42🐲No Mercy

— Tu as hérité de mes yeux, mais de la chevelure de ton père... et j'espère que tu n'as pas hérité de son mutisme, souffla sa mère avec une lueur d'humour dans le regard.

Un rire tremblant s'échappa de Talya, mêlant joie et tristesse, avant qu'elle ne s'effondre aux pieds de sa mère, cherchant désespérément à l'enlacer. Son étreinte n'avait pas de chaleur, car elle était immatérielle, mais cela suffisait à la jeune femme.

C'était réel, elle était avec sa mère, non pas une hallucination fugace, mais une présence avec laquelle elle pouvait dialoguer, peu importe le temps que cela exigerait.

— J'ai tant à te raconter, mère.

— Mère... Ce mot sonne étrangement. Je n'ai jamais réellement endossé ce rôle. Vous étiez encore si petits, toi et ton frère. Et Arley... Est-il... ?

— Il est en vie, et il va... bien ? Enfin, façon de parler. Il est en prison.

— Pourquoi je ne suis pas étonnée ? Il est dans ce bâtiment, n'est-ce pas ? J'ai senti sa présence, dans les profondeurs. Il me manque terriblement... Tu n'as pas idée.

Talya sentit son cœur se serrer, comme si elle ressentait la détresse de sa mère l'envahir petit à petit. Pourtant, Yara, d'un geste déterminé, balaya l'air, comme pour disperser ses propres tourments, et offrit à sa fille un sourire rassurant.

— Parle-moi de toi. Je veux tout savoir de ta vie et de celle de ton frère.

Talya se lança alors dans un récit parsemé de détails et d'anecdotes, naviguant à travers les joies et les peines qui avaient tissé l'existence de sa vie et de celle de son frère, du moins ce qu'il lui avait partagé par l'esprit.

Elle vit parfois sa mère frémir, contenir sa colère face aux injustices évoquées. À partir d'un moment, sans s'en rendre compte, Talya s'allongea et posa sa tête sur les genoux de Yara pour continuer son histoire.

Des pauses ponctuées de silence leur permettaient d'absorber les révélations les plus dures, avant que Yara n'encourage doucement sa fille à poursuivre, si son cœur le lui dictait.

Après ce qui sembla une éternité partagé, Talya conclut son histoire, expirant profondément, les bras tendus vers le feuillage susurrant au-dessus d'elles. Elle se sentait vidée, purgée d'un fardeau qui l'avait longtemps opprimée, son esprit désormais limpide et allégé.

Elle avait confié des secrets jamais révélés à Arwin, notamment les débuts tumultueux avec Emmett, des vérités qui auraient sans doute enflammé davantage la haine de son frère envers le prince de Greenland.

Mais il y avait bien une chose dont elle n'avait pas parlé. Qu'elle gardait malgré son envie de le partager avec sa mère.

— Alors Arwin est amoureux d'un chasseur de dragon... Original. Je sentais que ton frère ne ferait pas les choses comme les autres. Et je suis heureuse que malgré votre séparation, vous ayez pu retrouver votre lien. Déjà bambin, vous vous protégiez l'un l'autre, tels deux petits dragonneaux chaotiques.

Yara évoqua une vérité que leur père avait déjà partagée : depuis leur séparation, ni Talya ni Arwin n'avaient repris leur forme draconique intégrale. Il y avait bien eu des moments de métamorphose partielle, mais jamais ils n'avaient retrouvé l'entière majesté de leur héritage.

Ils avaient été réunis, mais quelque chose les empêchait d'être totalement complets.

— En parlant d'amour, lâcha Yara avec une lueur espiègle dans le regard, il me semble que tu as omis certains détails dans ton récit, n'est-ce pas ?

— Je ne vois pas du tout à quoi tu fais allusion.

— Vraiment ? « Qu'est-ce que je peux apporter à une femme aussi merveilleuse que toi, si ce n'est le malheur ? »

Yara imita Vyrr avec une précision troublante, son accent noble parfaitement rendu.

— Tu... étais là ? balbutia Talya, abasourdie.

