Lundi 2 juin 2025

Le soleil se couche à l'horizon, nimbant le ciel de filaments rouge et orange. Il avait fait chaud toute la journée en ce mois de juin, et le petit courant d'air frais qui me chatouille le visage n'a rien de désagréable.

-Côme ? Tu fous quoi ? Viens m'aider au lieu d'observer le clair lointain !

Je me tourne vers Oden qui est en train de batailler avec une guirlande lumineuse.

-Tu es bien la dernière personne que j'aurais cru entendre dire "clair lointain", je réponds en venant à sa rescousse.

Il me remercie d'un signe de tête quand nous arrivons à démêler la guirlande et me rétorque en haussant les épaules :

-Je l'ai lu dans un des livres de Louie. Je savais pas ce que ça voulait dire, alors j'ai regardé sur Google dans le café ou je travaille.

-Cela ne m'étonne pas de toi.

Oden, mon cousin, est mon extrême opposé. Si je suis plutôt sur la défensive, discret et à parler le moins possible, Oden, lui, fait partie de cette catégorie de personnes qui aime parler. Toutes les filles de l'orphelinat lui courent après (à quelques exceptions près), ce qui est loin d'être mon cas. Je ne peux le nier, Oden est plutôt beau garçon avec ses cheveux argentés coupés courts, ses beaux yeux bleu acier, sa grande taille et ses abdos de sportif. Moi, mes cheveux bleus me tombent devant les yeux, mes yeux sont marron cochon, je mesure 1m65 et je suis aussi mince qu'une brindille. En clair, Oden est bien mieux que moi.

-Quand est-ce qu'elles arrivent ? grommelle mon cousin alors que nous aidons les autres orphelins à installer des serviettes sur le sable.

-Louie a envoyé un message il y a deux minutes pour dire qu'elles partaient. Patiente un peu.

-La patience et moi ça fait deux, soupire-t-il.

-Je sais.

J'abandonne Oden sans scrupules et vais m'asseoir dans le sable un peu plus loin. Les orphelins autour de moi s'attèlent à la tache. Certains accrochent des guirlandes lumineuses aux quelques arbres qu'il y a, d'autres installent des tables de camping sur lesquels ils ouvrent des bouteilles de bière, des cocktails et des jus de fruits. Un feu a été allumé au centre de notre petit camp organisé pour fêter l'arrivée d'Ariella. Une tradition chez nous depuis des années.

-Côme ? 

Je me retourne en entendant la voix fluette de Kany. Elle porte une longue robe fleurie et des sandales blanches. Ses cheveux blancs rosés sont ramenés en deux tresses tel Laura Ingalls. Ses grands yeux noisette lui mangent une partie du visage et ses mains frêles tiennes un paquet de bonbon.

-Tu en veux ? me demande-t-elle en me tendant le paquet.

Je lui souris. Du haut de ses 7 ans, Kany et la cadette de l'orphelinat, ce qui fait d'elle la chouchoute de tout le monde. Rien d'étonnant avec son visage angélique et ses yeux pétillants de vie.

-Tu peux tous les manger Kany, lui dis-je. C'est ton paquet.

Son visage s'éclaire. Ce simple fait peut réchauffer mes journées les plus tristes. Elle s'approche et enroule ses bras autour de mon cou pour me faire un câlin. Je la serre contre moi alors qu'elle se penche à mon oreille.

-Elle est gentille la nouvelle ? 

Sa voix est hésitante, timide même. 

-Elle est très gentille, je la rassure. Tu vas l'adorer.

Elle s'écarte et je remarque que son sourie n'a fait que s'agrandir. 

-J'ai hâte qu'elle arrive. A tout à l'heure Côme !

Elle s'en va en courant du plus vite qu'elle puisse avec ses petites jambes. Je la regarde s'éloigner puis fixe mon regard sur la mer. Les flots sont calmes en cette soirée chaude de juin. Le soleil se reflète sur l'eau sombre avec des lumières rouge comme le sang. Ce n'est jamais bon présage. 

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HELLOOOOOOOOOOOO !!!!!!!!!

Je sais ce chapitre est vachement court, mais il n'avait aucune utilité à être plus long. Donc voilààààà

ATTENTION !!!!!!!!! Précision importante quant à la suite de cette histoire : 

Des sujets qui peuvent être déconseillés à des personnes plus sensibles : morts, meurtres, drogue, alcool, kidnapping, violence, agression verbale et physique. Donc arrêtez vous là si l'un de ces sujets vous touche.

Bonne lecture pour ceux qu'il reste.