces de toutes les couleurs ainsi qu'un étrange liquide orange contenu dans des bonbonnes avec des étiquettes qui désignent : Jus de citrouille .Pendant le repas, je souris à mes deux amis de la barque, Octavie et Ruki, tout deux envoyés à Poufsouffle. Ils lèvent leurs verres, je fais de même. Après avoir goûté à tout ce qu'il y a sur la table, notamment le jus de citrouille qui est super bon, et que les plats ont laissé place aux desserts, tous plus bons les uns que les autres, toutes les assiettes finissent par disparaître et Dumbledore se lève une nouvelle fois.
-À présent que nous sommes tous occupés à digérer un autre de nos somptueux festins, je vous demande de m'accorder quelques instants d'attention afin que je puisse vous donner les traditionnelles recommandations de début d'année, déclara t-il. Les nouveaux doivent savoir que la forêt située dans le parc est interdite d'accès - il ne serait d'ailleurs pas utile que quelques-uns de nos anciens élèves s'en souviennent aussi. Mr Rusard, le concierge, m'a demandé de vous rappeler, pour la quatre cent soixante-deuxième fois selon lui, que l'usage de la magie n'est pas autorisé dans les couloirs entre les heures de cours et que beaucoup d'autres choses sont également interdites, dont la liste complète et désormais affichée sur la porte de son bureau. Nous aurons cette année deux nouveaux enseignants. Je suis particulièrement heureux d'accueillir à nouveau parmi nous le professeur Gobe-Planche qui assurera les cours de soins aux créatures magiques. J'ai également le plaisir de vous présenter le professeur Ombrage qui enseignera la défense contre les forces du mal.
La professeur tout en rose s'appelle donc Ombrage, quel jeu de mots ! Quelques applaudissements faibles retentirent, si bien que je ne sais pas si je dois me joindre à eux ou pas. Ce que je fais finalement, ça paraît plus poli.
-Les essais pour la constitution des équipes de Quidditch de chacune des quatre maisons auront lieu le...
Dumbledore s'interrompt en voyant le professeur Ombrage debout. Elle s'éclaircit la gorge de manière assez narquoise. Dumbledore parait surpris mais il se rassoit tout de même, laissant la parole à Ombrage.
Chaque élève présent dans la salle semble assez choqué et les professeurs ont l'air plutôt surpris mais surtout énervés.
-Merci, cher directeur, pour ces aimables paroles de bienvenue, dit-elle d'une voix de petite fille aiguë et un peu voilée. Je dois dire que c'est un grand plaisir de revenir à Poudlard, et de voir tous ces joyeux petits visages levés sur moi !
Pourtant, autour de moi, je ne vois aucun visages à l'air joyeux.
-J'ai hâte de vous connaître tous et je suis sûre que nous deviendrons très vite de très bons amis !
J'entends quelques toussotements, sûrement pour cacher un rire, et également des chuchotements. Je ne sais moi même pas comment réagir. Elle s'éclaircit à nouveau la gorge.
-Le ministère de la Magie a toujours accordé une importance primordial à l'éducation des jeunes sorcières et jeunes sorciers. Les quelques dons que vous avez pu recevoir à votre naissance ne se révéleraient pas d'une très grande utilité si une instruction attentive ne se chargeait de les cultiver et de les affiner. L'ancien savoir dont la communauté des sorciers est l'unique dépositaire doit être transmis aux nouvelles générations, si nous ne voulons pas qu'il se perde à jamais. Le trésor de la connaissance magique amassé par nos ancêtres doit être conservé, enrichi, bonifié, par ceux qui sont appelés à la noble mission de l'enseignement. -hum hum-. Chaque directeur, chaque directrice de Poudlard a apporté quelque chose de nouveau en accomplissant la lourde tâche de gouverner cette école historique et c'est ainsi qu'il doit en être car l'absence de progrès signifie la stagnation puis le déclin. Mais le progrès pour le progrès ne doit pas être encouragé pour autant, car nos traditions éprouvées par le temps n'ont souvent nul besoin d'être modifiées. Un équilibre entre l'ancien et le nouveau, entre la pérennité et le changement, entre la tradition et l'innovation...
Son discours, bien que très long est intéressant. Mon intuition me répète sans cesse qu'il se passe quelque chose de plus ou moins grave mais je ne sais pas quoi, certainement lié a "Tu-sais-qui". Il faut absolument que je connaisse l'histoire. Cependant, tout le monde n'est pas du même avis que moi, la plupart des élèves parlent entre eux ou s'endorment contre leur grès, ou pas... Une fille blonde, de Serdaigle, lie un magazine nommé "Chicaneur", certainement un livre comme la gazette du sorcier. Cela n'empêche pourtant pas Ombrage de continuer son discours :
-...car certains changements seront pour le mieux alors que d'autres, à l'épreuve du temps, apparaîtront comme des erreurs de jugements. De même, certaines coutumes anciennes seront conservées à juste titre tandis que d'autres, usées et démodées, devront être abandonnées. Aussi, n'hésitons pas à entrer dans une ère nouvelle d'ouverture, d'efficacité, de responsabilités, avec la volonté de préserver ce qui doit être préservé , d'améliorer ce qui doit être amélioré, et de tailler dans le vif chaque fois que nous serons confrontés à des pratiques dont l'interdiction s'impose.
Elle se rassoit et Dumbledore applaudit, suivit de quelques professeurs et élèves pas très enthousiasmes ou à peine réveillés. Le vieille homme se lève à nouveau.
-Merci beaucoup, professeur Ombrage, pour ce discours très éclairant.
Je n'écoute pas la suite et cherche à tout prix ce que voulait dire ces paroles assez étranges. Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps que Padma demande aux Serdaigle, notamment les première année, de la suivre. Je me précipite alors derrière elle lorsque plusieurs élèves semblent pointer du doigt un jeune garçon aux cheveux noirs. Il tourne rapidement la tête vers les élèves en question et je remarque une cicatrice en forme d'éclairs sur son front, la même que moi. Comment peut-il avoir une cicatrice identique à la mienne alors que je me la suis faite en tombant de mon vélo ? Je me frotte la nuque et sens la forme de celle-ci. Je me souviens encore quand mes parents avaient couru vers moi, affolés, et que ma mère avait hurlé car j'avais du sang dans le coup. Hilarant. C'était la première fois que j'ai fait du vélo sans roulettes, et depuis, je n'en ai pas touché un autre. Il détourne le regard de la foule formée derrière lui et s'enfuit de la Grande Salle, tandis que je suis Padma en me posant des questions.
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