— Vous avez littéralement déclaré vos sentiments à l'un l'autre devant moi, devant NoMercy. Bien évidemment que j'étais là ! J'ai tout vu, tout entendu. Et c'était... incroyablement gênant, mais aussi profondément touchant. Tu ne voulais pas m'en parler à cause de ce qui s'est passé entre Vyrr et moi, n'est-ce pas ? Tu craignais ma réaction.

Un simple hochement de tête de Talya confirma ses craintes.

Yara resta un moment pensive, caressant doucement les cheveux de sa fille, avant qu'une expression de paix profonde ne se dessine sur son visage.

— J'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir ici. Vyrr et moi, nous avons été des pions dans une machination plus grande que nous. Il n'est pas plus coupable que je ne le suis. Nous étions tous les deux victimes de circonstances dépassant notre contrôle.

— Quoi ?

— Nous avons tous les deux été forcés. Je ne dis pas qu'il faudrait le pardonner, c'est indéniable, mais imagine. Vyrr était un haut-elfe et on lui ordonne d'abuser d'une jeune femme humaine. Il méprisait notre race et ce genre d'acte était à des lustres de son code de conduite noble. Il a agi parce qu'il était forcé par Leone et qu'il avait peur d'elle, peur du chaos qui rongeait son cœur et peur de se retrouver seul.

— Mais il aurait dû résister.

— Et toi, jusqu'où irais-tu pour sauver ta propre vie ? demanda doucement Yara, ses yeux plongés dans ceux de sa fille.

Le silence qui suivit fut lourd de non-dits.

— Nous, nous étions prêts à aller jusque-là. Tous les deux. Parce que Leone avait nos vies dans le creux de sa main. Elle avait déjà une terrible emprise sur nous et nous a manipulés pour nous faire accepter que chaque horreur que l'on perpétrait pendant la guerre était... triviale.

Yara leva le bras pour attraper une grenade accrochée à une branche basse de l'arbre et commença à l'ouvrir. Le jus coulait sur ses doigts et les graines rouge sang glissaient dans l'herbe.

— Ne t'en veux pas de l'aimer après ce qu'il s'est passé entre nous. Parce que moi aussi je l'ai aimé. Pas de cette façon-là, mais comme un ami. Bordel, quand je pense qu'avant, je me serais bien giflé de le dire à voix haute !... Mais c'est la vérité. Je lui dois tellement.

— Alors, tu acceptes... que je puisse éprouver des sentiments pour lui ?

— Ce n'est pas évident, parce que je ne comprends vraiment pas ce que tu peux lui trouver physiquement !

— Désolée, mais on n'a pas tous eu l'occasion de fréquenter un dragon musclé « au regard hypnotisant » !

Leur rire commun, libérateur, résonna sous les branches de l'arbre sacré, avant que Yara n'offre à sa fille quelques graines de grenade.

— Je me suis unie à lui, par un serment de dragon, murmura Talya, une confession teintée de gravité.

— Il a accepté ? s'étonna Yara. Oua. C'est... sérieux. Lui qui a toujours pensé qu'il ne méritait personne... Il a dû s'en vanter allégrement !

Talya garda pour elle les larmes de Vyrr lors de leur serment.

— Et ton père, qu'en a-t-il pensé ?

— Je... Je ne lui ai pas encore dit. Mais il doit s'en douter, je suppose.

— Ton père, aussi admirable soit-il, peut se montrer incroyablement con parfois.

— Maman !

— Quoi ? C'est aussi pour ça que je l'aime, ton père. Fort, charismatique, mais parfois si naïf sur les bords !

Leur rire, chargé de complicité et d'une légèreté retrouvée, résonna une nouvelle fois.

Une pensée fugace traversa l'esprit de Talya, teintée d'une douce ironie : l'idée de rester enfermée ici, en compagnie de sa mère, ne lui semblait pas si insupportable. C'était un refuge inattendu, un lieu où le temps semblait suspendu, permettant des conversations sans fin.

Yara se lança alors dans des anecdotes sur Arley, peignant le portrait d'un homme aussi puissant et déterminé sur le champ de bataille qu'adorablement maladroit dans ses réflexions, parfois trop littérales. Elle évoqua avec tendresse ses faiblesses, ces petites imperfections qui le rendaient d'autant plus cher à son cœur.

Mais lorsque la conversation glissa vers des terrains plus intimes, explorant la sexualité avec une franchise déconcertante, Talya se trouva prise au dépourvu.

Ses mains se pressèrent contre ses oreilles, une tentative désespérée de préserver son innocence face aux révélations maternelles. Pourtant, malgré ses efforts, certains mots, audacieux et libérés, s'infiltrèrent, provoquant chez elle un mélange d'horreur et de curiosité malgré elle.

— Maman, s'il te plaît ! implora Talya, ses joues empourprées par une gêne grandissante.

Dans l'intimité de ce sanctuaire hors du temps, Talya et sa mère partagèrent des moments si denses et riches en émotions qu'ils leur parurent s'étirer sur des jours entiers. Talya se laissa emporter par les récits et les confidences, si bien que le monde extérieur et son corps, inerte aux pieds de NoMercy, devinrent de lointains souvenirs.

Jusqu'à ce que la réalité la rattrape et qu'elle se sente tirée vers le haut. Yara saisit alors les mains de Talya, une gravité nouvelle teintant sa voix.

— On est en train de te rappeler, murmura-t-elle, les yeux emplis d'une lucidité mêlée de tristesse. Il se pourrait bien que ce soit notre adieu...

— Non ! Ne perds pas espoir ! Il y a les broches, et Vyrr a élaboré un plan pour te ramener parmi nous, et...

— Mon cœur, je crains que mon retour ne soit pas celui que tu imagines. Si je revenais, ce serait sous une forme que tu ne reconnaîtrais pas. Un monstre, défiguré par le chaos.

Un frisson parcourut la jeune femme.

— Je suis partie en étant un démon chaotique, reprit Yara d'une voix douce. Si Vyrr parvient à me ramener, mon corps sera ravagé, mon âme consumée par la corruption. Je pourrais essayer de tous vous tuer.

— Nous trouverons le moyen de te purifier, je te le promets ! Vyrr a sûrement envisagé une solution, insista Talya, l'espoir vibrant dans chaque mot.

— Peut-être... Ou peut-être envisage-t-il d'utiliser mon état pour affronter vos adversaires.

— Il ne ferait pas ça... Vous êtes amis !

— Oh, tu sais... Vyrr ferait beaucoup de choses, justement parce que nous sommes amis. Mais ne t'en fais pas, quoi qu'il arrive, je lui fais confiance. C'est tout ce que je peux faire. Dis à ton frère que je suis fière de lui. Et à ton père de ne pas se laisser emporter.

— Nous ne t'abandonnerons pas, maman. Nous reviendrons, papa, Arwin et moi. Nous te libérerons, peu importe les obstacles !

La sensation de tiraillement s'intensifia, la réalité extérieure réclamant son retour avec une urgence croissante.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, la lumière diffuse de la serre l'accueillit, les rayons du soleil filtrant à travers la verrière.

Talya était allongée sur le sol humide, la fraîcheur de la mousse contre sa peau contrastant vivement avec la chaleur de l'étreinte immatérielle de sa mère. Elle se redressa lentement, ses chaines toujours à ses poignets, et son esprit encore engourdi par le flot d'émotions et de révélations qu'elle venait de vivre.

La transformation autour d'elle était frappante. Les ronces hostiles s'étaient métamorphosées en un champ de fleurs noires et dorées, dégageant un parfum envoûtant.

Dehors, des sons de conflit et de désordre perçaient.

Quant à son corps, elle était affamée, assoiffée, avec une furieuse envie de se soulager, qui indiquait qu'elle avait dû passer un long moment avec sa mère.

Combien de temps s'était écoulé ? Impossible à dire, mais son état était déplorable.

— Il faut que je sorte d'ici ! s'écria-t-elle en courant en direction de la porte pour la frapper de toutes ses forces. Ohé ! Ouvrez-moi !

Sa voix, teintée d'une urgence palpable, se perdait parmi les bruits extérieurs.

Lorsqu'elle revint au centre de la pièce, près de NoMercy, elle remarqua la présence d'une grenade. Le même fruit qu'elle avait trouvé aux Terres Désolées et près de sa mère.

Suspicieuse, elle observa de nouveau la pièce et comprit que quelque chose d'étrange avait lieu dans cet endroit. Le chaos et la Lumière semblaient s'entremêler de façon inattendue et dangereuse.

Elle n'eut pas plus de temps d'y réfléchir qu'à la première bouchée, qu'un bruit de serrure interrompit ses pensées.

La porte s'ouvrit sur Emmett, en armure de paladin luisante et son épée de Lumière au flanc, le regard empli d'une fureur contrôlée.

— Comment ? demanda-t-il d'une voix lourde d'accusations.

— Comment quoi ?

— Comment ont-ils su te trouver ici ? L'armée du nécromancien aurait dû se diriger vers Greenland, pas ici. Alors, comment ?

Les épaules de Talya s'élevèrent dans un haussement détaché, un sourire en coin trahissant sa satisfaction que son message mental ait atteint son frère.

— Un souci ? dit-elle d'une voix faussement douce.

— La barrière magique de l'Église nous protège. Les monstres ne pourront pas... Depuis combien de temps n'as-tu pas reçu de visite de servantes ?! Tu empestes !

Au moment où il se retourna, Talya agit avec rapidité et tenta de frapper la nuque d'Emmett qui, par réflexe, s'écarta de justesse. Il attrapa ses bras et dans un habile mouvement, la fit tomber au sol.

— Il n'y a pas que toi qui as travaillé ses techniques de combat.

Immobilisée au sol par la force imposante d'Emmett, Talya s'efforçait de conserver son sang-froid malgré la tension qui électrisait l'air. Le regard incisif d'Emmett fouillait le sien, quêtant des vérités que Talya n'était pas disposée à divulguer.

— Étais-tu au courant ?

— Tu vas devoir être plus précis, rétorqua-t-elle.

Emmett se releva alors, lui offrant un bref répit, avant de plonger son regard dans le sien avec une intensité renouvelée. Sa voix, chargée d'une amertume profonde, brisa le silence :

— Ils ont été tués. Notre mère, notre frère, nos sœurs... tous empoisonnés.

Un silence pesant s'abattit sur eux. Emmett se détourna, le dos raide, portant le deuil de sa famille comme un fardeau insupportable.

Talya, quant à elle, luttait avec ses propres émotions conflictuelles. Si elle éprouvait peu d'affection pour sa mère adoptive et nourrissait une aversion pour sa sœur, la perte de sa cadette et de son frère adoptif la touchait différemment. Innocents, ils ne méritaient pas un tel destin.

— Comment est-ce possible ? s'interrogea-t-elle, prenant place assise.

— Par des gâteaux aux pommes, crois-le ou non. C'est absurde... Une vingtaine de vies fauchées par des pâtisseries, qui l'aurait imaginé ?

— En quoi suis-je concernée ?

— J'ai été informé par une lettre de mon père. Il aurait dû être ici, mais j'imagine que son escorte a pris un détour pour esquiver l'armée de monstre. Le lien avec toi ? L'empoisonneur. Une certaine pomme « Rhapsodie », cela t'évoque quelque chose ?

Talya avala sa salive, troublée.

— Si tes liens avec ce nécromancien sont avérés, alors ouvre les yeux : il est bien pire que les monstres que l'on affronte dehors. Dans sa quête de vengeance, il n'a pas hésité à sacrifier des innocents. Tu ne peux nier l'affection, même minime, que tu portais à Glenn. Notre frère t'admirait...

— Comme on le ferait d'une bête curieuse, l'interrompit-elle sèchement. Sa fascination pour mon « exotisme » venait du fait que j'avais mordu notre sœur. Jamais cette famille ne m'a véritablement acceptée pour ce que je suis.

— Moi je t'aime.

Un rictus amer déforma les lèvres de Talya.

— Non, tu désires me posséder. Ça n'a rien à voir avec l'amour.

— Je t'aime, Talya. Même si tu es un monstre.

— Tu vois, tu persistes ! Arrête de nous cataloguer comme des « monstres » ! Les créatures que vous affrontez étaient autrefois humaines. Quant à moi, je suis demi-dragonne et Vyrr, un elfe. Nous partageons certes une origine chaotique, mais cela ne fait pas de nous...

Elle s'interrompit, figée par le regard glacial d'Emmett, qui restait muet.

— Je dois tuer le nécromancien. Il t'a totalement retourné l'esprit.

— Cesse de penser que je suis sous influence ! Mon comportement n'a pas changé ; tu as simplement manqué de perspicacité pour le voir, et je n'ai pas facilité les choses, te manipulant à ma guise. J'en ai assez de ce jeu, alors écoute attentivement : mes sentiments pour toi n'ont jamais été sincères. Mon seul but était de te faire tomber éperdument amoureux de moi, pour garantir ma protection. C'était une manière d'assurer ma position à la cour royale. L'idée du mariage était la mienne, jusqu'à ce que je réalise à quel point elle était absurde. Tu n'as été pour moi qu'un moyen vers une fin.

Pour un moment, le silence régna, lourd et oppressant, avant qu'il ne reprenne la parole, sa voix ébranlée par l'émotion.

— Une mascarade ?

— Oui, et tu as joué le rôle que je voulais que tu joues. Mais comprends bien, Emmett, dans ce monde, on fait ce qu'il faut pour survivre. Et j'ai survécu grâce à cela.

L'incrédulité se mêlait à la douleur dans le regard d'Emmett, qui secoua la tête, refusant d'accepter cette révélation.

— Je refuse de croire que je ne signifiais absolument rien pour toi. Que tout ce que nous avons partagé ne soit basé sur rien de réel. Nous avons eu notre première étreinte ensemble.

— Et pourtant, je n'ai jamais joui avec toi.

La tension monta d'un cran, et dans un geste impétueux, Emmett la gifla. Talya ne bougea pas, un mince filet de sang s'échappant du coin de sa bouche.

Mais elle restait défiante, le regard fixe, inébranlable.

— Je vais faire venir quelqu'un pour s'occuper de toi, pour que tu sois nettoyée et nourrie. Et nous parlerons à nouveau. J'espère que tu auras repensé à tout cela...

Le regard d'Emmett se durcit, une menace voilée dans ses yeux.

— ...Car la prochaine fois, je ne m'arrêterai pas tant que tu n'auras pas joui pour moi.

Le regard empli d'une froide détermination, il tourna les talons et quitta la pièce sans un mot de plus, laissant derrière lui un silence suffocant.

Talya, restée seule, sentit une vague de panique l'envahir, son esprit tourbillonnant à la réalisation de ce que ses paroles avaient déclenché.

Emmett, malgré son serment de paladin et son engagement envers la justice et la protection des innocents, avait dépassé les limites.

Talya comprit que ses actions, ses mensonges, avaient érodé quelque chose en lui. La vision d'un Emmett transformé par la colère et la trahison la terrifiait.

Il allait la violer, elle en était certaine, et si elle ne trouvait pas un moyen de le contrer, elle ne s'en sortirait pas.

Elle se sentait piégée, son esprit courant à toutes les issues possibles alors que sa force chaotique était éteinte par la Lumière du lieu. Mais ne trouvant aucune échappatoire, son regard se dirigea vers NoMercy.

L'épée était libérée des ronces, Emmett aveuglé par la colère ne l'avait pas remarqué, et cela allait jouer à son avantage.

— Je suis Aetalya Rowley Prideblaze, murmura-t-elle, et je ne crains personne. Surtout pas lui. Et si je dois laisser le chaos m'envahir pour me libérer, qu'il en soit ainsi.



Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Du moment passé entre Talya et Yara ? Elles étaient trop chou, surtout quand on pense que Yara a physiquement (et mentalement) à peu près le même âge que sa fille🤭Comme Yara ne se sent pas trop comme une "mère", je les vois bien comme deux super amies !

Et Emmett... ? 🤢 Vos théories sur la suite ?

J'espère que la suite vous plaira ! On se retrouve pour le prochain chapitre ! N'hésitez pas à soutenir cette histoire en votant/commentant/la partageant à vos proches🥰

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